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#26 07-05-2010 01:36:29

Brainkite
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Cette tranche de vie de Erwan montre bien la supériorité immaginative du cerveau d'enfants.

Ce que disait alexis sur l'affecte qu'on a sur les choses avec lesquels nous n'avons pas d'alternative est terriblement vrai. Je me red compte de ça depuis que je suis tout gosse et je me rend compte qu'aujourd'hui les gamins ont trop d'alternatives. A une époque on essorait même la démo d'un je jusqu'à la moelle (j'ai du passer sur la démo de RE2 autant de temps que sur un blockbuster console actuel, 5H).
Le marketing aujourd'hui est fait de telle manière qu'on essaye toujours de nous faire croire à quel point on a besoins d'un produit et une fois qu'on l'as, à quel point il est inconcevable de s'en contenter (accessoires, nouveaux modèles légèrement améliorés, DLC, alternative de la concurrence qui assurent offrir une expérience complètement différente, etc...).
Steve Job est le Mozart de ces mécaniques. Et l'iPad est son chef d'oeuvre.

Et les gros jeux sont formaté pour ce genre d'usage: fini rapidement, courbe d'apprentissage peut profonde, cherche souvent à stimuler mais rarement à marquer ou à remuer.
Mais là, je parle en fait d'une certaine partie du JV et beaucoup de jeux font exception tous les ans.

Cela dit excellent émission, trés interessante!

Je suis sur la saison 1 de The Wire et j'ai aussi un peut de mal, j'attend patiemment que ça devienne si prenant. J'ai juste du mal à croire qu'elle puisse surclasser Six Feet Under. Manquerait plus que ça.

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#27 07-05-2010 02:33:58

yOoN
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Bon d'un côté je suis pas fan des émissions "j'invite un pote qui sort un bouquin" mais heureusement vous avez des potes bien comme il faut. smile

C'était très intéressant.

Une phrase d'Alexis Blanchet m'a particulièrement parlée que je trouve très emblématique de ce médium qu'est le jeu vidéo "finalement ces créateurs de jeux sont des gens qui ont un profile technique [à son origine mais finalement la situation est selon moi similaire aujourd'hui], c'est des gens dont les imaginaires sont façonnés par le cinéma et la contreculture".

C'est à double tranchant, car d'une certaine manière j'ai beau être un joueur invétéré et puisqu'il est question de transversalité entre cinéma et jeu vidéo, j'aimerais vraiment qu'un jour un jeu vidéo puisse avoir l'influence d'un "Seul contre tous" (étant cité par Ragal en fin d'émission et étant également dans mon top 10) sur ma conception du monde.

Alors je sais que c'est un peu un autre débat mais pour moi ce média (JV) reste dédaigné d'une certaine manière par les gens qui le financent et boudé par des talents qui pourraient tellement y apporter.

Alors le sujet à bien sur été tranché mainte fois par tout le monde, mais mon intime conviction est que nous nous sommes tous construit en tant qu'homme ou femme aussi auprès du tuteur que sont les oeuvres tel qu'un film, un livre, un album, un tableau ou un type rencontré nous émancipant, nous élevant, nous révellant à nous même, nous ouvrant à une manière parallèle d'entrevoir le monde, et peut être suis-je un peu esseulé à le penser ou à l'admettre mais ce que le jeu vidéo à eut de mieux à me donner en dehors des bons souvenirs et du divertissement, à été de ne pas me prendre pour le dernier des abrutis.
Pour faire dans le récent, des cas de conscience (The Witcher), se démerder (Stalker), un univers passionnant (Bioshock)... Mais toujours minimisé par le style de jeu, dans un FPS il faut tirer dans un RPG il faut tuer du monstre etc.
Je trouve que le jeu vidéo s'enferme dans des contraintes pour des raisons qui m'échappent. Jeu bac à sable, jeu dirigiste, jeux de merde.

Citez moi un jeu qui vaut Eyes Wide Shut sur les problématiques du couple, un autre pour 2001 l'Odyssée de l'espace sur la métaphysique ou un pour Orange Mécanique sur la controversée violence. Bon ok je déteste Kubrick. smile

Je trouve d'ailleurs assez intéressant le besoin d'ajouter un "et quand vous ne pas vous faites quoi" à la fin de votre émission, comme une tacite admission de mon propos.

Je pense que nous sommes nombreux à longueur de jeux à se murmurer "là ils ne se sont pas foulés sur le scénar'", "et ben voyons c'était gros comme un maison", "rah s'ils avaient approfondis ça ou ça", "bon allons chercher dix machins trucs", "super je suis en train d'accumuler dans l'inventaire et c'est le but du jeu", "OK bon lui c'est le méchant", "wai j'ai enfin réussis à lui défoncer sa p$t&in de gu%ul° de m¤rd*", "...". Je passe mon temps en jouant finalement à avoir un regard un peu blasé au point que je n'en puisse plus de joie à la moindre tentative de nouveauté ou encore d'hybridation des genres.

Honnêtement avec le recule je trouve qu'il y a quelque chose de pathétique dans ma façon de crier au génie d'un STALKER Call of Prypiat alors que finalement c'est pas mal du au fait que j'ai du me coltiner trente heures de Fallout 3 (avant de le désinstaller je vous rassure) et que donc en comparaison je baise les pieds des développeurs ukrainiens d'avoir un peu d'estime pour le joueur et un peu de talent, ne serait-ce que celui de faire un jeu auquel ils aimeraient jouer eux-même, ce qui finalement devrait être la base même de toute création.
Je trouve que nous les joueurs sommes bien trop indulgents face à l'industrie du jeu.

