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#1 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Les droits d?auteurs sont-ils l?antichambre de la tyrannie ? » 12-08-2009 17:01:14

LHG

Merci beaucoup Egmorn. J'ai essayé d'être constructif, voilà tout. wink

Pour illustrer l'absurdité des droits d'auteurs, un autre exemple me vient en tête :

Jusqu'à ce qu'il y a quelques minutes je les mette en téléchargement libre, et donc en l'occurrence illégal, l'album des chansons radicales de Mai 68, compilation des chansons du Comité Pour le Maintien des 0ccupations, chants de lutte libertaires, anti-étatistes et anticapitalistes, ne pouvait se trouver... Qu'en téléchargement payant sur le site de Virgin (militant anticapitaliste s'il en est ^^") ! Les auteurs étaient pourtant opposés à la propriété intellectuelle (voire à toute forme de propriété privée)... Mais les ayant-droits sont passé par là et veulent leur part du gâteau, quitte à spolier les militants de leur culture ! Certains sont prompts à qualifier les "pirates" de "voleurs", mais quid des marchands de savoir et de culture, qui n'hésitent pas à nous voler notre culture et à nous priver de notre droit à l'émancipation intellectuelle ?

Décidément, le capitalisme est très fort pour digérer toute forme de contestation, s'en nourrir et en générer du profit à son seul bénéfice... Comme quand la CIA vend les effets personnels du Ché (qui voit déjà son image engraisser les marchands de posters, T-shirts et autres produits de l'over-consommation) qu'elle a récupéré sur son cadavre encore chaud...

#2 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Les droits d?auteurs sont-ils l?antichambre de la tyrannie ? » 28-07-2009 16:10:18

LHG

Un gars pas con a écrit un jour « la démocratie est le moins pire des systèmes politiques »...

Effectivement, la « dictature de la majorité » a ses défauts, mais elle reste le plus équitable des systèmes... A condition d'être libérale (au sens politique du terme, proche de « libertaire », et non au sens économique qui est une véritable falsification, le libéralisme capitaliste s'apparentant trop à un autoritarisme fortement hiérarchisé pour être un vrai libéralisme). En effet, la dictature de la majorité ne peut être compensée que par une large place faite aux libertés individuelles. Et l'égalité sans autorité n'est qu'un totalitarisme quand la liberté sans l'égalité n'est que la loi du plus fort, et devient simple privilège : l'une ne va pas sans l'autre.
A ce propos, la séparation des pouvoirs n'est nullement un concept démocrate mais libéral... Et on peut peut être s'en passer, dans une véritable démocratie j'entends, ce qui à mon avis ne peut se présenter que sous la forme d'une démocratie directe, fédéraliste, dans laquelle le peuple serait souverain (définition même de la Démocratie), et les « représentants » ne le seraient que pour une session, révocables, leurs décisions annulables car leur mandat impératif. Aujourd'hui l'on élit des « représentants » qui ne représentent qu'eux-mêmes et les intérêts des lobbies ; on vote pour des hommes sans contrôler leur mandat et pour plusieurs années, et il n'y a aucune véritable participation populaire aux processus de décision. Le peuple délègue son pouvoir a des gens qui le trahissent et perd toute souveraineté. Ce n'est aucunement démocratique et au final même assez peu républicain.

Ce n'est pas très libéral non plus d'ailleurs (à moins de considérer le libéralisme économique comme un vrai libéralisme, ce qui est une véritable forfaiture)...

Nous vivons certes, en apparence du moins, dans une République (il y a, théoriquement, publicité du pouvoir et de l'exercice du pouvoir, encore que ce point soit discutable car, dans la pratique, la transparence de la gouvernance est en fait loin d'être assurée), mais certainement pas dans une Démocratie, puisque le peuple n'y détient d'aucune façon ni à aucun niveau le pouvoir / la souveraineté. Certains nous disent que tout le monde peut voter, non pour déterminer directement la politique (voter des lois, notamment) d'ailleurs, mais du moins pour élire, choisir, nos « représentants » (ce qui serait déjà, même si c'était effectivement le cas, déjà un degré moindre de démocratie)... Est-ce suffisant ? Je ne le crois pas : quelques miettes n'ont jamais fait un repas. Est-ce même seulement vrai ? Il ne me le semble pas non plus. Une monarchie absolue qui ne connaitrait pas le droit d'aînesse et dans laquelle l'on demanderait au peuple d'élire son roi parmi les prétendants à la couronne tous membres de la famille royale serait-elle une Démocratie ? Il me semble que l'on ne saurait en être convaincus. L'on m'objectera alors que tout le monde peut se présenter aux élections, ce à quoi je répondrai qu'en effet tout le monde le peut... A condition d'obtenir 500 signatures, garantes d'un soutien du pouvoir déjà en place, d'être suffisamment riche pour pouvoir financer sa campagne, d'être cadre de l'un des grands partis institutionnels capitalistes, d'être soutenu par les médias capitalistes, et de voir sa candidature approuvée, légalisée, par les institutions capitalistes... Bref être un membre éminent de la nomenklatura capitaliste et ne dériver en rien de son credo ni ne menacer ses intérêts. En réalité, seuls ceux qui déjà dirigent peuvent obtenir un poste de « représentant » du peuple... Étrange représentant d'ailleurs, dont le mandat n'est ni impératif ni révocable, qui ne représente en réalité que lui-même, ses intérêts propres et ceux de sa classe. Dirions-nous que nous sommes en Démocratie si tout le monde pouvait se présenter aux élections... A condition d'être membre de la famille royale, ou cadre du parti unique, ou milliardaire, ou blanc, ou Chrétien, ou tout cela à la fois ? La situation n'est en vérité guère différente dans la dictature de classe, ceci mis à part que tout est fait dans un discours public martelé dès le plus jeune âge par tous les agents de propagande, et par la répression de tous ceux qui pourraient affirmer publiquement le contraire et le filtrage de l'opinion et des canaux d'expression, pour donner l'illusion d'une Démocratie pleine et entière, authentique, et ceci est un argument (un de plus) en défaveur de la publicité de la gouvernance qui nous assurerait d'être même en République.

