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#26 12-02-2011 12:00:21

Jmemeledetout
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Ce post est de plus en plus intéressant et démontre en tous cas, que ce ne sont pas les idées qui manquent et il est regrettable que les "autorités" du secteur ne s'y penchent pas plus.

Celle de Terrain hostile pourrait être une musique d'avenir, même si elle me semble assez difficile à appliquer et demanderait une longue réflexion sur le sujet. Qu'en serait-il des fichiers audio échangés via le net dans les collaborations musicales, conceptions d'arrangements, envois aux studios pour mixage ou mastering, etc... comment un tel système pourrait-il faire la différence entre des fichiers de travail et des titres écoutés ou achetés ?

A Bourgnat :

"Car à propos de deezer ce que vous ne voulez pas comprendre, c'est que 250 000 écoutes correspondent principalement à une écoute pour 250 000 spectateurs potentiels (à la radio)"

Oui c'est vrai et je n'avais pas identifié la chose de cette façon.

Ceci dit, j'ai connu des radios-webs qui ne diffusaient que 100 % d'artistes indépendants avec à une époque 80'000 visites uniques par mois, donc en réalité bien plus que cela. Et aucun de ces artistes n'a jamais reçu quoi que ce soit de droits puisque ceux-ci entraient dans d'autres poches.

A Alpacks : on parle ici d'un petit label indépendant qui défend d'illustres inconnus et qui doit fermer sa porte... pas de Universal :-)))

A Oliv Soares : Je fais de la musique depuis plus de 50 ans et cela fait 60 ans que je suis fauchée :-) Cela ne m'empêche pas d'avoir la décence de rétribuer un travail à sa juste valeur. J'ai même acheté le CD de cet ami, avec sa production à plus de 20'000 euros, alors qu'il voulait me le donner, parce que je sais le travail que cela représente, le coût d'un studio d'enregistrement et celui des musiciens, d'un travail soigné etc... en me disant qu'il en aura au moins vendu un.

On ne peut quand-même pas comparer tous les types de production. Il est clair que le musicien qui fait de la techno dans sa chambre, avec la carte son de son ordinateur, avec un petit clavier midi 32 touches, en collant des boucles les unes aux autres, pourra vendre son titre à 0.20 cts.

Et l'on oublie dans tous ces discours et surtout celui récurrent du "Ils n'ont qu'à faire des concerts" alors que l'on sait que les concerts des petits artistes coûtent plus cher que ce qu'il rapportent, lorsqu'ils sont payés...

Et aussi on oublie tous les auteurs-compositeurs qui ne sont pas interprètes mais écrivent pour les autres et une fois encore les arrangeurs.

C'est donc un sujet extrêmement compliqué à résoudre et qui nécessiterait une vraie table de travail avec des personnes représentant tous les intervenants de la profession, et on pas seulement certains décideurs inaptes à comprendre ces questions.

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#27 12-02-2011 13:10:19

Uno
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Bonjour à tous,

Presque tous les commentaires de cet article sont rassurants. Enfin, un vrai débat de fond sur le sujet de la création que les requins et autres opportunistes voudraient faire passer pour un vulgaire consommable.

Je l'avoue, depuis que la musique est disponible gratuitement sur internet, je n'achète plus de support physique, sauf certains albums dont j'estime ne jamais me lasser. Pour me rendre compte de ça, je les écoute en boucle en mp3. Mallheureusement, ils sont peu nombreux.
Par contre, grâce à internet j'ai découvert des centaines de petits groupes que je n'aurais sans doute jamais connus sans cet outil. Alors, oui je n'achète pas leurs albums, mais je vais les voir en concert lorsque c'est possible.
Ce que l'industrie du disque, et là je pense surtout aux majors qui produisent de la merde en boite, ne supporte pas, c'est que ce nouvel outil d'internet permet à des petits artistes qui n'auraient jamais pu signer chez ces gens puissent s'auto promouvoir sans passer par eux. Forcement, ça leurs fait de l'ombre.
Des mecs comme Wax Tailor n'ont pas eu besoin des majors pour vivre de leur musique. Ils restent fidèles à leurs sens créatifs, s'auto-produisent, et touchent une largeur de public inésperée. Faut quand-même dire qu'il est particulièrement bon !

A jememeledetout :
On peut vraiment bien sentir votre aigreur de ne pas faire un carton financier de votre art ! Surtout lorsque vous vous permettez un jugement de valeur sur les compositeurs techno qui n'ont, par rapport à votre discours, aucun mérite ! Ne vous manque-t-il pas un peu d'humilité ou d'humanité, au choix ? Pour un artiste, ça fait désordre...

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#28 12-02-2011 14:07:04

Jmemeledetout
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Uno a écrit :

A jememeledetout :
On peut vraiment bien sentir votre aigreur de ne pas faire un carton financier de votre art ! Surtout lorsque vous vous permettez un jugement de valeur sur les compositeurs techno qui n'ont, par rapport à votre discours, aucun mérite ! Ne vous manque-t-il pas un peu d'humilité ou d'humanité, au choix ? Pour un artiste, ça fait désordre...

Aucune aigreur Uno, détrompez-vous. Il se trouve que j'ai cessé depuis longtemps de faire de la musique en professionnel et que je me contente de continuer à en faire pour mon plaisir et celui de quelques-uns.

Il se trouve aussi qu'à l'époque où j'en faisais, il était bien plus facile de trouver des concerts, de manager un groupe, et même de faire quelques TV locales pour les annoncer. Il était bien plus facile aussi d'avoir des articles de presse les soutenant.

Et il se trouve enfin, qu'après cela, j'ai soutenu les artistes indépendants pendant des années, par des rubriques et même des émissions, y compris dans le domaine du classique où c'est encore bien plus difficile pour eux et que je connais très bien leurs difficultés.

Il n'y a aucun jugement de valeur par rapport à la techno dans mon discours, je n'ai pas dit si cela était bien ou pas d'en faire... j'ai juste cité une différence de coûts et de moyens nécessaires entre deux types de productions qui n'ont pas du tout la même valeur d'investissement financier. C'est tout. On peut pas prétendre vouloir vendre à 20 cts toute la gamme des différentes productions.

C'est juste une question de bon sens. Ou alors, il faudra faire disparaître tous les studios de la terre, les ingés-sons, les musiciens etc...

Y compris tous deux qui ont un home-studio de qualité disons raisonnable mais qui coûte tout de même très cher par rapport aux revenus qu'ils peuvent en tirer et qui travaillent tous à perte par amour de la musique.

Seuls les créateurs de musique publicitaire et certains créateurs de musique de films qu'on peut compter sur les doigts d'une main, s'en sortent... parce qu'ils ont des mandats de création.

