Hadopi : Jamendo riposte avec le remerciement gradué

sylvinus · 13-03-2009 07:24:51

@YoYo: non, sur les dons on ne prend que 50centimes d'euros pour les frais bancaires. On ne prend une part que sur ce qui nous donne du boulot

a+

Rahlovely · 13-03-2009 09:50:23

Lespagnol a écrit :

Jamendo ne se fait pas d'argent sur le dos des utilisateurs (contrairement à iTunes).

Loin de moi l'idée de jetter de l'huile sur le feu, mais j'utilise iTunes quotidiennement depuis 5 ans et j'ai jamais rien payé : le soft est gratuit et propose assez de téléchargement gratos (via les podcasts) pour mes oreilles.

Cela dit j'aime beaucoup Jamendo (d'ailleurs j'ai des morceaux qui viennent de ce site dans ma bibliotheque iTunes), et leur initiative de récompense graduée est excellente.

La musique est trop chere, il faut zigouiller les intermédiaires et leurs réseaux de distribution obsolète à l'heure du numérique et de l'Internet haut débit

Dernière modification par Rahlovely (13-03-2009 09:50:47)

jewok · 13-03-2009 10:58:30

Si je puis rajouter un petit détail, à mon sens l'intérêt d'un site comme Jamendo n'est pas nécessairement de gagner beaucoup d'argent, mais de se faire connaitre. Certaine "star" de Jamendo ont peut être gagné suffisamment d'argent pour en vivre quelques mois, mais à mon sens, là où ça deviens financièrement intéressant, c'est pour la promo, le genre de trucs qui permet de remplir de salles de concerts. J'ai découvert de nombreux artistes via Jamendo qui sont en tête de liste des choses que j'écoute le plus souvent, et il me tarde d'aller les voir en concert, d'acheter leur CD si dispo, etc ... Des services externes à Jamendo, mais qui n'auraient jamais fonctionné sans ce dernier.
Je pense donc que le problème de l'argent sur Jamendo est un faux problème, à part quelques cas, à mon avis la plupart du temps c'est. Les retombés sont bien plus profitables sur le long terme, je suppose.

YoYo · 13-03-2009 18:33:55

Rahlovely a écrit :

La musique est trop chere, il faut zigouiller les intermédiaires et leurs réseaux de distribution obsolète à l'heure du numérique et de l'Internet haut débit

Tout à fait d'accord. Moins il y a d'intermédiaires artificiellement implantés dans la chaine musicale, plus c'est facile de proposer un prix bas. Pour moi le prix d'un téléchargement compressé ne devrait pas dépasser les 5 euros.
(Après, si c'est du Lossless ou du Flac avec le livret en pdf, je veux bien payer un peu plus cher)

Dernière modification par YoYo (13-03-2009 18:35:38)

David Croquettes · 13-03-2009 23:14:00

YoYo a écrit :

iTunes garde 30% pour elle et le reste pour l'ayant droit. Si c'est donc un indépendant, c'est lui l'ayant droit. Il recupère 70% moins les frais sacem (15%); Au total près de 60% donc pour lui.
PS: pourquoi le fait de ne pas etre beni oui-oui à tout fait qu'on est forcement pro-hadopi ? C'est quoi cette façon de fonctionner à la george bush "soit vous etes avec nous, soit vous etes avec les terroristes " ?

Ce ne sont pas les bons chiffres. Ils sont encore plus favorables aux indépendants, voici pour 99 centimes :

- TVA : 16 centimes ;
- producteur : 70 centimes ;
- Sacem : 7 centimes ;
- frais bancaires : 4 centimes ;
- iTunes : 2 centimes.

Il ne reste que 2 centimes à iTunes mais c'est cependant rentable parce qu'ils vendent énormément. En autoproduction le jeu en vaut la chandelle d'autant que tu peux faire ta promotion par le web et renvoyer directement sur iTunes pour qui veut acheter tes titres. Si tu es aussi l'auteur-compostiteur-arrangeur tu récupères aussi les 7 cts de la Sacem moins les 15 % de frais de gestion.

PS : entièrement d'accord avec ton post scriptum :-)

Dernière modification par David Croquettes (13-03-2009 23:43:08)

David Croquettes · 13-03-2009 23:30:59

sylvinus a écrit :

Hello, Sylvain de Jamendo
Surtout, notre système permet de payer des artistes qui n'auraient quasiment rien touché autrement puisque la SACEM répartit sur base des passages en radios hertziennes, donc à une minorité.

