Silence, on joue ! Un peu de philosophie avec Mathieu Triclot

crafton_xunk · 30-06-2011 21:21:28

je viens d'ecouter cette émission ... j'adore .. elle restera dans le cercle très fermé des podcasts que je conserve précieusement ...

MMoi · 07-07-2011 15:29:01

Excellente emission !

Quelqu'un a une biblio complete de tout ce qui s'est dit dans l'emission ? J'ai envie de tout lire mais la flemme de tout reecouter

marmotte19 · 08-07-2011 11:11:53

MMoi a écrit :

Excellente emission !
Quelqu'un a une biblio complete de tout ce qui s'est dit dans l'emission ? J'ai envie de tout lire mais la flemme de tout reecouter

Si tu achètes le bouquin tu auras toute la biblio sur laquelle s'est appuyé Mathieu. Mais je sens que t'es une grosse feignasse, alors j'ai ctrlC-ctrlV pour toi :
Aarseth Espen J., Cybertext. Perspectives on Ergodic Literature, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1997.

Adorno Theodor W., Sur Walter Benjamin, Paris, Gallimard, 1999.

Adorno Theodor W. et Horkheimer Max, La Dialectique de la raison. Fragments philosophiques, Paris, Gallimard, 1974 [1944].

Agar Jon, The Governement Machine, A Revolutionary History of Computer, Cambridge, MIT Press, 2003.

Ahl David H. (dir.), Basic Computer Games, New York, Workman Publishing, 1978.

Ashcraft Brian et Snow Jean, Japan Arcade Mania. The Turbo-Charged World of Japan’s Game Centers, Châtillon, Pix’n Love, 2008.

Barton Matt, Dungeons & Desktops. The History of Computer Role-Playing Games, Wellesley, AK Peters, 2008.

Bazin André, Qu’est-ce que le cinéma ? Paris, Cerf, 1962.

Bensch Claude, Jeux de velus. L’animal, le jeu et l’homme, Paris, Odile Jacob, 2000.

Berry Vincent, Les Cadres de l’expérience virtuelle. Jouer, vivre et apprendre dans un monde virtuel, thèse de doctorat Paris-XIII, 2009.

Blanchet Alexis, Des pixels à Hollywood. Cinéma et jeu vidéo, une histoire économique et culturelle, Châtillon, Pix’n Love, 2010.

Benjamin Walter, L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, Paris, Allia, 2003.

Benjamin Walter, Paris, capitale du XIXe siècle. Le livre des passages, Paris, Cerf, 2006.

Bidet Alexandra, « L’homme et l’automate. L’écologie élargie du travail contemporain », Sociologie du travail, vol. 50, nº 4, 2008, p. 372-395.

Bogost Ian, Persuasive Games. The Expressive Power of Videogames, Cambridge, MIT Press, 2007.

Boutet Manuel, « S’orienter dans les espaces sociaux en ligne. L’exemple d’un jeu », Sociologie du travail, vol. 50, nº 4, 2008, p. 447-470.

Van Burnham, Supercade. A Visual History of the Videogame Age 1971-1984, Cambridge, MIT Press, 2001.

Caillois Roger, Les Jeux et les hommes. Le masque et le vertige, Paris, Gallimard, 1958.

Calvet Jean-Louis, Les Jeux de la société, Paris, Payot, 1978.

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Castranova Edward, Exodus to the Virtual World. How Online Fun Is Changing Reality, New York, Palgrave Macmillan, 2007.

Chantepie Philippe et Le Diberder Alain, Révolution numérique et industries culturelles, Paris, La Découverte, « Repères », 2010, nouv. éd.

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Coavoux Samuel, La Différenciation sociale des pratiques du jeu vidéo en ligne. Le cas de World of Warcraft, mémoire de master 2, ENS de Lyon, 2009.

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Dagognet François, Écriture et iconographie, Paris, Vrin, 1973.

Desrosières Alain, La Politique des grands nombres. Histoire de la raison statistique, Paris, La Découverte, 1993.

Donnat Olivier, Les Pratiques culturelles des Français à l’ère numérique. Enquête 2008, Paris, La Découverte, 2009.

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Gardey Delphine, Écrire, calculer, classer. Comment une révolution de papier a transformé les sociétés contemporaines (1800-1940), Paris, La Découverte, 2008.

Goody Jack, La Raison graphique, La domestication de la pensée sauvage, Paris, Minuit, 1977.

Gorges Florent et Yamazaki Isao, L’Histoire de Nintendo, 1980-1991. L’étonnante invention : les Game & Watch, Châtillon, Pix’n Love, 2009.

Gorges Florent et Yamazaki Isao, L’Histoire de Nintendo, 1889-1980 : des cartes à jouer aux Game & Watch, Châtillon, Pix’n Love, 2010.

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Triclot Mathieu, Le Moment cybernétique, Seyssel, Champ Vallon, 2008.

Turkle Sherry, Life on Screen. Identity in the Age of the Internet, New York, Simon & Schuster, 1995.

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Wolf Mark J. P. et Perron Bernard (dir.), The Video Game Theory Reader, New York, Routledge, 2003.