De même, pouvons-nous objectivement dire que nous vivons au sein d'une société libérale, quand les droits fondamentaux sont aliénables et bien souvent – trop souvent – niés, les libertés individuelles non garanties et même régulièrement bafouées, libertés promises par le libéralisme et son fils socialiste, pour lesquelles se sont battus nos ancêtres, et volées par le capitalisme, devenues privilèges de quelques uns, d'une élite dirigeante, sur l'ensemble du peuple, quand l'individualité est aliénée, la raison sacrifiée à un égoïsme faussement individualiste* dirigé par des représentations et modes de pensée violemment imposés qui nient toute subjectivité, toute raison et toute autonomie, tous les pouvoirs concentrés entre les mains d'une classe voire d'un parti dont les dirigeants détiennent exécutif, législatif, judiciaire, financier-économique et médias (quatrième pouvoir, ou plus largement ce que les Américains appellent la quatrième branche du gouvernement) ? Non, décidément, nous ne vivons pas non plus dans une société libérale.

* : Le pseudo individualisme prôné par la société capitaliste est en réalité un égoïsme anti-individualiste : égoïste en ce que non seulement les désirs individuels et leur accomplissement prédominent, mais encore que, de manière irrationnelle, leur satisfaction se fait au prix d'une atteinte aux libertés d'autrui in facto et en définitive nuisible à soi-même ; anti-individualiste pour cette raison qu'en se comportant injustement avec autrui, l'on crée un environnement néfaste à soi-même et à sa propre individualité, l'on agit contre sa raison propre, par des modes de pensée et en fonction de représentations qui ne sont pas subjectives, non individuelles, mais imposées de force par le système capitaliste, de sorte que l'individualité s'efface au profit de la constitution d'êtres aliénés n'ayant pas d'existence individuelle mais n'étant que des rouages du système capitaliste, formatés par lui et d'une certaine manière tous relativement semblables, conformes à l'« individu »-type (qui n'est donc pas individuel) de la société de classes. La destruction de l'individu, son aliénation par le système et son remplacement par des clones formatés, robots serviteurs du dit système, se fait par une violence physique et psychologique au mépris de tous les principes individualistes et libéraux.

Nous ne vivons certes pas non plus dans une société socialiste (au sens strict, historique, du terme, proche de « communiste »), puisqu'il ne s'y trouve aucune égalité, ni politique, ni juridique, ni économique ni culturelle, non plus que la moindre équité, et que les besoins vitaux de tous n'y sont pas satisfaits, sans que nos dirigeants n'en manifestent d'ailleurs la moindre volonté (en dehors bien sur des quelques fallacieuses et vite oubliées promesses électorales pleines d'un verbiage hautement médiatique empreint de novlangue bien pensée mais n'engageant en définitive jamais à rien de concret).

« Démocratie », « libéralisme », « socialisme », ne sont donc effectivement à l'heure actuelle que des idéaux à atteindre, rien de moins que l'idéal humaniste jamais réalisé, mais aucunement des réalités effectives. Il n'existe aucune démocratie au monde. Des chercheurs ont classifié les différents pays par niveau de démocratie : il en ressort qu'aucun pays n'est une authentique démocratie... Et que la France n'est pas si bien côtée. :/ Donc oui on peut nous dire de ne pas critiquer, que « en Corée du Nord c'est pire », ça ne veut pas dire qu'on ne doit pas vouloir mieux et accepter cette situation de fait, ce qui arrangerait bien tous ceux qui veulent nous persuader que nous sommes en Démocratie alors qu'ils exercent un autoritarisme et, non content de leur pouvoir actuel, sappent jour après jour les fondements démocratiques, libéraux et socialistes pour augmenter cette domination. Et ce d'autant plus que la situation en Corée du Nord est intimement liée à celle des « démocraties » occidentales : dans un monde globalisé, on doit penser global.

Voilà qui est dit.

