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#1 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Skyrock censure Overblog ? » 10-07-2009 13:26:00

Pathétique de la part de Skyrock et bonne attitude de la part d'Overblog.

L'argument de l'érotique est risible quand on connaît ce qui peut traîner en farfouillant un peu sur la plateforme qui se voudrait "morale"! Par contre, en terme de communication, je connaîs des crétins qui vont pas tarder à morfler sévère...

#2 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Lionel Tardy : «On est dans un sketch pas possible !» » 10-07-2009 12:49:52

poilagratter a écrit :

La bon sens voudrait que les choses se passent ainsi:
1 - En concertation avec toutes les parties intéressées, y compris les artistes et les internautes on fait une loi qui tient la route pour adapter le droit d'auteur aux évolutions technologiques.
2 - On prévoit des dispositions techniques, pédagogiques et s'il le faut juridiques pour que cette loi soit vraiment respectée.

Comme on peut tous le remarquer, le bon sens n'a pas sa place dans cette discussion depuis déjà quelques années (DAVSI en particulier). De plus, on est, dans l'esprit des promoteurs réels de ce texte, bien loin de la protection des auteurs et des oeuvres mais dans le contrôle (ou la castration) d'un outil jugé trop critique mais source potentielle de revenus à canaliser (au profit de quelques uns, les amis, cela s'entend).

poilagratter a écrit :

Depuis une bonne décennie, on ne cesse de s'embourber dans la "logique" suivante:
1 - On dit que nous autres Français sommes les champions du piratage, et histoire de mettre l'ambiance on organise une gigantesque et ridicule battue (essayez de poursuivre un oiseau avec un bâton).
2 - Après, nous verrons bien.

Toute tentative de faire entendre un autre texte, que ce soit à partir du simple bon sens, ou de l'analyse des quelques travaux faits aux USA et au Canada, vaut à celui qui le fait une mise immédiate au pilori. J'en sais quelque chose pour l'avoir fait sans diplomatie auprès d'élus locaux et nationaux que je côtoient dans des cadres sociaux annexes. C'est pas dans la pensée dominante et surtout c'est considéré comme "impur". Ils n'arrivent pas concevoir que la gratuité d'un objet, jusqu'ici payant, mais désormais duplicable à l'infini et sans coût, puisse mener à la dépense sur un objet connexe (dépense supérieure), lui unique et non duplicable, et que in fine cela serve à l'auteur commun des deux objets. En cela, le lobbying dément des distributeurs d'oeuvres culturels et collecteurs de droits n'aide pas. Et ce depuis le début des années 90 et la mort progressive de la cassette. Faut-il rappeler que dès le lendemain du vote d'HAPODI, un collecteur de droits (la SACEM je crois) demandait que les lignes ADSL et les forfaits de téléphone portable soient taxés au nom de la culture! Et ce bien sûr, sans toucher à la loi qui venait d'être votée wink, cela s'entend. Le beurre, l'argent du beurre etc.

poilagratter a écrit :

Pendant ce temps-là, les CD, DVD, Blu-ray se ringardisent, l'offre légale payante fait un bide planétaire et les artistes du libre offrent joyeusement leurs oeuvres en téléchargement gratuit, ce qui amène de plus en plus de gens vers les petites salles de concert ou les bistrots à musique. Un phénomène que l'on refuse de voir au ministère de la Culture.

En fait, au ministère de la Culture (mais pas que là), les représentants de ces petites salles, lieux de culture et leurs animateurs, n'ont aucun relais collectif et aucun poids financier individuel qui les rendent attractifs pour la force public. Ils sont invisibles. On ne discute pas de l'invisible, ni avec l'invisible. Et tant pis si dans les faits, on peut penser qu'ils génèrent à terme plus pour l'économie réelle que tous les fous furieux qui eux ont accès à ces sphères de décision. Ils sont en plus dilués (un café est un lieu de restauration et de commerce, pas de culture, par exemple!).

#3 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Lionel Tardy : «On est dans un sketch pas possible !» » 10-07-2009 12:42:34

poilagratter a écrit :

J'ai comme disent les bons journaliss une "sensibilité de gôche".
Si j'étais au PS (je n'y suis pas parce que je suis socialiste), j'échangerais volontiers Jack Lang contre Lionel Tardy.
Mais pitête que lionel y voudrait pas.

T'es pas le seul (PS: moi, je n'y suis plus!)... smile

#4 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Lionel Tardy : «On est dans un sketch pas possible !» » 10-07-2009 12:40:47

usern4m3 a écrit :

Attention petit député UMP, ton parti aime à sanctionner les rebelles assumée... Ne deviens pas le vilain petit instituteur qui connait le problème traité face au génialissimo, sous peine de te voir, toi, amendé!