Pleure

Tanuki · 08-07-2011 11:31:46

Et il a eu le temps de jouer, avec tout ça ??

yOoN · 07-08-2011 02:15:13

sparkplug a écrit :

Si le sujet vous intéresse, Mathieu Triclot à également été interviewé pour son livre dans l'émission "place de la toile" ré-écoutable ici : http://www.franceculture.com/emission-p … 05-08.html
J'ai trouvé les questions peut-être un peu plus pertinentes dans cette émission que dans SOJ.

Effectivement, et sans surprise, on passe d'un monde à un autre... Là où j'aurais pu penser Triclot comme un prof arriviste sortant un bouquin à la mode pour une niche juteuse dans SOJ, de suite avec de la Porte s'élève le propos.

Toujours sans surprise cela me rappelle à l'absolue importance de discernement de l'auditeur (dont je suis). Son sens critique, son discernement, son incrédulité, son doute préalable, est définitivement de la plus haute importance face à chaque média et la manière qu'il a de filtrer le monde.

Je résume. SOJ est fait par des imbéciles, Triclot ne m'intéresse pas même à l'épreuve des questions de France Culture (que j'écoute par ailleurs fidèlement : Nouveaux chemins de la connaissance, Répliques, Les pieds sur terre...)
Technique technique technique... Je repense au type qui demandait si le jeu vidéo était un art auquel j'ai répondu tout à l'heure...
Je vais me coucher.

Red · 07-08-2011 17:41:58

C'est marrant, j'aurais juré que quelqu'un avait posté quelque chose...
Mais non, en fait rien de nouveau.

yOoN · 07-08-2011 21:53:32

Pas mal comme réponse, d'abord un peu de condescendance pour satisfaire un plaisir narcissique, puis l'évocation de la nouveauté, très prisée, pour se garantir le consentement et le soutient de l'auditoire.
Habile, navrant mais habile.

Mais je persiste, je trouve vulgaire et symptomatique des "médias", à l'époque de l'age adulte du nihilisme généralisé de traiter comme l'a fait SOJ une tentative de réflexion sur le jeu vidéo.
Parce que inviter Triclot pour son bouquin sous-entend une prétention, en soi, de se vouloir "au-dessus" du niveau moyen, c'est en quelque sorte tromper l'auditoire (et surement eux-même d'ailleurs, je crois en leur sincérité).

Jeremisrael · 08-08-2011 05:02:40

Je podcast moi-meme une demi-douzaine d'emissions de France Culture dont celles que tu cites. Y'a aussi pas mal d'imbeciles parmis les invites. J'en zappe une sur deux pour "propos insupportables" alors que j'ai fini tous les SOJ.

killscores2600 · 08-08-2011 16:30:01

Je ne comprends pas trop les reproches de notre Yoon. Les questions posées à Mathieu Triclot dans SOJ n'étaient pas d'une profondeur philosophique ébouriffante (loin sans faut) mais l'émission avait le mérite de mettre en lumière un aspect ou un traitement différent du jv. Ensuite, SOJ n'étant pas une émission traitant de philo, je ne vois pas ce qui t'a gêné.
On a un bouquin philo-jv, il est abordé par la face jv dans SOJ et surement par la face philo dans l'émission de France Culture (excellente radio au demeurant, ma préférée avec France Inter).

yOoN · 11-08-2011 01:11:00

Jeremisrael : Effectivement il y a pas mal d'imbéciles parmi les invités sur France Culture, c'est l'exacte inverse que je reproche à SOJ.
Enfin je ne supporte plus les médias dans l'ensemble de toute façon.

Ce qui m'horripile davantage je dirais avec SOJ, et qui m'a choqué d'autant plus que je ne l'avais pas écouté depuis longtemps, c'est à quel point ce podcast incarne une posture se voulant "décalée et intelligente" tout en étant et en traitant le signe de la dernière phase de "la fin de l'Histoire". (Y verront la référence ceux qui savent)

Par exemple dès l'entame de l'émission Erwan nous explique que "cette semaine nous allons parler de phi-lo-so-phie" puis il croit bon de préciser "eeet oui, vous ne rêvez pas, ne partez pas, n'éteignez pas le podcast ça va être passionnant parce que..."

Ça en dit autant long sur les animateurs que sur leur certitude sur le niveau des auditeurs dans leur esprit ; cela met clairement en exergue le savoir-faire "show" tout en leur donnant raison à la lecture du forum.
Le seul petit truc que j'accorderais à SOJ c'est de n'être pas encore - ça dépendra de l'évolution des scores d'audience, de la pression allant avec - le relai positif des jeux n'étant pas à leur goût.

Mais c'est la seul raison pour laquelle vous portez si haut cette équipe ! Vous leur êtes reconnaissant de ne pas être de parfaits salauds comme la plupart des autres médias.
Vous méconnaissez alors l'être humain, les pires se présentent TOUJOURS sous les meilleurs aspects de respectabilité morale et de forme, toujours à la mode...

Ce que j'aimais au début c'était le côté navrant du podcast, genre le type qui s'y met qu'a pas l'habitude, le côté amateur, non conscient (forcément) du charme de sa nullité spectaculairement parlante.

