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«Alerte rouge, Hadopi n'est que le début !»
Jean-Bernard Magescas parle de son bilan en tant que président de FON France, mais aussi du projet de loi Création et Internet, de la culture, et des projets de régulation d'Internet.
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Il a tellement raison ce monsieur..
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Je te reconnais bien là Jean-Bernard Magescas !
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bre la majorité des "neufs" choissi de seulement partager avec d'autres neufs
et pas de partager le wifi avec les gens international du wifi FON
bref quand je cherche le "neuf wifi fon" je trouves que le "neuf wifi"
et sur cette wifi je ne peux pas me connecter...
:-(
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Il a tellement raison ce monsieur..
non, c'est plutot bête et à coté. Celui qui a raison c'est celui qui titre: Alerte rouge, etc
Ca fait à la longue son travail
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Il faut créer un vrai collectif, car ça ne va pas s’arrêter pas au 5 ou 6 avril. Il faudrait passer à la vitesse supérieure et voir ensemble ce qu’on a en commun. Voir ce que le Pacte du logiciel libre, l’ACSEL, Xavier Niel ou les Creative Commons ont en commun, et s’il est possible d’élaborer une plate-forme.
Arf, c'est pas sympa pour les "5 gus dans leur garage" de la Quadrature du Net
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Il faut créer un vrai collectif, car ça ne va pas s’arrêter pas au 5 ou 6 avril. Il faudrait passer à la vitesse supérieure et voir ensemble ce qu’on a en commun. Voir ce que le Pacte du logiciel libre, l’ACSEL, Xavier Niel ou les Creative Commons ont en commun, et s’il est possible d’élaborer une plate-forme.
Arf, c'est pas sympa pour les "5 gus dans leur garage" de la Quadrature du Net
On sait ce que ça donne les collectifs, à chaque fois, dans ce pays : de l'éparpillement et du discours contradictoire. Pour en revenir à la teneur de l'article, je pense que certains fleurent l'énorme potentiel mercantile du web, que peu à peu il deviendra ce qu'est devenue la télé en trente ans, une grosse machine grand-public ronronnante et bon enfant, consensuelle et ultra-policée (c'est déjà en bonne voie), et qu'il restera à quelques aventuriers, corsaires et pirates une sorte d'intermet parallèle, de méta-internet ludique pour subversifs en chambre et no-lifers de seconde génération. Déjà, après vingt ans, artistiquement parlant on ne peut pas dire que l'internet ait donné lieu à un élan créatif inoubliable. On ne peut pas dire non plus que l'internet ait abouti à la création d'un lien social susceptible de faire évoluer la société dans un sens ou dans un autre. On "communique", sans doute, mais ça va aussi loin que la discussion d'apéro sur un coin de zinc. On fait du "journalisme citoyen" qui se passe du terrain et qui ressemble fichtrement à du remplissage bénévole de colonnes destinées à créer la polémique sans que cela ait la moindre prise sur le réel. On se fabrique son petit monde de bisounours sur MySpace ou Facebook et on se crée des paranos à base de hoaxes et de projets de flicage gouvernementaux qui iront se succédant à l'infini sans changer grand chose à la nature purement illusoire du web : ce n'est qu'un media de plus, il s'en créera d'autres, et surtout, ce média cesse de fonctionner à la première panne d'électricité.
Si tu savais ce que je sais, tu le saurais aussi.
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On sait ce que ça donne [...] panne d'électricité
Dur, désabusé...
Entre le Web, « une révolution digne de Bi Cheng et de Gutenberg », et le Web, « rien de plus qu'un pétard mouillé genre culture bisounours », mon cœur balance... En fait, non, pas tant que ça. — Donc...
Dur, désabusé, lucide...
Proposition : « Le Web, cas d'école pour 1° apprendre à concevoir des soliloques ; — 2° étudier en long et en large ce qu'on entend par solipisme ; — 3° refaire le monde, mais d'une façon exclusivement universelle. Enfin, presque. »
Je vais en débattre ce soir avec Pilou, mon ours en peluche dépoilé. Ce sera lisse comme algarade. Sans doute à cause des belles couleurs jaune pâle et menthe à l'eau. (Oui, Pilou est de couleur jaune pâle et menthe à l'eau.)
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PS : J'ai voulu scanner Pilou pour donner à tous une idée de ce à quoi il ressemble, mais le résultat final s'apparentait plus à un cliché de ce malheureux Jesse Washington grillé au bout de son branchage qu'à la délicatesse tout en sucre d'un ersatz de Maminours ou Grosdodo. Désolé.
