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Les éditeurs français complices du piratage ?
Les éditeurs français, dans leur majorité, ont décidé de boycotter le livre numérique et camper sur un modèle d?Ancien Régime.
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d'habitude je râle quand l'offre légal suit pas et de ce fait qu'on nous oblige a piraté mais là tellement je préfère la papier je serais presque tenter de soutenir les éditeurs.
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Moi, je trouve que la décadence a commencé quand les irresponsables ont utilisé le papier pour les livres, sans parler de l'imprimerie.
On devrait interdire ça par une bonne loi. Que font nos députés ? Un vrai livre, c'est écrit à la main sur du parchemin. Chaque exemplaire est un objet unique, au lieu d'etre produit à la chaine par une machine. Et de donner des montagnes d'objets sans âme, sans personnalité, tous pareils, et qui souvent même finissent par être empilés sans être lus.
Le parchemin, c'est vivant, c'est doux sous les doigts, ça a une vraie personnalité. Et puis c'est une longue tradition, riche de savoir-faire séculaire, par des petits artisans fiers de leur métier, et amoureux de ce qu'ils produisent. C'est pas comme ces imprimeries qui produisent des livres à la chaîne, sans âme, par des mercenaires qui ne sont là que pour l'argent, et font ce métier comme ils emballeraient des légumes ou n'importe quoi d'autre. Sans compter même ceux qui délocalisent l'impression dans les pays qui payent peu leurs employés, sans droits sociaux, sans protection, comme en Chine notamment. Le livre et l'imprimerie détruit nos emplois et ceux de nos enfants ! Quel avenir maintenant pour les tanneurs de peaux, les préparateurs de parchemins, les copistes, les fabriquants d'encres et de couleurs d'enluminure, les doreurs à l'or fin, les calligraphistes ? Y avez vous pensé ? Vous voulez jeter tous ces gens à la rue ?
Regardez un livre sur parchemin : ca se transmet pendant des siècles, l'objet lui meme raconte une histoire, a une vie qui lui est propre ! Quand on le lit, on entre en communion avec tous les lecteurs du passé qui reviennent à la vie dans le partage des mêmes émotions à la lecture... Alors qu'un livre papier, ça jaunit, ça se decolle... un vrai déchet.
Non, vraiment, il faut interdire le livre papier et l'imprimerie, ce sont des fléaux qui ont tués la culture et l'amour du savoir. C'est à cause d'eux que maintenant en librairie, les mémoires de Loanna ont détroné Tacite, Térence, Plaute, Lucrèce...
Si le monde est en décadence, c'est à cause du papier et de l'imprimerie. Il faut absolument que nos gouvernements prennent conscience de ce que c'est la civilisation elle meme qui est en jeu !
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Sans compter que le savoir est vulgarisé, mis à la portée du petit peuple ignorant. L'imprimerie conduit inévitablement à l'hérésie, à la perte de toutes les valeurs morales. Chacun se croit fondé à pouvoir donner son interprétation des textes sacrés. C'est toute la société qui se désagrège en une multitude de croyances individuelles qui ne sont plus rassemblées par l'unité du dogme.
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@cathy812: désolé de vous inquiéter, mais je crois bien que l'avenir de nos moines copistes est compromis; pas que je m'en réjouisse, mais l'imprimerie semble bien être l'avenir.
Et si cela peut vous rassurer, je pense que l'imprimerie sera elle aussi révolue un jour. L'homme est créatif et il invente à chaque génération. Et les hommes qui vont remplacer nos copistes, seront remplacés à leur tour; les nouveaux entrants auront certainement du mal à se faire une place, mais ils y arriveront...avant de se faire remplacer à leur tour!
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Surtout quand on sait que les moines copistes sont encore plus fourbes que nos éditeurs actuels.
Je vous laisse deviner qui a inventé les lettres doubles (ben oui, ils étaient payés à la lettre), qui a commencé la censure (Ah non, c'est une hérésie, on écrit pas).
Et puis, allons trucider encore plus d'animaux pour écrire sur leurs peaux (Et oui, le parchemin vient de là).
Bref, c'est vraiment une bonne idée.
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@Rick Deckard
Au cas où vous ne l'auriez pas compris... je faisais de l'ironie, afin de me moquer de tous les gens qui, comme arsdant (mais qu'il se rassure il y en a tant d'autres, et de bien pires), rejettent le livre numérique au nom d'une nostalgie très mal venue envers le livre papier.
Non pas que le livre électronique soit parfait à ce jour et ne puisse être amélioré en tant qu'objet d'usage, et ce qui serait fort légitime à entendre. Mais au nom de toute une mystique du livre papier, extremement convenue et pénible, derrière laquelle ne peut se cacher la toute simple peur du changement.
Et encore,j'aurais pu parler de la complainte du tailleur de textes sur pierre ou tablettes de cire, face aux mécréants de l'encre sur parchemin... Ece homo !
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Une logique m'échappe complètement là :
- Le marché est chahuté par la crise. OK
- Le piratage c'est pas bon pour eux. OK
Du coup leur stratégie d'approche c'est de ne surtout pas se lancer dans un domaine ou l'offre légale reste grande ouverte pour contrer le piratage et laisser les versions pirates en roues libre ?
Gné ?
Proud Firefox User
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C'est pourquoi, j'oserais assez dire que le "piratage" est un problème bien plus complexe qu'une simple histoire des méchants voleurs contre les gentils pauvres auteurs...
Mais est il possible de nos jours, d'avoir un débat qui ne soit pas simpliste et manichéiste ? Je doute...
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Nan, les deux se disent, et avec une nuance de sens entre eux.
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J'oserais ajouter qu'en plus du prix des livres numériques exorbitant, le lecteur doit en plus s’acquitter de l'achat de la liseuse (même s'il faut bien avouer que le prix à bien baissé de ce côté là).
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Le prix fixe des livres une bonne idée à la base, ca empêche les énormes sociétés d'écraser les libraires, par contre dans le monde numérique la donne est changée là. Faussé si on garde nos bonnes vieilles loi
Proud Firefox User
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