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A chats perchés sur les claviers
D?un côté, Arnold Schönberg, austère compositeur autrichien inventeur du dodécaphonisme. De l?autre, des chats turbulents qui jouent du piano sur Youtube.
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Schoenberg, n'avait rien d'austère : il était grande gueule, colérique, vaguement supportable, jouait au tennis, ne savait pas perdre, invectivait souvent et avait un sens de l'humour à couper au couteau.
Un exemple, à propos de Stavinsky, autre exilé notoire (Arnold vient de prendre connaissance de la première d'une pièce d'Igor, je ne sais plus laquelle) : « Quoi ! quel est ce bruit hideux que j'entends ?.. Ah oui ! Vous me dites que c'est le petit "Modernsky" qui fait encore son cinéma... »
Igor le lui aura bien rendu : il attendit la mort du Viennois pour lui piquer ses techniques et se permit même de les tripatouiller avant de multiplier les propos élogieux sur le dodécaphonisme jusque dans une pagaille de républiques toujours socialistes et quelquefois soviétiques. Un sauvage. (Essayez d'imaginer l'orgasme de René Leibowitz s'il en était venu, notre Igor, à phagocyter les oeuvres de Sibelius plutôt que les voies athématiques de l'opus 45...)
Ah oui ! entre nous, dans l'opus 11, préférez le chat à Glenn Gould et Maurizio Pollini au chat.
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