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7 OBSERVATIONS A PROPOS DU PROJET DE LOI H.A.D.O.P.I.
Par Daniel Vangarde, auteur-compositeur, éditeur et producteur de chansons.
Le projet de loi H.A.D.O.P.I. appelle de ma part (après quinze ans de recherches sur l'histoire contemporaine du droit d'auteur et de la propriété intellectuelle) les 7 observations suivantes:
1. Alors que ce projet de loi est censé protéger le droit d'auteur, l'intitulé "Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des Droits sur Internet" ne fait aucune référence à l'auteur.
2. La diffusion des oeuvres est l'affaire des auteurs et des partenaires qu'ils choisissent. Ce n'est pas l'affaire d'une autorité administrative. En matière de droit d'auteur, il n'existe qu'une autorité, celle de l'auteur. L'autorité de l'auteur s'exerce à travers son droit (le droit d'auteur) de décider librement des conditions d'exploitation de son oeuvre, notamment la manière dont il souhaite la diffuser. Une "haute" autorité administrative qui se substituerait à l'autorité de l'auteur serait la négation même du droit d'auteur et de la propriété intellectuelle.
3. L'accaparement de l'autorité de l'auteur par une "haute" autorité qui s'autoriserait, sous le prétexte de la protection de la propriété intellectuelle et du contrôle de l'utilisation qui est faite de la musique, à surveiller et espionner la population* au mépris des libertés individuelles fondamentales, ne serait pas une première: un tel procédé fut instauré, mis en place et utilisé en Allemagne puis en France (agents assermentés de la Reichsmusikkammer/Kontrollabteilung et du C.P.A.D.C.E.M....) aux heures les plus sombres de notre histoire contemporaine.
4. Si les sociétés d'auteurs sont déterminées en 2009 à préserver coûte que coûte un système de contrôle et de gestion des droits d'auteur mis au point entre 1933 et 1944, c'est qu'il est impossible de passer d'un système à un autre sans faire l'audit du système que l'on va quitter.
5. Les sociétés d'auteurs unies derrière le projet de loi H.A.D.O.P.I., qui est soumis à la représentation nationale, se présentent comme les protecteurs des droits d'auteur générés par l'utilisation des oeuvres sur Internet. Or, ces sociétés (SACEM, SACD,SCAM, SDRM) ont signé le 13 mai 1996 un "Avenant au protocole d'accord général organismes nationaux de radio-télévision / sociétés d'auteurs du 11 juillet 1983 en ce qui concerne FRANCE 2" par lequel elles ont concédé à la télévision nationale le droit d'utiliser le répertoire qu'elles représentent pour "la diffusion de messages de toute nature (sic) par télématique et, notamment, via INTERNET", sans contrepartie financière. Ces sociétés d'auteurs ont en fait concédé à la télévision nationale française, sans autorisation préalable des auteurs ni contrepartie financière, le droit de diffuser sur Internet les oeuvres du monde entier, qu’elles représentent en France**.
6. L'économie des échanges de propriété intellectuelle à l'heure de la dématérialisation des supports et de la divulgation e-numérique de la création artistique, littéraire et scientifique doit être définie et construite en tenant compte des intérêts, des droits et des devoirs de chacun. Elle doit tenir compte également des évolutions de la société et des avancées technologiques, qui doivent être considérées comme des opportunités nouvelles et non comme des ennemies de la création. C'est un enjeu fondamental de ce début du XXIè siècle.
7. L'arsenal coûteux des technologies de surveillance d'Internet et de ses utilisateurs prévu par le projet "riposte graduée" de la loi H.A.D.O.P.I. (en langage militaire, la riposte graduée vise à éviter l'usage prématuré de la bombe atomique) ne saurait régler la question du téléchargement des fichiers musicaux et audio/visuels. Mais il pourrait être d'une sinistre efficacité en ce qui concerne la surveillance d'Internet et de ses utilisateurs.
* Contrôle et filtrage des réseaux, installation de mouchards électroniques au coeur des terminaux personnels permettant de connaître, contrôler et éventuellement sanctionner le comportement des utilisateurs, etc.
* * Les signataires de cet avenant sont Jean-Pierre ELKABBACH / FRANCE 2, Jean-Loup TOURNIER / S.A.C.E.M., Olivier CARMET (avocat de la S.A.C.E.M. jusqu'en février 1996) / S.A.C.D., Laurent DUVILLIER / S.C.A.M. et Jean-Loup TOURNIER / S.D.R.M..
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