Revenons-en à présent au débat sur les droits d'auteurs et le problème de la confrontation des libertés : 

Présent à écrit : « La créativité, qui à mon sens est ce qui permet de distinguer l'homme de l'animal, rien moins, est beaucoup trop précieuse pour l'humanité pour qu'on méprise, ou qu'on laisse mépriser, ceux qui en sont pourvus. »
... En effet. Elle est même beaucoup trop précieuse pour spéculer dessus et la réserver à une élite ; l'évolution est à ce prix. Seuls ceux qui n'ont rien compris au darwinisme dont ils se sont pourtant fait les chantres pensent que la « loi de la jungle » est une lutte concurencielle, et qu'il en va de même pour la société humaine. Dans les faits, les plus aptes sont ceux qui savent coopérer, et l'Histoire nous apprend que c'est par l'échange que l'Homme a toujours progressé.

Lorsque A crée une oeuvre X, il est évident qu'il n'a pas tout créé ex-nihilo mais a tavaillé, même sans en avoir conscience, à partir d'éléments puisés tout au long de sa vie. En ce sens, une partie de son oeuvre est collective et la partager avec l'ensemble de la société n'est que rembourser une dette, en plus de contribuer par le partage à la création par B, C, D... d'autres oeuvres qui à leur tour font progresser la dite société. Maintenant, on est d'accord : une partie de cette oeuvre est le fruit d'un travail et de la créativité propre de A, qui doit avoir les moyens d'assurer sa subsistance et de poursuivre son activité créatrice. Cela ne signifie pas pour autant qu'il faudrait le rémunérer à l'oeuvre vendue, dont le nombre reflète plus le pouvoir marketting de son éditeur que sa valeur intrinsèque (je m'interroge d'ailleurs sur la pertinence de rémunérer les crimes littéraires, sonores ou visuels de certains prétendus « artistes »). 0n pourrait imaginer, et c'est loin d'être irréaliste, un revenu citoyen permettant à tout le monde de dégager du temps pour créer. C'est un autre débat, pas si éloigné d'ailleurs, dans lequel je n'entrerai pas. Restons-en donc à l'hypothèse d'une rémunération de l'artiste en tant que travailleur spécifique. A ce niveau, une licence globale me paraît bien plus juste que la marchandisation des oeuvres. En effet, outre que cette dernière est préjudiciable à l'évolution de la société comme mentionné plus haut, cela pose un problème éthique : on peut douter du caractère juste d'un système qui restreint l'accès à la culture à une classe aisée de sa population. Enfin, il est évident que l'on ne peut considérer un exemplaire d'une oeuvre comme une marchandise : lorsque A produit une marchandise et la fournit à B, A perd la jouissance de la dite marchandise. Qu'en est-il du savoir et de l'art ? Lorsque A produit une oeuvre et la fournit à B, non seulement il ne la perd pas mais encore l'oeuvre s'enrichit de l'interprétation et du travail de B et de ceux avec qui il l'aura partagée. C'est une différence fondamentale : partager un bien matériel le réduit ; partager une oeuvre ou un savoir l'accroit, ce qui impose de ne pas gérer de la même manière un produit de l'esprit et un bien matériel. La politique à mener n'est pas la même et ceux qui pensent pouvoir commercialiser des créations de l'esprit sous licences propriétaires commettent une grave erreur que toute l'humanité paie. Il est urgent de mettre un terme à cette politique !
Une oeuvre, partiellement collective par nature, et potentiel évolutif pour l'ensemble de l'humanité à la seule condition qu'elle soit partagée et dans les proportions de sa diffusion, produit qui s'accroit au lieu de diminuer lorsqu'on le diffuse, copie, partage, y compris lorsqu'on le pirate, ne peut qu'être libre de droits.
Le piratage, la copie illégale (mais certes pas illégitime), ne sont donc pas des vols (le propriétaire initial ne perd pas la jouissance de l'oeuvre piratée), et s'ils nuisent à quelqu'un c'est plus au producteur ou à l'éditeur qui s'engraisse sans rien produire, en tant qu'intemédiaire exploitant l'auteur et le consommateur, qu'au créateur. En ce sens, si le piratage pouvait effectivement faire tomber les maisons d'éditions en raison du manque à gagner et que l'on était alors amené à modifier le système de distribution des oeuvres et de rémunération des artistes pour quelque chose de plus juste, de plus équitable, à l'heure de la dématérialisation et du réseau global ou les intermédiaires sont plus néfastes qu'utiles, cela serait une bonne chose et l'on pourrait dire que le piratage a été bénéfique pour tout le monde : le « vol » aura en fait été une bonne action. Malheureusement j'en doute, car malgré tous les discours alarmistes de nos chers grands marchands, l'industrie ne souffre que très peu du piratage, rendu coupable de chaque chute des ventes entrainée par la mauvaise adaptabilité au monde moderne de ces compagnies. Contrairement à ce qu'affirment certaines « études » douteuses, à la méthodologie plus que discutable, et financées par les majors, il est loin d'être avéré que le piratage, qui permet la diffusion et offre une énorme publicité gratuite à ces compagnies, entraine réellement un manque à gagner. Bien au contraire, de plus en plus d'exemples viennent démontrer l'aspect positif du piratage sur les ventes globales. Ainsi :

Numerama a écrit :