En fait avec le jeu vidéo j'ai l'impression d'être face à un médium qui se limite au versant Avatar, xXx et le Transporteur du cinéma puisque le sujet de l'émission est la passerelle entre ces médiums. Et en tant qu'adulte ça ne me comble nullement, en jouant j'ai toujours le sentiment de faire une concession.

Alors évidemment vous allez me dire "et bien arrêtes de jouer et vas te voir un film". smile
Mais le jeu vidéo c'est pas pareil, c'est potentiellement "plus", t'es investis physiquement et les technologies qui arrivent (Natal, 3D "directe", etc) iront toujours plus loin, le problème étant que la logique de l'industrie est toujours "on a une technologie il nous faut des contenus pour la fourguer".

Je n'arrive pas à faire le deuil de mon fantasme de jeu ultime qui serait un croisement entre Fallout 2 et Mass Effect 2 avec un côté Freelancer, la précision d'un John Irving sur les caractères des personnages et une fantaisie à la Tim Burton, des thèmes à la K.Dick ou Van Vogt.

Dernière modification par yOoN (07-05-2010 03:16:54)

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#28 07-05-2010 03:12:21

MMoi
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Brainkite a écrit :

Cette tranche de vie de Erwan montre bien la supériorité immaginative du cerveau d'enfants.

Grave
http://www.bouletcorp.com/lite/index.ph … 12&jour=11

Fail smile

Dernière modification par MMoi (07-05-2010 03:12:33)


MMud, les errances d'un developpeur de jeux videos

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#29 07-05-2010 09:08:13

BatteMan
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Très bonne émission, et Alexis Blanchet est toujours aussi intéressant à écouter (déjà entendu dans un podcast "concurrent" cité précédemment par un collègue) et à lire.
Je maudis mon boulot qui m'a empêché de rentrer le code pour SC avant 18h30 (et il était déjà bien trop tard apparemment... rhalala...). Et dire que j'avais téléchargé le podcast 5 minutes après sa mise en ligne (grâce au tweet-leak d'un certain capap).

Mis à part ce dégoût profond pour mon travail, je voulais juste dire à Erwan que Iron Man 2 n'était pas si mauvais que ça, ben oui, il y a quand même Iron Man dedans... non, ça ne sauve pas le jeu un tout petit peu ? Bon, ben c'est une "chiasse insipide" alors wink

Pour terminer sur ce podcast, je voulais juste vous dire qu'un podcast avec une forte thématique comme celui-ci (et avec un invité aussi intéressant également), c'est fort plaisant à écouter.

--
/me voit bien que SC ne veut pas de lui... wink


Only Amiga Makes It Possible ! Utilisateur obsessionnel d'Amiga depuis 1991.

BatteCave, mon "pseudo-blog"

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#30 07-05-2010 10:04:55

Finkel
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Y'a un sacré décalage pour la dispo du podcast dur iTunes. J'ai toujours un train de retard...

Hier soir encore l'épisode n'était pas dispo.

(Au fait sur le dernier Podcast de Libélabo, ca parle de Lost saison 6 et n'ayant pas encore vue la 5 j'ai peur que ca spoil. Je peux écouter le podcast ou pas?)

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#31 07-05-2010 10:23:52

Red
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Oué, enfin quelques petits liens \o/ merci bcp smile (des fainéants, nous ?)
Pour ceux qui manquent, voici l'adresse du webzine gratuit Loading qui parle notamment des jeux d'horreur, une autre pour une liste plus complète des jeux "Sharkade" auxquels fait référence Alexis Blanchet dans sa passionnante intervention, et une image de SharkJaws :

sharkjaws.jpg

Et si vous aimez l'arcade et les requins, ne ratez pas l'excellent Sydney Shark recommandé par Chronophages il y a quelques jours...

Bonus design : Mario / Mickey

mariomouse.jpg

Dernière modification par Red (07-05-2010 14:04:25)

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#32 07-05-2010 11:40:06

Erwan
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Le making-of de l'émission, par Alexis Blanchet : http://www.gameblog.fr/blogs/pixnlove/p … liberation


Twitter : @erwancario / @ecrans - Gamertag Xbox Live/PSN : Nawre

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#33 07-05-2010 11:46:50

Otakiron
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Vraiment interessante l'intervention d'Alexis.
Pour l'anecdote, Donkey Kong a été victime d'une faute de frappe, à la base c'était "Monkey" Kong.
Sinon il est flippant ton mix Mario/Mickey, Red !


Mes musiques disponibles ici : http://www.deezer.com/fr/music/benjamin-cohanim
Gamertag/ID PSN : Otakiron

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#34 07-05-2010 12:23:14

Neeko
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

OMG Bien joué Red big_smile

Tu crois qu'on peux acheter le même histoire de faire peur aux petits enfants ?!

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#35 07-05-2010 14:07:23

Red
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Ça, ou Iron Man 2... Sinon, juste pour ceux qui, comme moi ne le savaient pas et que Patrick en a parlé, c'est Michel Gondry qui s'occupe actuellement de l'adaptation ciné du Frelon Vert. Sachez qu'on aura sûrement même droit à une adaptation en jeu video dans la foulée, si on est sages.