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#29 12-02-2011 14:47:14

morsus
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Je viens d'aller faire un tour sur votre label, avant de réagir. Félicitation il est de très bon gout. Par contre votre raisonnement laisse à désirer.
Replaçons les choses dans leur contexte, on les voit alors beaucoup mieux.
Il fut un temps ou de grosses majors (je ne les citerai pas on les connait), produisaient et distribuaient l'intégralité de la musique. Et malgré les couts de production et la rétribution des artistes, ils dégageaient des bénéfices conséquents (sic). C'est toujours le cas dans une situation d'oligopole (cf la grande distribution). Il y a maintenant plus de 10 ans  est apparu myspace, coup de feu du starter, top départ de la musique en ligne. Techniquement il était alors possible de déposer de la musique sur la toile afin de la rendre disponible au monde. Qu'on fait c'est major devant cet état de fait. Que dalle. N'étaient ils pas de leur devoir de ce bouger le c.. pour prendre le train en marche, numériser en masse, proposer une offre globale et exhaustive, lorsqu'il était encore temps. Cette démarche n'aurait elle pas rendu possible le paiement en ligne? Je suis certain que oui. Maintenant il est trop tard, les habitudes sont prises, le train est passé, la musique est disponible gratuitement. Mais qu'elle ironie de ces gens qui n'ont rien fait et qui crient au scandale avec les artistes trop crédules ou trop ... Pour finir je dirai que certain mécène potentiel ont des moyens financiers considérables. De plus la musique sera toujours un vecteur, une image incontournable. Et je ne vois pas pourquoi associer le nom G... au lieu de V..à un artiste serait déshonorant. Quant au avis éclairés (petit major), n'ayez pas peur il faudra toujours des agents pour proposer la crème aux mécènes.

