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#1 06-04-2011 15:47:51

Ecrans.fr
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Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

EXCLUSIF - Trois rapporteurs (deux producteurs et un député) ont été nommés pour plancher sur le futur Centre National de la Musique, chargé de soutenir la production musicale.

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#2 06-04-2011 17:06:25

plazareff
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

La course est en effet engagée entre sociétés de perception des droits et groupements de producteurs. Il ne faut pas pour autant croire qu'ils sont alliés car leurs intérêts divergent profondément.

Les producteurs tentent d'imposer une vision d'internet comme un circuit de distribution, à l'image de la vente dans le monde physique. De ce point de vue, les sommes ainsi récoltées seraient bien une taxe, dont le montant serait alloué aux producteurs. Les artistes et les auteurs en bénéficieraient donc faiblement, comme dans le cas des ventes de CD.

À l'inverse, les sociétés d'auteurs ont intérêt à défendre une vision d'internet comme canal de diffusion, à l'image de la radio et de la télévision. Dans ce modèle, les sommes collectées ne sont pas une aide mais bel et bien des droits de diffusion, dont la majeure partie va aux auteurs, puis aux artistes et dont la part la plus faible va aux producteurs. C'est pourquoi dans un tel modèle, il est plus exact de parler de licence ou de contribution.

En conclusion, le premier modèle ne vise pas à soutenir la création mais plus exactement les circuits de financement de cette part minime de la création qui est économiquement rentable. Tandis que le second modèle tente de financer directement l'infime partie des créateurs groupés en société et susceptibles de percevoir des droits. Aucune de ces deux solutions n'est satisfaisante car, dans les deux cas, la répartition de ces sommes ne pourra pas correspondre à la réalité de la production artistique d'aujourd'hui dont une part grandissante, de surcroit la plus innovante, s'effectue en dehors de ces deux circuits.


Patrice Lazareff
http://www.lazareff.com

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#3 06-04-2011 17:11:38

Seventeen
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

... ou sinon voter une loi pour une licence globale.

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#4 06-04-2011 17:24:27

A_
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

ça me donne envie d'égorger des porcs.

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#5 06-04-2011 19:40:48

Zali L. Falcam
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

En gros on va payer, comme si on avait la licence globale, sauf qu'on aura pas la licence globale.
Tout ce que ça m'inspire :
http://www.youtube.com/watch?v=8hmKS4O41NM


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#6 07-04-2011 06:20:52

terrain hostile
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

té une vieille idée ...

Je suis directeur de micro-label et ingénieur informatique depuis 25 ans ...
J'ai l'impression que les pouvoirs publics et les labels (je ne fais pas ce distinguo absurde entre "indé" et majors) ont renoncé à faire cracher au bassinet le vrai responsable de ce bordel: les FAI .
Voiçi donc un système que j'ai imaginé et qui me semble tenir la route (je suis ouvert à toute réaction).
 
Le principe est de généraliser le fonctionnement de la téléphonie au marché des biens culturels.

En fait on ne se soucie pas de la source mais seulement du consommateur.

Le consommateur souscrit à une offre (1 forfait) en fonction de ses gouts (par exemple 10 téléchargements par mois en rock spé ou un mix genre les bouquets tv: 4 téléchargements en musique urbaine, 4 en variétés, streaming 2h par jour sur une liste de webradios, ... plein d'offres à imaginer ... je fais confiance aux gens du marketing pour ça ...).

Au delà de cette consommation, les téléchargements/streaming sont facturés unitairement. Ceux qui n'auraient pas de forfait seraient naturellement intégralement facturés unitairement.

Le point crucial est d'identifier dans un flux de données ce qui relève du dispositif. A charge des maisons de disque, en collaboration avec les FAI, de trouver un système pour identifier certainement un morceau en transfert de données (téléchargement ou streaming) et selon les formats existants WAV/MP3/... et à venir (comme on dit dans les contrats) ... et également de trouver enfin une classification qui tienne la route pour définir des offres ciblées pour les consommateurs: classique, variété, word, musique urbaine, rock grand-public, rock spé, ...

