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La loi HADOPI nuit à la création artistique et pénalise les « petits » artistes.
Le groupe de rock My Diet Pill se dit favorable au «piratage » et contre la loi Création et Internet.
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"Avis Favorable"
5000 ! C'est énorme aujourd'hui j'en entendu dire que Barbara Carlotti avait à peine vendu 4 500 CD, Albin de la Simone 2500...
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La photo a changé. Non ?
Oui.
Simplement car la première était sans crédit.
Et que celle-ci, si...
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Franchement, qu'est-ce-qui a lancé Ridan ? Aucune radio et chaîne de télé de Hit ne souhaitait diffusé un bicot de la classe de Ridan !
Surtout quand celui-ci reprenait un poème de Du Bellay : "Heureux qui comme Ulysse !
C'est le P2P qui l'a lancé avant qu'un major (Sony je crois) accepte de le produire et le propulse en tant qu'artiste du même calibre que feu Brassens !
Et vous savez quoi, cette pute de Ridan a signé la Hadopi.
"jamais je n'oublie d'où je viens, jamais je n'oublie d'où je suis..." ---> mon cul Ridan !
Mais sincèrement, la haine rangée dans un coin de la maison, faut tout de même avoué que le gars est sans aucun doute le plus beau chanteur/parolier pour ne pas écrire le plus talentueux parolier de notre génération.
Je ne peux pas lui retirer ça. C'est franchement beau ce qu'il fait... Et dire qu'il a signé la Hadopi.
Dernière modification par Zekri (08-05-2009 05:55:20)
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En effet, beaucoup des artistes et à des créateurs d'oeuvres numériques, peinent faute d'une exposition médiatique suffisante, indépendamment de leurs efforts de qualité et de créativité.
Pour eux, le "téléchargement illégal" peut être bénéfique. Ou même pour des artistes plus connus.
La question, la grosse question, c'est comment s'assurer que les ventes provoquées par le piratage, soient plus fortes que les ventes perdues par le piratage?
Il n'y a pas de relation directe ou de calcul facile du genre "le pirate moyen télécharge 200 chansons, mais en achète 15 au lieu de 10 s'il avait pas piraté"...
en plus, c'est fluctuant :
si aujourd'hui, imaginons, 4% des téléchargements "se transforment" en vente, peut-être qu'avec des campagnes d'information et de pub, on peut passer à 15%.
Peut-être inversement, avec un discours "pirater c'est pas grave", on peut tomber à 1%.
On ne peut pas dire que spontanément, toujours, l'effet du piratage sera *toujours* positif ou au pire neutre.
Pour répondre au discours "piratage=vol=ruine" il ne faut pas se contenter de prendre quelques exemples positifs, ou même un milliers, il faut des études complètes et indépendantes, et encore ça peut toujours changer.
Alors le mieux c'est encore de poser des garde-fous, d'accepter quelques mesures afin de limiter les effets négatifs du piratage.
Pas une folie telle qu'HADOPI, mais combiner
information ("si tu aimes, participe : achète!")
sanction (amende) pour ceux qui abusent vraiment (commerce, téléchargement massif sans acheter ; c'est du ressort de la justice de juger l'abus)
compensation ("licence globale" de quelque euros/mois, pour compenser le risque éventuel du piratage "normal")
le tout est de quantifier le seuil de tolérance
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Voilà, une belle explication d'artistes qui prouve que cette loi est abhérente!
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Un des soucis comme le rappel souvent Jean Pierre 'wonderful' BRARD, c'est la rétribution des artistes, un autoproduit c'est 100% des bénéfices pour les artistes, pour les autres c'est quoi ? 50, 25% ? je ne sais pas vraiment.
Du coup le 'seuil de rentabilité' pour en vivre n'est pas le même...
Rajouté à ça des artistes qui n'ont connu que l'ancien modèle en gros eux ils font des chansons & la maison de disques s'occupent du reste : fabrication, distribution, promotion... du coup ils sont pieds et poing liées à celle-ci...
Donc je peux comprendre que les artistes signés sont pour Hadopi et que les indépendants plutôt contre...
‘Avis Favorable’ (oui je suis obligé, si je mets que des trucs sérieux je me sens mal)
Dernière modification par sy! (08-05-2009 14:03:42)
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La loi Hadopi peut se résumer à l'incompréhension de deux mondes.
Un, plutôt jeune qui a bien compris qu'Internet, ce n'est ni le tout gratuit ni le tout payant mais le droit inaliénable au partage, pour d’autres encore la diffusion libre de son Art. L'autre monde, peuplé de borgnes assis dans de vieux schémas rassurants jusqu'alors bien profitables, devenus incapables d'épouser le futur où ils ont pourtant toute leur place.