« Barcelona, un groupe de musique pop/rock indie, a constaté dernièrement une augmentation soudaine de ses ventes de musique, ainsi qu'un accroissement de son audience lors des concerts. En cause, l'utilisation illégale d'un de leurs morceaux dans une vidéo virale vue plus de 900 000 fois sur YouTube. Une situation assez éloignée des discours traditionnels des majors. [...] D'aucuns estimeront sans doute que ce n'est qu'un cas isolé et qu'il serait indécent d'en tirer de grandes généralités Pourtant, ces dernières années, les exemples n'ont pas manqué : Moby et Coldplay ont expérimenté la distribution gratuite de quelques morceaux et les enseignements sont plutôt intéressants : l'un et l'autre se sont retrouvés en tête des ventes sur les plates-formes musicales. »

Barcelona a écrit :

« "Nous sommes sommes vraiment flattés d'apprendre que [la vidéo] comporte l'une de nos musiques appelées Please don't Go" a déclaré le leader et chanteur de Barcelona, Brian Fennell, dans une réponse en vidéo. "Nous voulons vous dire qu'il y a effectivement une corrélation avec les ventes de notre album "Absolutes" sur l'iTunes Store depuis la semaine dernière, qui ont augmenté suite à l'utilisation de la musique placée dans la vidéo" a précisé le batteur Rhett Stonelake. Le groupe a également indiqué que de nouveaux fans sont récemment venus à leurs concerts après avoir visionné la vidéo. »

(source : http://www.numerama.com/magazine/13573- … oupe.html)

De même que, contrairement à leurs discours de l'époque pour le coup fort redondants, la K7 et le magnétophone, le magnétoscope, puis les Cds, graveurs, DVDs... n'ont jamais coulé l'industrie du disque et du film, le partage de MP3, de divX et d'ebooks n'aura – malheureusement – probablement pas leur peau. A défaut d'être utile, le piratage est au moins inoffensif. Il faudra toutefois envisager d'autres moyens de couler les vrais pirates, les voleurs véritables qui sans rien faire d'autre que monopoliser le savoir s'enrichissent sur le dos des auteurs et des consommateurs... Consommateurs ravis d'apprendre qu'en plus, ces pirates légaux peuvent à présent pénétrer leur machine pour effacer des données lorsqu'ils se rendent compte qu'eux-mêmes ont été – involontairement pour le coup, comme beaucoup de condamnés pour piratage – dans l'illégalité... Et ainsi occasionner, outre une violation de la vie privée, une perte financière et intellectuelle ainsi que de temps via la suppression des annotations éventuelles sur l'ouvrage supprimé. Car, si la discussion s'égare, c'est le point fondamental et tout l'intérêt de l'article que d'interpeler et d'interroger sur la multiplication des atteintes aux libertés individuelles, à la propriété personnelle, au nom d'une propriété intellectuelle qui pour le coup, comme on l'a vu, a bon dos ! La question de savoir si cette propriété intellectuelle est en soi liberticide mérite d'être posée, et j'aurais tendance à y répondre par l'affirmative.

Cathy812 a écrit :

Dès lors qu'il n'y a pas de contrepoids, qu'est ce qui peut empêcher le "toujours plus loin" ? Comme disait l'humoriste, quand on dépasse les bornes, il n'y a plus de limites...

Alors oui, Amazon s'est permis des choses révoltantes. Mais il ne s'agit pas d'un petit problème de délit légal somme toute secondaire. Il s'agit bien au contraire du signe, du symptôme même, d'un mode de pensée, de tout un mécanisme à l'œuvre, Alors oui, les données privés sont pillées par les facebook, les google et consort, oui l'intrusion d'état n'a plus de limites, oui on peut "convoquer" au commissariat qq pour "hou la menteuse", oui la folie hadopi (songer à filtrer le courrier, à mettre des mouchards sur chaque pc, etc...) a pu avoir lieu, a pu venir à l'esprit de gens "sérieux" et à des postes de commande, a pu sérieusement être envisagé...
C'est en cela que des limites ont été franchies, et cela est grave.

[...]

Tout cela n'est que du vent. La seule chose qui reste, c'est que c'est, et uniquement, un pur rapport de force.
D'un coté, une "élite" (pour l'appeler comme ça, car sans valeur honorifique aucune), parfaitement décomplexée dans son appétit prédateur, et de l'autre un corps social totalement amorphe et démobilisé, atomisé, anomique (pour employer un mot un peu savant...), une société qui a de moins en moins de cohésion. Et dans le sillage des premiers, une masse de "petits" (de petits créateurs, en l'occurrence) entrainés malgré eux et de toute bonne foi dans le sens du vent tout en croyant être maitre de leurs destins.

Et comme il ne s'agit que d'un rapport de force, les chose ne changeront que par un changement de rapport de force (qui peut très bien se trouver être un effondrement des plus forts par trop d'avidité, c'est souvent arrivé...)

Mais, comme le dis Alex Turk de la Cnil, "on va se réveiller un jour de cette apathie en face de ce qui se joue, avec une sacrée gueule de bois"...

