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#26 08-04-2011 07:40:24

pef2012
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

terrain hostile a écrit :

ce système est le système qui régit la téléphonie. en quoi est-il acceptable pour la téléphonie et fasciste pour la musique ? considérez-vous que la musique a moins de valeur que de marmonner "t'es où ?" à tout bout de champs ?

Si je comprends bien ce que vous voulez dire, la similitude est que le temps de communication téléphonique est vendu au forfait, ce que vous appelez à appliquer au téléchargement/streaming de musique (ou de film, je suppose).
La profonde différence est que mon opérateur téléphonique n'écoute pas le contenu de ma communication téléphonique pour m'en facturer le temps, alors que pour votre proposition, il serait indispensable "d'écouter" le contenu des flux entrants et sortants de mon pc pour identifier ce qui est de la musique, en quelle quantité et quel artiste pour pouvoir ensuite le rémunérer. Je n'ai pas l'impression que vous vous rendiez compte du monstrueux problème éthique que ça pose, d'écouter en permanence les connections de tout le monde, ni de la quantité et de la gravité des conséquences. Une fois ceci mis en place, il n'y aurait plus qu'un minuscule pas à franchir pour écouter toutes les communications, au nom de la protection contre la criminalité, on surveillerait tous les citoyens, on écouterait et certainement enregistrerait ou classifierait leurs propos ou lectures sur internet.
Pour aller dans la caricature volontaire, ça finirait par l'anti terrorisme qui débarque chez moi parce que j'ai lu la page wikipédia sur l'anarchisme.

En conclusion, il est moralement indéfendable d'écouter à priori (hors enquête policière et contrôle d'un juge) les communications de citoyens dans une démocratie qui considère la liberté d'expression comme importante.

Dernière modification par pef2012 (08-04-2011 07:40:49)

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#27 08-04-2011 07:44:38

plazareff
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

terrain hostile a écrit :

ce système est le système qui régit la téléphonie. en quoi est-il acceptable pour la téléphonie et fasciste pour la musique ? considérez-vous que la musique a moins de valeur que de marmonner "t'es où ?" à tout bout de champs ?

Non, ce n'est pas le système qui régit la téléphonie mais celui qui régit des crimes considérés comme suffisamment graves pour que l'autorité judiciaire considère la mesure acceptable, ce qui n'est pas la même chose.

Par ailleurs, quand bien même votre analyse serait acceptable, elle se heurte à un problème de faisabilité technique. Internet est un réseau qui a été conçu pour que l'on ne puisse pas empêcher un message de passer. Aussi, pour mettre votre proposition en œuvre, il faudrait remplacer l'ensemble de l'infrastructure matérielle du réseau, ce qui prendrait des années et représente un coût financier que les intérêts à préserver ne jusitifieraient que très difficilement aux yeux des décideurs.

C'est ce qui explique que les premières tentatives de régulation exprimaient une volonté de contrôler la technique, ce qui était le but de l'ensemble de dispositions prévues au départ par le traité de l'OMPI en 1996 qui a donné lieu à la directive européenne EUCD transposée en droit français par la loi DAVDSI de 2006.

Devant le constat d'échec de ces mesures matérialisé par l'abandon des DRM, la tendance s'est portée vers une tentative de contrôle des individus par des mesures pédagogiques selon leur promoteurs, liberticides selon les défenseurs des libertés publiques, ce qui nous a donné HADOPI.

J'admets volontiers qu'il est sans doute encore un peu tôt pour conclure que l'échec de ce deuxième type de mesures est avéré, mais votre réaction semble pourtant l'indiquer.

C'est pourquoi je dis et redis chaque fois que l'occasion m'en est donnée que seule une concertation rassemblant l'ensemble des protagonistes sera de nature à faire émerger un modèle économique équilibré. Ce sera long, mais je suis convaincu qu'on y arrivera inéluctablement.