Dernière modification par Red (07-05-2010 14:17:55)

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#36 07-05-2010 16:10:20

Goug
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Dans les traumatismes vidéo-ludiques cinématographiques, je pense à Batman Forever.

Mon petit frère casse sa tirelire pour une GameBoy d'un joli vert (hum) avec Batman. Adapté du film, peut-être. Sûrement influencé par le dessin animé, en fait.

A la fin du premier niveau, il faut sauter d'un étage, à un endroit précis. On y est arrivé une fois, par hasard. Il fallait faire Haut puis Bas, et avoir de la chance. Puis on est mort (virtuellement). On a laissé tombé, il a plus touché aux jeux vidéo pendant des années. J'ai regardé un walkthrough sur le net, et même le type qui le fait a du mal à faire ce fameux saut à la fin du niveau. L'Angry Video Game Nerd a fait une vidéo sur Batman, pas le même, mais c'est très proche.

Moi, j'avais eu le nez de choisir Donkey Kong Land, un coup de bol... Avec la bo sur cd en bonus. C'était mon premier cd d'ailleurs. Et aussi mon premier jeu vidéo, et le premier que j'ai fini.

Bref, des années après, Batman reste toujours en travers de la gorge.

L'éditeur de mémoire, c'était Acclaim. Un nom plutôt ironique.

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#37 07-05-2010 17:49:19

Otakiron
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Pour revenir sur les adaptations, une des meilleures à mon gout malgré la maniabilité foireuse c'était La cité des enfants perdus. L'univers était super fidèle et l'ambiance vraiment marquante. Dommage qu'il était un peu court.
Mais pourquoi vous perdez du temps à parler d'Iron machin ? Ca mange du temps dans l'émission sur des sujets beaucoup plus intéressants !

Dernière modification par Otakiron (07-05-2010 17:56:08)


Mes musiques disponibles ici : http://www.deezer.com/fr/music/benjamin-cohanim
Gamertag/ID PSN : Otakiron

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#38 07-05-2010 21:45:51

Jeremisrael
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Tiens le concept de Sens Critique (tres sympa au demeurant) me fait penser a celui d'un autre site qui fonctionne un peu de la meme maniere, fonde par des francais et qui a ouvert recemment: http://www.gamocracy.com - vous connaissiez?

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#39 08-05-2010 04:37:43

Jeremisrael
Modérateur
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

yOoN a écrit :

Bon d'un côté je suis pas fan des émissions "j'invite un pote qui sort un bouquin" mais heureusement vous avez des potes bien comme il faut. smile

C'était très intéressant.

Une phrase d'Alexis Blanchet m'a particulièrement parlée que je trouve très emblématique de ce médium qu'est le jeu vidéo "finalement ces créateurs de jeux sont des gens qui ont un profile technique [à son origine mais finalement la situation est selon moi similaire aujourd'hui], c'est des gens dont les imaginaires sont façonnés par le cinéma et la contreculture".

C'est à double tranchant, car d'une certaine manière j'ai beau être un joueur invétéré et puisqu'il est question de transversalité entre cinéma et jeu vidéo, j'aimerais vraiment qu'un jour un jeu vidéo puisse avoir l'influence d'un "Seul contre tous" (étant cité par Ragal en fin d'émission et étant également dans mon top 10) sur ma conception du monde.

Alors je sais que c'est un peu un autre débat mais pour moi ce média (JV) reste dédaigné d'une certaine manière par les gens qui le financent et boudé par des talents qui pourraient tellement y apporter.

Alors le sujet à bien sur été tranché mainte fois par tout le monde, mais mon intime conviction est que nous nous sommes tous construit en tant qu'homme ou femme aussi auprès du tuteur que sont les oeuvres tel qu'un film, un livre, un album, un tableau ou un type rencontré nous émancipant, nous élevant, nous révellant à nous même, nous ouvrant à une manière parallèle d'entrevoir le monde, et peut être suis-je un peu esseulé à le penser ou à l'admettre mais ce que le jeu vidéo à eut de mieux à me donner en dehors des bons souvenirs et du divertissement, à été de ne pas me prendre pour le dernier des abrutis.
Pour faire dans le récent, des cas de conscience (The Witcher), se démerder (Stalker), un univers passionnant (Bioshock)... Mais toujours minimisé par le style de jeu, dans un FPS il faut tirer dans un RPG il faut tuer du monstre etc.
Je trouve que le jeu vidéo s'enferme dans des contraintes pour des raisons qui m'échappent. Jeu bac à sable, jeu dirigiste, jeux de merde.

Citez moi un jeu qui vaut Eyes Wide Shut sur les problématiques du couple, un autre pour 2001 l'Odyssée de l'espace sur la métaphysique ou un pour Orange Mécanique sur la controversée violence. Bon ok je déteste Kubrick. smile

Je trouve d'ailleurs assez intéressant le besoin d'ajouter un "et quand vous ne pas vous faites quoi" à la fin de votre émission, comme une tacite admission de mon propos.