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#30 12-02-2011 17:42:39

girardmusic
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

C’est un fait l’industrie du disque est morte !
Tout d’abord je ne suis pas un habitué des forums, mais cet article qui est parvenu à mes yeux via un lien Facebook m’a donné envie de réagir, un peu comme une bouteille à la mer je poste ce « billet » et  je retournerais à mes occupations…
Je réagi parce que pour la 1ere fois je lis dans un journal national un article qui sort du débat pirates contre majors, majors contre indé, producteur contre artistes, musiciens contre producteurs, grosses radios FM contre nouveaux talents etc etc…
Ce n’est peut être pas la 1ere fois qu’un producteur s’exprime, mais pour une fois le gars est légitime. Légitime parce qu’il produit de la world music et pas de la « chair à compilation », légitime parce qu’il a investi sang et eau dans son entreprise pendant 9 ans, légitime parce qu’il ne nous parle pas de syndicat, ni de GIE, ni de la SACEM… bref il ne nous embrouille pas la tête, il expose clairement les faits, et encore il est « soft » !
Les faits malheureusement ne peuvent être expliquer en 10 lignes (c’est d’ailleurs une des raisons du fossé existant entre le grand public et les professionnels de la profession) , alors permettez-moi d’abuser un peu de votre temps parce que ce sujet nécessite un retour à la base, back to basics donc :
La musique cela existe depuis la préhistoire, depuis que l’homme sait parler en gros… c’est vital à la grande majorité des citoyens de ce monde, et ce n’est pas parce que nous sommes à la fin d’un cycle que la musique va disparaitre. Et puis quand on parle de crise dans l’univers de la musique, on parle de quelle musique ? La musique savante, de la musique traditionnelle/religieuse, ou de la musique populaire ?
Je pense qu’on parle surtout de la musique populaire, les 2 autres formes étant depuis longtemps subventionnée et relativement insensible à la « règle du marché ».
Je ne suis pas historien de la musique, mais puisque nous vivons actuellement une période de révolution, on va considérer que la musique populaire est née avec la liberté de la presse en 1789, et que chanteurs de rue et vendeurs de feuilles volantes faisait à peu prés le même « petit métier »,  on chantait dans la rue des chansons inspirées de l’actualité, on vous donnait quelques sous si vous étiez bon, et si vous étiez encore meilleur on vous achetait une chanson (imprimée par de petits  d’éditeurs, peut être le 1er métier d’une industrie de la musique naissante). Il existe des traces dans les archives, en 1830 étaient ainsi recensés à Paris 271 musiciens ambulants, 220 saltimbanques, 106 joueurs d’orgue de barbarie et 135 chanteurs.
L’invention du phonographe, graphophone, finira par aboutir au gramophone vers 1887, autant dire que l’industrie de la musique de l’époque, chanteurs de rue/colporteur et éditeur « graphique » de chansons, de feuilles volantes … on vu disparaitre leur « business model » en à peine 20 ans.
En 1904 rien que les Frères Pathé à Paris avaient déjà un catalogue de plus de 12000 titres enregistrés.
Voila de la même façon qu’à la même époque nous sommes passés du relais de poste au chemin de fer, des diligences au cheval vapeur et que tout a été bouleversé (on appelle ça la révolution industrielle si je me souviens bien…), et bien l’économie de ce petit secteur économique qui c’était développer autour des chanteurs et musiciens de rue, s’écroule… mais il va se relever surtout après guerres dans la année 50.
Coté technologie, entre 1887 et l’invention du « disque » et la mise en vente de la 1ere platine CD en 1983, en gros il ne c’est rien passé.
Avec le microsillon une véritable industrie de la musique était née, celle du support, et finalement à l’arrivée du CD cette industrie s’est renforcés et à même abusé, combien sommes nous à l’époque à avoir racheté « plein pot » notre discothèque sur CD (vendu comme inusable)…
On notera au passage que les fabricants de système de diffusion (Gramophone, Pathé, Philips, Sony…), ont également investi dans contenus, parce que pour vendre de l’électronique grand public il faut que ce public ait accès à des contenus adapté aux équipements. Ils ont certes crées des « majors », mais autours de ces majors c’est développer un « écosystème » de producteur, de maisons de disque d’indépendante, d’un coté le pouvoir du marketing, de l’autre le pouvoir de la passion, et grâce à ce système on a peu développé « une classe moyenne » d’artiste s et de producteurs aspirant à des jours meilleurs, mais qui pouvait vivre de leur travail.
Le vrai changement, l’agent exterminateur, en fait c’est la conjonction de 2 avancées technologiques majeures, 1) avec le CD, 1983, c’est la numérisation de la musique, et sa corolaire l’invention du format mp3 1987 et 2) en 1991 le World Wide Web était fin prés, en ligne et public.
C’est à cette époque, ironie du sort que je deviens « professionnel de la musique », parcours du combattant, celui du fan qui laisse tomber la fac pour devenir indépendant, qui tape à toutes les portes, et accepte tous les stages non rémunérés qui se présentent. Finalement je deviens « chef de projet », salarié (et oui ça existait à cette époque !) responsable d’un label et je donne libre court à ma passion, je signe des artistes, je produis/finance l’enregistrement de leurs albums, finance leurs premiers concerts à perte etc etc… Chemin faisant je change plusieurs fois de crémerie, j’arrive jusqu’à diriger 25 personnes, une des plus grosses maisons indépendantes (hors « big 4 » Universal, Sony, EMI et Warner), et en 2002 suite à l’explosion de la 1ere bulle internet, mais surtout avec les premiers effets du cocktail « mp3, internet, peer to peer » (Napster est né en1999) on me demande de fermer la boite, je ferme donc, et je me recycle dans l’industrie audiovisuelle.
2002 c’est une année intéressante, le marché du disque en France représentait encore 1302 millions d’euros, en 2010 c’est 466 millions d’euros…
Que c’est il passé ? C’est simple : Une nouvelle révolution industrielle majeure (internet) a eu raison d’une vieille profession (rappelez vous : 1830 les marchands de chansons, 1850 création de la SACEM…), empêtrée dans ses contradiction et ses convictions.
J’ai la musique dans le sang, j’ai les gènes du producteur dans mon ADN, je sais que je ne peux plus gagner ma vie avec cette activité et j’explique aux artistes que je produis qu’ils ne pourront pas le faire non plus, je sors « petit bras »  2 ou 3 albums par ans, des coups de cœurs sur mes fonds perso (pas le temps de remplir des pages de dossier pour les subventions, je laisse ça à ceux qui on encore du personnel pour le faire !),  je suis un « producteur artisan », et tant que je pourrais gagner à peu prés ma vie ailleurs je continuerais, tout comme ces centaines de milliers artistes de plus en plus nombreux à avoir « vrai » métier à coté…
Rachid Taha a parlé de « clochardisation » du métier il a déjà quelque temps, je ne peux que lui donné raison et j’aimerais qu’une bonne fois pour toute le public comprenne que l’artistes et leurs entourages méritent autre chose que la charité.
Pour l’heure il n’y a pas de solution, les plus gros producteurs, les bigs 4, font ce qu’ils peuvent, mais coté en bourse et dirigé par des analystes financiers (on a vu en 2008 où ça mène…), leurs dirigeants sont dans le cercle infernal des plans de sociaux, et cela va tellement vite vers le bas qu’ils ont toujours un plan social de retard… C’est un peu le Titanic, on voit l’iceberg, mais on ne peut pas virer à temps, alors seule et unique solution espérer avoir une place dans les chaloupes…
OK on pourrait enchainer sur les millions de Johnny Halliday, de David Guetta et Yannick Noah, de U2, Lady Gaga et autres Black Eyed Peas… OUI il y a toujours des supers stars pour rouler en limousines et faire des conneries à Saint Tropez, mais n’oubliez pas que 1) ça fait partie de leur métier de vous faire rêver et que 2) eux aussi ne vendent beaucoup moins de  CD qu’avant et que c’était ses profits qui finançait la production de nouveaux talent et faisait vivre  « la classe moyenne » de la musique…
OUI l’industrie du disque est coupable, OUI elle a vendu de la « merde » (mais on n’oblige personne à acheter « Renée La Taupe », c’est comme la télé réalité… ), OUI les DRM étaient une mauvaise solution, OUI diaboliser le consommateurs était une connerie et OUI Hadopi est un emplâtre sur une jambe de bois…
Permettez moi ici un petit mot sur Hadopi… j’aime beaucoup l’étude qu’ils ont présenté eux même à Cannes lors du dernier (dernier ?) Midem, 23 janvier 2011 :
49 % des internautes déclarent consommer des biens culturels de façon illicite (37% un an plus tôt, +30%!).
Sur  37.49 millions d’internautes français (juillet 2010) cela représente quand même 18,37 millions d’individu hors la loi !!!
A ce niveau d’incivilité pouvons encore espérer faire quelques choses ? On va mettre 18 millions de personnes en prison ? Comment expliquer à plus de 18 millions de citoyens que finalement la musique n’est pas gratuite, alors qu’on leur a laissé croire négligemment (mais consciemment) pendant 15 ans qu’en payant leur abonnement à Orange et tous les autres FAI ils avaient accès à tout ce qu’il voulait, on a sacrifié la création au profit d’Internet (en faisant croire que c’était le contraire bien sûr !).
OUI l’industrie du disque a disparu, comme celle du charbon en France il y a quelques années, mais le drame des gueules noires a été accompagné, qui va accompagner celui de la musique ? Qui a réellement conscience de ce qui arrive à ces métiers?
Pouvons nous en vouloir à France Telecom et Orange , tout comme à Google, You Tube, Files Tube et autres Deezer ?
Et bien NON, pas plus qu’un éleveur de percherons qui regarde passé un train à vapeur au bout de son pré en 1850 !
La solution économique passe par nos amis de la « nouvelle économie », fournisseurs d’accès internet, fabricant de baladeurs numérique et autres Smartphones, ils ont besoin de contenu de qualité pour vous vendre de nouveaux produits.  Si demain il n’y a plus assez de producteurs de disque (pour produire à leur place les contenus avec lesquels ils font fortune) il va falloir, comme les inventeurs du gramophone, qu’ils réfléchissent sérieusement à mettre en place un nouveau modèle économique, un éco système qui permettra aux artistes et leurs producteurs de vivre décemment de leur métier et de leurs créations.
La solution est aussi politique, qui se souvient du combat pour une TVA sur la « musique enregistrée » à 5.5% à la fin des années 90, la même que pour le livre ? Est-ce que cela n’aurait pas permis de baisser les prix et finalement d’amortir le choc du tout gratuit sur Internet ? Par contre nos amis restaurateurs qui étaient surement en danger on eu droit à ce coup de pouce (ce qui a couté bien cher à l’état pour un résultat discutable).
Mais de grâce épargnez nous la licence globale, je n’ai pas envie de travailler dans un kolkhoze !
En attendant les producteurs et leurs artistes vont tenter de survivre, même s’il y a beaucoup de dégâts… On va essayer de s’en sortir avec le spectacle vivant (pas simple non plus…), la vente de CD en direct aux spectateurs, la vente de tee shirt et autres goodies, un peu de téléchargement légal, une musique de pub par ci, une autre de film par la, une subvention à droite, un sponsor à gauche…
Une chose est sur il faut ARRETER de culpabiliser le public, il faut l’éduquer !
Nous faisons ce métier pour ce public et c’est pour lui que nous voulons continuer à le faire dans de bonnes conditions.
SG, Artisan de l’audiovisuel

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#31 12-02-2011 18:21:31

Pressagrume
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Oui les temps changent, adaptez-vous ou cassez-vous.

"Your sons and your daughters are beyond your command,
Your old road is rapidly ageing.
Please get out of the new one if you can't lend your hand,
For the times they are a-changin'"

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#32 12-02-2011 18:56:53

ChessPlayer
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Non, c'est trop facile M. Romain Germa !
Comme beaucoup vous avez la mémoire courte et sélective.
Voici la répartition, calculée en 2003, sur le prix d'un CD à 16,08 €

07% (1,17 €) pour les paroliers.
19% (3,18 €) pour l’interprète.
22% (3,68 €) pour la distribution.
52% (8,69 €) pour les maisons de disques.

Pendant des décennies les maisons de disques s'en sont mis plein les poches. Avez-vous déjà oublié le passage au CD ? Ca coûtait 7 fois moins cher à produire qu'une K7, les prix n'ont jamais baissé pour autant.

