Le logiciel malproprement nommé "de sécurisation" est un mouchard pire que Big Brother.

La HADOPI a diffusé un document à ne pas diffuser intitulé:
"Consultation publique de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet"
et sous-titré:
"Projet de spécifications fonctionnelles des moyens de sécurisation".
Cette consultation est tellement publique qu'elle n'est communiquée qu'à ceux qui en font la demande en montrant patte blanche.
Chaque page du document est barrée en diagonale de la mention en grisé clair: "Confidentiel -  Ne pas diffuser".
C'est le site numerama qui a levé le lièvre.
http://www.numerama.com/magazine/16363- … ation.html

Dans ce document que j'ai épluché, on peut lire:
- Que tout sera filtré.
- Que le logiciel classera des entités (protocoles, mots-clés, applications, oeuvres, etc.) dans des listes blanches (ce qui est  autorisé par la HADOPI), noires (ce qui est interdit) et grises (ce qui est douteux ou suspect). Si vous avez appris qu'en droit il y a ce qui est explicitement interdit par la loi, le reste étant par défaut autorisé, il faut oublier tout ça.
- Que certains gestes parmi les plus anodins seront consignés dans deux journaux (fichiers de logs en jargon), l'un en clair, l'autre chiffré.
- Que ces journaux seront stockés sur NOS machines, pour prouver notre innocence si l'on est accusé de négligence suite à un délit de contrefaçon qui a peut-être été commis en utilisant une adresse IP qui pourrait être, ou ne pas être, la nôtre.
- Que les données devront être conservées un an.
- Que Monsieur Michel Riguidel, professeur retraité émérite et architecte du projet, envisage froidement de mettre ce programme dans notre boîtier de connection, ou au coeur du système d'exploitation.

Big Brother, selon George Orwell, enregistre les faits et gestes de la population sur un énorme ordinateur.
La trouvaille de Monsieur Riguidel,  ce sont des millions de Little Brother embarqués dans chaque machine.
Avec ce chantage ignoble: si tu ne mets pas ce merdiciel dans ta bécane, tu risques une prune de 1500 euros.

La présomption d'innocence est plus que jamais ignorée.

Au siècle dernier, il fallait une décision de justice pour surveiller une ligne.
Ce que veut le pouvoir actuel, c'est une surveillance systématique de TOUTES nos lignes.

On comprend pourquoi cette consultation publique, comme ils osent le dire, est si confidentielle.

Alors, désinformation Monsieur Walter?

Bonjour Rémy,

Vous avez un visage d'honnête homme.
Mais cela ne suffit pas.
Payez-vous votre dentifrice de vos propres deniers?

L'usage non autorisé [...] est interdit.
J'allais le dire!

Hier soir, en rentrant à la maison, ma fille m'a dit de but en blanc:
"Je vais épouser un guique".

Je lui ai répondu:
"Pas question. Tu épouseras un Français. Comme tout le monde".

Non mais sans blague.

Pour l'orthographe, j'ai l'impression qu'icelle ou icelui qui a transcrit les propos de Frédéric Mitterrand s'est un peu planté...

J'ai comme disent les bons journaliss une "sensibilité de gôche".
Si j'étais au PS (je n'y suis pas parce que je suis socialiste), j'échangerais volontiers Jack Lang contre Lionel Tardy.
Mais pitête que lionel y voudrait pas.

Attention, il se peut que la citation:
"il y aura avant l’enquête plusieurs étapes où l’internaute sera incité à avouer et transiger"
soit fausse.

Je ne l'ai trouvée que dans un commentaire de lecteur, suite à un article dans "La Tribune":
http://www.latribune.fr/entreprises/com … atage.html
(chercher "transiger" dans la page)

Le problème est donc de chercher si quelqu'un a dit cela et dans l'affirmative quand.

Bonsoir cathy812 et aux zotres ossi,

De tous les points de vue postés ici, le vôtre et celui de nameless sont les plus proches du mien.
(messages 9 en première page de ce fil, 69 en page 3, et 111 en page 5).

Puisque je réfute l'amalgame spécieux qu'emporte l'expression "chauffards du Net", je ne saurais vous répondre à la question de savoir s'il faudrait trouver un pendant hadopiesque au permis blanc!

à burg,

Non. Ceux qui piratent ont déjà trouvé une bonne dizaine de parades.
Pouvez-vous concevoir que l'on puisse être être contre cette loi parce qu'elle porte atteinte aux droits de la personne, tout en restant respectueux du droit d'auteur?

à burg

Donc, parce que je suis contre ce projet, je suis un malfaiteur et je risque la prison!
Un raisonnement que tout être doué de quelque bon sens peut aisément réfuter!

