Et pour ajouter des contre-exemples, si on se souvient aujourd'hui de Nathalie Sarraute et de Marguerite Duras,c'est d'abord parce qu'il s'agit de grandes écrivains, pas parce que c'était des femmes. Puisqu'on est chez Libération, je ne suis pas sûr que le texte sur Christine Villemin soit un grand modèle de féminisme...
Si les femmes doivent s'imposer, c'est uniquement par les œuvres qu'elles y parviendront.

Je vous remercie d'avoir lu mon commentaire négatif sur Life is Strange 2 à "l'antenne" cette semaine. J'ai beaucoup apprécié votre attention et même la tendre ironie dont on fait preuve vos intervenants à mon égard. Permettez-moi donc d'approfondir et de nuancer mon propos.

Ce qui me gêne essentiellement dans LIS 2 est ce hiatus entre le gameplay et le sujet : on nous annonce un gameplay "à choix", où l'on a la possibilité de choisir ce que disent les personnages, mais lorsqu'un événement particulièrement impressionnant à lieu au début du scénario, une ellipse nous emmène directement sur la route avec notre frère. Si le gameplay est réellement le choix et le sujet clairement la relation entre les frères, c'est là qu'il aurait dû être indispensable de choisir : est-ce que je reste avec la police pour essayer d'expliquer ma version des faits et calmer le jeu ? Est-ce que je décide de m'enfuir ? Est-ce que je fuis avec mon frère ou seul ? Cette ellipse initiale qui n'est que la première d'une série de choix imposés trahit l'interactivité très limitée du scénario.
Les seuls "choix" qui semblent compter pour les développeurs sont les choix "droite/gauche" qui s'offrent au cours du chemin pour faire évoluer la relation avec notre frère, choix très limités, car binaires et ne provoquant visiblement pas de crise majeure (le frère qui nous abandonnerait par exemple). Je ne comprends donc pas l'utilité de ce gameplay dans ce scénario là.

Ce qui a primé pour les auteurs est visiblement le souhait de raconter cette odyssée fraternelle. Dans ce cas là, ils auraient sans doute dû choisir un gameplay plus adapté à ce récit essentiellement linéaire comme, typiquement, celui autrement brillant adopté par Josef Fares dans "Brothers, a tale of two sons" sur un sujet similaire...

Je vous trouve gentil de qualifier ces gens là d'experts : c'est surtout des petits aristocrates médiatiques qui n'acceptent pas que l'Internet permette à d'autres de s'exprimer. C'est un pur rapport de force politique qui remet en question leur statut.

Ce que j'adore, c'est la cohérence idéologique du monsieur...

En gros il dirige une entreprise capitaliste qui a pour objectif de faire du fric. Si je ne m'abuse le seul vrai argument politique du capitalisme c'est la concurrence qui permet d'amener les individus à se dépasser, à produire le meilleur d'eux-mêmes afin d'offrir les meilleurs prix aux consommateurs.

Or justement en France, il n'y avait aucune concurrence sur la téléphonie mobile et même une entente des trois opérateurs, déjà sanctionnée par la justice ! Donc c'était les avantages financiers du capitalisme sans son gros problème, ladite concurrence.

Du coup l'état, après une bataille interminable sur laquelle je ne reviens pas, où on n'a pas vraiment eu l'impression que le gouvernement et Sarko en particulier, étaient franchement favorables à l'apparition d'un nouvel opérateur, finissent par autoriser l'implantation de Free...

Et maintenant, c'est l'Etat qui est méchant, parce qu'il fait fonctionner le capitalisme comme il le devrait et qu'il fait un choix "consumériste" ?

J'arrive pas vraiment à trouver d'exemple de plus mauvaise foi et je pense que si on se cherche une bonne raison de mettre vraiment à plat politiquement ce système pourri, on l'a trouvée !

Par contre les grosses banques de Wall Street qui elles font perdre non pas des millions de manque à gagner mais des vrais milliards à l'économie, restent ouvertes...

En dehors de toutes les remarques très justes qui précèdent, je me permettrai d'ajouter un élément qui rend toute cette histoire d'autant plus absurde : Facebook n'est pas accessible depuis les ordinateurs de l'Education Nationale, même pour les profs ! Il est filtré par le firewall qui si je ne m'abuse, est encore géré par Optenet, la filiale de l'Opus Dei. Enseigner Internet aux élèves en France, c'est leur montrer comment on utilise Internet... en Chine !

Je suis impressionné par le degré de geekerie du jeu de mots contenu dans le titre de cet article... Je sais qu'Ecrans est un site pour geeks, mais là je trouve que vous allez franchement loin. Je me demande le pourcentage de lecteurs capables de saisir la référence.... que je me garderai bien de dévoiler !

Erwan sur Assassin's Creed Brotherhood :

Naples est encore en Italie...

Ce qui m'emmerde surtout avec Apple, plus que les applications Flash bloquées c'est leur manière de mettre la main sur des technologies qui devraient être ouvertes comme le multitouch.
Le multitouch est la seule vraie raison du succès de l'IPhone, parce qu'Apple a mis le prix du brevet hors d'atteinte de leurs concurrents.
Je comprends qu'un petit inventeur ait besoin de protéger ses créations mais quand une grosse boîte comme Apple bloque un brevet uniquement pour des raisons stratégiques et prend en otage des millions de consommateurs, y'a un gros problème...

18h - 20h... Erwan a-t-il du réunir toute la famille pour réenregistrer le podcast en urgence ?

J'ai vu le film hier.

Superbe réussite plastique : la fusion entre les différents niveaux d'images réels et numériques est ahurissant. Pas une seconde on ne pense au cinéma d'animation même si tout est évidemment dessiné en 3D. La bataille et le duel final en particulier sont absolument bluffants.

Par contre, au niveau du scénar, c'est retour aux années 30 : SF décalée du western, grosses ficelles scénaristiques (le héros "élu" par les divinités Na'vi...) et surtout la question de l'identité par la technologie n'est absolument pas traitée ! La scission du personnage entre réalité et Avatar n'est absolument pas exploitée scénaristiquement. On est dans le pur fantasme geek de la technologie toute puissante qui permet de se faire des amis, devenir un héros et trouver une copine...

Un fantasme très World Of Warcraft : le héros serait un Nolife dont la quête viserait à ne faire qu'un avec son personnage imaginaire. Les aliens ont des tronches d'elfes de la nuit et les forêts phosphorescente ont un côté très Blizzard...

Egmorn dira que je me répète, mais Whedon avec sa récente série "Dollhouse", sur un sujet proche, a été nettement plus imaginatif et moins naïf que ce brave Cameron...

Sinon, le couple DiCaprio/Winslet dans Titanic était plus émouvant que les grands nounours bleu de ce film là.

A mon avis, c'est plutôt le contraire. Buffy est une série ultra-réputée dans le milieu des connaisseurs de série et Firefly a profité de la reconnaissance de Whedon comme c'est le cas pour Dollhouse aujourd'hui. En ce qui me concerne, les gens qui ont vu Firefly autour de moi, l'ont vu à cause de Buffy...