Dernière modification par plazareff (08-04-2011 07:46:35)


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#28 08-04-2011 08:46:33

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

L'écoute téléphonique est réserve pour les crimes les plus graves.  L e vole n'en fait pas parti.
De plus votre solution n'est pas d'ecouter la ligne des personnes suspecte mais d'écouter la ligne de tout le monde. La différence est énorme! L'écoute téléphonique se fait au cas par cas sur décision motivé d'un juge pas systématiquement pour tout le monde sans controle  judiciaire

La surveilance des communication a titre exceptionnel en cas de suspicion de crime est déjà dans la loi depuis LOPPSI (en l'occurence ils ont même le droit de fouiller votre ordinateur a l'aide de troyen)

Dernière modification par Egmorn (08-04-2011 08:48:11)

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#29 08-04-2011 10:09:54

xpi
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

On ne sait pas trop de quoi il parle quand il compare avec la téléphonie, si c'est son idée de forfait de téléchargement y a visiblement un gros problème de compréhension...
Mon forfait téléphonique je le paie à mon opérateur pour qu'il me permette de communiquer et il ne reverse rien à mes correspondants hein.
Quant à ce qui me permet entre autre de télécharger, c'est mon abonnement internet, qui est déjà payé à mon FAI pour me permettre de communiquer.

Effectivement, à l'instar de la téléphonie, sur internet on paie un abonnement pour pouvoir communiquer.

Quant à la disparition du support qui ne réduit les coûts que de 10% je veux bien des sources parce qu'entre le support lui même, son conditionnement, son stockage et son transport je doute qu'on en soit là.
Où alors on se fout vraiment de notre gueule sur les marges smile

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#30 08-04-2011 10:41:51

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Quant à la disparition du support qui ne réduit les coûts que de 10% je veux bien des sources parce qu'entre le support lui même, son conditionnement, son stockage et son transport je doute qu'on en soit là.
Où alors on se fout vraiment de notre gueule sur les marges smile

Surtout que si on reprend le thread précédent du petit producteur qui reprochait au streaming d'avoir tuer sa maison de production. Et qui avait bien gentiment participé à la discussion, il avait donné le business model et la répartition des coûts. Et on pouvait avec la disparition du support faire une marge équivalente avec des prix plus faible que ceux pratiquer aujourd'hui par les plateforme légal. Et j'aurais tendance à faire confiance plus à un producteur qu'à quelqu'un qui se définit comme informaticien sur ces chiffres là.
Par ici pour la discussion et les calculs
Alors faut vraiment arrêter de se foutre de la gueule du monde.

Dernière modification par Egmorn (08-04-2011 10:43:32)

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#31 08-04-2011 10:58:12

mattttttttttt
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

terrain hostile a écrit :

je vous rappelle quand-même que cette atteinte à la vie privée existe déjà en dehors d'internet avec les écoutes téléphoniques ordonnées par un procureur (il me semble) en cas de suspiscion d'activité illégale.

Le jour où ces gars arriveront à foutre en l'air la notion même de vie privée pour arriver à vendre leurs foutus disques je crois qu'on aura tout gagné.

Je propose que l'on établisse une liste de priorité dans la gestion de notre vie collective. Pour commencer. Ensuite on s'attaquera aux différents problèmes en prenant garde à ne pas affaiblir le mur porteur en essayant d'accrocher un cadre tout moche de belle maman.

J'ajoute

Mon BEAUF est un artiste, un musicien, un pro, qui vit de son talent.
En plus sur un territoire pas forcément financièrement porteur (""World Music"") il va enregistrer son 2eme album. Sur le premier il a gagné une poignée d'euros.
Sur le second ce sera équivalent, mais ça ne l'inquiète pas trop. En digital il gagne encore moins.

Il vit de ses concerts, et, des dates, il en a pour l'année à venir.

Le marché se transforme, les musiciens ont toujours existé, existeront toujours. Les producteurs de galettes en plastique, pas sûr.

Dernière modification par mattttttttttt (08-04-2011 11:04:51)

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#32 08-04-2011 11:09:08

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

C'est pourquoi je dis et redis chaque fois que l'occasion m'en est donnée que seule une concertation rassemblant l'ensemble des protagonistes sera de nature à faire émerger un modèle économique équilibré. Ce sera long, mais je suis convaincu qu'on y arrivera inéluctablement.

