Lithium, le test de Rorschach n'a pas été pour soigner. Mais il est vrai qu'il n'a jamais été pensé pour des entretiens d'embauche. En plus, dans ces cadres, il est mal utilisé : on présente une planche a la personne, et puis c'est tout. De ce point de vue, la mise en ligne des réponses "attendues" sur Wikipedia est une bonne chose.

Un paranoïaque, un agressif, ou un obsessionnel, cela fait merveille à certains postes. Cependant, ce que l'on ne peut jamais prévoir, c'est la façon dont la personne va s'insérer dans le tissu de l'entreprise. Aussi, vaut il mieux embaucher quelqu'un sur ce que son CV laisse espérer de ses qualités professionnelles plutôt que sur ce qu'un test (mal administré de surcroit) laisse percevoir de sa vie imaginaire et inconsciente.

La notion d'une addiction aux jeux vidéo est plus que contestée : elle est imaginaire. Elle provient d'une plaisanterie faite par une psychiatre américain , Ivan Golberg qui invente une Internet Addiction Disorder (IAD). Une psychologue américaine a repris les caractéristiques de cette IAD et les a "adaptés" aux jeux vidéos pour trouver une "nouvelle maladie".

A ce jour, cette "nouvelle" addiction n'a jamais été mise en évidence. Cela fait tout de même 10 années que K. Young a trouvé sa nouvelle maladie. Malheureusement, elle a traversé l'atlantique, et la voici en France

Marc Valleur trouve que les MMO sont "addictifs". Voila donc que le jeux qui proposent la vie sociale la plus riche seraient une drogue ? Alors même qu'un tissu de bonnes relations sociales est précisément ce qui permet a un toxicomane de sortir de la dépendance ?

Le discours sur l'addiction aux jeux vidéo se construit sur une série de préjugés et de méconnaissance: le "virtuel" comme espace de non-réalité, ou encore des tours de passe passe. On passe d'une métaphore, d'une tournure de langage - " je suis accro à ce jeu" a une réalité clinique qui encore une fois n'a pas été démontrée.

Ce que l'on trouve, sous ces "dépendance aux jeux vidéo", ce sont des dépression ou les décompensations psychotiques que l'on rencontre a l'adolescence ou a l'entrée dans l'age adulte. De façon moins dramatique, on touve aussi les usages que nous faisons tous de nos hobby : des espaces pour ne pas penser afin de pouvoir penser à autre chose.

Mais cela, Marc Valleur le sait aussi bien que moi : "le jeu est un cache problème". Alors arrêtons de parler de "dépendance aux jeux vidéo" et parlons des problèmes.

La difficulté c'est que le troll est nécessaire aux groupes en ligne et qu'éliminer tout troll ne peut que conduire à la mort du forum ou du blog. Je mets de coté les véritables trolls qui ont pour objectif de produire de la casse. Ces trolls ne donnent pas prise à la discussion et attaquent le contrat qui est a la base de tout échange : la reconnaissance de l'autre comme interlocuteur valable. Ils sont la traduction en ligne de ce que E. Diet a appelé les Thanatophores. Fort heureusement, ils sont rares

Plus fréquent est le troll au sens de polémiste ou provocateur. Ces trolls n'émergent pas dans le egroupe à n'importe quel moment. Ils arrivent - et le groupe leur prête une attention à ce moment - dans des moments de creux ou dépression groupale. L'absence ou la baisse de messages échangés laisse une place au troll. Il faut garder à l'esprit que ces groupes en ligne se vivent comme vivants a partir d'une certaine fréquence de messages.Coté groupe, la nouvelle polémique est une aubaine car elle apporte un nouveau contenu.

Ce contenu est différent des normes et idéaux du groupe. C'est la la seconde grande fonction du troll. Le egroupe est ainsi confronté à quelque chose auquel son fonctionnement naturel ne l'aurait jamais confronté. Du coté du membre du groupe, c'est un gain important, car il offre la possibilité de sortir du dictature du "tous pareil" qui menace tout groupe

Un dispositif total d'élimination des trolls est donc à fois vain et néfaste. Ils font partie, comme les reluqueurs (lurkeurs) de l'écologies des groupes en ligne