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#1 26-05-2011 16:42:53

Ecrans.fr
Administrateur
Inscription : 25-06-2007
Messages : 1 000

La métaphysique du joystick

La métaphysique du joystick

Partant de l?expérience du joueur face à son écran, Mathieu Triclot conçoit dans «Philosophie des jeux vidéo» une théorie des jeux vidéo

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#2 26-05-2011 17:43:20

Plunk
Habitué
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Inscription : 06-10-2008
Messages : 222
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Re : La métaphysique du joystick

Want!!1!

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#3 27-05-2011 04:08:33

nervusdm
Habitué
Inscription : 25-07-2008
Messages : 967

Re : La métaphysique du joystick

Article très intéressant à lire, même si par moment difficilement compréhensible car il vaut mieux avoir une bonne connaissance vidéoludique ^^


Tutoriel ainsi qu'un  Moteur de recherche de fond d'écran
.:. What We do in life echoes in Eternity .:.

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#4 27-05-2011 10:05:57

ippo
Membre
Inscription : 05-03-2010
Messages : 34
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Re : La métaphysique du joystick

C'est une approche vraiment très intéressante et juste, dans laquelle que je serais curieux de me plonger.


"Jeux vidéo, La Passion des Émotions", une tentative d'ouvrage en web-publication

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#5 27-05-2011 13:10:32

élie
Habitué
Inscription : 14-07-2007
Messages : 115

Re : La métaphysique du joystick

Or un jeu de tir ne se réduit (peut-être) pas à « la violence de ce qu’on peut observer à l’écran », ni à la jouissance qu’on a de la « diriger » : l’expérience qu’il fait traverser, vu que le joueur connaît les possibilités de chargement et de sauvegarde rapides (F5, la touche de fonction du PC, « définit un point de sauvegarde tout en continuant à jouer, sans ouvrir le menu », et F9 « permet de revenir à la volée au point de sauvegarde »), tient à la « possibilité extraordinaire d’une répétition à l’infini », au plaisir « spécifique et gigantesque » de répéter sans entraves une séquence jusqu’à ce qu’elle donne satisfaction : « Quelle forme culturelle, autre que le jeu vidéo, peut permettre cela ? Qui peut rembobiner un film ou tourner en arrière les pages d’un livre et espérer que la suite en sera modifiée conformément à ses attentes ? »

Or l'autoérotisme ne se réduit (peut être) pas à la violence de ce qu'on peut développer dans son imaginaire, ni à la jouissance qu'on a à le diriger: l’expérience qu'il fait traverser, vu que le/la masturbatrice/teur définit un point d'orgasme tout en continuant à fantasmer et peut revenir à la volée à un point d'excitation antérieur, tient à la possibilité extraordinaire d'une répétition à l'infini, au plaisir spécifique et gigantesque de répéter sans entrave une séquence jusqu'à ce qu'elle donne satisfaction.
Quelle pratique sexuelle, autre que la masturbation, peut permettre cela? Qui peut rembobiner une femme ou tourner en arrière les pages d'une sieste et espérer que la fin sera modifiée selon ses attentes?



Ce n'est pas un foutage de gueule en règle, au contraire. Ce passage m'a rappelé le commentaire de Serge Tisseron sur les jv. Il avait remarqué l'identité des critiques faites contre les jv et celles faites contre la masturbation.
Ce qui est d'autant plus intéressant que Mathieu Triclot parle du "statut d’illégitimité culturelle" du jv auquel on peut rajouter l'expression "nolife" qui renvoie à l'illégitimité sociale du joueur et s'apercevoir qu'en effet, la branlette et le jv passent pour une compensation du "vrai" rapport sexuel/social et pour une jouissance usurpée/virtuelle.


Une critique quand même.

Erwan. Un livre entier de conversation entre Mario et Socrate, c’est envisageable ?
Mathieu Triclot. Ça ferait beaucoup. Mario doit rester dans la caverne...