Perso, je pense que le modèle est déjà en train de se mettre en place. C'est le modèle type Netflix/Deezer.
Des sociétés de location/vente vont passer des accords avec les producteurs et distribué les oeuvres à travers deux modèles:
- Vente à l'unité (comme iTunes)
- Abonnement streaming illimité.

Alors certes le modèle n'est pas parfait mais au jour d'aujourd'hui c'est le plus équilibré entre les deux.
Il ne donne pas l'accès à l'ensemble de la culture aux usager puisqu'il ne donne qu'un accès à un catalogue limité. Mais il permet l'acquisition à l'unité pour les oeuvre que l'on voudrait soit posséder au delà du simple streaming soit qui ne sont pas disponible dans les abonnement auquel on a accès.

De l'autre coté cela permet une rémunération acceptable des auteurs/producteurs, même si cela diminue sérieusement l'importance du producteur dans la chaine.
Et surtout c'est une révolution pour les distributeurs traditionnel (voir le sujet sur la TV connecté de cette semaine). Car les distributeur actuel vont se retrouver en concurrence avec des Google/Apple ou même des FAI qui vont proposer des offres d'hébergement.
Enfin, un peu plus grave, c'est surtout la mort de beaucoup de petits distributeurs qui ne pourrons pas proposer d'offre d'abonnement car pas assez de pouvoir de négociation. Ils devront se contenter des offres indépendantes qui refuseront de rentrer dans le modèle standard et de la vente physique (car il y'auras toujours des gens comme moi qui aime bien avoir un objet physique comme un CD avec une jacquette etc...).

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#33 08-04-2011 11:36:04

kio
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

mattttttttttt a écrit :

Il vit de ses concerts, et, des dates, il en a pour l'année à venir.

Exactement. En cas de doute, il faut revenir aux fondamentaux. Et les fondamentaux de la musique, ce sont les concerts. Le concert ne sera jamais piratable.


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#34 08-04-2011 12:27:50

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Le concert ne sera jamais piratable

Livestream pirate (ou la version 2.0 du bootleg)? Bon OK c'est pas tout à fait la même ambiance, mais quand même.
Ne jamais sous estimé la capacité des gens pour trouver des applications malhonnête à la technique.

Dernière modification par Egmorn (08-04-2011 13:14:34)

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#35 08-04-2011 13:18:10

pef2012
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Egmorn a écrit :

Le concert ne sera jamais piratable

Livestream pirate (ou la version 2.0 du bootleg)? Bon OK c'est pas tout à fait la même ambiance, mais quand même.
Ne jamais sous estimé la capacité des gens pour trouver des applications malhonnête à la technique.

Quand il dit "le concert ne sera jamais piratable", je pense qu'il ne parle pas de la musique jouée pendant le concert, et potentiellement piratable par enregistrement pirate, mais du concert dans sa globalité, ce qui inclut une proximité avec l'artiste, une émotion, une ambiance, les échanges avec les autres spectateurs, etc... Un concert, ce n'est pas 2h de musique, c'est une soirée passée entre potes devant un spectacle vivant, et c'est bien différent.

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#36 08-04-2011 13:24:52

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Un concert, ce n'est pas 2h de musique, c'est une soirée passée entre potes devant un spectacle vivant, et c'est bien différent.

Oui je sais bien, c'est pour cela que j'ai dit "pas la même ambiance".
En même temps, le bootleg est bien une forme de piratage du concert puisqu'il permet de profiter de la performance à des personne qui n'ont pas payé.
Au même titre qu'un DivX ce n'est pas une salle de cinéma

Mais tu peut être certain que les auteurs et producteur de spectacle crierons au vol si les livestream pirate se multiplient. (Heureusement c'est suffisamment chiant à faire pour que cela reste rare. Et dans le monde de la musique).

C'est d'ailleurs amusant de voir le monde de la musique se battre contre le piratage alors qu'a une époque les bootlegs étaient un peu le saint Graal du fan de musique.

