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#26 09-07-2009 10:10:58

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

romu a écrit :
cathy812 a écrit :
romu a écrit :

Nous ne sommes pas dupes, arrêtez de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, pour rester poli.

Ben, le fond du probleme, c'est que justement, on l'est... :-(

poli ou .... ?

c'est le "ou" qui est la bonne reponse

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#27 09-07-2009 10:11:04

gégé
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

Dalai-Lama a écrit :

Sale pratique : Le zonage.
.

Variante : sale pratique, les sorties décalées suivant les pays. Comme j'ai mentionné ailleurs, le dernier Caetano Veloso est sorti en Avril...sauf en France où il a fallu attendre Juin pour une raison qui m'échappe encore (les lois du marketing sont impénétrables, du moins quand on n'a pas encore lu les pavés suggérés par Cathy...)
Faut pas s'étonner du coup si certains le téléchargent dans l'intervalle, hein. Moi j'dis ça, j'dis rien...

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#28 09-07-2009 10:19:47

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

gégé a écrit :

sur le principe oui, je mettrais quand meme un petit bémol. Le passage au bluray s'accompagne occasionnellement de travaux de restaurations costauds (je parle pas juste de stickers à la con type "digitally remastered" qui veulent rien dire par eux memes), et prétendre que regarder disons La prisonniere du desert en dvd ou Bluray c'est quasi kif kif, c'est pas très sérieux non plus. si l'éditeur claque 2/3/4 millions de dollars pour une restauration 4K  du feu de Dieu, ca me parait pas specialement abusif de repayer le film au tarif plein. En revanche, s'il sagit juste de recoder le meme film sur un autre support, oui évidemment, c'est une arnaque.

Il faut raisonner avec le cerveau de l'ennemi : le but du business etant avant tout de faire le max de fric, la volonté est de ne rajouter aucun surcout qui pourrait réduire les marges (donc aucun retraitement spécifique)

SI il y a un interet a faire un retraitement notable, ALORS cela devient un argument majeur de vente, qui est largement mis en avant à grand coups de com afin au mieux d'augmenter le prix, au pire augmenter les ventes. Autant dire que ca ne passera pas inaperçu... On en parle a la tele, on fait du buzz, etc... aucun editeur ne va claquer 4 millions de dollars a un truc "inutile" ou invisible du point de vue business

Seuls quelques petits éditeurs, qui fonctionnent encore sur l'amour du travail bien fait plutot que sur le "business", peuvent faire des travaux désinteressés. Mais d'une part leurs moyens sont limités, de l'autre ces petits éditeurs (petits libraires, petits ...) disparaissent les un apres les autres, broyés par les gros.

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#29 09-07-2009 10:26:25

romu
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

Cela dit, l'argument de Gégé se tient assez pour les vieux films.

Mais ça me fait penser à l'anarque des DVD "Superbit" il y a quelques années. Aucun menu spécifique, aucun bonus (perso je m'en fous), et toute la place du DVD était réservé pour avoir une image et un son au mieux de leur forme. Sauf...que le prix du DVD était au moins le double de son homologue standard alors que ici il s'agissait seulement de tourner le curseur dans un sens ou dans l'autre.

Je créé donc la sale pratique : Superbit qui a été stoppée par Sony en 2007.

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#30 09-07-2009 10:28:28

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

gégé a écrit :
Dalai-Lama a écrit :

Sale pratique : Le zonage.
.

une raison qui m'échappe encore (les lois du marketing sont impénétrables, du moins quand on n'a pas encore lu les pavés suggérés par Cathy...)

C'est un vrai domaine (il y a des doctorats en marketing), mais pourtant l'idée de base reste tres simple : "comment extraire le max de fric en se basant/exploitant/entretenant/créant les croyances de la cible"

C'est juste un "truc" de raisonnement à choper : il faut juste, quand on est client, penser à l'envers

Exemple :
1) le client croit (croyance de base répandue) que la qualité est cher
2) donc : face a deux produits concurrents, le client va choisir le plus cher, croyant qu'il est de meilleure qualité
3) donc : le vendeur va augmenter son prix pour que le client le croie de meilleure qualité et le choisisse (et en plus, ca lui rapporte davantage)
4) l'homme marketing et le commercial rigolent entre eux du client : "qu'est ce qu'il est con, quand meme..."