Je pense que nous sommes nombreux à longueur de jeux à se murmurer "là ils ne se sont pas foulés sur le scénar'", "et ben voyons c'était gros comme un maison", "rah s'ils avaient approfondis ça ou ça", "bon allons chercher dix machins trucs", "super je suis en train d'accumuler dans l'inventaire et c'est le but du jeu", "OK bon lui c'est le méchant", "wai j'ai enfin réussis à lui défoncer sa p$t&in de gu%ul° de m¤rd*", "...". Je passe mon temps en jouant finalement à avoir un regard un peu blasé au point que je n'en puisse plus de joie à la moindre tentative de nouveauté ou encore d'hybridation des genres.

Honnêtement avec le recule je trouve qu'il y a quelque chose de pathétique dans ma façon de crier au génie d'un STALKER Call of Prypiat alors que finalement c'est pas mal du au fait que j'ai du me coltiner trente heures de Fallout 3 (avant de le désinstaller je vous rassure) et que donc en comparaison je baise les pieds des développeurs ukrainiens d'avoir un peu d'estime pour le joueur et un peu de talent, ne serait-ce que celui de faire un jeu auquel ils aimeraient jouer eux-même, ce qui finalement devrait être la base même de toute création.
Je trouve que nous les joueurs sommes bien trop indulgents face à l'industrie du jeu.

En fait avec le jeu vidéo j'ai l'impression d'être face à un médium qui se limite au versant Avatar, xXx et le Transporteur du cinéma puisque le sujet de l'émission est la passerelle entre ces médiums. Et en tant qu'adulte ça ne me comble nullement, en jouant j'ai toujours le sentiment de faire une concession.

Alors évidemment vous allez me dire "et bien arrêtes de jouer et vas te voir un film". smile
Mais le jeu vidéo c'est pas pareil, c'est potentiellement "plus", t'es investis physiquement et les technologies qui arrivent (Natal, 3D "directe", etc) iront toujours plus loin, le problème étant que la logique de l'industrie est toujours "on a une technologie il nous faut des contenus pour la fourguer".

Je n'arrive pas à faire le deuil de mon fantasme de jeu ultime qui serait un croisement entre Fallout 2 et Mass Effect 2 avec un côté Freelancer, la précision d'un John Irving sur les caractères des personnages et une fantaisie à la Tim Burton, des thèmes à la K.Dick ou Van Vogt.

Tres joli post.
A ceux qui l'on zappe tout a l'heure parce qu'il etait trop long pour eux, voici une deuxieme chance.

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#40 08-05-2010 08:07:07

Skiski
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Pour répondre à l'excellent post de YoOn (sauf que moi je suis ultra fan de Kubrick), je pense que la grosse différence qu'il y a entre le jeu vidéo et le cinéma, c'est la position du joueur/spectateur. Dans un jeu, on est actif (ou alors c'est un jeu un peu naze sur les bords). On peut donc plus facilement se plonger dans l'histoire et (eventuellement) s'attacher aux personnages. Je trouve qu'un gears of war est infiniment plus efficace que n'importe quel film d'action. Car on est réellement au coeur de l'action.

Au cinéma, on est passif. On recoit uniquement. Les réactions ne peuvent qu'etre emotionnelles. Si les films de Gaspard Noé sont si percutants, c'est justement parce qu'ils provoquent constament une reaction de dégout et qu'il faut se faire violence pour rester dans la salle. On est donc placé dans une position de victime, ce qui est bien plus dur à faire dans un jeu.

Mais là où le jeu vidéo aura du mal à surpasser le jeu vidéo, c'est pour les emotions plus subtiles que la simple excitation ou l'angoisse. Qui n' est jamais tombé amoureux d'une actrice dans un film (ou d'un acteur)? Il y a toutes ces subtilités de jeu dans les expressions du visages ou du corps qui sont si dur à rendre dans un jeu vidéo. Meme dans un Heavy Rain, les perso ont un peu un coté poupées sans vie par moment. On touche cette fameuse Uncanny Valley, qui fait que plus on essaie d'etre réaliste, plus les defauts qui restent sautent aux yeux, comme tout ces immeubles sans porte dans GTA.

Et justement sur cette histoire d'etre plus indugent avec les jeux qu'avec les films. C'est clair qu'on est par fois un peu trop elogieux dès qu'un jeu n'est pas un simple FPS de plus. Il suffit de revoir les critiques de GTA4. J'ai adoré ce jeu. J'ai ete happé par le scenar et les dilemnes qu'il propose m'ont meme fait longuement reflechir. Mais on nous disait quand meme que la prestation des personnages etait digne d'un oscar. Faut arreter. Les voix sont sublimes, les animations très bonnes, mais cela reste des polygones qui s'agitent à l'ecran et non des personnages credibles. Sans parler du coté invraissemblable du scenar pour justifier la surenchère d'action.

Il me semble que j'avais entendu de très bons débats là dessus dans des podcasts. Surement dans le fantastique 1up yours. Pourquoi est-ce qu'un jeu comme GTA4 sort, il se prend des 20/20 de partout, alors que sur imdb citzen kane ou 2001 l'odyssée de l'espace ont respectivement 8.6 et 8.4!

Peut-etre que cela vient de la nature du medium. Si un film est bon, cela ne changera pas vraiment avec le temps. Il est rare qu'un film vienne en remplacer un autre (on peut très bien voir un film et son remake). Donc le 10/10 a un coté "perfection absolue". Alors que dans le jeu, on sait très bien que dans 10 ans, GTA4 sera daté techniquement et qu'au niveau de la naration et du gameplay, il semblera prehistorique par rapport aux jeux du moment. Donc le 20/20 a plus un coté "au moment où sort ce jeu, il est au top de ce qui se fait dans tous les domaines". Cela ne veut pas dire qu'il est parfait.