Et donc, oui, sans conteste aucune, les droits d'auteurs (je ne parle pas là du concept moral abstrait bien propret, mais de la réalité de la machine de guerre qui se cache derrière cette locution) sont bien l'antichambre de la tyrannie.
Rappelez vous que toute tyrannie se présente toujours comme une conséquence logique du "bon sens"

Voilà qui est dit, et bien dit, encore que je ne voies pas vrament en quoi le corps social serait anomique, bien au contraire (en tout cas il n'est certainement pas autonome). Cela dit je ne pense pas que la question des droits d'auteurs soit pour autant anecdotique. Le titre de l'article est bien choisi : les droits d'auteurs sont bel et bien l'un des pilliers de la domination dans notre système, l'un de ses instruments les plus puissants, à la fois en tant que moyen de concentration de la culture et du pouvoir médiatique (le quatrième pouvoir), et aujourd'hui comme prétexte à intensifier d'autres modes d'oppression comme la surveillance, le filtrage de l'information y compris libre, la répression policière... En définitive le contrôle judiciaire, économique, moral, politique (LOPSSI prévoit le filtrage du web, soit-disant pour bloquer sur le territoire national les sites à contenu pédophile... Dans les faits, dans tout autre pays dans lequel une loi similaire a été votée, moins de 10% des sites bloqués contenaient un contenu pédophile... Plus de 70% présentaient un contenu politique !)...

Effectivement, 0rwell, adepte du partage en sus de nous avoir averti à l'avance de ces dérives liberticides du nouveau totalitarisme qui se profile (que j'appelle « totalitarisme total », ou « parfait »), doit se retourner dans sa tombe, ou peut-être en rire s'il apprécie toute l'ironie de la situation.

Prochaine étape : supprimer tous les exemplaires de Farenheit 451 ? : D

<digression>Cela illustre à merveille cette formidable capacité du capitalisme à s'engraisser et se renforcer en digérant tout ce qui s'oppose à lui (n'oublions pas qu'0rwell était communiste libertaire) ! Ca me fait penser à ces Tux, emblêmes du logiciel libre, distribués sous licence propriétaire, ou dans un autre registre ces mecs qui portent un T-shirt du Ché ou un badge anarchiste et te répondent quand tu leur tend un tract « Oh, moi je ne fais pas de politique » (véridique ! Dans le même genre j'ai croisé une fois un demeuré qui avait « White Power » tatoué de toutes les couleurs sur la gueule oO) </digression>

Elle a bon dos la révolution française pour justifier le système contemporain des droits d'auteurs ! D'une part il faut savoir de quelle révolution on parle : il s'agit d'un processus long et qui a connu plusieurs orientations entre 1789 et 1799 ; d'autre part le contexte est de nos jours différent, et les révolutionnaires n'étaient pas infaillibles. En d'autres termes, tous les révolutionnaires n'étaient pas favorables au droit d'auteur tel qu'il fut conçu ; le système de protection et de transmission de la propriété intellectuelle que l'on connait aujourd'hui n'a rien à voir avec celui qu'ils avaient créé, et ce n'est pas parce qu'une chose a été faite par les révolutionnaires qu'elle est forcément juste (cf Terreur, ultra-centralisme, génocide culturel des minorités nationales...), et ceci indépendament des réalisations essentielles incontestables qu'ils ont accompli et du progrès social occasionné (l'erreur étant de croire qu'une fois ceci fait tout était fait, et que toute critique serait dès-lors illégitime, et d'autre part de confondre le système actuel avec l'idéal de société des révolutionnaires de 1789). Les révolutionnaires « libéraux » (les guillemets ont toute leur importance) et les Sans-culottes n'avaient que peu en commun dans leurs idéologies (allez parler de propriété intellectuelle à un Sans-culotte qui défend l'abolition de toute propriété privée !) et le système des droits d'auteurs est déjà à l'époque perverti par une certaine tendance à la marchandisation de l'esprit. Enfin, s'il a été conçu en grande partie pour que les artistes échappent au pouvoir politique (et pas seulement comme il a été rappelé), l'évolution capitaliste qui les a asservis à un pouvoir économique au moins aussi puissant n'avait certainement pas été prévue par les révolutionnaires de bonne foi de l'époque. Mes ancètres, s'ils étaient révolutionnaires, n'étaient pas du côté de ceux qui ont vendu l'idéal révolutionnaire à une nouvelle classe de dirigeants mais plutôt de ceux qui ont donné leur vie pour qu'il perdure.

A propos de la transmissibilité des droits d'auteur, j'ai beaucoup de mal avec la notion d'héritage qui engendre des inégalités et n'a rien à voir avec un quelconque mérite (pas que je sois très partisan de la rémunération au « mérite » - hypothétique et inévaluable - ceci dit). Je serais plutôt préférable à l'instauration d'un revenu citoyen équitable permettant aux enfants de se construire un capital de départ qui serait alors le même pour tout le monde (merde, je rejoins le débat dans lequel je ne voulais pas entrer plus haut... Mea culpa ! :/). Quelqu'un disait ici de manière très pragmatique que sans cette transmissibilité il suffirait de zigouiller l'auteur pour pouvoir exploiter son oeuvre... et si on supprime carrément le droit d'auteur ? Plus besoin de tuer pour utiliser une oeuvre, même si on n'a pas d'argent... Donc tout le monde peut la copier, la diffuser, la modifier (à condition, cela me paraît essentiel, de créditer l'auteur pour le travail original – paternité et non propriété, cf la distinction entre droit moral, inaliénable, et droit patrimonial, problématique – comme le permettent la plupart des licences libres), s'en servir comme source pour son propre travail et ainsi produire à son tour de nouvelles oeuvres qui seront copiées, diffusées... D'où un accroissement exponentiel de la culture et du savoir (il est étonnant de constater que la réalisation de la société du savoir va à l'encontre de toutes les mesures prises par ceux qui ont forgé ce terme : privatisation de l'enseignement, asservissement de la recherche, marchandisation et concentration du savoir, élitisation de l'enseignement supérieur...). Mais si vous êtes contre... Après tout on peut préférer conserver son monopole, ce qui explique bien des réticences de nos dirigeants aux changements sociaux.