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#37 08-04-2011 13:30:13

mattttttttttt
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Qu'en pensez vous ?

Les données du pb :

#1 : Les artistes ne vendent plus de disques ou vraiment moins pour X raisons
#2 : Le public achète toujours massivement des places de concert. Ce nombre est en augmentation.
#3 : Lady Gaga l'a dit, mon beauf l'a dit, ils gagnent plus d'argent avec les concerts qu'avec les CD.

Et si la logique était poussée à son extrême :

- Un artiste compose mettons 12 titres.
- Il n'enregistre que 4
- Il diffuse gratuitement (internet / radio) ces 4 titres
- Il promeut des concerts avec la promesse d'entendre ces 4 titres + 8 titres exclusivement en concert
- X mois voire années après les concerts il publie un édition maximum prestige des 12 titres, Live, livret, photos etc... 

Résultat :

- Plus de pb de piratage sur la période la plus lucrative de diffusion de l'oeuvre (les 8 titres ne sont même pas enregistrés) (je balaye sour le tapis la question des bootlegs qui seront de fait toujours moins bien qu'un copie mp3 des 8 titres depuis un CD)
- Plus de gens vont aux concerts pour découvrir des contenus exclusifs = plus d'argent pour l'artiste qui fait plus de dates

En gros c'est ce qui existe peu ou prou mais on déplace les curseurs.

Dernière modification par mattttttttttt (08-04-2011 13:38:57)

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#38 08-04-2011 13:32:10

mattttttttttt
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

HORS SUJET = ecrans.fr +1 pour la v2 du site

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#39 08-04-2011 13:50:24

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Qu'en pensez vous ?......

Ca peut marcher. Mais malheureusement ce n'est valable que pour la musique ou les arts avec "représentation". Hors le problème du piratage ce n'est pas que la musique.
Le domaine de la musique c'est ceux qui crient le plus fort. Mais le cinéma y arrive très vite (Procès entre Time Warner et Fox: Time Warner veux proposer une apps pour voir en streaming les chaines de leurs bouqer depuis iOs ou Android. Usage limiter au WiFi sur une réseau Time Warner. Fox considère qu'une app c'est un autre medium de diffusion et donc qu'il faut les payer plus cher. Time Warner considère qu'ils ont le droit de diffuser le bouquet à l'abonnée quel que soit l'écran utiliser et donc tablette comprise)
La littérature est sur le pieds de guerre (avec les magazine en pointe). La photographie et aussi toucher mais tout le monde s'en fout car il n'y a pas assez d'argent derrière.

Et sur tous ces arts, seul la musique pourrait utiliser ce modèle. Donc il faut toujours trouver un autre modèle. Ne serais ce que pour les autres.

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#40 08-04-2011 13:53:52

kio
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Egmorn a écrit :

Un concert, ce n'est pas 2h de musique, c'est une soirée passée entre potes devant un spectacle vivant, et c'est bien différent.

Oui je sais bien, c'est pour cela que j'ai dit "pas la même ambiance".
En même temps, le bootleg est bien une forme de piratage du concert puisqu'il permet de profiter de la performance à des personne qui n'ont pas payé.
Au même titre qu'un DivX ce n'est pas une salle de cinéma
Mais tu peut être certain que les auteurs et producteur de spectacle crierons au vol si les livestream pirate se multiplient. (Heureusement c'est suffisamment chiant à faire pour que cela reste rare. Et dans le monde de la musique).
C'est d'ailleurs amusant de voir le monde de la musique se battre contre le piratage alors qu'a une époque les bootlegs étaient un peu le saint Graal du fan de musique.