Voila, exercez vous a penser "a l'envers" en matiere d'achat, vous gagnerez en liberté (et en argent aussi, vous ne vous ferez plus arnaquer)

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#31 09-07-2009 10:34:37

gégé
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

cathy812 a écrit :

SI il y a un interet a faire un retraitement notable, ALORS cela devient un argument majeur de vente, qui est largement mis en avant à grand coups de com afin au mieux d'augmenter le prix, au pire augmenter les ventes. Autant dire que ca ne passera pas inaperçu... On en parle a la tele, on fait du buzz, etc... aucun editeur ne va claquer 4 millions de dollars a un truc "inutile" ou invisible du point de vue business

Seuls quelques petits éditeurs, qui fonctionnent encore sur l'amour du travail bien fait plutot que sur le "business", peuvent faire des travaux désinteressés. Mais d'une part leurs moyens sont limités, de l'autre ces petits éditeurs (petits libraires, petits ...) disparaissent les un apres les autres, broyés par les gros.

quelques soient les motivations, force est de constater que tout n'est pas aussi noir ou blanc. Si certaines majors font globalement du travail de base/voire de merde pour leurs Bluray (hello Fox), c'est loin d'être aussi systématique que vous le pensez. J'ai cité juste un titre, mais Warner (U.S., chez Warner France c'est que des vendeurs de yaourts) restaure un paquet de vieux films en 4 voire 6k avec les budgets afférents alors que strictement rien ne les y oblige. Certes ils ne vont probablement pas le faire de sitot pour des titres obscurs. Que ca promeuve leur departement numérique pour le coup, oui et alors ? on n'est pas innondé de pubs tv/magazines pour autant, et en tant que spectateurs/cinephiles/phages/vores, 'est peu de dire qu'on en profite aussi.
Quant aux petits éditeurs dvd et maintenant Bluray, la situation est loin d'être aussi catastrophique que les "petits libraires / petits disquaires" écrasés par les rouleaux compresseurs de la distribution dans les années 80/90. A condition qu'ils se bougent le cul pour faire du bon boulot. en France on souffre surtout d'un manque d'originalité sur le creneau, la plupart des éditeurs reprenant juste des titres deja dispo depuis des lustres chez des editeurs étrangers, rajoutant vite fait des sous-titres français, et transcodant le film (ntsc->pal) à la volée pour un resultat en general assez médiocre.
Alors oui la plupart de ceux-là ne survivront probablement pas pendant 10 ou 20 ans, mais j'ai tendance à penser que c'est de leur faute.

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#32 09-07-2009 10:42:49

gégé
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

cathy812 a écrit :

C'est juste un "truc" de raisonnement à choper : il faut juste, quand on est client, penser à l'envers

Exemple :
1) le client croit (croyance de base répandue) que la qualité est cher
2) donc : face a deux produits concurrents, le client va choisir le plus cher, croyant qu'il est de meilleure qualité
3) donc : le vendeur va augmenter son prix pour que le client le croie de meilleure qualité et le choisisse (et en plus, ca lui rapporte davantage)
4) l'homme marketing et le commercial rigolent entre eux du client : "qu'est ce qu'il est con, quand meme..."
)

voui je connais le principe, de meme que le fameux exemple du yaourt simple transformé en yaourt allégé vendu plus cher (?) et la matiere grasse vendue séparement sous forme de chantilly big_smile

mais ça me dit toujours pas en quoi retarder la sortie d'un disque de 2 mois en France augmente "la qualité" du dit disque...

Dernière modification par gégé (09-07-2009 10:43:42)

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#33 09-07-2009 10:56:24

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

gégé a écrit :

mais Warner (U.S., chez Warner France c'est que des vendeurs de yaourts) restaure un paquet de vieux films en 4 voire 6k avec les budgets afférents alors que strictement rien ne les y oblige.

Pas sure... il peut bien se faire que la restauration en question soit une juste condition nécessaire pour simplement rendre le film vendable, ce qu'il n'aurait pas ete sinon. Et que c'est rentable d'augmenter le catalogue si le prix d'une restauration est inférieur a celui du rachat des droits d'un film etc...
Ca peut aussi etre une opération de "prestige" si le film a une certaine notoriété, etc...