Dernière chose : la fin du message de Présent disait :

« La créativité, qui à mon sens est ce qui permet de distinguer l'homme de l'animal, rien moins, est beaucoup trop précieuse pour l'humanité pour qu'on méprise, ou qu'on laisse mépriser, ceux qui en sont pourvus. Et tous les humains n'en sont pas pourvus de manière égale. »

... C'est discutable (l'inné, l'acqui, confusion entre la nature humaine et une culture donnée... Tout ça...), mais c'est un autre débat. Sans entrer dedans, juste une question : les auteurs à qui profite le plus le système actuel et notamment les droits d'auteur (qui profitent d'ailleurs surtout aux intermédiaires) sont-ils les plus créatifs ? Je ne regarde plus la télé depuis bien longtemps mais il me suffit de passer une heure à subir la radio dans le bus pour en douter fortement. Quand aux artistes et auteurs que je fréquente, ils sont tous d'accord sur l'inéquité du système de propriété artistique tel qu'il est actuellement conçu (paternité reconnue n'est pas nécessairement propriété : ce sont deux problèmes différents), et diffusent leurs oeuvres librement ce qui leur permet de se faire connaître bien mieux qu'en se contentant de démarcher les maisons d'édition, de disques, etc. Il est évident que plus la diffusion est libre plus l'artiste peut se faire connaître, et ce sans pour autant faire de compromis douteux avec un intermédiaire (en ce sens l'artiste qui diffuse son oeuvre sous licence libre est en fin de compte lui-même plus libre). Ce n'est peut-être pas ton objectif...
Et sinon, Môssieur le chanteur-auteur-compositeur dont la créativité est si supérieure à celle de l'humain lambda... Les chevilles, ça va ?
Je suis également de l'avis que pour quelqu'un qui se dit « créatif », montrer aussi peu de capacité à remettre en cause un ordre préétabli et à y chercher des alternatives est assez paradoxal. En outre tu as beau esquiver, dire que « La créativité distingue l'Homme de l'animal » et que « certains hommes sont plus créatifs que d'autres » équivaut bien à dire que certains hommes sont plus humains, plus évolués, que d'autres, et à hiérarichiser l'espèce humaine. Donc en effet ton propos pue, et juste pour ajouter un point Godwin à ma collection je dirai qu'il évoque des idéologies assez nauséabondes et dangereuses qui ont par le passé servi de prétexte à « purifier » l'espèce humaine... Tu sembles plutôt pencher en faveur d'une forme de néo-darwinisme social, alors un conseil : lis Darwin, ça t'enlèvera de la tête quelques idées fausses sur la propriété, la concurrence, la coopération, le partage et l'évolution.
Je préviens une critique que tu as faite à quelqu'un qui t'adressais les mêmes remarques : je ne te juge pas « à priori » mais j'émets un jugement (ce qui assez normal pour un être humain), certes subjectif et partiel, d'après les connaissances que tu me fournis sur toi via les messages que tu postes. N'oublie pas que tes propos sont révélateurs de ton état d'esprit (sans quoi la communication manquerait singulièrement d'intérêt !), à moins que tu n'écrives n'importe quoi sans le penser, juste pour provoquer ou rire (c'est peut-être ça en fait).

Sur la question du bon sens, en tant que philosophe je suis également atterré d'entendre de tels propos, mais d'autres que moi t'ayant déjà remis sur les rails à ce niveau là je ne m'attarderai pas outre mesure sur le sujet : suis leurs conseils. Tu confonds perception, représentation, et réalité ; contiguïté et causalité. Ce n'est pas parce que je n'ai jamais vu de baleine de mes propres yeux qu'elles n'existent pas ; Chuck Norris ne vit pas dans la télé même si je pourrais le croire puisqu'il n'y a que là que je l'ai vu ; l'augmentation du nombre de voitures n'a aucun rapport avec la diminution du nombre de pogs dans les cours de récré, bien qu'il y ait un dénominateur commun : les pogs sont ronds comme les roues des voitures (les fabricants de pogs auraient-ils arreté d'en fabriquer pour mettre leurs compétences en matière de circularité au service de l'industrie automobile ? Hmmm... Piste à creuser ! ^^ - 0u alors c'est que les écoliers devenus grands achètent maintenant des voitures et n'ont donc plus besoin de pogs, qui sont des disques au rabais pour les enfants... Je te laisse deviner quelle information essentielle j'ai ici négligé, cela te fera un entrainement)...
Tu te fourvois dans ce qu'on appelle la théorie du cargo : lorsque durant la guerre des soldats ont monté un camp dans une île jusqu'alors non colonisée, les indigènes, voyant les militaires parler dans une boite (leur micro) et recevoir par aéro-largage les vivres demandés, se sont mis à construire des micros en noix de coco et à invoquer les dieux en parlant dans ces « outils », puis se sont demandés pourquoi ceux-ci ne leurs envoyaient pas de nourriture... Ils n'avaient bien sur aucune idée du système caché derrière le micro : transmission hertzienne, industrie, organisation militaire, cargos et avions... Ils faisaient confiance au sens commun : on parle dans la boite et la nourriture tombe du ciel, donc la boite sert à invoquer les dieux qui envoient la nourriture, simple non ?