Pendant des décennies les maisons de disques ont décidé quel artiste avait le droit de faire un disque et lesquels resteraient derrière la porte et vous nous ressortez maintenant, comme d'habitude, le couplet de l'artiste inconnu qui ne pourra pas faire de disque à cause des méchants qui veulent tout gratuit.

C'est oublier aussi, comme cela a été rappelé ici, la guerre des DRM, chacun voulant être le standard qui non seulement allait enterrer les concurrents, mais allait aussi maintenir captifs les clients. Quelle était la place des artistes dans cette bataille ? Vous vous êtes battus uniquement dans votre intérêt.

C'est trop tard pour pleurer sur votre sort. Même Hadopi, chez qui les majors ont été supplier de condamner sévèrement le téléchargement illégal, ne vous sauvera pas. Vous êtes partis en guerre pour vous emparer d'un gâteau, mais du gâteau il n'en reste plus que des miettes !

Vous êtes les seuls responsables de votre défaite, vous n'avez pas su vous adapter. Et ce ne sont pas les quelques imbéciles qui tomberont dans les filets d'Hadopi qui y changeront quelque chose.

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#33 12-02-2011 19:42:11

buddy
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Cri de colère.
Toujours la même rengaine (sans jeu de mots) "si nos disques ne se vendent pas c'est la faute du téléchargement et maintenant de Deezer et les autres.
Cela vaut pour la musique comme pour les films.
On disait que "Bienvenue chez les ch'tis" était le film le plus piraté.
Il a fait 20 millions d'entrées, des millions de téléspectateurs et le DVD s'est vendu à des centaines de milliers d'exemplaires.
S'il n'avait pas été piraté y aurait-il eu 100 millions de spectateurs dans une France qui ne compte que 70 millions? Et combien de DVD vendus?
Quand je vois des petites chanteuses à la limite de la niaiserie qui vendent des millions de CD, leur cibles étant justement les jeunes qui piratent je me pose des questions. Quels sont les loups qui hurlent le plus :
Deux catégories :
Ceux qui se goinfrent (mais c'est jamais assez) comme Halliday et queques autres, et ceux qui font de la daube qui ne se vend pas mais sont persaudés de leur immense talent.

Moi je ne télécharge pas car je ne pense pas qu'on trouve de la musique que j'aime (baroque) sur les sites pirates, par contre je suis furibard parce que je fais beaucoup de photo et quand j'achète une carte mémoire ou un CD vierge pour graver mes photos, je paye une redevance à tous ces escrocs du show-bizz.
Alors ils peuvent tous crever!

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#34 12-02-2011 20:14:22

buddy
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

J'ai réagi "à chaud" puis je suis allé sur le site de l'auteur. Effectivement, il sort du lot et comme pour le baroque j'ai une passion pour les musiques du monde.
Il y a longtemps que j'écoute M'bilia Bel, Youssou N'dour, Baobad, Tsala muana, Patience Dabany, Kanda Bongo, Masikini, etc DONT J'AI ACHETE LES DISQUES (2 fois) d'abord en vinyle puis en CD!
Je vais essayer de trouver celui de LEK SEN, artiste que je ne connaissais pas.
Mais voilà, il s'agit d'une petite niche et nous ne sommes pas nombreux à connaitre, apprécier et acheter ce genre de musique. En classique, vaut mieux éditer André Rieu que Claude Gens, commercialement j'entends.
Bon c'est pas simple.

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#35 12-02-2011 21:27:10

Jmemeledetout
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

buddy a écrit :

Moi je ne télécharge pas car je ne pense pas qu'on trouve de la musique que j'aime (baroque) sur les sites pirates
Alors ils peuvent tous crever!

Allons, allons Buddy...

Je ne sais pas si on trouve de la musique baroque sur les sites pirates parce que je n'y suis jamais allée, par contre on trouve quasiment toute la musique classique gratuitement sur le net, mise à disposition gracieusement par les interprètes, directement sur leur site et tous ces enregistrements sont également référencés sur d'autres sites sous forme de listes.

Il suffit de faire un simple recherche google par exemple : musique baroque mp3 gratuit pour tomber sur 500'000 sites :-)))

Quelques exemples ?

Sur classiccat.net sont référencés beaucoup d'enregistrements mis à disposition par les artistes classiques : le répertoire des compositeurs :

http://www.classiccat.net/composers.php

et les premiers qui me sont tombés sous la souris juste en faisant cette recherche :

http://www.festesdethalie.org/BAROC/barocmusic.html

http://www.tasminlittle.org.uk/free_cd/index.html

http://www.claudenadeau.net/mp3.html

Et des milliers d'autres...

Avant de ronchonner, faut juste chercher un peu wink

Toutes mes émissions musique classique étaient basées sur des mp3 gratuits trouvé sur le net, parce que précisément c'étaient les artistes non connus que je voulais mettre en valeur. Et on y trouve des perles.

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#36 13-02-2011 02:56:43

sam95800
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Les erreurs du passé sont-elles rattrapables?
On dirait une traban qui croise une BMW un matin de novembre 1989, elle non plus n'a rien vu venir...

Flashback, milieu des années 90, Sony (qui est aussi présent sur le marché des maisons de disque) sort les premiers graveurs de CD grand public. Le prix du support vierge et la fiabilité du système font alors qu'il est peu rentable de copier des CD. Les majors sous-payent de jeunes hommes, pour les inscrire dans des salles de muscu et les faire chanter en playback : C'est la période des boys-band et de l'argent facile.

Fin des années 90, le taux d'équipement en micro informatique des foyers augmente de façon exponentielle, avec les premiers accès à internet. Les connexions sont lentes et facturées à la minute. Les laboratoires de recherche ont inventé un nouveau format : le MP3, permettant de réduire de façon considérable la taille des fichiers musicaux. Les maisons de disque, de leur côté proposent des variantes des boys-band (le rap celtique de manau lol) et reprennent de vieux tubes disco (la lala la la - Champion du monde !! - )

Début des années 2000, les abonnements ADSL deviennent enfin à portée de bourse et les capacités de stockage des ordinateurs personnels sont considérables.
Des mecs dans leur garage ont programmé des protocoles d'échange de fichier. Le premier méchant s'appelle Napster, mais fort heureusement les autorités éteignent rapidement le serveur centralisé. Les successeurs s'appelleront edonkey ou torrent, et n'offriront pas cette facilité. Apple sort son premier Ipod.
Les géants du disque, regardent loft-story sur M6 et font enregistrer des disques aux gagnants.

S'en est suivi ce qu'on sait, milieu des années 2000 un coup de fil du banquier à mr Nègre, les caisses sont vides, il faut dégraisser, c'est pas vot' faute mr Nègre, ce sont les méchants pirates. Ah Ok, on va vendre de la sonnerie de portable alors!