Pour les FAI, une fois ce problème d'identification des flux réglé, ça n'est pas trop contraignant. Il suffit d'adapter leur SI existant gérant les communications analogiques ou numériques et d'étendre le fonctionnement aux téléchargements et écoutes en streaming (1). Les technologies existent. C'est juste un problème de volumétrie mais je ne pense pas que ça dépasse le double de ce qui existe (il n'y a pas plus de téléchargement/streaming que de communications téléphoniques).

Pour la répartition des sous, autant s'appuyer sur un truc qui existe et qui a fait ses preuves: les FAI reversent (comme ils le font déjà à TF1 et autres fournisseurs d'offre TV) à la SACEM les fonds collectés en achat de forfaits et consommations hors forfait qui les répartit selon les clés utilisées pour la diffusion concert/télé/radio. On pourrait en profiter pour améliorer ce système vétuste qui, dans le doute, fait la fortune de JJ Goldman.

Je travaille actuellement pour une SSII française sur une partie de la facturation SFR autour du progiciel américain KENAN de l'éditeur COMVERSE et connait à ce titre très bien le fonctionnement de ce système. ORANGE utilise également ce progiciel. FREE je ne sais pas.

(1) modalités techniques:

téléchargement:
- si le fichier a été acheté sur un site légal, le ticket sera de type prépayé (apparaitra sur la facture: téléchargement légal sur site ... 0 euros)
- si le fichier (de type audio/video) n'est pas identifiable, msg à l'utilisateur "attention, fichier audio/video non identifiable. il vous sera facturé au tarif par défaut de 1 euro / mn'
- trucs perso: au moment de l'encodage ou du transfert, le producteur (bébé qui pète ... ce genre de truc) déclare que c'est libre de droit. donc n'impactera pas le forfait
- détail : prendre en compte les fichiers musicaux en pièce jointe de mail ...

streaming:
- si la source acquitte ses droits de diffusion SACEM, tickets gratuit (ou paiement forfaitaire mensuel peu elevé)
- si la source est inconnue msg "attention, la source de streaming n'acquitte pas ses droits de diffusion SACEM. L'écoute vous sera facturé au tarif par défaut de 1 euro / mn.

Terrain Hostile
http://odette33.blogspot.com/

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#7 07-04-2011 06:30:04

Zali L. Falcam
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Ca me semble encore plus inmpossible à mettre en place que toutes les solutions proposées par la SACEM.

La seule solution est une contribution globale sur les 40 millions d'internautes (oui, bon, un impôt quoi) destiné à être redistribué aux artistes, ou à financer un fonds de solidarité à la musique, et surtout d'arrêter de dépenser des sommes folles en répression inutile (ça fait dix ans qu'on essaye, ça fait dix ans que ça marche pas).


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#8 07-04-2011 06:37:06

plazareff
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Ahhh, le vieux rêve des producteurs de facturer la musique à la seconde écoutée... terrain hostile porte bien son nom :-)

La musique n'est ni un service, ni une marchandise, je crois que cela vous échappe, ce qui explique sans doute que la différence entre indés et majors vous échappe aussi.

Enfin, je crois qu'il serait assez mal perçu du grand public de devoir mettre une puce d'identification dans chacun de ses ordinateurs, faute de quoi le mécanisme orwellien que vous suggérez ne pourrait fonctionner.

Cela dit, votre message est éclairant en ce que même en 2011, même écrit par un professionnel de l'informatique, il témoigne de l'incompréhension complète de ces questions par un producteur.

Navrant.

Dernière modification par plazareff (07-04-2011 06:38:20)


Patrice Lazareff
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#9 07-04-2011 06:44:18

A_
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Yaka surveiller tout le monde, hein, c'est absolument normal de violer la vie privée des gens. Malade mental, FACHO !
La seule solution est l'extermination des artistes.