J'aimerais que tu fournisses une source sérieuse là dessus car j'ai un ami qui tient un bar à thème dont la programmation n'a rien à voir avec la radio : il doit donner à la Sacem un aperçu de sa programmation musicale. Ceci semble infirmer ce que tu avances, en tout cas en ce qui concerne les lieux publics.

sylvinus · 15-03-2009 12:23:59

un aperçu ? c'est de l'approximation complete... ca marchait surement à peu près au 18ieme siècle, nous on est convaincus qu'en 2009 on peut faire mieux que ca.

ce qu'on propose est beaucoup plus transparent qu'envoyer des "apercus" et n'avoir aucune idée de ce qui se retrouve dans la poche des artistes 2 ans plus tard : chaque adhérent à jamendo pro saura exactement où va son argent, à quels artistes, etc.

a+

David Croquettes · 15-03-2009 18:21:51

sylvinus a écrit :

un aperçu ? c'est de l'approximation complete... ca marchait surement à peu près au 18ieme siècle, nous on est convaincus qu'en 2009 on peut faire mieux que ca.
ce qu'on propose est beaucoup plus transparent qu'envoyer des "apercus" et n'avoir aucune idée de ce qui se retrouve dans la poche des artistes 2 ans plus tard : chaque adhérent à jamendo pro saura exactement où va son argent, à quels artistes, etc.
a+

Tu ne réponds pas à ma question sur tes sources et je te signales que sur une feuille de répartition Sacem on trouve bien le détail de l'origine des droits. Tu dis que Jamendo paie plus que la Sacem et il faut te croire sur parole. Le fait est que le site prend 50 % là où la Sacem retranche 15 % pour les frais. De plus le lieu public est dans l'obligation d'accepter un monopole Jamendo. Je sais bien que c'est un modèle commercial mais à mon avis un artiste est désavantagé par rapport à la Sacem d'autant qu'il doit assumer financièrement la protection juridique de ses œuvres. Pour moi il vaut mieux être sociétaire, percevoir ses droits, y compris sur les prestations en public et passages radios, et vendre sa musique à la fois sur CD et sur les plateformes en ligne. Pour ce faire existe des solutions bien moins onéreuses que Jamendo. Par exemple sans entrer dans les détails, CD Baby marge de 4 $ par CD (support physique) et reverse 91 % sur les revenus des ventes de fichiers numériques en ligne.

mickafrench · 17-03-2009 06:29:04

Des nouvelles de l'Ecossaise...

Bonjour à tous et à toutes.
Je désirerais savoir ce que deviendrait la présence de la SACEM face à un lieu public français qui ne diffuserait que de la musique JAMENDO ou CREATIVE COMMONS.
Je préférerais une réponse émanant d'un spécialiste...

Avec les compliments de Micka FRENCH qui sévit dans ses chroniques "Ce ne sont pas les plus grosses queues qui font les meilleurs fruits" et "Quand on est trop dévot, on est détruit" sur :
http://mickafrench.unblog.fr
http://www.jamendo.com/en/artist/Micka_FRENCH (Porn Times)

David Croquettes · 17-03-2009 17:16:56

mickafrench a écrit :

Des nouvelles de l'Ecossaise...
Bonjour à tous et à toutes.
Je désirerais savoir ce que deviendrait la présence de la SACEM face à un lieu public français qui ne diffuserait que de la musique JAMENDO ou CREATIVE COMMONS.
Je préférerais une réponse émanant d'un spécialiste...
Avec les compliments de Micka FRENCH qui sévit dans ses chroniques "Ce ne sont pas les plus grosses queues qui font les meilleurs fruits" et "Quand on est trop dévot, on est détruit" sur :
http://mickafrench.unblog.fr
http://www.jamendo.com/en/artist/Micka_FRENCH (Porn Times)

En fait ça ne peut se faire autrement. Un lieu public qui ne diffuse que des œuvres sous Creatives Commons est tenu de ne diffuser que ça et n'a rien à payer puisque c'est de la musique libre de droits. C'est le modèle commercial proposé par Jamendo qui se charge de fournir le contenu. J'y vois deux inconvénients : impossible de jouer autre chose et beaucoup plus cher pour les artistes et sans l'assistance juridique comme avec une SPRD classique. Ce serait d'ailleurs un plus — voir un minimum dans la mesure ou le site propose les titres au public — si Jamendo offrait une garantie juridique en cas d'utilisation commerciale non autorisée. Mais chacun est libre de faire comme bon lui semble. À noter que pour un lieu public sonorisé il n'y a pas que le Droit d'Auteur (SACEM) à acquitter. Il y aussi la Rémunération Équitable au bénéfice des interprètes et des producteurs. Celle-ci est perçue par la SPRE et répartie par la SPEDIDAM (interprètes), l'ADAMI (interprètes principaux), la SCPP (majors), la SPPF (indépendants).

Dernière modification par David Croquettes (17-03-2009 18:34:29)

goom · 17-03-2009 20:58:18

David Croquettes a écrit :

En fait ça ne peut se faire autrement. Un lieu public qui ne diffuse que des œuvres sous Creatives Commons est tenu de ne diffuser que ça et n'a rien à payer puisque c'est de la musique libre de droits.