Sous d'autres cieux, on dit "harmonisé". wink

#5 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Lionel Tardy : «On est dans un sketch pas possible !» » 10-07-2009 12:30:07

kio a écrit :

Merci Lionel, mais j'ai une question : entouré par des imbéciles pareils, comment tu fais pour rester à l'Ump ??

Il faut voir comment il vote et conçoit les autres propositions de son parti "officiel". Ensuite, une biographie permettra de mieux appréhender son parcours et sa position sur ce dossier particulier. Ca nous tient à coeur et on connaît les enjeux annexes mais si par exemple il a voté comme un seul homme les lois Perben 1 et 2 ou les réformes de Dati, ça risque de relativiser un brin (autres délires législatifs).

L'humain est au moins aussi complexe qu'un OS buggé!

#6 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Lionel Tardy : «On est dans un sketch pas possible !» » 10-07-2009 12:27:26

Ca devient douloureux, je suis d'accord avec lui. Et je lui reconnaîs un certain panache car il sait combien ce "texte" tient à coeur au chef de son parti.

Autant dire qu'il a intérêt a bien préparer ses arrières s'il veut pas une TRES mauvaise surprise aux prochaines élections législatives. Faut qu'il soit bien conscient que ses camarades n'oublieront pas et lui feront payer en lieu et en heure. La politique est souvent une affaire de recul et de haines recuites. Hors, ici, il va à contre-courant total des ordres dans une ambiance où beaucoup, moins téméraires, aimeraient faire pareil. Et pas que sur ce dossier, qui devient emblématique de l'archarnement de l'exécutif.

Ensuite, on voit déjà comment le Conseil Constitutionnel va faire morfler l'objet législatif. Mais je suis moins sûr que notre député sur ce point. J'ai un petit doute. On ne sait jamais, ça PEUT passer et auquel cas "bonjour les dégâts!".

Il faut s'assurer que d'autres députés UMP et Nouveau Centre aient le même courage que lui et que les quelques socialistes en manque de strapontins vont cette fois cesser de jouer aux cons. Je préférerais de loin que ce soit le législatif qui enterre ce délire que le judiciaire constitutionnel. Ce serait bien plus fiable et bien plus sûr.

#7 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Hadopi : Où s'arrête la surveillance ? » 09-07-2009 18:37:28

C'est amusant comme de nouveau on voit apparaître en filigramme et plus que grossièrement des choses qui n'ont rien à voir avec la protection d'un quelconque droit d'auteur...

#8 Re : L'actualité d'Ecrans.fr » Hadopi : Le Sénat redit oui » 09-07-2009 05:42:59

Le fait que le Sénat revote ce projet ne peut pas surprendre. Ils avaient déjà votés pratiquement comme un seul homme la première mouture (et à l'époque, les élus "socialistes" n'y voyaient rien à redire).

Le problème se situe désormais à trois niveaux:
- l'entêtement de l'éxécutif à obtenir une loi, coûte que coûte, sans concertation et en refusant toute remise en cause de ses pré-requis, alors que les fondements, même économiques sont plus qu'incertains (pour rester polis et distant). Y compris au risque de devoir contourner l'essence même de son système juridique (constitution, analyse et organisation du droit). Et ce car il vise deux choses:
* le respect de la parole donnée de la part d'un petit groupe de dirigeants politiques à leurs amis.
* la possibilité d'encadrer violemment et définitivement un outil de diffusion de l'information rebelle et revêche (pas achetable car pas tenu par les amis ou afiliés) sous couvert d'une protection de la culture. Et ce dans un pays qui a un consensus fort autour de la nécessité de protéger sa culture. On dévoie un objet de consensus pour atteindre un objectif peu avouable, pour ne pas dire plus.

- la méconnaissance par les parlementaires des conséquences réelles de l'objet qu'ils votent. On peut hélas sans crainte ni faux semblant dire que les parlementaires votent ici sans savoir. Et sans comprendre. Sous pression de l'exécutif qui VEUT sa loi. Le peu de parlementaires qui se sont réellement renseignés ont tous systématiquement dit publiquement et agit en conséquence CONTRE le projet de loi.