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#10 07-04-2011 07:16:57

terrain hostile
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

putain, ça mord ce matin ! j'ai réussi à en choper 2 ou 3 de ces apprentis sorciers, ces adeptes de la liberté de pas payer, qui tortillent et éructent des propos incohérents quand on les met dans le seau.

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#11 07-04-2011 08:50:42

Tsht
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

terrain hostile a écrit :

putain, ça mord ce matin ! j'ai réussi à en choper 2 ou 3 de ces apprentis sorciers, ces adeptes de la liberté de pas payer, qui tortillent et éructent des propos incohérents quand on les met dans le seau.

Tu es "ouvert à toute réaction"... mais visiblement pas à la réflexion vu que dans cette réponse, il y a zéro argumentation. Ou alors c'est une basse technique pour partir en troll wink

Je rejoins l'avis de Zali sur la question (et ça me fait le même effet qu'à A_). On nous fait payer le circuit de financement, effectivement, donc le but est justement de trouver de l'argent. En gros, ils n'y arrivent pas donc on subventionne les intermédiaires (qui ne servent plus à rien vu que c'est nous, avec la taxe, qui donnons l'argent indirectement aux artistes). Intermédiaires qui visiblement ne servent plus à grand chose, ou du moins dont le rôle pourrait dans ce cas juste se limiter à produire.

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#12 07-04-2011 09:56:14

Buz
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

terrain hostile a écrit :

putain, ça mord ce matin ! j'ai réussi à en choper 2 ou 3 de ces apprentis sorciers, ces adeptes de la liberté de pas payer, qui tortillent et éructent des propos incohérents quand on les met dans le seau.

Vous ne vous rendez pas bien compte que vous faites ce genre de remarque aux personnes que vous voulez voir acheter vos disques ?
Les "pirates" sont ceux qui sont intéressés par la musique, donc ceux qu'on peut faire potentiellement payer pour faire vivre les artistes.

Perso j'ai arrêté d'acheter des CDs depuis qu'on me traite de voleur (ce qui est faux, c'est de la contrefaçon), qu'on veut me couper mon accés internet, qu'on me fait payer les supports quand je stocke des fichiers qui n'ont rien à voir avec de la musique ou des films. (taxe sur les supports)...

Vous ne pourrez jamais empêcher la copie des fichiers. Donc il faut trouver un autre moyen de rémunérer les artistes. Mais pour tous les intermédiaires qui se gavent sans apporter de valeur ajoutée, aucune pitié pour eux, vu comme ils traitent ceux qu'ils veulent faire racker (là je parle de vous).

Dernière modification par Buz (07-04-2011 10:03:45)

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#13 07-04-2011 10:19:06

pef2012
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Le vrai problème dans ce que terrain hostile propose, c'est quand même la question de l'identification des flux. En gros, ça veut dire "écouter" les connections internet pour détecter quand tel ou tel morceau est téléchargé, et même surveiller les échanges de mails pour, je cite, "prendre en compte les fichiers musicaux en pièce jointe de mail". C'est moi ou avec ce genre de méthode on fout en l'air le principe de correspondance privée ? Dans cette idée, il faut aussi ouvrir tous les colis pour regarder s'il n'y pas des CDs gravés dedans, et écouter toutes les conversations téléphoniques pour vérifier qu'on ne propose pas à un pote de venir chez soi échanger des MP3 de disque dur à disque dur.

Sérieusement, dans un pays non-totalitaire, on ne surveille pas à priori les communications des citoyens, ça me semble un principe fondamental.