Je pratique depuis trop longtemps le monde du business pour croire encore qu'on y fait des choses juste pour le plaisir

Essayez juste d'imaginer une seconde la scene : vous etes a l'interieur d'une boite. Vous voyez un cinéphile passionné qui a déniché une super bobine, qu'il a envie de restaurer, de faire connaitre. que va t il faire ? Il va voir son chef en lui disant : donnez moi un budget et du temps, pour réparer ce film, il est super génial ce film !
Que croyez vous que va lui répondre son chef ? Qu'est ce que ca rapporte..... Et meme si le chef est convaincu par la passion du gars, il va devoir a son tour convaincre son chef, son comptable, etc.. Qui a un moment ou un autre, vont finir par faire le calcul cout / benefice (meme si benefice peut etre direct (ventes) ou indirect (image, notoriété))

Dernière modification par cathy812 (09-07-2009 10:58:19)

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#34 09-07-2009 11:00:07

romu
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

Sale pratique : la durée excessive des droits d'auteur

Bon là, on rentre dans le juridiquement compliqué, mais pour faire simple dans l'union européenne, une oeuvre est protégée jusqu'à 70 ans après la mort de son auteur, pour lde droit du même nom, les droits voisins sont eux de 50 ans à compter de la première divulgation de l'oeuvre. Mais je n'ai pas réussi à trouver si ces durées s'appliquent aux droits moraux et/ou patrimoniaux. Je suis preneur de tout élément sur cette question.

On trouvera une bonne introduction aux droits d'auteur chez Maître Eolas.

Pourquoi une "sale pratique" ici : tout simplement parce que l'extension de ces droits patrimoniaux (en Angleterre certains poussent même pour que ça passe à 99 ans) n'est justifié que par la volonté de créer des rentes financières. Grosso modo, les enfants de Francis Cabrel, sont à l'abri du besoin au regard du succès rencontré par leur père et de la durée des droits qui font que les rentrées de pognon vont continuer encore quelques décennies.

A la limite que les droits moraux soient longs, on s'en fout un peu, l'aspect financier ne concerne que les droits patrimoniaux.

Bref que certains arrêtent de nous prendre pour des vaches à lait serait un élément important pour une réconciliation durable entre le monde de la culture et ses clients, nous.

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#35 09-07-2009 11:04:07

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

gégé a écrit :

mais ça me dit toujours pas en quoi retarder la sortie d'un disque de 2 mois en France augmente "la qualité" du dit disque...

Parce que quelqu'un quelque part a fait le calcul que ca maximisait les benefices..

Pourquoi est ce que windows est aussi cher en france ? (je crois qqc comme plus de 50% qu'au us). Ca coute pas plus cher de le traduire en francais qu'en italien, d'ailleurs il est deja traduit a cause du canada, de la suisse, la belgique etc...
Non, c'est juste parce que les spécialistes marketings ont compris que les francais sont un peu plus con que la moyenne mondiales, et acceptent de payer plus cher sans raler. Alors pourquoi se priver ?

(dans le passé, on a entendu des gens pretendre que c'est parcque la france piratait plus. Mais
1) c'est pas vrai
2) ce serait une punition collective, ce qui est tres con
3) si c'etait vrai, il vaudrait mieux lisser le surcout sur la planete entiere, et par contre avoir un prix plus bas qui permettrait davantage de ventes meme en france)

Le principe etant d'avoir le max de benef, et non pas faire de la morale)

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#36 09-07-2009 11:11:06

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

gégé a écrit :

voui je connais le principe, de meme que le fameux exemple du yaourt simple transformé en yaourt allégé vendu plus cher (?) et la matiere grasse vendue séparement sous forme de chantilly big_smile

si je puis me permettre... en théorie de la connaissance, on montre que il y a justement une difference considérable entre avoir connaissance d'un truc, et en tenir compte dans son comportement. (Effet Lewin, si je me souviens bien)

Je parle pas pour vous, mais en général.

Exemple : tout le monde ou presque sait que les politiciens sont des menteurs. Pourtant, tout le monde ou presque croit les politiciens de son bord quand ils parlent.. Cherchez l'erreur

Le fait est que nombre de trucs de marketing sont connus. mais s'ils continuent a etre appliqués, c'est parce qu'ils continuent a fonctionner, qui est parce que les gens ne tiennent pas compte de leur connaissance dans leur comportement.

Ce qui est génial du point de vue marketing, car on est en plein effet FC : les gens tombent dans le panneau en croyant etre libre.

Exemple : les nanas qui vous disent "la presse feminine ? Je sais bien que c'est du vent, on me la fait pas a moi..." et qui pourtant se jettent sur le dernier cosmo.
Meme chose pour les horoscopes, j'y crois pas, mais je vais quand meme le lire. etc etc etc...