Personnellement, je regrette vraiment ce qui arrive aux artistes et aux labels indep.
Ce sont eux les premières victimes. J'en veux par contre beaucoup aux majors, qui ont foncé dans le mur plein gaz. Ces gens là abruti par les liasses de billets (et peut-être par quelques substance non homologuées) n'ont rien vu venir, qui ont sagement attendu que tout ça devienne juste incontrôlable, pour aller chialer dans les jupes présidentielles. Où est passé l'argent des années fast? Beaucoup au actionnaire un peu aux artistes et aux petites mains, en petits fours et en jet aussi, par contre que-dalle en R&D (LE truc important pour n'importe quelle grosse boite).

La Fontaine doit bien se marrer au Père-Lachaise.

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#37 13-02-2011 09:24:39

julia
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

ce qui me frappe dans ce débat très interessant c'est qu'on fait tous comme si mp3 et cd étaient la même  chose du point de vue acoustique et qualité. or, rien à voir. la musique sur Pc , c'est peut etre pratique mais ça n'aura jamais la qualité d'une écoute sur une bonne chaine. un enregistrement sur MP3 n' a pas grand chose à voir sur CD et encore moins sur vynil, car les données sont trop écrasées.
or, à force de n'écouter que sur mp3, il ya une baisse des capacités auditives et de l'échelle d'écoute très nette chez les élèves dont j'ai la charge (je suis enseignante en musique).  très nettement ces jeunes (pourtant motivés par la muique) ne perçoivent littéralement pas des subtilités et des harmoniques que je perçois bien.le collègue de l'option cinéma dit la même chose à propos des DVD. un film est fait pour etre diffusé sur grand écran (on ne filme pas de la même manière pour télé et pour cinéma).
alors les mp3 comme les DVD sont pratiques parce qu'ils permettent d'augmenter la connaissance des oeuvres (on a accès à des oeuvres qu'on n'aurait jamis vu au cinéma ou entendu autrement) mais le danger est de croire que c'est la meme chose que l'oeuvre de départ. or tout le monde fait comme si c'était le cas.
imaginez une génération toute entière qui ne connaitriat la Joconde que par photocopie couleur et non en ayant vu le vrai tableau. c'est très bien que tout le monde ait vu en photo la joconde, ça fait une culture commune. mais si on croit que c'est la vraie joconde c'est génant. or, c'est ce qui est en train d'arriver en musique et au cinéma

quand aux responsabilités écrasantes des majors, tout  fait d'accord, d'autant que ce ne sont pas elles qui ont permis la floraison musicale que l'on connait-les daubes de maintenant sont nettement meilleures que celles des années 60 et mes élèves ont bien meilleur gout que ceux d' il ya a 40 ans . mais s'imaginer que la musique ne coute rien à faire (en dehors même d'une rémunération de l'auteur, dont je ne comprends pas pourquoi elle serait interdite-doivent ils mendier dans la rue pour vivre? si mozart ou beethoven avaient du travailler aux champs pour vivre, ils n'auraient pas eu le temps de beaucoup produire, pour ne pas parler de Noir désir ou Lavilliers ) alors qu'il faut bien payer instruments et matériel est d'une naïveté étonnante.
et ce n'est pas parce qu'on fait une chose passionnante qu'en échange on doit le payer en galérant comme un malade. je suis sur qu'il y aussi des ingénieurs ou des infirmiers passionnés par leur travail. mais personne n'aurait l'idée de leur demander de travailler sans salaire!

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#38 13-02-2011 11:16:38

girardmusic
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

et ce n'est pas parce qu'on fait une chose passionnante qu'en échange on doit le payer en galérant comme un malade. je suis sur qu'il y aussi des ingénieurs ou des infirmiers passionnés par leur travail. mais personne n'aurait l'idée de leur demander de travailler sans salaire!

Ouf merci Julia... dans ce concert de haine anti majors (qui franchement est un debat d'arriere garde... en tout cas trop politique par rapport à l'urgence de la réalité!) enfin un commentaire censé...

Je ne vois franchmement pas ce que les gens qui ecrivent "Alors ils peuvent tous crever!" ont à faire dans cette discussion...

Mais c'est ce que je disais, le présumé innocent est surtout un présumé coupable...

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#39 13-02-2011 13:48:37

kio
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

je ne comprends pas certaines choses : pourquoi aujourd'hui il est plus galère de vivre de la musique qui est diffusée par des tiers (Deezer par ex.) alors que la question ne se posait pas "du temps" de la radio… comprends pas. Ou alors il y a très clairement un problème de reversement du fric et une prise en otage de la part de la Sacem et consorts (d'ailleurs menez un peu l'enquête pour savoir où sont les locaux de ces organismes de reversement. Dans le 92 ? nan nan : autour du parc Monceau). Si c'est ça, je ne crois qu'à une obligation politique, soit du pdt de la répu lui-même soit du ministère de la culture. Et jusqu'à présent, échec total.

Autre chose : le patron du label qui écrit l'article est un patron de label de niche : du reggae. Et il me paraît évident qu'en étant dans une niche, certaines époques, certains moments sont plus difficile que d'autres. De plus, pourquoi les labels d'un genre particulier ne pourraient-ils pas se réunir ? Et se charger eux-mêmes des ventes. Exemple typique et dramatique : sur makasound.com, IL N'Y A PAS DE BOUTON "ACHETER". !!!!!!!!!!!! WTF ??!!! et aucun lien vers une boutique en ligne alors qu'on voit une ribambelle de logo de carte de paiement en pied de page. (un mec qui pleure parce qu'il n'arrive pas à vendre sa musique, mais qui dans le même temps n'a pas été capable de mettre en place une plateforme de téléchargement de ses titres, ça me fait rire)

Enfin : moi, je suis plutôt electro et je constate que le label phare des 90s, Warp, tourne toujours. Aujourd'hui, Warp vend ses trucs directement sur son store, bleep.com. Je suis également abonné à la newsletter de Boomkat, autre label/store. Ces gens-là marchent.  Donc, conseils : soignez le design de vos sites (on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre), apprenez les règles de base de la vente sur internet (un disque qui vient de sortir sans bouton "Acheter" à côté n'est qu'une vaste plaisanterie), sortez de votre snobisme du vinyl à la con et partez sur une base mp3 pour tous (proposez des vinyls si vous voulez, en prime pour ceux qui kiffent.)
Et donc, question à Libé/écran : il serait pas mal d'aller interroger les labels étrangers qui marchent, en priorité ceux que je viens de citer, pour voir comment ils se débrouillent.
merci

Dernière modification par kio (13-02-2011 13:52:41)


aka ParisForce sur Raging Thunder II /iPhone, internet multiplayer. :-D
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#40 13-02-2011 14:48:12

Guilll
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Ma modeste contribution à ce (très intéressant) débat :

1. Ne pleurons pas sur les musiciens, qui soi-disant ne gagnent plus d'argent sur les disques. Pour avoir bossé dans ce domaine, j'ai constaté que 99% des musiciens n'ont jamais gagné d'argent sur les disques. Déjà une grande partie ne font jamais d'albums, et pour les autres le disque est essentiellement une carte de visite pour obtenir des concerts. Seule une petite minorité d'artistes gagnent leur vie avec les disques, et ça a toujours été comme ça. Le boulot n°1 d'un musicien, c'est de faire des concerts. Les labels sont sans doutes menacés, mais pas les musiciens ni la musique.

