Contrairement à ce que dit le Kurun, l'article de Judith Revel n'insinue en aucune façon quelque homologie entre les usurpateurs d'identité et les utilisateurs de Linux ou des licences Creative Commons. Tout juste pourrait-on parler d'un raccourci trop rapide pour signifier des raisons parmi d'autres d'une perte de repère, à savoir la façon dont le nouveau monde numérique sous ses faces bien souvent contradictoires remet en cause les vieilles notions liées à la propriété intellectuelle. L'auteur, bien au contraire de ce qu'affirme Kurun et d'autres lecteurs, se sent visiblement proche des utilisateurs de Linux, de Copyleft ou de Creative Commons. Car justement, dans l'univers de ce philosophe qui s'est fait virtuellement "cloné", il est bien venu de partager son savoir plutôt que de l'enfermer dans des cases cacochymes. C'est ce paradoxe, me semble-t-il, que Judith Revel souligne, certes de façon trop hâtive : comment affirmer la propriété de son identité, même virtuelle, alors même que l'on prône le copyleft ?
Il me semble, par ailleurs, que la critique des "faux amis" de MySpace et autres Facebook est particulièrement pertinente.