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#37 09-07-2009 11:15:27

gégé
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

cathy812 a écrit :

Je pratique depuis trop longtemps le monde du business pour croire encore qu'on y fait des choses juste pour le plaisir

encore une fois, les motivations m'interessent assez peu du moment où nous spectateurs en profitons. Oui c'est clairement du domaine du "prestige", et ça l'a TOUJOURS été avec hollywood (revoir cette scène fameuse dans "le dernier nabab" de Kazan où De Niro en tant que producteur doit convaincre (pour la enieme fois) le parterre de pontes du studio de financer un projet prestigieux...mais qui n'a aucune chance de rapporter un kopeck).
La différence étant qu'il RESTE des amoureux du cinéma quelque part dans l'organigramme de Warner U.S. et qu'ils arrivent à composer suffisamment avec les financiers pour continuer à faire des operations "de prestige" sur une base quand meme assez régulière. Chose qui n'existe plus chez Fox / Universal / et les departements musiques des majors depuis 15 ou 20 ans au bas mot.

et c'est pas tout, ils offrent depuis quelques mois la possiblité de graver des films à la demande/à la piece, pour des centaines de titres qu'ils n'envisagent pas de sortir commercialement en dvd. alors certes c'est un peu cher (genre 20$ + port et pas de beau boitier etc), mais c'est quand meme formidable pour tout cinephile qui se respecte d'avoir accès à des titres rares/invisibles en qualité dvd autrement qu'en telechargeant sur emule une copie vhs de 35 eme generation captée à la tele espagnole ou que sais-je...

bref j'appelle ça un equilibre plutot intelligent entre les requins du departement finance et les afficionados de la bobine...

Dernière modification par gégé (09-07-2009 11:21:23)

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#38 09-07-2009 11:18:17

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

romu a écrit :

Mais je n'ai pas réussi à trouver si ces durées s'appliquent aux droits moraux et/ou patrimoniaux. Je suis preneur de tout élément sur cette question.

Les droits moraux sont eternels et inaliénables.
Il faut se rappeler que le droit moral, c'est en gros le fait de dire que "c'est moi qui ait fait cette oeuvre, pas un autre". Il n'y a pas un moment où on peut se mettre a dire, c'est quelqu'un d'autre qui a ecrit cette oeuvre.

Mais il ne s'agit que d'un droit "moral" justement. quand l'auteur est vivant, il a un droit de repentir par exemple (du genre, j'ai fait ca mais j'etais bourré, j'ai honte), etc...

Ce sont les droits patrimoniaux, ceux qui parlent de brouzoufs, d'exclusivité etc... qui sont eux limités dans le temps, et tant mieux.

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#39 09-07-2009 11:31:59

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

gégé a écrit :

encore une fois, les motivations m'interessent assez peu du moment où nous spectateurs en profitons.

Evidemment
Mais je voulais attirer l'attention que si il y a convergence d'interet ponctuellement, ce n'est que "par hasard", en quelque sorte : ce n'est pas la motivation de l'industrie.
Tant mieux quand ca arrive, mais faut pas se faire des illusions sur la "générosité" de l'industrie, ni s'en sentir une sorte de "reconnaissance ou de dette morale".
voila.

gégé a écrit :

il RESTE des amoureux du cinéma quelque part dans l'organigramme de Warner U.S. et qu'ils arrivent à composer suffisamment avec les financiers

Heureusement, il reste toujours sur terre des gens desinteressés, passionnés, partageurs, etc.. Ca m'empehce de perdre espoir dans la nature humaine.
Et mécaniquement, par pure statistique, il y en a nécessairement parfois au seins des entreprises, avec assez de pouvoir pour agir.

Mais je veux juste attirer l'attention sur le fait que le "marché", si haut porté dans l'estime de Mr B. , a pour nature de detruire, broyer, museler, ces gens la, qui sont aujourd'hui en position de défensive, de résistance.

Quand les actionnaires exigent 15% de rentabilité d'une entreprise alors que la croissante economique n'etait que de quelques %, il n'y pas de miracle : c'est le saccage, le broyage

gégé a écrit :

et c'est pas tout, ils offrent depuis quelques mois la possiblité de graver des films à la demande/à la piece, pour des centaines de titres qu'ils n'envisagent pas de sortir commercialement en dvd. alors certes c'est un peu cher (genre 20$ + port et pas de beau boitier etc), mais c'est quand meme formidable pour tout cinephile qui se respecte d'avoir accès à des titres rares/invisibles autrement qu'en telechargeant sur emule une copie vhs de 35 eme generation captée à la tele espagnole ou que sais-je...