2. Le piratage, les plateformes de streaming, etc, ne sont pas les principaux responsables des pertes de l'industrie du disque. Aujourd'hui comme hier, les gens qui achètent des disques (moi par exemple) sont des passionnés dotés de revenus suffisants. Les autres en achètent parfois un ou deux, en général d'artistes ultra-connus parce qu'ils ne peuvent pas risquer de perdre de l'argent pour un album qu'ils ne vont pas peut-être aimer. Ce qui est responsable des pertes de l'industrie du disque, comme de toutes les autres industrie, c'est l'appauvrissement généralisé, la précarisation, etc. Quand à 30 ans on a toujours pas eu son 1er CDI (comme moi), on garde son pognon pour les jours difficiles et on écoute la musique sur le Net.

3. Il faut quand même avouer que beaucoup de labels n'ont rien compris à la vente de disques aujourd'hui. Un exemple : personnellement je mets déjà assez de fric dans les CDs et vinyles pour prendre le risque d'acheter quelque chose que je n'ai pas pu écouter en entier auparavant. Ça me paraît la moindre des politesses de la part du label que de mettre l'album en entier en écoute. Et pourtant beaucoup non seulement ne le font pas, mais font même la chasse aux blogs de pirates qui leur rendent service en faisant ce travail à leur place ! Autre exemple, j'ai récemment acheté un CD sur un gros site français regroupant des labels indépendants. J'ai eu la surprise de recevoir l'album en tarif lent : 15 jours d'attente ! Et en plus un service après-vente à peine poli pour répondre à mes plaintes à ce sujet. C'est pas parce qu'on est indépendant que ça dispense de se montrer un minimum commerçant ...

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#41 13-02-2011 15:58:49

julia
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

oui, autrefois aussi , des gens comme ribeiro ne vivaient pas de leur musique. colette magny n' a survécu qu'avec sa petite retraite de secrétaire. mais cela paraissait scandaleux  aux auditeurs et effectivement il y a eu des débats et des luttes (peu efficaces , certes) contre ça.mais maintenant se bagarrer pour que les artistes puissent gagner leur vie est rendu plus difficile encore par le fait qu'on trouve normale  cette gratuité de consommation  individuelle, que ce soit pour les écrivains, les musicos, ou les cineastes.

c'est comme les compagnies low coast, ou les tee shirts pas cher sans que personne ne s'interroge sur ce qui revient au fabricant, ou à l'ouvrier etc.
on devrait vivre correctement de sa musique, surtout maintenant que la musique fait bien davantage partie de notre vie qu'il ya 40 ans, probablement aussi parce qu'on est dans une culture du plaisir individuel pour oublier à quel point la vie est difficile-et je partage tout à fait l'analyse sur l'appauvrissement même si dans ma lointaine jeunesse on copiait aussi en K7 parce qu'on était fauchés.

ça a été assez bien analysé pour la france: on a choisi depuis 30 ans de très bas prix à la consommation qui font qu'on ne sait plus le cout réel des choses, et ceux qui ont payé ce sont les salariés, en particulier par un chomage énorme. mes enfants aussi sont au chomage à 30 ans,et si les gens avaient accepté de payer au cout réel ce qu'ils consomment, ça aurait évité la délocalisation et les stages non rémunérés pour les jeunes qui les empechent ensuite de trouver un CDI

la gratuité doit etre collective (bibliotheques, médiathèques , et nous qui étions fauchés on se battait pour ouvrir de grandes médiathèques ayant tous les titres , on se battait aussi parce qu'on trouvait indécent de payer les CD au prix où ils étaient sachant ce qui en revenait au musicien ) , plutot que de chercher à  payer des queues de cerise les musiciens et les producteurs de nos consommations culturelles.


pour le snobisme du vinyl. on a aussi entendu les mêmes discours quand on disait que le foie gras de canard en batterie et le saumon fumé aux antibiotiques, c'était de la daube qu'on filait aux pauvres. et quand on défendait une alimentation qui ne soit pas industrielle, on se faisait taxer de snobs.
mais ce n'est pas une question de snobisme, mais de refus du partage comme il se fait en ce moment: le bon pour les riches et on donne la daube aux pauvres (le MP3, les photocopies de tableaux, le faux foie gras des grandes surfaces..) et en plus ils sont contents! parce qu'ils n'ont jamais accédé aux vrais produits.
il fut un temps où on se battait pour la culture pour tous, pas le succédané de culture qui permet d'empecher les gens de se révolter. et si c'est du snobisme de vouloir que tous aient accès aux produits de qualité et en rémunérant correctement les artistes, eh bien tant pis.

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#42 13-02-2011 17:42:34

Jmemeledetout
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Oui, je suis bien d'accord avec Julia et girardmusic, j'ai d'ailleurs écrit la même chose plus haut avec d'autres mots.

Même si je ne suis pas tout à fait d'accord sur le sujet mp3, qui en compression très légère et en disons 300 kpbs ne fait guère de différence avec du Wav ou du AIF, surtout sur les chaînes bas ou moyenne gamme que l'on trouve maintenant où le son est déjà faussé à la base dans la construction avec des equalisations standard à choix, mais qu'il est impossible de modifier. Et certains sites vendent non pas en mp3, mais en audio wav, aif, par titre.

L'avantage de la vente par titre, est que le consommateur peut choisir les titres qu'il aime sans être obligé d'acheter un CD entier. Et moi, je suis d'accord avec ça, c'est aussi une question de démocratie que de ne pas obliger l'auditeur à acheter ce qui ne lui plait pas.

Le problème est que, justement, ce titre là, personne ne l'achète plus :-)

Le problème général de la non-reconnaissance du travail de l'autre et de la consommation à outrance et gratuite, vient aussi je crois de l'éducation qui fait qu'aujourd'hui, tout le monde veut tout, toute de suite et n'a plus aucune tolérance à la frustration, qui faisait autrefois que ma foi, parfois, l'on devait attendre pour avoir ce que l'on aime, que cela soit quelque chose d'utile comme une paire de bottes pour l'hiver ou un CD pour le plaisir.

Et cela, c'est un phénomène de société, habilement construit dans tout ce qui nous entoure, par une économie, qui encore une fois, se mord la queue et a organisé son propre déclin en entraînant avec elle celui de la culture, mais aussi tous les autres domaines.

Aujourd'hui, la notion de ce qui est "essentiel" manger, un toît, se vêtir pour ne pas avoir froid et non pour frimer devant ses copains, la santé, a complètement disparu de l'esprit des jeunes d'aujourd'hui et des vieux aussi souvent d'ailleurs.

Je dirais qu'une sorte de lobotomie des cerveaux s'est mise en place, de manière tellement subtile que personne n'a rien vu venir et qu'aujourd'hui tous les secteurs en sont touchés.

Par conséquent la culture aussi.

La question serait de savoir comment revenir en arrière ou faire prendre conscience de cet état de faits pour pouvoir le modifier.