Peut-etre qu'une fois que le jeu video aura trouvé ses codes et qu'on aura depassé la course à la technique. on pourra avoir des critiques plus "raisonnées".

Sinon, excellent podcast, que j'ai trouvé passionnant, meme en ayant deja ecouté celui de Gameblog. Par contre vous parlez des adaptations de films en jeux et vous ne parlez pas de THQ, avec son mythique Home Alone! Un oncle me l'a offert à noel à l'epoque et je l'avais torché dans l'aprem. Et meme si à ce moment là je faisais tout mes jeux en long en large et en travers, je n'y ai jamais retouché. Mais je savais que c'etait une daube parce que j'avais lu des critiques. Et puis je devais deja avoir le "sens critique". wink


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#41 08-05-2010 13:01:45

Red
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Quelques réactions après avoir lu ton post :

Skiski a écrit :

un Gears of War est infiniment plus efficace que n'importe quel film d'action. Car on est réellement au coeur de l'action.

GOW, comme tant d'autres, emprunte prioritairement à tout ce qui a définit l'action immersive au cinema : un grand écart qui irait du couloir de l'Étoile de la Mort dans Star Wars, au parcours de Ripley dans les couloirs d'Aliens, en passant par la séquence de la mine d'Indiana Jones et le Temple Maudit, pour finir par la scène d'intro de Qui Veut Sauver Le Soldat Ryan. La plupart des jeux, à l'instar de ton exemple, se contentent de se ré-approprier des codes qui nous sont déjà habituels, au lieu de chercher à être réellement inventif ou expérimentaux. Bénéficier de plus d'interactivité (en l'occurrence, la capacité de bouger un avatar 3D à la troisième personne) n'induit pas obligatoirement une expérience sensorielle ou émotive plus immersive que lors d'une expérience plus passive. Elle sera juste différente. Ce n'est pas dans la nature du médium que ce joue le résultat, mais plutôt dans les chemins que nous proposent d'emprunter leur auteur, et de la manière dont ils se jouent de nos sens.

Skiski a écrit :

Au cinéma, on est passif. On reçoit uniquement. Les réactions ne peuvent qu'être émotionnelles. (...) On est donc placé dans une position de victime, ce qui est bien plus dur à faire dans un jeu.

Je pense qu'il faut nuancer un peu. Au cinéma, on est plus passif, certes, que si on gesticulait avec une Wiimote par exemple, mais par rapport à l'histoire uniquement (et encore, il y des expériences de cinema interactif aussi) mais dans les deux cas, cela reste "une expérience devant un écran". Au cinéma, on est plus passif mais cela ne nous empêche pas de réagir : on sue, on réfléchit, on voyage... mais aussi on pleure, on rit (ce qui est plus difficile à faire dans un jeu video). Enfin, la victimisation au contraire, n'est pas très difficile à reproduire dans un JV. Seulement elle n'est ni vendeuse, ni glorifiante, ce qui est gênant pour un gameplay. On laisse cependant de plus en plus le "choix" au joueur d'avoir des remords ou des cas de conscience qui pourrait s'en rapprocher.

Skiski a écrit :

Mais là où le jeu vidéo aura du mal à surpasser le cinéma, c'est pour les émotions plus subtiles que la simple excitation ou l'angoisse. (...) Il y a toutes ces subtilités de jeu dans les expressions du visages ou du corps qui sont si dur à rendre dans un jeu vidéo. Même dans un Heavy Rain, les perso ont un peu un coté poupées sans vie par moment. On touche cette fameuse Uncanny Valley, qui fait que plus on essaie d'être réaliste, plus les defauts qui restent sautent aux yeux, comme tout ces immeubles sans porte dans GTA.

Une simple question de temps et de technique. Aujourd'hui certains acteurs eux-mêmes sont faits de synthèse (Benjamin Button dans le film éponyme, Neytiri dans Avatar) et encore, on ne parle ici que de réalisme : il est tout à fait possible de déclencher des sentiments, de l'empathie ou du relationnel très subtil pour une entité plus abstraite.

Skiski a écrit :

sur cette histoire d'être plus indulgent avec les jeux qu'avec les films. C'est clair qu'on est par fois un peu trop elogieux dès qu'un jeu n'est pas un simple FPS de plus. Pourquoi est-ce qu'un jeu comme GTA4 sort, il se prend des 20/20 de partout, alors que sur imdb Citzen Kane ou 2001 l'Odyssée de l'Espace ont respectivement 8.6 et 8.4!

Je suis d'accord avec toi, il s'agit juste de l'âge du médium. Il faudrait comparer avec les critiques de films des années 30 qui devaient s'emballer, j'imagine avec emphase, à toute nouvelle expérience probante un tant soit peu excitante proposée au public de l'époque. Dans 40 ans, rétrospectivement, je suis certain que GTA4 ne sera noté QUE 8.6. wink

Dernière modification par Red (14-05-2010 14:16:42)

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#42 08-05-2010 13:39:38

Fyv
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Alors, évidemment, voilà, l'une des rares émission que j'écoute en retard, et je rate le pass pour SC!

