Je pense qu'il est justifié de parler fréquemment de l'iPhone dans la mesure où, qu'on le veuille ou non, c'est une machine qui a métamorphosé le paysage de la téléphonie mobile (téléphonie au sens très très large, Ok...).
A son lancement, les articles de presse ont mis en avant son écran tactile, alors que c'est une technologie qui existe depuis très très longtemps (Newton, Palm,...).
En réalité, ce qui a assis le succès de l'iPhone, c'est, en plus d'un marketing impeccable, une expérience utilisateur réellement innovante. Comparer les fiches techniques est une erreur: j'ai eu comme tout le monde (...) quelques téléphones et autres PDAs, et mes derniers portables disposent de fonctions que ne propose pas mon iPhone, soit. Sur le papier, avec mon Nokia 6680, je peux aller sur Internet, je peux envoyer des MMS. Dans la vraie vie, la manoeuvre est tout simplement imbitable, ça constitue un véritable effort. Ou en tout cas ça n'a rien d'agréable.
Utiliser un iPhone ressemble plus à une expérience amusante ou, du moins, pas contraignante. Ce qui énerve sans doute les gardiens d'un certain ésotérisme informatique. Mais en attendant, ma fille (4 ans) et ma mère (78 ans) sont globalement à l'aise avec un iPhone dans la main. Pour moi, qui considère qu'une machine doit se mettre au service de son utilisateur, c'est déterminant. Et à ce point, c'est inédit.
Bien sûr, la capture vidéo me manque et j'aurais pas craché sur un récepteur FM au lieu de griller mon forfait 3G pour écouter la radio. L'absence d'un copier-coller est un gros handicap. L'appareil photo est une foutaise et je me demande encore pourquoi ils ont intégré du Bluetooth si c'est pour qu'il ne serve à (presque) rien. Oui, nous sommes d'accord, l'iPhone est une machine aux lacunes incroyables. Mais son succès vient d'un rapport machine-utilisateur qui est tellement révolutionnaire qu'il fait (presque) oublier ces handicaps.