La notion d'"échange" a complètement disparu. Tout est dû. Rien n'est "méritable".

La culture en général, le mp3, le CD, la peinture, l'écriture, tous les arts en général, sont dépendants du respect et de la conscience du travail qui en est à l'origine et donc de sa reconnaissance en monnaie qui permet d'acheter sa baguette le matin, même si, il est vrai et on ne peut pas le nier, certains se sont servis de ce système pour prendre ce qui revenait à d'autres et se remplir les poches.

La mauvaise répartition des gains a aussi généré cet état de faits girardmusic. Tout ceci est une question d'équilibre, rompu depuis fort longtemps, mais également... d'éducation.

Et dans ce système là, les petits labels, comme les éditeurs de livres mieux conscients d'une juste répartition, sont forcément voués à l'échec et la perte.

Quant à l'argument de Guilll, tant de fois copié et collé sur le net par des gens qui n'ont aucune idée du travail en amont ni du véritablement fonctionnement du domaine, cet argument commence sérieusement à me courir sur le plot comme on dit...

Les arrangeurs ne font pas de concerts, grand nombre de compositeurs et d'auteurs dont les oeuvres sont utilisées par d'autres artistes non plus.

Un compositeur de musique classique actuel, ne va pas voir sa pièce jouée plus d'une ou deux fois dans sa vie par un orchestre quand il a la chance que cela arrive et qu'un chef veuille bien se pencher, ne serait-ce qu'écouter son oeuvre.

Les musiciens des orchestres symphoniques qui ne sont pas subventionnés, font quoi... 3 - 4 concerts par année, parce que cela revient très cher pour les programmateurs de concert de faire venir 150 musiciens, de plus ceux-ci sont payés avec un lance-pierre...

Les grands orchestres des pays de l'Est, touchent 50 euros par musicien pour un enregistrement d'une journée... alors pouvoir vendre un CD à un prix normal, ne serait pas du luxe !

La musique, ce n'est pas que la scène, c'est tout le travail qu'il y a autour, la composition, l'écriture, l'arrangement, la production, le studio, les ingés-sons, le mixage, le mastering, le pressage et la promo !

Personnellement, je ne suis pas pour la répression dans le piratage, j'ai toujours été pour la pédagogie, même si celle-ci serait difficilement applicable. A tous les pirateurs, j'imposerais une semaine de travail gratuit dans un studio ou chez un créateur ou dans un petit label et de partager leur vie. Et l'on verra si au bout de 17 heures de travail par jour, comme c'est souvent le cas, sa vision ne change pas.

Mais ce serait plus simple effectivement, si les parents apprenaient à leurs enfants qu'on ne peut pas tout avoir tout de suite... et que toute chose mérite un échange.

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#43 13-02-2011 17:53:15

Oliv Soares
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

J'aime bien ce que tu dis Julia, mais il y a quand même quelques contradictions à mon avis.

La gratuité doit être collective... oui mais bon, ça revient un peu à la même chose. Copier un cd emprunté à la médiathèque ou télécharger un fichier ça ne fait pas de différence. C'est toujours une appropriation collective dont chacun peut ensuite jouir individuellement pour un plaisir à la fois personnel et partagé (par exemple quand tu postes un lien youtube sur FaceBook c'est un plaisir que tu me fais partager)

Tu dis qu'il faut payer plus cher.... mais on ne peut pas !
Les pauvres dépensent absolument tout ce qu'ils gagnent. TOUT. Prétendre qu'il faut continuer de payer des albums 15 euros, c'est leur dire que leur travail étant ce qu'il est ils n'auront plus le droit qu'à 1 écoute par ci par là. Les riches seuls ayant le droit à la culture.

Effectivement autrefois on copiait en k7 et on avait plein de musique gratuite à la radio et le son était largement plus pourri qu'il l'est aujourd'hui avec les mp3. alors je ne vois pas bien où est le problème, sinon que le support disque ayant cessé d'exister, plein de gens qui s'enrichissaient en achetant le travail des artistes pour le revendre plus cher aux auditeurs ne pourront plus profiter du système comme ils l'ont fait jusqu'ici.

Je reste convaincu que tout ça n'est qu'une question de prix et de facilité

Si je peux aller sur le site de mon groupe favori, qu'il y a le nouvel album à télécharger pour 2 euros ou chaque titre individuellement pour 20 cts, et qu'il suffit de cliquer sur un bouton pour que mon compte soit débité et que le fichier arrive sur mon ordi, c'est tout bon.

Pourquoi je vais m'emmerder dans ces conditions à chercher sur des sites illégaux où je ne le trouverai plus ? et si un de mes potes me demande de le lui passer gratos je vais le trouver un peu racho. Attends t'as qu'un clic à faire et tu viens pleurer pour 20 cts... C'est pas du tout pareil que si c'est un album à 10 euros.

mais voila, il y aura plus de coke au bord de la piscine à Mandelieu la Napoule pour les gros malins... comme c'est dommage !

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#44 13-02-2011 18:50:53

julia
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

je suis d'accord : si les pauvres n'ont pas de fric, comme en ce moment , ils n'iront pas davantage acheter de CD . mais au moins ils ne croiront plus qu'ils consomment comme les riches  et que c'est plus la peine de se bagarrer pour demander à avoir accès aux mêmes choses, ils ne croiront plus que tous ceux qui contribuent à faire de l'art sont "trop payés" etc etc.. . ne pas vouloir payer le travail des autres, (musiciens, ou autres acteurs de la culture)  c'est  se condamner soi même à ne plus voir son propre travail rémunéré correctement, quel que soit le travail que l'on fait . on fait comme si on était tous uniquement des consommateurs (ce  quoi à nous réduit la société actuelle)  et on nous détruit en tant que travailleurs  et créateurs en méprisant notre travail et en lui refusant une remunération correcte

on ne pourra pas tous se payer de très belles chaines pour vraiment entendre la musique chez soi. mais on pourrait  avoir au moins acces à des belles chaines le jour où on décide de sortir de chez soi. dans les médiathèques d'autrefois, ce n'était pas seulement l'accès à des tonnes de disques (qu'effectivement on copiait aussi , bien sur!), mais l'acces à des cabines d'écoute qui personnellement m'ont fait découvrir la beauté de la musique.

il faudrait tenir les deux bouts de la chaine: la pratique personnelle, nomade, avec des qualités d'écoute pas correctes, mais pratique et l'envie et la possibilité  d'aller vers un lieu  collectif d'écoute où on toucherait la musique de haute qualité (ce qui permettrait de mieux comprendre l'ampleur du travail réalisé) , comme on peut concilier le travail sur une photocopie de tableau et la visite pour le voir en vrai comme disent les gamins.

c'est cette deuxième dimension qu'on a oublié dans tous les débats sur les teléchargements  qui ne portaient que sur la dimension la plus étroitement commerciale (répartir les gros sous) et la plus consommatrice individuelle :  la fois la vraie rémunération des artistes  (et qui pourrait passer par un achat  collectif par les médiathèques par ex)  et l'accès de tous à la culture.
parce que là ce sont les pauvres (les consommateurs sans fric) qui se montent contre tous les pauvres  (compositeurs, arrangeurs, passionnés des petits labels , musiciens  etc etc ) et vice-versa

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#45 13-02-2011 20:05:54

A_
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

« je suis d'accord : si les pauvres n'ont pas de fric, comme en ce moment »
hahaha merci captain obvious.