Plus loin, les accusations se précisent.

Merci pour la leçon de lecture burg. Elle pêche sur un point, c'est que nulle part je n'ai écrit que je pratiquais ou cautionnais le téléchargement illégal. J'ai même écrit exactement le contraire (message 9)!

Enfin, le point d'orgue:

On ne peut que rire de ce pourcentage, balancé au hasard et présenté comme une évidence.
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La voilà donc, l'arnaque intellectuelle que l'on veut nous faire ingurgiter de force:
- d'un côté les pro-hadopi, bien propres sur eux, du côté des gendarmes.
- De  l'autre, les anti-hadopi, dévoyés, complices de la canaille.

Je ne vais pas développer une fois de plus, mais cette loi a pour objectifs:
- De nous mettre massivement en fiches.
- De faire installer un mouchard sur notre machine (même le pouvoir chinois y a renoncé!).
- De surveiller toutes nos communications sur le Net, y compris les courriels et SMS.
- D'exercer un contrôle sur les contenus.
La principale raison d'être contre cette loi est, comme l'a rappelé le Conseil Constitutionnel, qu'elle est contraire aux principes élémentaires de notre droit: liberté d'opinion, respect de la vie privée, présomption d'innocence, droit à la défense, séparation des pouvoirs.

Que burg répercute ces raisonnements asiniens n'a rien de dramatique.
Ce qui est inquiétant, c'est qu'aux plus hauts sommets de l'Etat, des gens de pouvoir, en sachant parfaitement ce qu'ils font, les utilisent pour tromper le public et faire passer des lois portant gravement atteinte aux droits de la personne.

Petit aparté pour georgebarclay:
Tournez-vous vers les sites de streaming licites ou mieux vers la musique libre.
Je sais, le téléchargement illégal n'est pas un crime. C'est pire que cela. c'est une faute de goût.

Frédéric Bonsoiiir!

"Il s’agit seulement de repérer les chauffards d’Internet ..."
Cette comparaison (pas vous) est imbécile, pour au moins deux raisons:
1 - Les chauffards tuent, pas ceux qui téléchargent illégalement (ce que d'ailleurs je n'approuve pas).
2 - Si vous êtes piègé par un radar, la police ou la gendarmerie vous montrera, photo à l'appui, le lieu, la vitesse, le véhicule avec son numéro et le visage du conducteur. Vous pourrez vous défendre. Concernant le téléchargement illégal, on vous montrera une ligne de log (historique de l'activité d'un serveur) contenant pour l'essentiel la date, l'adresse IP et la référence à l'oeuvre, qui sont loin de suffire à faire preuve. Et si l'on vous accuse d'avoir chargé "Petit papa Noël" le 7 avril à 22heures 15, vous n'aurez aucun moyen de vous défendre.

L'opposition n'a jamais réclamé le dispositif de sanctions proposé par le gouvernement.

"Arrêter le pillage des œuvres était un préalable"
Aucun informaticien sérieux ne pense que ces dispositions, telles que proposées par le gouvernement, arrêteront le "pillage".
Et c'est pourquoi le Président choisit des cancres en informatique pour soutenir ce projet moribond.
Si vous voulez le fond de ma pensée, Sarkozy vous a vendu un ministère prestigieux et il vous a collé une étoile de shérif.
L'Internet n'a ni queue ni tête, et Sarkozy ne saurait l'attraper par l'une ni par l'autre. C'est bien cela qui le met en fureur.

Pour les questions techniques, des personnes comme Lionel Tardy, député UMP et informaticien, ou encore votre collègue Nathalie Kosciusko-Morizet, pourront sans doute vous informer utilement en matière de réseaux.

Et, en tant que ministre de la Culture, pourquoi ne soutiendriez-vous pas la musique libre, un modèle économique capable de concilier l'utopie de l'abondance et la rémunération des auteurs? Soyez fou, Monsieur le Ministre!
http://www.dogmazic.net/index.php?op=edito

Encore une loi qui va passer à côté de la justice.
Sur quel critère un site sera-t-il déclaré illégal?

Aucun site, s'il est modéré a posteriori, n'est à l'abri de la mise en ligne, ne serait-ce que pour une durée très courte, d'un message pédophile ou terroriste.
Qui déterminera si le site est complice ou non du message?

Ou bien ce sera un magistrat judiciaire qui en jugera selon des critères très précis, ou bien cette liste noire de sites mafieux sera établie à la tête du client.

Un mois de suspension? J'espère qu'il aura aussi reçu une observation!