S'il y a un joyeux auditeur qui a des accès à la bêta, sa bonté sera éternellement récompensée sur les 10 prochaines décennies, promis.

Sinon, une très bonne émission encore. Rien à dire c'était super.

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#43 08-05-2010 14:38:50

Takamine
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Ca y est, j'ai Pixels à Hollywood entre les mains ^^


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Sens Critique : Takamine

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#44 08-05-2010 23:56:20

lebibou
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Comparer cinéma et jeu vidéo est quelque chose de très compliqué et je ne suis pas complètement certain que ce soit véritablement utile.

D'une part, la narration est complètement différente. Oui j'aime enfoncer des portes ouvertes. Mais selon moi, la plus grande différence entre les deux, ce n'est pas tellement la notion d'interactivité ou de mise en scène mais beaucoup plus le montage.
Je vais faire une comparaison qui va en énerver certain mais qu'importe. Prenons la séquence où on perd son fils dans Heavy Rain.
Dans un film, on voit déjà plus ou moins la séquence. Regard affolé du père, cut, ellipse, il rentre dans un magasin, cut, nouveau magasin, cut, il regarde en bas dans la foule, plan sur la foule en bas en vue interne, cut, il court dans les escalators etc...
Il ne ressort un sentiment de panique mais aussi de vitesse. Ça donne un rythme à l'image, de la vitesse.

À côté de ça, je sais pas vous, mais le jour où j'ai perdu ma soeur dans un supermarché, c'est exactement l'inverse. Un sentiment que le temps s'étire à l'infini, qu'on parcourt en long en large les endroits tout en ayant un sentiment de confusion et terreur sourde qui monte petit à petit etc...
C'est plus ou moins ce que propose Heavy Rain. C'est au plus proche de la réalité. Mais ce n'est pas fait exprès, tout du moins, pas si l'objectif était de se rapprocher du cinéma.
Un jeu vidéo n'autorise pas le montage. C'est du temps réel en permanence. En ressort une narration complètement différente qui ne peut simplement pas être comparé à celle du cinéma.
On peut faire des cinématique, on peut faire du montage dans les cinématique. C'est le parti pris de certains jeux comme les MGS et Heavy Rain par moment. Mais par touche.
Et on sait combien le montage influe sur la narration. On peut citer les travaux de Kuleshov qui montre qu'avec une même image de départ (un gros plan sur un visage), si on enchaîne avec une autre image (une assiette, une enfante dans un cercueil) on modifie complètement le sens de la première image.
Le jeu vidéo n'a pas ce luxe et ce que je trouve intéressant avec Heavy Rain, au delà de tout ces défauts et de son envie de s'approcher du cinéma, c'est qu'il en est complètement incapable parce qu'il ne peut pas faire de montage.
Au contraire de raccourcir les scènes, il les étire au maximum et laisse le joueur comblé les blancs (à quoi pense le père assit sur une chaise qui regarde son fils manger ?).
Je ne suis même pas sur que ce soit ce que voulais faire D. Cage mais c'est ce qui se passe. Et c'est intéressant.

Par certains aspects, certains auteurs m'ont convaincu que le jeu vidéo se rapproche plus du théâtre. Par exemple, l'utilisation de code visuel admis par tous (par exemple des draps rouges pour imagé du sang qui se rapproche des codes visuels comme l'écran qui se désature pour signifier la santé du personnage), le fait de sciemment faire un effort intellectuel pour passer outre certains détails ou bug pour continuer à jouir de l'expérience et de se forcer à y croire par une gymnastique individuelle comme on se force à ne pas voir les cables qui soutiennent un acteur. Parce que bon, si on ne fait pas cet effort, autant sortir de la salle ou lâcher la manette.

Au final, là où le jeu est le plus fort, c'est pour laisser le joueur raconter sa propre histoire. Combler par lui même ces propres blancs. Comme cette balade où je m'étais perdu dans Far Cry 2 et où j'avais l'impression d'être seul contre tous dans un univers hostile et à affronter des hordes de fabricants de drogue. Ou bien encore, ce sentiment de solitude qui me pesait tout le long de mes errances dans les Terres Désolées, faisant que je refusais d'avoir le moindre compagnon (tant pis si le jeu est pas bien vu ici mais rare sont les jeux qui m'ont pris au tripes comme Fallout 3).

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#45 09-05-2010 04:37:14

yOoN
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

(Merci Jeremisrael je serais d'ailleurs ravis de connaitre ton point de vue)

@Skiski> En préalable n'ayant cité que Stanley Kubrick il me semblait redondant de préciser à quel point j'étais fan de sa filmographie, mais passons.
Je suis assez d'accord avec toi sur l'impacte d'un Gears of War en comparaison d'un film d'action. En revanche beaucoup moins sur la passivité que tu suppose pour le cinéma. Les films, les oeuvres qui me touchent créées et emplissent un nouvel espace en moi qui ne me quitte plus jamais et m'accompagnent, me construisent et ce à jamais et en perpétuelle activité avec mon rapport au monde. Je ne parlais pas seulement du rapport présupposée au médium mais surtout de l'espace immatériel et non quantifiable qu'il induit y véhiculant effectivement de l'émotion mais pas seulement, ou bien l'émotion au service de. Cette méprise est d'ailleurs selon moi emblématique de bien des problèmes (lors de son instrumentalisation) dans la nature même de la transformation des médias que nous avons sollicités par l'audience.