Dernière modification par pef2012 (07-04-2011 10:19:45)

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#14 07-04-2011 10:29:41

xpi
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Gros troll le type qui se prétend ingénieur en informatique et parle de mettre en place un contrôle type DPI jusque dans les mails \o/
Si le doute pouvait encore subsister, l'histoire du stream à un tarif 1€/min devrait suffire à valider la chose...
En gros au lieu de regarder un épisode d'une série de 50 min en stream (immatériel) je vais acheter l'intégrale en Bluray ça me reviendra moins cher.

Faudrait déjà commencer par se rentrer dans la tête que les frais ont grandement diminués depuis qu'on a supprimé le support matériel. Tant que les acteurs de ce milieu continueront d'être malhonnêtes et de facturer au même prix un album sur support physique et sa version dématérialisée, on continuera d'être malhonnêtes à aller le chercher gratos.
Vous voulez qu'on paie ? Trouvez un modèle convenable.

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#15 07-04-2011 10:44:16

Azymuth
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

J'achète le dernière album de Portishead à une boutique en Argentine par la plateforme Amazon.fr, j'achète mon cd 4€24 je paye 2€ de frais de port.

Il est payé quand l'artiste là?

J'aurais aussi pu l'acheter 18€ à la fnac.

J'aurais aussi pu l'acheter sur un site de telechargement, 0.99 * 10 mp3 (encodage pas terrible, pas de artworks, un fichier mp3 rien de plus.

Mais bon, étant jeune actif, avec un budget limité je vais au moin chère.

a lire aussi, Pourquoi les ventes de disques baissent-elles ?

T'en qu'on aura des gens de la génération télé couleur et minitel pour parler de ces soit disant problème d'économie numérique, rien n'avancera dans le bon sens

a relire aussi, « C’est à nous, filière musicale, de nous adapter au web »Ecrans.fr

Dernière modification par Azymuth (07-04-2011 10:50:17)

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#16 07-04-2011 10:46:08

R_grandmorin
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

collecter de l'argent mais pour faire quoi??
Pour le cinema, on comprend le systeme des avances sur recette : les couts de production d un film demandent des investissements enormes. Le CNC permet d'eviter les barrieres financieres pour les jeunes realisateurs.
Mais pour le CNM??? ?
On va pomper plein de fric sur les internautes pour en faire quoi?

Pour les majors, il y a deja une collectivation des risques puisqu'elles ne refilent que 5% aux artistes. Son enorme part ne se justifiant que pour renflouer les albums qui auraient "raté" leur lancement.

PUTAIN DE LOBBY, PUTAIN DE DEMOCRATIE MODERNE, PUTAIN d' UMP


_______________________________________________________________
Co-auteur du blog http://intelligenceetfrustration.blogspot.com/
a suivre sur www.twitter.com/R_grandmorin

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#17 07-04-2011 10:47:35

kio
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

terrain hostile avait déjà présenté son idée dans une autre réaction à un article. (donc calmos !)

pas le temps de détailler sa propale, mais je réagis à son introduction "le vrai responsable de ce bordel: les FAI".
non, mon loulou : ou bien si on considère que les FAI sont responsables, alors internet entièrement est responsable, ET l'informatique aussi est responsable. parce que 1. le fait de partager est intrinsèque à internet et 2. le fait de copier est intrinsèque à l'informatique. si tu veux revenir là-dessus, tordre le coup à ces principes, faire en sorte, par le code, de maîtriser/gérer/tracer/censurer, alors tu installes une dictature numérique (je ne trouve pas d'autre mot). il faut arrêter de croire aussi que "automatique" rime avec "informatique", c'est complètement faux et particulièrement crétin et malhonnête.
(c'est malhonnête parce que sur ce principe, on se permet des trucs qu'on ne se permettrait jamais dans la vie réelle, alors qu'on aurait également les moyens de le faire dans la vie réelle.)

on a simplement affaire ici à une crise des intermédiaires. c'est tout. le problème, c'est que ces intermédiaire, dont le seul objectif est de faire du fric (dans un sens pourquoi pas), ont une oreille attentive du côté du pouvoir, pouvoir qui ne mesure aucunement les fondamentaux de ce "nouveau" marché qu'est internet.