non non, pef2012 remarque bien, et je maintiens : le concert ne sera jamais piratable parce que le concert c'est de la musique jouée en live, en direct et dans le même espace physique que toi (peu importe que tu sois ou pas avec tes potes). la copie d'un enregistrement (mp3…), c'est du piratage, ok, mais cette copie reste dans le même domaine que l'original. si l'on voulait pirater, dans le même esprit, un concert, eh bien… on ne pourrait pas ! ou alors il faudrait… enlever le groupe ? chaque concert est original et on y va parce que justement c'est original (celui de ce soir pas le même que celui de demain), et aussi parce qu'il… original, c-a-d émis originellement par l'artiste (le direct et le face-à-face).
Finalement, je me dis un truc : la prise de tête sur la copie est aussi "vitale" (et j'entends en fait "pas du tout vitale") que par exemple les reproduction d'une œuvre peinte. la chose importante, ce n'est pas l'image de l'œuvre, mais l'œuvre elle-même. en musique, c'est pareil : ce à quoi il faut faire attention, c'est au live, et "pas" aux reproductions. (c'est un peu hard comme avis, je peux admettre)

donc en référence à "divdx c'est pas une salle de ciné" : oui, mais ne pas entendre par là que le cinéma, c'est forcément la salle de cinéma. le ciné, c'est une histoire en images en mouvement. c'est toujours bien de viser la salle de ciné comme receptacle naturel du cinéma, mais franchement, parfois/souvent, j'aurais préféré avoir un écran plus petit mais avec moins d'odeurs de popcorn ou de paquets de chips autour de moi…


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#41 08-04-2011 14:01:57

kio
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

mattttttttttt a écrit :

Qu'en pensez vous ?
.

intéressant, mais deux problèmes :
1. l'avantage du son sur l'image, c'est que le son (les arts sonores) ne t'empêche pas de faire du vélo, de bosser, ou de discuter etc pendant que tu écoutes ce son = la musique ne mobilise pas tous nos sens. -> donc, dans ton modèle, considérer que le public se satisfera de 60% de l'album en version live only, ça risque d'être impossible (même si sortie d'un album tout bien après), et ça ne fera que faire croître les bootlegs, justement.
2. j'ai l'impression que les gens vont au concert, pour les raisons qu'on évoquait plus haut, mais aussi parce qu'ils connaissent les morceaux à l'avance ! je suis du genre à faire ça… le "tout concert" entraverait cette habitude.


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#42 08-04-2011 14:04:56

mattttttttttt
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Egmorn a écrit :

Qu'en pensez vous ?......

Ca peut marcher. Mais malheureusement ce n'est valable que pour la musique ou les arts avec "représentation". Hors le problème du piratage ce n'est pas que la musique.
Le domaine de la musique c'est ceux qui crient le plus fort. Mais le cinéma y arrive très vite (Procès entre Time Warner et Fox: Time Warner veux proposer une apps pour voir en streaming les chaines de leurs bouqer depuis iOs ou Android. Usage limiter au WiFi sur une réseau Time Warner. Fox considère qu'une app c'est un autre medium de diffusion et donc qu'il faut les payer plus cher. Time Warner considère qu'ils ont le droit de diffuser le bouquet à l'abonnée quel que soit l'écran utiliser et donc tablette comprise)
La littérature est sur le pieds de guerre (avec les magazine en pointe). La photographie et aussi toucher mais tout le monde s'en fout car il n'y a pas assez d'argent derrière.

Et sur tous ces arts, seul la musique pourrait utiliser ce modèle. Donc il faut toujours trouver un autre modèle. Ne serais ce que pour les autres.

Pour la littérature début de reflexion : 

Si je tends le bras vers ma bibliothèque je peux saisir tous les tomes "Notes" du dessinateur Boulet. J'ai, à ma grande surprise, acheté (et ré-acheté après un dégat des eaux) tous les tomes qui contiennent toutes les notes gratuitement accessibles en ligne sur son site.

Je n'explique toujours pas mon geste qui m'a le premier surpris mais j'adorais viscéralement ces Notes de Boulet et je les voulais dans la "mémoire" de ma bibliothèque (une sorte de backup personnel dans un bel écrin)

Récemment Seth Godin parlait (dans un docu) exactement de la même chose pour un de ses bouquins : http://www.presspauseplay.com/entries/1 … th-godin-/

Y'a un truc à ce niveau qui mériterait de réfléchir.

