Je ne sais combien de signes il faudra pour que l'on s'inquiète de la dérive autoritaire du pouvoir actuel. A force de récidives, peut-être que l'on cessera de traiter ceux qui s'inquiètent d'antisarkozystes primaires? Pour ma part, mon inquiétude est née bien avant le 6 mai 2007.

Viré d'une chaine privée parce que l'on n'est pas d'accord et qu'on l'exprime, c'est fâcheux. Surtout que TF1, sauf preuve contraire, n'est pas un organe de l'Etat, et n'a pas pour mission de prêcher la parole du gouvernement. On imagine bien naïvement que les divergences d'opinion ne devraient pas y être rédhibitoires. Ce fait divers prouve déjà que les connivences entre le pouvoir et la plus importante chaine française sont bien plus que de simples élucubrations d'opposant acharnés à Sarkozy.

Si l'on ajoute à cela la tutelle renforcée sous laquelle les médias publics ont été placés, j'ai bien peur que nous assistions à une "berlusconisation" du pays et que nous nous préparions à des lendemains qui déchantent.