Ensuite concernant Heavy Rain je ne pourrais te répondre n'y ayant pas joué mais étant en pleine Ballad of Gay Tony après avoir fini The Lost and Damned sur PC je t'assure qu'il ne manque pas de portes (ok j'arrête le troll). Non sérieusement ça me fais plaisir que tu cite GTA4 (j'ajouterais ses épisodes vraiment très bons) car justement pour moi c'est l'exemple même du jeu vidéo dans tout ce qu'il peut amener de mieux. J'entends par là que d'un côté c'est bac à sable tu peux faire n'importe quoi si ça te chante, dans tous les cas tu t'amuse, mais tu peux le lire avec plusieurs niveaux. Le parti prit de la ville fictive permet une satyre d'absolument toute la société occidentale, les pubs, les programmes TV, les attitudes des habitants ou des conducteurs, tous les protagonistes principaux sont découpés via les dialogues et finissent par crever en générale ou se faire taper, toutes les classes sociales.
Enfin comme toi j'adore et je suis assez d'accord il ne faut pas abuser mais quand même on sent qu'il y a des comédiens à la base des cinématiques (ok c'est pas un film c'est sur). Et malgré les concessions au réalisme accordées au gameplay et au confort/plaisir du joueur je placerais cette expérience probablement au même niveau que le visionnage des Affranchis. Comme quoi tout l'art de Rockstar à été de prendre son média pour ce qu'il était, de tenter d'en tirer le meilleur et de surcroit de se payer le luxe de l'utiliser pour s'exprimer en tant qu'auteur sans être lourd.
Pour finir je pense que le jeu vidéo à depuis longtemps trouver ses codes mais qu'il est bien trop peu souvent en mesure d'accepter le risque de miser sur l'intelligence du public auquel il se pense destiné, mais cela ne lui est pas exclusif loin s'en faut.


@lebibou> déjà je tenais à te dire que "bibou" est le surnom que ma mère me donnait en bas âge et qui malheureusement s'est prolongé. Clairement ce n'est pas de bon augure entre nous mais bon. Non sérieusement bien que n'y ayant nullement réfléchis je trouve très intéressant ton parallèle entre jeu vidéo et théâtre, spectacle vivant. Sinon concernant Far Cry je vois assez ayant ressenti la même chose dans le premier Stalker notamment. D'ailleurs j'ai eu une discussion intéressante à ce sujet concernant la chose voulue ou non de la part des développeurs sur ce premier opus à la sortie de Clear Sky anéantissant cette part blanche à la merci du joueur.
Sinon sur Fallout 3 j'ai arrêté le jeu le jour où me pointant dans la ville bateau au sud de la map pour une quête secondaire du début en parlant avec un professeur je me voyais ôté de la visite à la radio de la quête principale suivit juste après en sortant de la salle d'un personnage m'abordant exigeant un choix de ma part concernant des androïdes sous entendant tout un cheminement de quête dont j'ignorais tout. Quand un Fallout atteint ce point d'incohérence dans les quêtes, je prends sur moi et je désinstalle.

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#46 09-05-2010 09:07:10

Jeremisrael
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

yOoN a écrit :

(Merci Jeremisrael je serais d'ailleurs ravis de connaitre ton point de vue)

Stanley Kubrick est un Dieu smile

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#47 09-05-2010 12:29:17

Goug
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Skiski a écrit :

Il me semble que j'avais entendu de très bons débats là dessus dans des podcasts. Surement dans le fantastique 1up yours. Pourquoi est-ce qu'un jeu comme GTA4 sort, il se prend des 20/20 de partout, alors que sur imdb citzen kane ou 2001 l'odyssée de l'espace ont respectivement 8.6 et 8.4!

Peut-etre que cela vient de la nature du medium. Si un film est bon, cela ne changera pas vraiment avec le temps. Il est rare qu'un film vienne en remplacer un autre (on peut très bien voir un film et son remake). Donc le 10/10 a un coté "perfection absolue". Alors que dans le jeu, on sait très bien que dans 10 ans, GTA4 sera daté techniquement et qu'au niveau de la naration et du gameplay, il semblera prehistorique par rapport aux jeux du moment. Donc le 20/20 a plus un coté "au moment où sort ce jeu, il est au top de ce qui se fait dans tous les domaines". Cela ne veut pas dire qu'il est parfait.

Justement, je me souviens d'un reportage de Culture pub qui traitait de l'influence de 2001 sur le monde de la pub, avec le thème musical principal repris dans les pubs de lessive par exemple. D'après eux, 2001 avait eu un accueil plutôt mitigé (publique?) , et avait acquis ce statut de film culte au fil des années.
Je ne sais pas si c'est vrai (les fans?) mais je me demande en tous cas si ça pourrait être le cas pour un jeu. Etant donné la fâcheuse tendance des jeux (actuels) à vieillir, je crois qu'on peut douter que ça arrive pour des jeux.

En fait, je suppose que le fait qu'on passe autant d'heures sur un jeu, adaptation ou non, fait qu'on s'y attache très fortement. Peut-être est-ce une sorte de nostalgie qui fait tout le travail. Ce qui fait qu'on peut avoir de l'amour pour un jeu même sans qu'il y ait un scénario bien mis en avance. On peut penser de la même manière aux Chevaliers de Baphomet qu'à Age of Empire par exemple...

