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Rock & Pirates à Saint Malo #1 : introduction

En août, Ecrans était à la Route du Rock, et pas que pour rigoler. Rencontres avec des artistes pour papoter de téléchargement, de streaming, de la vie quoi.
par Alexandre Hervaud
publié le 1er septembre 2009 à 16h27
(mis à jour le 2 septembre 2009 à 16h00)

Les 14, 15 et 16 août derniers, votre serviteur s'aventurait en terre bretonne, du côté de Saint-Malo, alléché par la gouteuse programmation de la Route du Rock, 19ème édition. Quelques 15 000 festivaliers ont pu y voir, et surtout y entendre, Peaches, Simian Mobile Disco, The Kills entre autres, sans oublier MY BLOODY VALENTINE (les capitales, c'est pour mieux restituer le volume sur scène, ces sagouins noisy ayant réglé leurs amplis à 11). Entre deux concerts, Ecrans est allé demander aux groupes ce que leur inspirait le partage de fichiers et les nouveaux moyens légaux d'écoute de la musique (Spotify, etc.). Les bons gens de Grizzly Bear , Forest Fire , Papercuts , autoKratz et Crystal Stilts se sont prêtés au jeu, en tant qu'artistes mais aussi (et surtout) en tant que mélomanes, en ce beau lieu piratogène.

«Piratogène» ? Ouais, on verse dans le néologisme, mais vous voyez l'idée. Piratogène au sens bittorent du terme (on a vu des baladeurs mp3 bien remplis aux oreilles des festivaliers... et des artistes) comme au sens historique. Figurez-vous que Saint Malo fut pendant longtemps un port de pirates notoires (même si on apprend sur l'indispensable saint-malo.net qu'il faut relativiser : «le malouin n'est pas un pirate, mais un corsaire : il ne vole aucune cargaison mais la confisque au profit du roi, ceci le plus légalement du monde.» ). Encore aujourd'hui, le fameux logo de la Route du Rock évoque celui d'un célèbre site suédois qui accumule les boulettes depuis cette année. «C'est quoi le rapport entre le festival et Pirate Bay ?» , nous demanda d'ailleurs un des membres de Forest Fire, intrigué par la désormais emblématique cassette / tête de mort. Si certains ont longtemps supputé un étroit rapport entre le tracker de torrent et le festival rock, la ressemblance tient en réalité plus d'une influence commune, en l'occurrence le logo de la campagne britannique Home taping is killing music , qui sévissait outre-Manche dans les années 80. Un clin d'oeil forcément ironique, bien sûr, à Stockholm comme au Fort Saint Père.

Pour se mettre gentiment dans l'ambiance avant le début des choses sérieuses, profitons d'une des captations réalisées sur place et mise en ligne par Arte Live Web , qui a également produit quelques Concerts à emporter avec la Blogothèque . C'était le premier concert du premier jour de la Route du Rock : Crystal Stilts , groupe new-yorkais un peu psyché, un peu punk, un peu chiant aussi parfois (mais pas de quoi se jeter des remparts pour autant). Bref, l'apéritif sonore idéal pour ouvrir les hostilités sous le soleil d'Ille-et-Vilaine.

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_ A suivre...

_ Rock & Pirates à Saint Malo #2 : le gratuit, ça peut payer

Saint-Malo, envoyé spécial

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