lecture de la propale de terrain hostile : non, je ne veux pas m'insérer dans un quelconque forfait parce que ton forfait basé sur des supposés goûts ne s'appliquera jamais à moi. le principe "on ne s'intéresse qu'au fichier, peu importe sa provenance" est intéressant, mais de toute manière, je ne veux en aucun cas être tracé de quelconque façon, hors des traçages légitimes (d'une certaine manière par la facture) des fournisseurs "légaux" (par ex. iTunes).


aka ParisForce sur Raging Thunder II /iPhone, internet multiplayer. :-D
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#18 07-04-2011 11:00:53

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Tout à fait d'accord avec Kio. Taper sur les FAI c'est taper sur l'intermédiare ou sur la technique. Ca n'a aucun sens.
Un nouveau média n'est pas responsable du piratage des contenu. Les seul responsable peuvent être les producteur et diffuseur de contenu (bon OK on peut considérer les FAI comme responsable quand elle cumule avec la responsabilité de diffuseur).

Et tout comme Kio, Terrain Hostile a déjà présenté son concept à plusieurs reprise.
A chaque fois, il répond à ceux qui l'attaque de manière mal habile, mais dès que vient sur la table le problème de la DPI, de la lecture des communication entre citoyen et de la liberté de communication il disparait. Donc => Troll, pas la peine de répondre.

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#19 07-04-2011 11:06:03

kio
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

(merci, mais non non, je ne le considère pas spécifiquement comme un troll, terrain hostile. il a une idée sur le sujet et la partage quand le problème revient sur la table. Et ses réponses malhabiles, oui bon, nous aussi parfois !
Et dans mes "intermédiaires", j'entendais les intermédiaires de la profession, les producteurs, les patrons de label, les mecs de la distribution physique, etc etc, même si je force un peu le trait.… en fait d'intermédiaire, je peux élargir à "les mecs qui géraient l'ancien marché basé sur la gestion de la rareté et de la distribution de l'atome". ici, avec internet, le job consiste à gérer l'abondance et la distribution du bit. juste rien à voir.)

Dernière modification par kio (07-04-2011 11:08:53)


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#20 07-04-2011 11:14:22

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

(merci, mais non non, je ne le considère pas spécifiquement comme un troll, terrain hostile. il a une idée sur le sujet et la partage quand le problème revient sur la table. Et ses réponses malhabiles, oui bon, nous aussi parfois !

En fait je n'ai pas été clair. Je suis tout a fait d'accord avec ton argumentaire. (pas avec le fait que tu le considère comme un troll puisque ce n'est pas le cas). J'ai ensuite parler de du fait que je le considérait comme un troll:
En fait au début je ne le considérait pas comme tel, mais si je ne me trompe pas c'est au moins la troisième fois qu'il revient sur la table avec ce sujet. Et à chaque fois, dès qu'on a commencé a rentrer dans le sujet de fond il a quitter la discussion... C'est un peu la définition d'un troll. Je lance un sujet polémique, je souffle un peu sur les braise, et dès que le débat s'anime je disparait.

Si il est prêt à répondre et à argumenter sur le sujet, je serais ravi de discuter avec lui, mais j'ai finit d'essayer. Et  pourtant il y'aurais beaucoup à dire. Comme vous dites il apporte une idée. (Probablement pas la bonne, mais il est toujours bon de discuter de toutes les idées car cela peut donner d'autre idées meilleurs).