Si A suit B, ça ne veut pas dire que A cause B : il peut n'y avoir aucun lien (peu probable en cas de répétition régulière de la contiguité), ou A et B peuvent être causés par C, ou A par C, B par D, D par E, E par F, D et F par G... Avant de dire que les faits sont là, il faudait peut-être les analyser ces faits, sans quoi Zeus balance la foudre, la Terre est plate, PPDA a des cheveux, Sarko est gentil et la marmotte met le chocolat dans le papier alu. Tiens d'ailleurs il faut toujours rester bronzé et ne jamais se faire blanchir les dents (à la limite cesse de te les laver), car blanchir fait mourir : regarde Mickael Jackson ! Et boire du lait entraine dans la spirale de la drogue : tous les drogués ont commencé par boire du lait ! Tu devrais aussi renier tes croyances, car tous les chrétiens finissent par mourir, alors que ma femme, qui est athée, est toujours en vie (ce qui m'arrange ^^) !
Le fait que je crois que tout est réel quand je rêve ne fait pas du rêve une réalité objective, pas plus que mes représentations mentales, a fortiori induites par un « sens commun » qui s'apparente plus à une représentation collective, non neutre et historiquement, culturellement, contextuelle.
Merde, on a pas décortiqué la pensée pendant des millénaires pour que les gens raisonnent comme des néanderthaliens ou sortent des généralités auxquelles même Saint augustin ne croyait plus au Moyen Âge ! Le sens commun, ça fait longtemps que toute personne un minimum éduquée et rationnelle (même les phénoménologues, c'est dire !) s'en méfie comme de l'an 40. Honnètement, des philosophes y en a un paquet qui ont dit des conneries, et des grosses ! Pourtant je crois qu'aucun n'a jamais considéré le sens commun comme source de vérité. Tu as une raison : sers t'en ! En outre ça t'évitera peut-être d'émotionnaliser le débat en te victimisant : personne ne s'en prend aux créateurs (j'en suis un), et on est à peu près tous d'accord pour dire qu'ils sont les premières victimes de ce système injuste. Donc respire un bon coup, sèche tes larmes et discute posément en réfléchissant à ce qui se dit : on poursuit les mêmes objectifs (la diffusion de la culture la plus large  et de la manière la plus équitable possible, c'est à dire permettant au maximum de gens d'accéder ET à la possibilité de création (temps libre, moyens techniques et financiers, formation...) ET à l'acquisition de savoir et d'oeuvres artistiques) et on est en face du même problème (l'accaparation de revenus illégitimes engendrés par l'inique marchandisation de la culture concentrée entre les mains d'une caste d'intermédiaires monopolisant les réseaux de distribution et réduisant au maximum les revenus des créateurs tout en augmentant au maximum le coût pour le consommateur, ceci afin de se tailler la plus large part possible d'un gateau le plus gros possible). Il y a un sacré combat à mener contre l'aliénation de masse quand les exploités en viennent à défendre leurs exploiteurs... C'est quand même bien foutu le système !
Et quant aux chiffres surgis de nulle part, moi j'ai dis à un ami que 99% du trafic du web était les visites sur mon propre site, donc maintenant il peut aller clamer ça partout comme une vérité absolue puisqu'il peut le prouver, chiffres entendus « quelque part » à l'appui !

Quant à la problématique de l'argent, dont je ne remets pas en cause l'utilité par ailleurs en tant que vecteur homogène d'échanges (c'est pratique quand t'as que des clopes, que tu veux du pain et que ton boulanger est non fumeur, parce que sinon pour troquer t'es mal barré !), et sur lequel je ne m'étendrai pas, c'est un moyen d'échange à la base, non un bien capitalisable. Mais c'est un autre – et vaste ainsi que fortement polémique – sujet... Je le rappelle puisque le sujet a été abordé.

Enfin, autre sujet : certains sont tout heureux d'avoir fait reconnaître à d'autres le caractère illégal du piratage (truisme inside !) et en concluent qu'on est tous d'accord pour dire qu'il est néfaste... Ne confondons pas « juste », « légitime », et « légal », sans quoi on serait fortement dans la m*** : le droit positif qui est le nôtre est imparfait, au service d'une classe, contingent, et donc peut évoluer. Il l'a fait dans le passé, souvent sous la pression des citoyens et contre les intérêts des dirigeants ; il faudra (il faut ?) le refaire, et ce n'est pas parce qu'une chose passe de la légalité à l'illégalité et vice-versa qu'elle devient bonne ou mauvaise ! Il s'agit toujours de la même chose, mais la loi change en fonction du degré de démocratie, des moeurs et de nombreux autres facteurs. Tout cela est relatif à une société en un temps et un contexte donné. Si le piratage est illégal, cela n'implique nullement qu'il soit néfaste en soi (cela n'implique pas non plus qu'il soit positif, d'ailleurs, donc je n'en fais pas l'apologie).

