Finalement, non : Google estime qu'il n'était pas une bonne idée de présenter son système d'exploitation sous la forme d'un navigateur. Alors que les premiers ordinateurs portables équipés de Chrome OS sont déjà en vente depuis près d'un an , le système est en train de subir un grand lifting pour le faire ressembler à ses concurrents Windows, Mac OS et Linux.
C'est le blog Google Operating System qui l'a remarqué en téléchargeant la toute dernière version du système d'exploitation (OS, pour operating system ) destinée aux développeurs : « L'interface de Chrome OS s'approche désormais de celle des systèmes d'exploitation classiques. Il y a un bureau sur lequel sont affichées les icônes des applications, une barre des tâches, une gestion des fonds d'écran et des fenêtres» que l'on peut déplacer, agrandir, réduire et superposer. Bref, tout ce que les utilisateurs ont l'habitude de voir depuis qu'ils possèdent un ordinateur.
Dans l'ancienne version de Chrome OS, toute l'activité de l'ordinateur se passait à l'intérieur d'un super-navigateur, les logiciels s'ouvrant comme des sites Internet dans différents onglets. Il n'était pas possible de «quitter» ce navigateur -- sauf pour éteindre le PC --, car aucun service n'est prévu pour fonctionner hors ligne. Le système repose intégralement sur Internet : la bureautique passe par Google Docs, les albums photo par Picasa, les jeux sont disponibles sur le Chrome Web Store ...
Chrome OS ancienne version
Le fonctionnement de Chrome OS reste inchangé, mais la nouvelle interface, baptisée Aura , devrait moins dérouter les nouveaux utilisateurs. Il faut dire que les Chromebooks (les ordinateurs portables équipés de Chrome OS) commercialisés depuis mai 2011 n'ont pas franchement rencontré le succès escompté. Sergey Brin, cofondateur de Google, était pourtant persuadé que le supernavigateur était la bonne idée, combinant «rapidité d'exécution, simplicité et sécurité» -- il estimait même que les autres systèmes d'exploitation comme celui de Microsoft et d'Apple «torturent leurs utilisateurs» par leur complexité. Aligner Chrome OS sur le design de ces adversaires tant moqués est donc un aveu d'échec.
L'interface Aura s'enrichit également de beaux «visuels et transitions animées» et d'une zone de notifications en bas à droite de l'écran, pour afficher le réseau auquel l'ordinateur est connecté, l'heure et l'état de la batterie. Elle bénéficiera aux Chromebooks fabriqués par Acer et Samsung, mais pas aux premiers ordinateurs configurés par Google pour tester son OS, les «Cr-48», car ils ne sont pas assez puissants pour gérer les nouveaux effets graphiques.
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