Comme vous le dites vous meme :
- c'est cher
- il n'en n'aurait rien tirés de toute facon
=> ils maximisent leurs benefs

Tant mieux si c'est utile a l'arrive aux cinéphiles, mais c'etait juste pas leur souci.


gégé a écrit :

bref j'appelle ça un equilibre plutot intelligent entre les requins du departement finance et les afficionados de la bobine...

En l'occurence, c'est plutot juste du business bien compris, ce qui n'est pas la meme chose. Car au bout du bout, le but final et reel de l'industrie, reste toujours et avant tout de pressurer le client comme un citron.

Un equilibre intelligent, ne peut pas etre proposé par l'industrie elle meme, par nature meme des choses. Elle ne peut l'etre que par la puissance publique, qui est la seule a meme d''equilibrer entre l'interet privé et l'interet public

Ce qui nous ramene a hadopi, et son echec programmé...

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#40 09-07-2009 18:29:36

nicoz
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

romu a écrit :
Nameless a écrit :

Je pourrais aussi citer la dématérialisation des jeux.

Récemment, plusieurs jeux PC étaient vendus aussi chers, voire plus, en version téléchargée qu'en version boite ! Et pas que des titres récents (le pompom revenant à je ne sais plus quel jeu d'aventure : 15€ neuf en boite, 30€ en téléchargement légal) !

Ca touche d'ailleurs la musique, si on regarde le prix d'un CD sur Amazon et le prix d'un morceau sur iTunes en format compressé (même si faut reconnaître que le format AAC est très bon), on s'aperçoit bien du foutage de gueule.

euh...
faut ouvrir les oreilles 2 secondes les gens...
Il est aussi là le problème de l'offre légale : la qualité du format, l'AAC comme le MP3 est un format destructeur (et ça s'entend dans tout ce qu'on nous vend ou presque)... essayez de trouver du FLAC par exemple dans l'offre légale ! Impossible ! C'est tellement plus drôle de vendre de la merde aux gens...

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#41 09-07-2009 19:51:15

gégé
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

nicoz a écrit :

faut ouvrir les oreilles 2 secondes les gens...
Il est aussi là le problème de l'offre légale : la qualité du format, l'AAC comme le MP3 est un format destructeur (et ça s'entend dans tout ce qu'on nous vend ou presque)... essayez de trouver du FLAC par exemple dans l'offre légale ! Impossible .

bon on va pas refaire le debat lossy vs lossless vs chaine audiophile vs speakers ordi pour la 5000eme fois, mais acheter du FLAC (voire wav), c'est quand meme pas mission impossible non plus, hein, faut "ouvrir les yeux 2 secondes" ...

http://boomkat.com/downloads/formats/140/summary
http://www.7digital.com/
https://www.beatport.com/fr-FR/html/con … 1/beatport
https://magnatune.com/
http://www.zunior.com/
http://www.junodownload.com/

etc

voire meme
http://www.hdtracks.com/
pour du 88 ou 96 khz/24 bits, ce qui envoie direct vos cds chéris à la poubelle tout en coutant pas plus cher (voire moins en ce moment vu la déroute terminale du dollar...)

Dernière modification par gégé (09-07-2009 20:24:56)

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#42 09-07-2009 23:05:50

laloune
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

Bon allez j'en tente une, dites moi ce (gentiment smile ce que vous en pensez.

Sale pratique : les films qui ne sortent pas en France (ou qui sortent 1/2 ans après leur sortie US)

Quelques exemples pour commencer: Napoleon Dynamite (2004), Zack and Miri make a porno (2008), How to make friends and alienate people (2008) ne sont jamais sortis en salles en France. The good shepherd ([i]Raison d'Etat[i/] en VF) est sorti en salles aux US le 22/12/2006, en France 22/07/2007 (soit plus de 6 mois après).

Pourquoi ne pas sortir ces films ? Et si ils ne sortent pas en salle, pourquoi réserver les DVD au public de la zone 1 (ceux de la zone 2 ne méritent pas de voir ces films ?)