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#43 08-04-2011 14:17:43

mattttttttttt
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

kio a écrit :
mattttttttttt a écrit :

Qu'en pensez vous ?
.

intéressant, mais deux problèmes :
1. l'avantage du son sur l'image, c'est que le son (les arts sonores) ne t'empêche pas de faire du vélo, de bosser, ou de discuter etc pendant que tu écoutes ce son = la musique ne mobilise pas tous nos sens. -> donc, dans ton modèle, considérer que le public se satisfera de 60% de l'album en version live only, ça risque d'être impossible (même si sortie d'un album tout bien après), et ça ne fera que faire croître les bootlegs, justement.
2. j'ai l'impression que les gens vont au concert, pour les raisons qu'on évoquait plus haut, mais aussi parce qu'ils connaissent les morceaux à l'avance ! je suis du genre à faire ça… le "tout concert" entraverait cette habitude.

Joli coup droit, voici mon revers :

1 :  Justement tu créés un besoin. Un besoin fort puisque tu sais en plus que les autres titres n'ont même pas été enregistrés (tu augmentes la rareté). L'effet de levier serait tel que tu lèverais ta masse du canapé pour aller au Zénith ou à la Cigale.
Si je danse en faisant le ménage sur 4 titres je veux absolument entendre les 8 autres. D'autant qu'en faisant le ménage je peux écouter gratuitement les 4 titres de cet album gratuit mais aussi les 4 titres d'un autre album etc.. / Donc les gens auront de quoi se mettre dans l'oreille pendant qu'ils font du footing.
1-bis : Si ce besoin est trop fort alors, oui, ils pourront se tourner vers les bootlegs MAIS les bootlegs sont de pauvre qualité, pas facile à faire et ne sont incapable de retranscrire la véritable atmosphère d'un concert.

2 : Dans les grandes masses, hors fans absolus, tu connais les chansons par coeur des albums complets ou seulement des titres phares (nos fameux 4 titres) ? Donc en fait je pense que ce système ne bouleverserait pas trop ton habitude.

Dernière modification par mattttttttttt (08-04-2011 14:20:29)

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#44 08-04-2011 14:29:36

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

1 :  Justement tu créés un besoin. Un besoin fort puisque tu sais en plus que les autres titres n'ont même pas été enregistrés (tu augmentes la rareté). L'effet de levier serait tel que tu lèverais ta masse du canapé pour aller au Zénith ou à la Cigale.
Si je danse en faisant le ménage sur 4 titres je veux absolument entendre les 8 autres. D'autant qu'en faisant le ménage je peux écouter gratuitement les 4 titres de cet album gratuit mais aussi les 4 titres d'un autre album etc.. / Donc les gens auront de quoi se mettre dans l'oreille pendant qu'ils font du footing.
1-bis : Si ce besoin est trop fort alors, oui, ils pourront se tourner vers les bootlegs MAIS les bootlegs sont de pauvre qualité, pas facile à faire et ne sont incapable de retranscrire la véritable atmosphère d'un concert.

2 : Dans les grandes masses, hors fans absolus, tu connais les chansons par coeur des albums complets ou seulement des titres phares (nos fameux 4 titres) ? Donc en fait je pense que ce système ne bouleverserait pas trop ton habitude.

Attention ce raisonnement ne tient debout que pour les quelques qui vont vraiment en concert.
Perso je vais en concert une fois tous les ans grosso modo. Typiquement pour la raison cité plus haut pour le cinéma (odeur de pop corn). Perso je n'aime pas l'ambiance concert. Son trop fort, proximité des autres (odeur de cigarette, bousculade etc...). Je suis un pantouflard, j'aime écouter ma musique tranquillement en solitaire avec mon casque sur les oreille. Cette méthode revient à exclure de la musique tout une frange de la population qui ne va pas forcément en concert. D'autant plus qu'aller en concert implique une proximité avec le groupe ou le chanteur. C'est faisable dans les grandes villes, mais tu fait comment quand tu habite la Guyane?