Maintenant Erwan tu entends le sourire de présentateur à la seconde et c'est comme un cancer : ça envahi jusqu'à l'éditorial. (Sa confiance d'être écouté pèse sur sa ligne éditoriale, le complait dans ses choix)

Heureusement que c'est qu'une émission sur le jeu vidéo, qui peut à peu près se résumer à pas grand chose.

Mais d'avoir assisté à cette lente transition "ascensionnelle" entre la tentative peu confiante de la petite passion honteuse socialement vers "le show", c'est un pure plaisir de l'entendre de nouveau.

C'est un résumé de laboratoire de la moindre chaine de télé du moindre média du moindre vecteur descendent (impliquant la posture du sachant en haut et la posture de l'ignorant en bas), vraiment c'est dans un sens passionnant : le constat intangible de l'immuable chair dont nous somme les animateurs.

A force de savoir que les seuls bons jeux pour moi sont - parfois et rarement - ceux dont parle Apap, forcément j'ai vite orienté mon regard, m'engageant dans une voie sans retour (là je ris). Tout le reste à toujours été sociologique pour moi j'avoue, dans SOJ.

Enfin voilà on pourra me reprocher mon indélicatesse ou ma grossièreté mais surement pas le temps que j'ai a tuer ces jours-ci !

killscores : je n'écoutes plus SOJ depuis des mois, juste ces jours-ci je me retrouve seul et à bosser beaucoup et par curiosité en rentrant j'ai jeté une oreille sur cette émission là, comme ça pour voir, bah j'ai pas été déçu...

Je cite : "Définir le jeu vidéo en tant qu'observateur en tant que un objet comme ça qui existe à part, on arriverait très vite à aahh euh des choses bancales, en fait c'est ça ; et qu'il fallait rajouter quelque chose en plus : le joueur, pour aboutir à une définition du jeu."

Bon je passe la réaction de Triclot pour ne vexer personne à postériori, mais quand même quelle idée ! Vision révolutionnaire : le joueur est essentiel au jeu !!!

C'est consternant. D'ailleurs Triclot rit avant de tenter de réorienter la discussion.

Ensuite Apap parle "marché" (le marché, économie, la meilleure manière de sembler "adulte" loin de toute émotion de tout ressenti loin de la moindre relation minute après minute que nous avons au monde concrètement, ça fait sérieux, c'est d'ailleurs un point de vue bien plus défendable auprès d'un banquier pour lancer une société que de lui lire du Céline alors qu'il n'y serait pas moins insensible que quiconque dans l'intimité, aliénation générale donc, mais bon...).

Triclot malgré quelques objections intellectuelles inopérantes ne tient pas à offenser ses hôtes (et puis il faut le vendre le bouquin bordel de merde, en plus il doit se dire que c'est pour la bonne cause, il constate le niveau, et bon ça doit partir d'une bonne intention, il est prof, il n'y a pas de raison que les auditeurs de ces types n'accèdent pas à une "élévation").

J'aime bien les "hmm" durant son intervention.

Mais le sublime, l'illustration totale de ce que j'écrivais à Jeremisrael est la question de Patrick qui s'en suit :
"Alors toi justement tu préfère te focaliser sur l'expérience de jeu avant de parler du matériel etc. (ndm: du hardware) Alors ça c'est un peu le métier de la presse spécialisée de justement de parler des expériences de jeu ; quel regard tu portes aujourd'hui sur la critique jeu-vidéo".

Réponse de Triclot : "Woaao, tss euh bon"...

Là durant le laps de temps de sa réponse il acquiesce prend conscience de là où il est, de l'enjeu.

Triclot a comprit à cet instant ce que j'ai compris aussi je crois.
Je passe sur la passion, source d'identification, du hardware chez Patrick - que tout le monde admettra - pour en arriver à sa posture :

D'emblée à sa première question, il se déroge de l'essence même du journalisme, pour éviter d'être remis en cause dans se qui semble être pour lui vital : son engagement de journaliste spécialisé en jeu vidéo.
La suite de la question consistant, une fois avoir interdit à Triclot de remettre en cause cet état de fait, de lui demander un jugement sur la "critique", dont il est, dont tous les membres de SOJ sont !

En gros : Nous sommes critiques, on t'invite, on a des fans, t'as un bouquin à vendre, qu'est-ce que tu pense de nous ?
(J'ajouterais, car quand même c'est Patrick qui a manœuvré pour en arrivé à cette question j'en déduit que c'est une problématique qui lui est plus personnelle)

Heureusement Triclot botte en touche après une phase de rire généralisés et gênés et une insistance de Patrick.

Bon voilà j'ai ma dose je vais me pieuter mais avant... Tant que je suis là je vais quand même faire un tour sur "Le JV est-il un art" pour finir de me divertir...

Dernière modification par yOoN (11-08-2011 03:26:52)

Jeremisrael · 11-08-2011 05:26:45

yOoN a écrit :

Tant que je suis là je vais quand même faire un tour sur "Le JV est-il un art" pour finir de me divertir...

Je n'ai pas lu tout ton message, mais sur ce point je suis de ton avis.

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