En fait, la façon dont on se remémore un jeu vient de ce qu'on a vécu avec lui, pas forcément de ce qu'il narrait. Le goût pour un jeu peut venir de l'histoire, et de ce qu'elle nous fait directement ressentir (les moments d'égarements que vous citez dans FarCry & autres Stalker) mais aussi par les victoires qu'on a eu, militaires (Giants smile ) ou même sportives (Need for Speed 2 pour moi...)

Il est intéressant de noter qu'on citera souvent les mêmes jeux quand on réfléchit aux jeux video. Deus Ex, Stalker, Half Life, Grim Fandango, Final Fantasy... Peut-être que le champ est un peu plus étroit, vu le jeune âge du médium.

Pour en revenir un peu à la comparaison Ciné/Jeux, je dirais que les jeux ont ceci de particulier que les effets des sentiments ont un effet direct sur nous, contrairement au cinéma. En l'occurrence, quand je joue à un jeu d'horreur, ça s'en ressentira sur ma façon de jouer. Dans Half Life 2, dans Ravenholm, j'étais mort de trouille, je me sentais à la merci de tout, et j'avançais très prudemment. Et quand je flippais trop, je quittais le jeu, avant de le relancer dans l'heure qui suivait.
Quand je regarde un film d'horreur, je reste accroché à mon canapé, je plisse les yeux, et ça passe.
Et les héros du film, eux, continuent à ne pas rester en gros et à se faire saigner les uns après les autres (prendre n'importe quel film hollywoodien...)

Pour continuer, il faut dire que bien souvent, si on se penche sur les scénarios des jeux, on verra qu'une majorité des jeux qui ont marché trouveront une suite, une préquel, un standalone dans le même univers...
Je ne peux pas m'empêcher de penser que ça a forcément un impact sur le scénario qui, est un peu "forcé". Au cinéma, je pense que c'est un peu moins systématique.

En tous, émission (encore plus) passionnante cette semaine.

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#48 09-05-2010 17:51:08

Red
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

lebibou a écrit :

Un jeu vidéo n'autorise pas le montage. C'est du temps réel en permanence. En ressort une narration complètement différente qui ne peut simplement pas être comparée à celle du cinéma.
On peut faire des cinématiques, on peut faire du montage dans les cinématiques. C'est le parti pris de certains jeux comme les MGS et Heavy Rain par moment. Mais par touche.

On peut tout de même parfois profiter d'un réel parti pris pour les angles de caméra (Heavy Rain, Resident Evil, Alone in the Dark...) lequel influe considérablement sur l'appréhension que l'on se fait d'une scène, et s'éloigne du parallèle avec le théâtre. Dans ce genre d'exemples, c'est au contraire un vrai montage... mais en temps réel.

Dernière modification par Red (09-05-2010 17:55:59)

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#49 09-05-2010 19:06:15

lebibou
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Red a écrit :
lebibou a écrit :

Un jeu vidéo n'autorise pas le montage. C'est du temps réel en permanence. En ressort une narration complètement différente qui ne peut simplement pas être comparée à celle du cinéma.
On peut faire des cinématiques, on peut faire du montage dans les cinématiques. C'est le parti pris de certains jeux comme les MGS et Heavy Rain par moment. Mais par touche.

On peut tout de même parfois profiter d'un réel parti pris pour les angles de caméra (Heavy Rain, Resident Evil, Alone in the Dark...) lequel influe considérablement sur l'appréhension que l'on se fait d'une scène, et s'éloigne du parallèle avec le théâtre. Dans ce genre d'exemples, c'est au contraire un vrai montage... mais en temps réel.

Je suis complètement d'accord.

Par ailleurs, je suis moi-même un grand adorateur de la caméra fixe parce qu'elle permet aux créateurs de jeu de conserver un certain contrôle sur ce qu'on voit à l'écran et par conséquent de suggérer de nombreuses choses (introduire un ennemi ou mettre en exergue certains éléments du décors) sans avoir une coupure pour une cinématique.
Par exemple, le yeti dans Uncharted 2 me semble apparaître en premier lieu comme des ombres suggéré par certains placements de caméra.

D'ailleurs, le bon usage d'une camera est une problématique qui n'a jamais franchement fait consensus. Avec une camera fixe, on perd un sentiment de liberté et adieu les open-world. Mais on gagne en immersion si elle est bien utilisé et le parallèle avec le cinema devient intéressant.
Une caméra libre au contraire offre un grand sentiment de liberté mais ça devient très dur de vouloir tout raconter sans avoir un recours systématique à la cinématique.

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#50 10-05-2010 04:56:16

MMoi
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Re : Silence, on joue! Des pixels à Hollywood, Iron Man 2

Au passage, dans Forza 3, je ne tue personne mais je passe des heures et des heures a faire des tours de circuits dans ma tuture...

ce genre de jeu sans narration n'a finalement quasiment aucun rapport avec le cinema (ok dans Forza 3 les courses au Japon sont evidemment influencees par le drift Japonais qui a connu son moment de gloire a l'ouest dans Fast and Furious 3).

Simple remarque qui ne devrait pas avoir d'incidence sur le reste de la discussion smile


MMud, les errances d'un developpeur de jeux videos

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