Question subsidiaire : Si je raconte à un ami quelque chose que j'ai lu dans un livre que j'ai acheté légalement, suis-je coupable de diffusion illégale ? Et si mon ami écrit un livre à ce sujet en se basant sur des oeuvres qu'il a légalement acheté, mais aussi sur des histoires racontées par ses proches à partir de leurs propres lectures, sans que lui-même en ait acquis les droits, doit-il être considéré comme le créateur exclusif de son travail ? Ne doit-il rien à ceux qui lui ont fourni les informations à partir desquelles il a composé son oeuvre ? 0ù situer de façon claire et nette la limite entre inspiration nécessaire et plagiat, sans verser dans l'hypocrisie ? Existe-t-il un auteur qui ait créé une oeuvre sans se servir d'aucun matériau fourni par d'autres... Qui n'auront de manière paradoxale peut-être pas les moyens d'acheter légalement la dite oeuvre ? Cas limite : il est envisageable qu'un auteur, ayant cédé ses droits puis ayant été ruiné, ne puisse plus accéder à sa propre oeuvre (la transmission de la propriété intellectuelle est éminemment problématique, quand bien même le concept de propriété intellectuelle ne le serait pas en soi – mais je pense qu'il l'est) !
Dans mon milieu (la recherche), la tendance majoritaire est à considérer que lorsque l'on écrit quelque chose et qu'il est réutilisé par un autre chercheur pour préciser ou approfondir voire critiquer la théorie, c'est quelque chose de plutôt positif. Pourquoi alors restreindre cette possibilité d'accroitre le savoir humain ?

Ah, et pour reprendre un propos déjà évoqué ici, je préfère également pirater que télécharger légalement une oeuvre contrôlée par des DRM, par méfiance (je ne tolère pas ce type de codes néfastes sur mon pc) et par principe (je n'utilise pas de logiciel propriétaire) : je n'accepte d'acheter que des oeuvres sans DRM. Donc la généralisation des DRM en ce qui me concerne ne fera qu'augmenter mon activité de « piraterie » (c'est rigolo à dire tiens) au détriment de ce que j'achète légalement. Tant pis... 0u tant mieux ?
(Je ne n'incite pas au piratage mais me contente de relater et expliquer mes pratiques, notamment dans l'hypothèse malheureusement plus que probable d'une généralisation de l'usage des DRM ! Après personne n'est obligé de suivre mon exemple : chacun fait ce qu'il veut !)


Et c'est bien vrai que l'agonie du vieux modèle des droits d'auteur face à Internet n'est pas belle à voir...

Signé : un lecteur, acheteur, pirate et auteur, piratant ce qu'il n'a pas les moyens d'acheter (donc je ne les achèterais pas plus si je ne les piratais pas ; en revanche j'achète régulièrement des oeuvres d'auteurs découvertes via une première oeuvre piratée) et fournissant un travail de recherche en retour à partir de la matière première acquise par ces moyens,  espérant ainsi avoir une certaine utilité sociale de par ma modeste participation à l'élaboration et la diffusion collective du savoir.


PS :

Jean-no a écrit :
Présent a écrit :

T'aime pas Johnny!? Génial alors achete pas!

J'aimerais bien ! Où que je passe, je subis du Johnny. Mes impôts viennent de payer un concert surfacturé du chanteur évadé fiscal sous la tour Eiffel... Et quand j'achète un cdrom vierge, un pourcentage du prix part directement dans la poche de Jauni.

M'en parle pas : les miens ont en outre servi à payer un concert d'0relsan, rappeur mysogine pronant la violence sur les femmes... Tous frais payés par la municipalité avec nos impôts... Et pendant ce temps là le prix des transports en commun augmente inexorablement !

Il n'y a certes pas de contrainte physique à acheter, mais la pression sociale et médiatique, la contrainte psychologique et volontaire, est évidemment réelle. N'importe quel bouquin de socio ou d'économie vous l'apprendra.

Donc ma réponse au titre de l'article est : oui.

Merci à ceux qui m'ont lu (s'il y en a ! ^^") ;-)

#3 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Sur Internet, plus personne ne vous entendra «troller» » 28-07-2009 15:41:08

LHG

Technologie fascisante, procédé pathétique de déni de la démocratie, asseptisation des forums qui deviendront bien propres, bien lisses, bien normalisés, bien creux... Bien inintéressants. Ca n'a rien d'amusant.

Je suis en revanche agréablement surpris des réactions sur ce forum : tout espoir n'est pas perdu puisqu'il y a encore des gens que ce genre de choses choque et qui conservent un certain respect d'autrui. Judicieuse remarque de A_ au passage !

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