Dernière modification par Egmorn (07-04-2011 11:17:02)

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#21 07-04-2011 21:15:47

Musichiensavant
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

Arrêtez donc d'écrire des articles avec vos pieds quand vous avez entendu vaguement quelque chose!
Le principe de ce projet est de réunir, dans une logique de filière, l'industrie du disque et le spectacle vivant. Aujourd'hui, en France le spectacle vivant musical "pèse" un peu plus que l'industrie du disque (500M€) et la déconfiture de celle-ci fait qu'elle n'est plus capable d'investir dans la création. Cette idée est effectivement calquée sur les financements de la filière cinématographique qui bénéficie à chaque étape de l'objet en circulation (écran public, écran TV, DVD etc.) d'une taxation qui revient au financement des productions et de l'ensemble des acteurs de la filière. Organiser la filière musicale est moins simple que pour le Cinéma... Les Major tout à leurs confortables profits des réédition de fonds de catalogue, n'avaient rien anticipé de la révolution technologique qui les a décimé. Appeler l'Etat à jouer au gendarme (Hadopi) ne sauvera pas une politique industrielle qui a raté le train, mais le Ministère tente d'enrayer la chute en reliant les deux bouts de la chaîne. Les producteurs de disques et les producteurs de concert se sont toujours regardé en chien de faïence, les premiers ont longtemps regardé les seconds avec mépris, ceux-ci mendiant des tour-supports pour les artistes en développement dont les tournées permettaient de faire grimper la vente des disques... Pour chaque artiste, deux métiers indispensables et complémentaires s'ignoraient superbement! Aujourd'hui, les Labels sont moins méprisants et certains cherchent d'ailleurs vers la scène les marges qu'ils n'ont plus sur la production de disques. Le spectacle vivant a résisté aux turbulences(baisse des soutiens du disque et crise financière qui affecté la fréquentation des petites salles). Il peut compter sur un organisme fédérateur et régulateur, le CNV qui prélève une taxe(3,5%)  sur la billetterie. Si l'on demandait aux Producteurs de concerts d'accepter d'embarquer à leur bord le Disque moribond, il ne seraient pas d'accord. Mais un établissement de régulation et de soutien, au périmètre plus large, avec des ressources nouvelles, durables et suffisantes, pourquoi pas ?

Enfin, Daniel Colling est bien un entrepreneur infatigable qui connaît tout le monde dans la filière, mais il n'est propriétaire d'aucune salle ( gérer le palais de Congrès de Bourges ne permet pas de faire fortune). Il est effectivement patron du Printemps de Bourges et de deux Zénith, Paris et Nantes. Voilà, ce n'est pas compliqué d'être précis...

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#22 08-04-2011 06:33:11

terrain hostile
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

merci de m'avoir fait découvrir le monde merveilleux des trolls et la notion de DPI. pour ce qui est des objections faites, en dehors des insultes, postures (les producteurs et autres intermédiaires sont des fripouilles), informations erronées (la disparition du support a fait sensiblement baisser le coût de production. pour info, sur une prod avec un vrai budget artistique, un vrai budget promo, ça doit plafonner à 10%) et opinions personnelles sur ce qui doit être payant ou pas (je vous rappelle qu'il y a aussi des gens qui pensent que les transports en commun devraient être gratuits, le pain devrait être gratuit, ...), le seul argument un peu recevable est l'atteinte à la vie privée. je vous rappelle quand-même que cette atteinte à la vie privée existe déjà en dehors d'internet avec les écoutes téléphoniques ordonnées par un procureur (il me semble) en cas de suspiscion d'activité illégale. en l'occurence, voler des biens est, jusqu'à preucve du contraire une activité illégale. clin d'oeil à kio qui m'a l'air un peu moins obtu que les autres tenant du tout gratos.