Non je pense que cette méthode peut marcher un temps, mais au contraire elle va multiplier les bootleg, voir générer un marché du bootleg de bonne qualité (enregistré avec des très bon micros/caméra, retravaillé en studio pour supprimer les sons parasite/défaut d'image).
C'est tout le principe de l'offre et de la demande. En raréfiant l'offre on la rend plus précieuse. Et plus une offre devient rare plus les marché parallèle se développent.

Dernière modification par Egmorn (08-04-2011 14:32:02)

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#45 08-04-2011 15:36:15

kio
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

mattttttttttt a écrit :

1 : 1-bis 2 : .

à propos de ton post d'avant :
bah oui, l'archivage perso d'un titre écouté et réécouté, archivage basé sur le support matériel officiel du-dit titre, je le pratique aussi (et j'aime bien). il y a des stores online qui te proposes aussi la vente forcée, cd+mp3, why not.
sinon:
1. hm faut que je relise ta propale…
1bis: justement !! plus un bootlegs est crade, mieux il renseigne de l'ambiance. les bootlegs (de concert s'entend) sont à mon sens uniquement intéressant s'ils retranscrivent l'aléatoire, le pas parfait du concert. je ne sais pas si c'est la finalité d'un bootleg de produire un son aussi "parfait" qu'un son produit en studio (même si on entend du public)… une autre analogie avec l'image : quand j'aime bien une expo, j'aime bien prendre des photos. or sur les expos temporaires (mettons à beaubourg), les photos sont interdites parce que les commissaires ont peur que l'on fabrique des faux à partir des photos, ou encore des reproductions genre carte postale. or ce que je m'applique à faire c'est ne pas prendre en photo les tableaux bien en face, plein cadre, mais justement avec des gens devant, qui entrent dans le champs, pour me mémoriser la taille du tableau, et son échelle. et ça, peu de monde le comprend, encore moins les gardiens qui n'ont pas été payés pour réfléchir…
2. non, je ne connais pas les paroles. mais je connais les airs et la musique et ça me suffit pour me défouler ou jouir de ce sentier balisé.


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#46 08-04-2011 17:06:16

laurent L
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

bonjour,
je ne suis pas habitué à ce genre de discussion/débat par ordi interposé ou tout le monde se cache derrière des pseudo, en vociférant le mot liberté dans toutes les phrases alors que vous passez votre temps à vous cacher les uns des autres, je vais donc d'abord me présenter:
Laurent Laffargue, je suis le gérant d'une maison de disque indépendante, Platinum Rds, ça fait 15 ans que l'on se bat pour survivre, on est 2,5 employés et pour nous ça toujours été un peu la crise...on a sorti une centaine de disques, on travaille avec une dizaine d'artistes (Rubin Steiner, Bikini Machine, CR Avery,..etc) qui essaient de vivre de leur création.
en ce qui concerne nos revenus voilà comment ils se décortiquent:
pour un disque que l'on vend via le circuit traditionnel (environ 80% de nos ventes physiques) distributeur/chaîne magasin:
pour un prix de vente public à 15TTC, notre disque est vendu par notre distributeur à 10€ HT au mag, et nous reverse 6€ HT. Avec ces 6€ il faut que l'on paye: la packaging autour de 1€, la sdrm 0,9€, les royalties autour de 1€, la production, la promo, le marketing et nos frais fixes (loyer, charges, salaire). Il ne faut pas avoir fait math sup pour comprendre qu'à moins de 3000 ventes c'est impossible de s'en sortir, même si les coûts de prod ont beaucoup baissé et que nos salaires sont extrêmement bas.
Les revenus liés au digital sont moins de 20% des ventes totales
on est donc aussi éditeur des oeuvres que l'on publie pour récupérer la totalité des ressources générer par ces oeuvres. cette partie des revenus correspond à 40% de notre CA (ne pas confondre avec les ventes annoncées au dessus), ce qui nous permet de boucler tant bien que mal nos budgets
mon métier est de faire découvrir des oeuvres musicales, de les faire apprécier (ou pas) en les diffusant et dans des réseaux payants et dans des réseaux gratuits dits de promotion. Le problème que l'on rencontre aujourd'hui, est que la diffusion gratuite a pris le pas sur tout le reste, et maintenant il est devenu inconcevable  pour des gens d'avoir à acheter de la musique qui fait partie intégrale de leur environnement, au même titre que l'air, l'eau, les arbres. or malheureusement, ces oeuvres n'arrivent pas comme ça, il y a beaucoup de travail pour que le résultat soit de qualité et croire que  les artistes seuls obtiendraient le même résultat ce n'est pas non plus faire preuve de beaucoup de réflexion...
en étranglant les réseaux de production, on raréfie la diversité musicale et on favorise donc la production de masse sans grande qualité....mais à vous lire il faut croire que cela vous suffit, alors que nous nous efforçons de continuer à produire de la qualité, vous n'avez de cesse que de parler de consommation....
voleur, fripouille...etc beaucoup de noms donné à un producteur, mais tous autant que vous etes à polémiquer sur vos droits et libertés, je ne crois pas que vous accepteriez de travailler sans être payé....c'est ce que nous faisons depuis qqs temps en étant juste fiers des disques que nous sortons
je ne me sens pas spécialement proche d'Universal, de l'UPFI (les mêmes) ou de Apple (I-tunes), encore moins des gens comme Deezer qui dévalorise complétement la création artistique, mais quand je lis autant de conneries ça me fait vraiment hurler !!! ma grand-mère avait pour habitude de dire "des gens qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent"