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#46 13-02-2011 20:08:47

Jmemeledetout
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Un article qui vient de paraître sur le blog d'un artiste indépendant qui explique assez clairement et avec humour ce qu'endure un artiste qui veut produire son propre CD, le montant qu'il doit débourser à la société de droits d'auteurs avant de pouvoir le faire et les conditions de la Sacem pour obtenir une subvention qui n'arrivera jamais, ainsi que ce qu'il doit débourser s'il est organisateur de ses propres concerts :-)

De quoi refroidir les ardeurs des adeptes du mp3 à 0.20 cts, si l'on ajoute à cela bien sûr le prix de la production en elle-même...

http://blog.laurentgatz.com/2011/02/heu … mment-form

C'est insensé...

La Suisa elle, est plus clémente, elle offre la possibilité aux artistes indépendants de remplir un formulaire différent pour les auto-produits, où ils sont exonérés de l'avance des droits.

Mais elle ne reverse pas non plus les droits de diffusion aux véritables ayants-droit en ce qui concerne les FM et petites radios.

P.S.

J'ai bien aimé la dernière phrase très réaliste de Julia :

"parce que là ce sont les pauvres (les consommateurs sans fric) qui se montent contre tous les pauvres  (compositeurs, arrangeurs, passionnés des petits labels , musiciens  etc etc )"

Au lieu de soutenir une véritable diversité de la musique qu'ils prétendent adorer, ils font tout pour la faire mourir, mais probablement par manque d'information ou de conscientisation, alors merci Julia d'être aussi pédagogue dans votre discours. Même si je crains qu'il ne soit pas entendu.

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#47 14-02-2011 04:16:27

Oliv Soares
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

J'ai essayé de me visualiser en parent pédagogue essayant de transmettre les vraies valeurs morales à mon fils :

_ Papa, je voudrais bien avoir le dernier album de Machintruc vas-y ça coûte que 10 euros... steplè steplè steplè !

_ Ah bah non tu peux pas l'avoir, parce que toute chose mérite un échange, et comme on a pas les 8 euros pour payer la société Mégadisc qui fait un travail remarquable...

_ et lequel ?

_ et bien notamment administratif...
   ...  et donc tu vas attendre un petit peu, ou bien travailler pour mériter ce que tu consommes... à Rapideboustife par exemple, on a besoin de main d'oeuvre, et là tu verras un peu ce que c'est que de se faire chier dans la vie avec un patron.

_ mais Machintruc, ils disent que si on a pas de fric on peut voler leur album...

_ Oui peut-être mais en le volant tu ne voles pas que Machintruc, tu voles aussi la société Mégadisc, et puis l’état à cause de la TVA que tu ne paies pas. Et moi je paie déjà trop d’impôts.

_ Bon alors on télécharge pas ?

_ Non désolé fiston, on ne télécharge pas.

_ Le fichier reste là où il est ?

_ Oui. Il reste là où il est.

_ Parce que ça l'aurait pas enlevé en fait... Tu vois genre, si je l'ai téléchargé pour le mettre dans mon lecteur mp3 en fait c'est pas le fichier original, c'est seulement une copie...

_ Oui mais comme on ne peut pas payer le droit de le copier, il est normal qu'il soit disponible seulement pour tes amis qui ont des parents plus riches que toi. Mais tu as le droit d'être frustré et jaloux si tu veux. Le droit c'est comme tout, ça s'achète.

_ Et donc Machintruc ils auront pas plus de fric en fait ?

_ Non il n'auront pas un centime, mais toi tu n'auras pas non plus leur musique... Tu comprends c'est une question de justice et de morale. Tu ne peux pas jouir personnellement du travail des autres si tu ne le mérites pas par ton propre travail. Je ne sais pas moi comme par exemple une photocopie de la Joconde c’est moche, mais si tu veux l’avoir c’est normal que tu la paies cher.

_ mes copains qui ont des parents qui ont plein de fric c’est qu'ils le méritent ?

_ peut-être pas, mais c'est difficile d'être dans leur situation tu sais, certains se sentent très coupables. Ils vont devoir faire des études difficiles et auront des responsabilités éprouvantes dans leur vie.  Crois-moi ils ne sont pas à envier. Apprends à mériter ce qu'on te donne.

Je sais pas si je l'ai convaincu, mais j'ai fait ce que je pouvais... ;-)

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#48 14-02-2011 07:48:50

stonga9
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

... à pleurer ...

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#49 14-02-2011 10:15:11

Jmemeledetout
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Oliv Soares a écrit :

Je sais pas si je l'ai convaincu, mais j'ai fait ce que je pouvais... ;-)

Ca au moins le mérite d'être drôle :-)))

Mais pas très efficace wink

Prendre quelque-chose qui ne nous appartient pas, cela s'appelle voler. Alors qu'il y a aussi bien souvent d'autres solutions, comme... demander tout simplement.

Moi je suis d'accord que l'on vole en toute impunité lorsque l'on a faim pour manger, lorsque l'on a froid pour s'enfiler une paire de chaussettes, un pull ou un manteau, tout simplement parce que cela ne devrait même pas exister.

Si l'on a un ordinateur pour télécharger de la musique ou un ipod ou quoi que ce soit, il m'est difficile de croire qu'on ne peut pas payer un mp3 et mettre quelqu'un d'autre sur la paille parce qu'on lui vole son bien.

D'ailleurs les artistes (je ne parle pas des stars) envoient très volontiers leurs titres aux personnes qui les demandent et qui ne peuvent pas se les payer. Lorsque l'on a un ordinateur et que l'on peut télécharger, l'on peut aussi envoyer un simple mail pour faire la demande.

Certains artistes le font même sans qu'on leur demande lorsqu'ils sont en contact sur des réseaux sociaux avec des personnes démunies... si si.

Il m'est arrivé souvent pour les besoins d'une rubrique d'avoir besoin de photos qui étaient sous copyright de journalistes, jamais je ne les aurais utilisées sans faire la demande, et jamais une ne m'a été refusée.

Maintenant, tu peux aussi expliquer à ton fils que Jmemêledetout, une Mamie de 60 ans, va venir demain dans sa chambre lui piquer le skate-bord que ses parents lui ont acheté, parce qu'elle a une irrépressible envie d'en faire et qu'elle n'en a pas et qu'après-tout, ce qui lui appartient appartient à tout le monde...

Dernière modification par Jmemeledetout (14-02-2011 10:15:38)

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#50 14-02-2011 10:28:43

Dalai-Lama
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Re : Deezer, Spotify, YouTube et les autres... m?ont tué

Oh la vieille rengaine partager c'est voler.

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