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#23 08-04-2011 06:55:17

Egmorn
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

terrain hostile a écrit :

merci de m'avoir fait découvrir le monde merveilleux des trolls et la notion de DPI. pour ce qui est des objections faites, en dehors des insultes, postures (les producteurs et autres intermédiaires sont des fripouilles), informations erronées (la disparition du support a fait sensiblement baisser le coût de production. pour info, sur une prod avec un vrai budget artistique, un vrai budget promo, ça doit plafonner à 10%) et opinions personnelles sur ce qui doit être payant ou pas (je vous rappelle qu'il y a aussi des gens qui pensent que les transports en commun devraient être gratuits, le pain devrait être gratuit, ...), le seul argument un peu recevable est l'atteinte à la vie privée. je vous rappelle quand-même que cette atteinte à la vie privée existe déjà en dehors d'internet avec les écoutes téléphoniques ordonnées par un procureur (il me semble) en cas de suspiscion d'activité illégale. en l'occurence, voler des biens est, jusqu'à preucve du contraire une activité illégale. clin d'oeil à kio qui m'a l'air un peu moins obtu que les autres tenant du tout gratos.

Justement. Ces atteintes à la vie privée sont contrôlé par un juge dans le cas de suspicion d'activité illégale. De plus elles sont mise en oeuvre par la police.
Hors votre proposition serais de généraliser ces écoutes à toute la population de manière systématique dans le cadre d'Internet. Et en plus de faire faire cela par les opérateurs. Comprenez notre oppositions.

Imaginez,un utilisateur régulier de pear to pear légal (oui ça existe, beaucoup dans le monde du logiciel libre pour l'échange/distribution de fichier). Le seul moyen qu'aura mon opérateur pour savoir si je respecte mon contrat c'est de regarder précisément ce que je download. Quid alors de ma vie privée (si ma femme et moi décidons d'échanger des photos cochonnes quand je suis à l'étranger? Etc...)
Pire avec votre système, les utilisateurs seront tributaire des offres de leurs opérateurs car il devient impossible de se procurer légalement une oeuvre non fourni par l'opérateur. Imaginons que l'opérateur ne fournit pas les Beatles au hasard. Si je download les Beatles depuis un autre site légal. Pour le savoir, l'opérateur devra alors savoir ce que je download mais aussi ou je le download.
Et quid alors des sites semi-légal si je download depuis une plateforme de partage qui as des accords partiel (par exemple qui as des accords avec Sony music mais pas Time Warner) comment l'opérateur sais-t'il si le morceaux télécharger ou streamer est légal?

En fait votre solution part de bon principe mais c'est un peu la fausse bonne idées car elle pose à la fois des questions techniques à la limite de l'insoluble, mais aussi car elle pose de vrai problème moraux.
Honnêtement entre votre solution et les proposition du gouvernement je préfère encore de loin celle du gouvernement.

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#24 08-04-2011 07:13:56

plazareff
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

terrain hostile a écrit :

en l'occurence, voler des biens est, jusqu'à preucve du contraire une activité illégale.

Le vol se définit comme la soustraction frauduleuse de la chose d'autrui. (art. 311-1 du Code pénal)

Or, tout le problème sur lequel les producteurs se focalisent n'est pas un problème de soustraction mais plutôt un problème de multiplication. Une fois encore vous semblez bien mal informé. Il n'est pas question de vol en matière de partage de fichiers sur internet.

Quant au fondement même de l'argument selon lequel tout type d'action policière serait justifié pour protéger vos intérêts personnels, ne croyez-vous pas qu'il y a comme un problème de proportionnalité ?

Un exemple de remarque de l'état policier que vous appelez de vos vœux: si vous êtes véritablement honnête, pourquoi vous cacher derrière un pseudo ? Dans l'internet que vous souhaitez, ce ne serait pas possible.

Craignez d'être traité un jour commme vous voudriez traiter les autres.

Dernière modification par plazareff (08-04-2011 07:15:36)


Patrice Lazareff
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#25 08-04-2011 07:22:02

terrain hostile
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Re : Musique : l'Élysée à la rescousse des producteurs

ce système est le système qui régit la téléphonie. en quoi est-il acceptable pour la téléphonie et fasciste pour la musique ? considérez-vous que la musique a moins de valeur que de marmonner "t'es où ?" à tout bout de champs ?

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