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«Journey», le trip intérieur
Voyage sensoriel, aventure zen et expérience mystique : à peine sorti sur PS3, cet ovni qui fonctionne à l?émotion entre déjà au panthéon des gamers.
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Article convainquant!
"journey" compte désormais un nouveau joueur.
Vous auriez peut-être pu ajouter Heavy Rain (moins minimaliste mais décalé, créatif et qui ne ménage pas non plus le joueur) à cette courte liste.
Quand à Gerry, même si c'est étrange de le citer ici, c'est effectivement un bon exemple dans la droite lignée des expériences d'itinérance (intéractives ou pas).
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Euh...la comparaison avec Gerry est tout à fait pertinente.
Par contre, Heavy Rain, c'est le pôle tout à fait opposé du jeu vidéo : narratif, voire lourdement narratif, cinématographique à outrance.
La seule manière dont on peut les rapprocher c'est la volonté de restreindre l'interface au strict minimum.
Si Journey te plait, je te conseille plutôt Ico / Shadow of the Colossus (mais je suppose que tu y as déjà joué, comme tout le monde )
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Suite aux nombreux teasers enthousiastes (Ecrans, Penny Arcade) j'ai joué à Journey et je ne peux que me joindre au concert de louanges.
Le rapprochement avec Ico (jeu qui m'a beaucoup marqué bien que je n'ai pu y jour que tardivement) me semble en effet inévitable. Le point commun peut se résumer en deux mots: "ça fonctionne".
Pour replacer Ico et mon ressenti dans leur contexte, c'est un jeu qui s'attaque au poncif de la princesse à sauver. Par soucis de simplification, je vais répartir ces jeux en deux catégories:
- Mario où ça ne changerait rien si on m’annonçait que c'est plus une princesse mais un gâteau qu'il faut aller chercher dans un autre château tant que les mécaniques de jeu restent bonnes
- Prince of Persia où on se demande à chaque dialogue et à chaque Game Over parce que la princesse est morte pourquoi il n'est pas possible de la pousser de la plus haute tour du château
Dans ce morne paysage arrive Ico. On se retrouve à trainer une gamine pas débrouillarde, qui parle pas la langue et qui a fâcheusement tendance à se faire kidnapper. Comme quoi, c'est pas gagné d'avance que ça se passe bien.
Et puis là, de façon inattendue ça marche. Contre toute attente, c'est difficile de lui en vouloir et on se soucie de son sort. Pour être honnête, j'en étais au point où, dans les situations irrattrapables, il m'arrivait de me jeter dans le vide plutôt que de la voir mourir.
Retour à Journey.
Le jeu est beau, très beau, mais on se sent un peu seul. Et puis là, arrive l'autre. Un autre choisi au hasard sur le PSN qui plus est.
Hors, en vertus de la Greater Internet Fuckwad Theory il y a des raisons d'être inquiet. L'autre sur les réseaux de jeu, c'est souvent un gars qui va te chercher des noises ou te traiter de "gay noob fag nigga" (spéciale dédicace au Xbox Live).
Et tout comme Ico, contre toute attente, ça marche. Non seulement l'autre ne peut pas vraiment nuire au jeu ou à l'ambiance, mais en plus il y mets de la bonne volonté. Il sert de guide quand il voit que son compagnon de route rate quelque chose. Il suit quand il sent que l'autre veut être guide. Il n'abandonne pas l'inconnu qui le suit dans la tempête. Il ne fait pas de speedrun sous prétexte qu'il connait déjà le jeu.
C'est vraiment déroutant de voir l'autre se comporter aussi bien.
PS: Alors oui. Le jeu est court. Mais autant ça m'avait fait mal de dépenser une somme similaire pour jouer à Braid (jeu charmant mais qui reste un casse tête à faire une fois) autant là je m'en serais voulu de passer à côté.
PPS: J'ai volontairement fait l'impasse sur Shadow of the Colossus. C'est un grand jeu mais j'y ai moins d'attachement émotionnel. Destin tragique ou pas, Wander qui va dézinquer les Colosses (Colossi ?), c'est pas si loin d'un gars qui irait chasser le tigre du Bengale.
Dernière modification par ataraxo (21-03-2012 22:21:46)
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