Pour les non-dégroupés, il n'est pas possible actuellement de ne couper qu'internet. D'où le logiciel hadopi. Un amendement de l'opposition, rejeté, prévoyait d'attendre que ce logiciel soit achetable avant de rentre effectives les décisions d'hadopi. Ce qui fait que pour ces gens là, aucune sanction ne peut être prise pour le moment. Une amende aurait pu être appliquée mais cette possibilité a également été rejetée.

En y regardant de plus près, on s'apperçoit que ce texte n'aurait pu être applicable et viable que si certains amendements de l'opposition avaient été adopté. C'est à se demander si l'UMP n'a pas fait exprès de saboter son propre texte.

On serait alors devant une simple communication : faire peur aux téléchargeurs et faire croire aux artistes et majors qu'un travail a été fait pour eux. Ca me rappelle un peu les annonces sur les «racailles» des banlieues, sauf que là il s'agit de «pirates».

On est pas loin du 50/50 quand même. Je m'attendais à ce que les «pour» soient plus nombreux.

DADVSI n'a pas suffit. Il faut passer à présent à HADOPI. Peut-être la dernière tentative de sauvegarde du modèle existant avant de passer à autre chose ?

Reste le sénat, puis probablement le conseil constitutionnel (ainsi que l'Europe)
Après il faudra trouver le financement, créer les décrets, créer le logiciel hadopi (et le vendre...), donner de l'argent aux français pour qu'ils puissent se refaire un budget culture et leur donner l'envie de dépenser cet argent dans l'industrie culturelle,... C'est pas gagné.

@ Il Palazzo-sama,

on peut débattre sur la forme mais l'important me semble être le fond car c'est ce qui est en jeu ici. Je vais citer un extrait d'un article de Pcinpact : ( lien )

Donc il y a deux choses :
- «est-ce qu’on est en présence d’un droit fondamental»
- «dans quelle mesure la Hadopi pourra être assimilée à une autorité judiciaire»

Si l'accès à internet dans un lieu précis n'est pas un droit, liberté fondamental, alors l'amendement Bono ne concerne pas HADOPI. Si c'est le cas, c'est le deuxième angle qui reste à débattre : «dans quelle mesure la Hadopi pourra être assimilée à une autorité judiciaire».

Tout est dit et la ministre a tout à fait raison. La sanction ne concerne en plus que l'accès internet à son domicile. Il reste tout à fait possible de consulter internet en dehors de chez soi. Ce n'est pas une privation d'accès à internet en tout temps et en tout lieu, seulement une sanction équilibrée et pédagogique sur une mauvaise utilisation de son accès internet depuis son domicile.

Il y a Open Office ET un logiciel de sécurisation.

C'est très différent de Open Office EST un logiciel de sécurisation.

Christine Albanel n'a jamais dit qu'Open Office est un firewall. C'est juste les geeks en mal d'arguments qui n'ont pas voulu comprendre ce qu'elle a dit.

C'est rassurant de voir que le gouvernement ne se laisse pas influencer par quelques geeks qui ont une vision dépassée du web.

Oui à HADOPI, oui à la labélisation des offres, oui au filtrage ! Il est plus que temps de gérer internet à sa juste mesure. Il est juste dommage que ce projet de loi ne fait que survoler le problème en ne proposant que des mesures trop facilement contournables. Il faut des mesures plus fortes !!!!