Ah bon ? Merci de m'éclairer sur l'obligation faite de ne diffuser que des oeuvres sous CC (et des licences CC il y en a 6 http://fr.creativecommons.org/contrats.htm). De plus les oeuvres sous licence CC ne sont pas des oeuvres libre de droit mais bel et bien des oeuvres sur lesquelles il y a des droits. La différence est que les producteurs de ces oeuvres (producteur au sens celui qui fabrique, qui produit) ont décidé d'accord des permissions quant à l'utilisation des oeuvres

David Croquettes a écrit :

C'est le modèle commercial proposé par Jamendo qui se charge de fournir le contenu. J'y vois deux inconvénients : impossible de jouer autre chose et beaucoup plus cher pour les artistes et sans l'assistance juridique comme avec une SPRD classique. Ce serait d'ailleurs un plus — voir un minimum dans la mesure ou le site propose les titres au public — si Jamendo offrait une garantie juridique en cas d'utilisation commerciale non autorisée. Mais chacun est libre de faire comme bon lui semble. À noter que pour un lieu public sonorisé il n'y a pas que le Droit d'Auteur (SACEM) à acquitter. Il y aussi la Rémunération Équitable au bénéfice des interprètes et des producteurs. Celle-ci est perçue par la SPRE et répartie par la SPEDIDAM (interprètes), l'ADAMI (interprètes principaux), la SCPP (majors), la SPPF (indépendants).

Une oeuvre sous licence CC doit être utilisée, diffusée selon les termes de la licence qui peut être restrictive ou pas. Cette licence a été choisie par les producteurs de l'oeuvre (cf supra la définition de producteur). Ils sont par ailleurs tout à fait libres de négocier une autre licence ou un aménagement de la licence (par exemple mettre un album en CC BY-NC-SA qui interdit l'usage commercial, et accorder à une bar, une discothèque, une autorisation de diffusion à titre payant). Si les auteurs de l'oeuvre ne sont pas membres de ces sociétés, je ne pense pas qu'elles aient à demander quoi que ce soit pour la diffusion d'oeuvres dont elles n'ont pas la défense.

David Croquettes · 17-03-2009 23:29:28

goom a écrit :

Ah bon ? Merci de m'éclairer sur l'obligation faite de ne diffuser que des oeuvres sous CC (et des licences CC il y en a 6 http://fr.creativecommons.org/contrats.htm). De plus les oeuvres sous licence CC ne sont pas des oeuvres libre de droit mais bel et bien des oeuvres sur lesquelles il y a des droits. La différence est que les producteurs de ces oeuvres (producteur au sens celui qui fabrique, qui produit) ont décidé d'accord des permissions quant à l'utilisation des oeuvres

Tu as raison mais je veux dire que si le propriétaire du lieu public diffuse aussi des œuvres qui ne sont pas sous CC. Il lui faudra alors payer à la fois la Sacem, la Spre et Jamendo. Il est libre de le faire mais je doute que ça l'intéresse financièrement.

goom a écrit :

Une oeuvre sous licence CC doit être utilisée, diffusée selon les termes de la licence qui peut être restrictive ou pas. Cette licence a été choisie par les producteurs de l'oeuvre (cf supra la définition de producteur). Ils sont par ailleurs tout à fait libres de négocier une autre licence ou un aménagement de la licence (par exemple mettre un album en CC BY-NC-SA qui interdit l'usage commercial, et accorder à une bar, une discothèque, une autorisation de diffusion à titre payant). Si les auteurs de l'oeuvre ne sont pas membres de ces sociétés, je ne pense pas qu'elles aient à demander quoi que ce soit pour la diffusion d'oeuvres dont elles n'ont pas la défense.

Non elles n'ont rien à demander puisqu'elles ne représentent pas ces auteurs. Comme tu le dis, à eux de négocier les contrats de licence… Ce qui peut devenir fastidieux pour des centaines de lieux publics, d'où l'offre de service Jamendo.

Zorro · 19-03-2009 14:29:32

C'est une plaisanterie!
les artistes sur Jamendo sont des artistes peu ou pas connus, c'est très bien de leurs permettre de se faire connaitre. Ils ont tout à gagner et rien à perdre à laisser télecharger des oeuvres qu'ils ont du mal à vendre, soyons honnète.
Pensez vous Madonne qui est une artiste international avec des millions de fans laissera télécharger gratuitement ses musique? c'est absurde!
Vous vous accrochez désespérement au rève du "NET TOUT GRATUIT". Ce sera bientot finit car Hadopi n'est qu'une étape!

MCMic · 19-03-2009 15:01:11

wow, il en tiens une bonne couche çui là...

mickafrench · 09-04-2009 05:44:01

Des nouvelles de l'Ecossaise pour Monsieur Zorro...

Madonna, certes non. Bob Dylan, oui... Ce n'est pas non plus le même niveau intellectuel, je le con-sois...

Avec les compliments de Micka FRENCH
http://mickafrench.unblog.fr

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