Amazon : MP3 fois rien

Amazon introduit son service de téléchargement de MP3 en France, avec une offre de lancement défiant toute concurrence.
par Thibaut Charron
publié le 11 juin 2009 à 15h56
(mis à jour le 12 juin 2009 à 10h22)

iTunes a pour avantage de proposer un large choix de produits (films, séries télé, clips, podcasts et évidemment morceaux de musique) et surtout d'être le support de préférence en ce qui concerne l'écoute de musique nomade. La place prédominante d'Apple sur le marché des baladeurs MP3 ne doit pas être pour rien dans l'importance de sa plate-forme de vente de musique en ligne.

Mais le problème principal d'iTunes a été soulevé (entre autres) lors du débat sur la loi Hadopi : le prix. 0,99€ le morceau de musique, fichier AAC (équivalent au MP3), compressé au format 256 kbits/seconde, 9,99€ l'album complet. C'est à peu de choses près le prix d'un album acheté dans une FNAC ou un Virgin Megastore quelconque, en moins bonne qualité et sans le "packaging" boîtier, CD, pochette... Jusqu'à peu , ces fichiers étaient même bourrés de DRM, les rendant potentiellement inexploitables en cas de changement de logiciel et/ou de baladeur.

Et Amazon compte bien titiller Apple là où ça fait mal. En septembre 2007, le pure-player (structure uniquement en ligne) lançait Amazon MP3 aux Etats-Unis. Hier, le service a été lancé en France. Couplé à un logiciel multi plate-forme sobrement intitulé Amazon MP3 Downloader , le site propose des albums et morceaux à des prix de lancement défiant toute concurrence : jusqu'au 5 juillet, certains titres sont vendus 0,49€ (le prix peut cependant grimper jusqu'à 0,99€), 500 albums sont disponibles pour 2,99€, le tout encodé à 256 kbits/sec et sans DRM aucun. Et ce n'est pas (seulement) les invendus que propose Amazon MP3, mais aussi les albums les plus récents comme l'actuel top 3 des meilleurs ventes le prouve : Cafeine de Christophe Willem, Miss Météores d'Olivia Ruiz et Wolfgang Amadeus Phoenix de Phoenix. Ce sont donc de grosses majors comme Sony, Universal ou Warner (mais on peut également y trouver de nombreux labels indépendants) qui ont donné leur feu vert.

Interrogés par nos confrères de PCInpact , François Nuyts, directeur Entertainment d'Amazon France, révèle que les tarifs pratiqués après la fin de l'offre peuvent « évoluer, en fonction des attentes des consommateurs » . Le futur reste donc ouvert pour trouver les modèles d'une culture en ligne plus disponible.

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