D’où vient cette injonction d'illusion qui serait nécessaire pour jouer? Pourquoi Mario n'aurait pas le droit de sortir? Jouer sérieusement ne signifie pas être dupe de ce qu'on fait ou de ce qu'on voit. On peut bien "s'y croire" sans être croyant. Je suis sûr que Mario a plein de choses à nous dire sans avoir à accoucher de l'enfant de Socrate.
JC Denton faisait une très sérieuse critique du concept de "terrorisme" dans Deus Ex.

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#6 27-05-2011 13:28:35

davidvincent
Habitué
Inscription : 24-03-2009
Messages : 183

Re : La métaphysique du joystick

J'ai trouvé l'article très intéressant et je vais de ce pas commander ce livre pour le mettre sous la dent assez vite.
J’ai juste eu un peu de mal à comprendre certains passages… Alors c’est sur, les jeux vidéos sont assez illégitime culturellement, et d’un certain coté j’aimerais bien qu’ils restent à la place qui est la leur, celle du jeu.
Aussi, cette philosophie parfois un peu trop poussée me parait un peu déplacée, un peu à coté du domaine des jeux vidéo. J’ai lu beaucoup de réflexions sur les jeux vidéos, comme par exemple la place de la liberté dans les jeux, ou encore tout le débat sur la permadeath (la permadeath c’est quand l’avatar incarné dans un jeu un peu long meurt, et bien il meurt vraiment ! Et du coup, pas de système de sauvegarde, pas de système de repop, on doit tout recommencer. A titre de rappel, avant la possibilité de sauvegarder (ou d’entrer un code), la permadeath existait d’une certaine manière dans les jeux vidéos…) ; Bref, tout ça pour dire, que j’ai hâte de lire le livre, mais j’ai peur que ce soit trop rébarbatif et trop abstrait.
J’espère quand même que dans ce livre seront abordés aussi les rapports du jeu vidéos avec les contraintes commerciales qui les régentent, et quelles sont les ficelles qui rapportent le plus, et pourquoi ces ficelles marchent si bien avec les humains-joueurs (et là on peut retrouver le rapport avec la philosophie du jeu vidéo), un peu comme les films et les grosses majors qui les produisent. D’ailleurs, a quand un marché du jeu vidéo indépendant ?
Bref, need, donc je go farm des po pour acheter ce livre à l’HV.

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#7 30-05-2011 06:06:40

Ezullof
Membre
Inscription : 19-02-2011
Messages : 35

Re : La métaphysique du joystick

Et bien dites donc, ça se prend au sérieux, tout ça.
Le jeu vidéo ne se distingue en ABSOLUMENT RIEN du jeu "ordinaire", si ce n'est pas son support particulier. Il s'agit toujours de se fixer des règles: on satisfait un "comme si", un désir d'illusion, on travaille sur une représentation du monde. Et c'est TOUT.
Tous les autres éléments de définition excluent arbitrairement certains jeux. D'ailleurs, je n'ai toujours pas compris pourquoi exclure le solitaire. Si quelqu'un ne connaissant absolument pas les jeux vidéos me demandaient de lui expliquer, c'est en effet ce que je lui montrerait en premier, parce que c'est le plus simple à expliquer.
La pratique culturelle du jeu vidéo est semblable à celle du jeu: régulièrement dénoncée, mais cependant indispensable.
Bizarrement, tout est à côté de la plaque à cause d'une définition ridicule, à part la conclusion qui arrive d'on ne sait où. (et encore, elle n'est pas forcément pertinente: tous les jeux ne nécessitent pas de traiter un très grand nombre d'informations rapidement). En plus c'est verbeux, plein de noms de philosophes, plein de concepts... On dirait la copie d'un élève qui a recopié sur Wikipedia.
C'est bien de réfléchir sur les jeux vidéos, mais philosophiquement "les jeux vidéos" est un objet d'étude trop large. Il faut travailler sur la représentation du monde dans les jeux vidéos, ce qui amène à se poser les bonnes questions: comment la violence est-elle perçue dans la société à travers les jeux vidéos par exemple. Le sujet est mal cernée et donc le propos est confus.

EDITE: http://resources.metapress.com/pdf-prev … ze=largest Là, c'est intéressant.

Dernière modification par Ezullof (30-05-2011 06:37:26)

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