Désolé de vous l'apprendre, certains d’entre nous appartiennent au deuxième monde et arrivent après la bataille, accrochés à leur sacro-saint CD.
Tandis qu’ils apprenaient à prendre les meilleures places à la becquée de l'aide publique pour survivre, légitimant ainsi quelques-uns de ses mécanismes injustes, l'industrie avait muté depuis bien longtemps vers les horizons du tout numérique.
Et la fiole, emplie de fausses larmes, qu’agite la main de cette industrie du 'divertissement' n'est qu'un leurre odieux au regard des bénéfices colossaux réalisés par l'édition devenue toute numérique. Apprenez qu’inonder des médias, toujours plus nombreux, d’un morceau de Musique est un acte à la portée d’un clic de souris depuis quelques bureaux de la capitale.
Évidemment, le peer to peer n'avantage pas ceux qui misent sur le cash à court terme. Cela même qui, faisant naître le son de plans marketing aux coûts vertigineux, lobotomisent nos chérubins qui ne voient aucun mal à piller une Musique devenue jetable.
Pourtant vous êtes là, laissant votre sueur sur des scènes grandes ou minuscules, faisant dandiner nos aînés dans quelques bals de campagne, apprenant l’humilité dans l'exécution des grandes œuvres, dessinant la Musique de demain dans quelques coins de studio gonflés d’idéalisme ou refaisant vivre la prose populaire dans le flot de rancœurs biens légitimes.
Que les indépendants exigent la libre utilisation des réseaux parce qu’ils n’ont jamais souhaité fabriquer du produit musical de grande consommation. Obtenez l’équité dans l’accès aux nouveaux médias. Imaginez ensemble une rétribution juste à travers des licences que vous aurez choisies librement.
Et à vous, aînés de l'indépendance aujourd’hui fort dépourvus, emparez vous d’Internet au delà de vos frontières et en bons professionnels. Apprenez à rencontrer votre public sur tous les réseaux. Apprenez l’édition et fabriquez de belles îles numériques dans les bons usages. Exhibez la richesse et la qualité de vos catalogues, l'unicité de vos artistes. Enfin, donnez sans peur un peu de votre Art à un public qui hier prêtait l’oreille, aujourd’hui son clic compatissant.
Quand nous aurons compris qu’Internet n’est qu’un trou d’homme ouvert sur l’humanité, nous assumerons une indépendance entreprenante. Mais nous comprendrons aussi le degré d’urgence à dénoncer un droit d’auteur dépassé, injuste et intéressé, berceau de cette loi injustifiable.
Dernière modification par JF Etienne (10-05-2009 09:22:44)
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Vous ne pouvez pas en vivre, et c'est bien là la question. Vous faites le choix de vous autoproduire, et effectivement le P2P de votre point de vue vous est bénéfique. Deux choses :
1) C'est votre choix, et vous reconnaissez ne pas pouvoir en vivre
2) Vous admettez donc que vous seriez favorable à imposer votre propre choix aux autres, et au premier chef les professionnels, et ensuite qu'ils puissent aussi ne pas en vivre. Cela ressemble-t-il à un progrès? Je ne pense pas.
Je pense également que la loi vise à protéger ceux qui le désirent ou qui rentrent dans la catégorie de ceux qui en vivent. Si certains décident de ne pas poursuivre des personnes ayant piratés leurs oeuvres, grand bien leur fasse. Mais qu'ils n'imposent pas aux autres d'étendre leur amateurisme. Sinon, nous n'aurons bientôt plus comme choix que de ne jamais être un professionnel de tel ou tel art. Ce qui me paraît un peu dictatorial au regard de la minorité conséquente de personnes qui ne savent faire que ça dans la vie, pour lesquelles vivre ne peut se faire qu'au travers de la marchandisation de leur talent. On a je pense suffisamment lu ou vu de fictions autobiographiques à ce sujet en littérature ou au cinéma pour que quelqu'un dise le contraire. Ou ce serait quelqu'un qui passerait son temps à télécharger ou lire des oeuvres qu'il ne comprend pas. Dans ce cas pirater des oeuvres ne me paraît pas non plus pertinent pour cette personnes.
Je pense que la dictature, contrairement à ce qu'on lit de la part d'un public bien particulier sur internet : les internautes, vient de ces derniers qui, par égoïsme et/ou mauvaise foi patente, veulent continuer de profiter du travail d'autrui sans verser un kopec. Si cela c'est soutenir l'art, ou simplement l'aimer...
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