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#47 08-04-2011 17:58:48

A_
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

[modération]
Euh, tu te rends compte de ce que tu racontes, A_ ?

Je ne veux plus jamais lire ça ici.

Camille
[/modération]

Dernière modification par Camille G. (08-04-2011 18:17:42)

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#48 08-04-2011 18:35:07

mattttttttttt
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Messages : 43

Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

A Laurent Laffargue.

Ma dernière rencontre choc sur scène, celle qui m'a renversé, celle qui m'a fait dire que mon fric avait bien été investi c'était avec Success, un groupe de chez vous si je ne m'abuse moi même. Ils étaient bien aux Trans en 2009 non (ou 2008) ?

Par contre je n'ai pas acheté de disque. J'ai écouté sur Myspace et c'était tellement à des années lumières de ce que j'avais ressenti en concert que ça n'en valait pas la peine. Success si tu l'écoutes sur des baffles d'ordi tu passes quand même largement à côté.

En ce qui concerne l'anonymat il est très utile, mais c'est un autre débat. Je vous transmet ma réelle identité par mail si vous me le donnez.

A Egmorn

Le "pantouflard" sera le plus difficile à satisfaire dans ce système. Mais je pense qu'il ne s'alarmera guère d'avoir l'édition prestige après la fin de la tournée, certes après les autres mais la récompense de la découverte ira à ceux qui vont au concert ce qui lui donnera une nouvelle plus value à ce fameux concert (ok c'est un peu tiré par les cheveux mais je réfléchis à haute voix là)

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#49 08-04-2011 18:51:53

A_
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Camille a écrit :

Euh, tu te rends compte de ce que tu racontes, A_ ?

Totalement, ces gens sont des porcs, et je met dans le même panier les artistes et les autres intermédiaires, qui parce que leur petit commerce va mal viennent pleurnicher et son prêt à soutenir des lois liberticides dans le seul but de grappiller quelques miettes, alors que c'est déjà l'un des secteurs les plus subventionné et protégé dont la ressource financière principale est le racket : taxe copie privée sur les téléphones, disque durs, ordinateurs, box adsl, cd, dvd... et c'est sans compter tous l'argent gaspiller pour financer, théâtres, salles de concert, festivals, etc.
Je paye déjà largement pour ces parasites sans en profiter alors que la merde qu'ils produisent ne m'intéresse même pas.

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#50 08-04-2011 18:55:07

Camille G.
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Messages : 1 307

Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

A_ a écrit :

Totalement

Très bien. La prochaine fois que l'envie te prendra de contrevenir simultanément à trois règles des forums d'Ecrans.fr, tu pourras donc te retenir.

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