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Concurrence : Google sommé de faire profil bas

publié le 21 mai 2012 à 13h51
(mis à jour le 21 mai 2012 à 13h51)

Le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, a écrit au patron de Google, Eric Schmidt, pour qu'il prenne des mesures «dans les prochaines semaines» afin d'éliminer tout risque de position dominante de Google dans les domaines de la recherche et de la publicité. La Commission pourrait dans ce cas clore l'enquête qu'elle a ouverte contre Google en novembre 2010 . Cette enquête a été déclenchée à la suite de plusieurs plaintes contre le moteur de recherche, notamment de la part de Microsoft.

Si aucune mesure n'est prise par Google, l'enquête sera toutefois approfondie, a expliqué ce matin Joaquin Almunia au cours d'une conférence de presse. «Notre enquête nous a menés à identifier quatre domaines dans lesquels les pratiques de Google peuvent être considérées comme des abus de position dominante» , a expliqué Joaquin Almunia.

Google met en avant dans ses liens ses propres services de recherche verticale, c'est-à-dire des moteurs de recherche spécialisés dans un domaine, comme les voyages ( lire l'article ) ou la recherche de restaurants, d'une manière qui pourrait leur assurer «un traitement préférentiel» par rapport aux autres moteurs de recherche spécialisés. «Notre préoccupation a trait à la manière dont Google copie du contenu de moteurs de recherche verticale concurrents et les utilise dans ses propres offres» , a continué Joaquin Almunia. Lorsqu'on fait une recherche comportant les mots «vol Paris Stockholm», par exemple, Google va récupérer les horaires de différentes compagnies aériennes depuis leurs sites Internet pour les afficher tout en haut de sa page de résultats. Expedia, très populaire grâce à son comparateur de vols, estime donc que Google lui chipe des visiteurs potentiels.

Les deux autres domaines de préoccupation de la Commission concernent la publicité: Google est en particulier soupçonné d'imposer des clauses d'exclusivité à ses partenaires publicitaires.

«Si Google propose des remèdes en mesure de répondre à nos préoccupations, je demanderai à mon équipe de commencer les discussions» pour clore le dossier, a précisé le commissaire. Cela permettrait d'éviter «de poursuivre les procédures formelles par une communication des griefs et d'adopter une décision imposant des sanctions financières.»

(AFP)

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