J'avoue que je ne comprends pas. Moi j'ai envie de les voir, ces films !(les commentaires sur ce riche site qu'est www.imdb.com m'en donnent bien souvent envie (je ne parle pas de cet infâme allociné, dont les kommentR auraient leur place sur un skyblog, et qui fait mal aux yeux avec ses 40% de la page réservés à la pub)

Mais je ne peux pas les voir, en tous cas pas avec des moyens légaux. Alor du coup, on fait quoi ?

ooops, suite à mon édit j'ai vu que ca reprenait un peu le post de GG. Désolé !:-)

Dernière modification par laloune (09-07-2009 23:11:31)


"On peut rire de tout parce que l'Homme est pathétique" Lewis Trondheim

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#43 10-07-2009 09:06:40

romu
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

On continue sur le cinéma.

Sale pratique : l'évolution du prix des places de cinéma

Je me suis livré à une petite recherche, j'ai étudié le prix des places de cinéma de 1980 à 2008.

Je me suis basé sur la tableau de l'inflation trouvé ici, ainsi que sur le prix moyen d'une place de cinéma en 1980, trouvé ici.

Pour les prix actuel, je me suis basé sur le prix que j'ai récemment payé au Gaumont de Nantes : 9,5 € (soit 62,3 francs).

Les résultats sont :
- de 1980 à 2008, les prix, en général on été multiplié par 2,5
- de 1980 à 2008, le prix moyen d'une place de cinéma a été multiplié par 3,9

Alors que, dans le même temps, par exemple chez Gaumont, on supprime les caissières.

Et dire qu'après ils viennent se plaindre.

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#44 10-07-2009 10:11:37

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

romu a écrit :

Et dire qu'après ils viennent se plaindre.

C'est le concept meme du "manque a gagner" : peu importe ce qu'on gagne, du moment qu'on peut s'imaginer gagner encore plus...

C'est meme la maladie génétique du capitalisme non régulé : plus, plus, toujours plus, encore plus !!!

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#45 10-07-2009 10:14:38

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

a mon tour d'en proposer une : le "publi-rédactionnel", les placements produits, les jumelages, etc.... Quand les revues, les films etc deviennent des simple supports de pubs en eux meme

ex, un des derniers james bond, bourrée de "placements produits", toute la presse feminine qui n'est plus qu'une vaste publicité, etc...

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#46 10-07-2009 10:23:10

gégé
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

romu a écrit :

Les résultats sont :
- de 1980 à 2008, les prix, en général on été multiplié par 2,5
- de 1980 à 2008, le prix moyen d'une place de cinéma a été multiplié par 3,9

Alors que, dans le même temps, par exemple chez Gaumont, on supprime les caissières..

et dans le meme temps, on est passé de 10 à quasiment 30 mn de pubs avant les séances, que du bonheur big_smile

j'ai encore un souvenir douloureux de Signs & Wonders de Nossiter qu'ils avaient passé au festival de Paris, c'était en fin de journée, donc un peu de retard toussa, ces gougnafiers ont squeezé...le générique de fin plutot que de raccourcir la pub, alors que c'était une avant-premiere en presence du réalisateur avec seances questions/reponses à suivre, dans le genre crachat à la gueule du real, ça se pose là.et Après ils nous parlent "respect des artistes " !

Dernière modification par gégé (10-07-2009 10:27:35)

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#47 10-07-2009 13:31:49

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

gégé a écrit :

dans le genre crachat à la gueule du real, ça se pose là.et Après ils nous parlent "resect des artistes " !

Deja, un truc auquel on a fini par nous habituer, et qui est pourtant revoltant : couper un film avec de la pub (et maintenant non plus une mais deux coupures !!)

Si ça c'est respecter l'oeuvre du créateur....

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#48 10-07-2009 14:13:36

romu
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

cathy812 a écrit :

a mon tour d'en proposer une : le "publi-rédactionnel", les placements produits, les jumelages, etc.... Quand les revues, les films etc deviennent des simple supports de pubs en eux meme

ex, un des derniers james bond, bourrée de "placements produits", toute la presse feminine qui n'est plus qu'une vaste publicité, etc...

Ca me rappelle Minority Report, j'aime beaucoup le film, mais faut avouer qu'il est bourré pubs.

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#49 10-07-2009 14:19:32

romu
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

Ce serait aussi sympa de trouver les chiffres de la musique, voire même de la vidéo sur la même période, je vais essayer, mais si quelque les a déjà, qu'il ne se gêne pas.

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#50 11-07-2009 11:16:30

cathy812
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Re : Les sales pratiques de l'industrie culturelle

petits trucs assez enervant :

- la télé qui coupe les épisodes des séries (genre docteur house ou urgences) pour supprimer les scénes soi disant pas politiquement correctes. Elles le font aussi sur les films, bien sur.

- la télé qui diffuse les séries dans le désordre

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