- le délire de persécution d'un lobby qui est persuadé qu'une fois des lois folles mises en place, ses profits seront assurés, et ce même s'il est parfaitement conscient d'être instrumentalisé par le pouvoir. Alors que dans les autres pays proches en terme de développement et/ou de culture (y compris anglo-saxons), tous et toutes reculent en termes légaux ou tout au moins calment le jeux en attente de solution réelles pour la culture, ici, on avance au pas de charge au risque de dégâts collatéraux incommensurables (volontaires pour certains, soyez en sûr).

En fait, on touche au problème de la transmission de l'information et de son contrôle. Ce qui se joue, en France, mais pas uniquement, ce n'est en aucun cas le profit des artistes ou le maintient en l'état du circuit de diffusion des oeuvres musicales ou cinématographiques. Pour le second, d'ailleurs, il est déjà trop tard. Bien trop tard. C'est le contrôle définitif d'un outil décentralisé et au profit de l'utilisateur final qui est en jeu.

Nos dirigeants locaux rêvent, mais pas qu'eux d'ailleurs, d'un Minitel 2.x. Une gallerie marchande et un sex shop dématérialisé. On toléra dans un coin la présence d'une bibliothèque mais sans plus et uniquement pour les oeuvres qui ne sont pas du domaine "marchand" (en fait, ce que l'on juge comme "non rentable"). Hors, le réseau est bien plus que cela. Mais du fait de l'âge et des pratiques, les dirigeants actuels en ont peur. Et l'exemple des dictatures (Iran, Chine mais pas uniquement montrent fort bien actuellement combien le réseau peut être facteur et amplificateur de phénomènes bien concrets. Le contrôle de l'information est devenu une tâche ardue et parfois impossible. Alors, tant pis si les libertés y perdent BEAUCOUP au passage. Le contrôle de ce nouveau continent de la pensée mérite largement les quelques pertes attendues pour éviter l'émergence de nouvelles consciences et inévitablement de nouveaux groupes capables de prendre le pouvoir ou de l'orienter. En résumé, la remise en cause à cours terme des alliances tacites ou explicites qui forgent actuellement la pratique du pouvoir par les élites installées.

Comme toute caste dirigeante, au chaos on préfère toujours big brother.

Tans pis pour la liberté. (Le chef il fait ce qu'il veut, LUI!) Et ce n'est pas la première fois que des lettrés sont jugés dangereux pour la bonne marche de la morale et des affaires. On assiste à des réactions que l'on peut rapprocher sans peine de celles qui ont fleurit pendant le siècle et demi, presque deux, qui a suivi la création de l'imprimerie  ou encore les réactions politiques et sociales qui ont accompagnés l'émergence de l'industrie de 1815 à 1871. Sauf que pour nous, tout cela se fait en très grande vitesse.

Maintenant, il reste à savoir ce que l'on veut faire. Individuellement d'abord et collectivement ensuite.

1) Personnellement, mes réseaux de travail et privés sont cryptés via des produits matériels disponibles dans la commerce mais explicitement dédiés à ce genre de travaux. Et je gère chez un hébergeur professionnel mon propre serveur DNS, messagerie et consort(1). Quiconque ne doit pas lire mes échanges sans que je le souhaite explicitement. C'est le premier effet pervers d'HADOPI car il va compliquer sérieusement la tâche des services de maintient de l'ordre vu que  je mets d'ailleurs à disposition de mes proches et amis ces moyens, certes petits mais réels, pour garantir leur sécurité et l'anonymat de leurs travaux. Le tout dans le respect de ce que la loi me permet aujourd'hui. Mais une telle démarche peut parfaitement servir à d'autres intérêts en marge de la loi.

Avec toujours en tête une seule exigence: être AUTONOME! Je n'ai plus aucune confiance dans les acteurs professionnels du marché. Leur soumission à l'arbitraire de l'éxécutif est définitivement trop fort pour qu'ils puissent être jugés comme des partenaires fiables.

2) Je ne boycotte pas vraiment les produits de l'industrie phonographique et cinématographique mais ce que j'écoute et regarde est rarement distribué en France, voir jamais! Donc, je ne suis pas consommateur de leur production. Pour disposer d'un marché, il faut la rencontre d'une offre et d'une demande. Dans mon cas, l'offre n'existe pas ou presque en France sauf TRES rarement. Et auquel cas, j'achète avec plaisir dans la limite de mon budget. Par contre, les réseaux d'échanges étant mondiaux, je retrouve mon bonheur dans de relatives bonnes conditions et au prix d'un travail de recherche somme toute raisonnable (je ne compte JAMAIS mes heures, ça aide).

3) Je vote et participe au débat démocratique tant que cela est possible. Même si je l'avoue, je sais plus bien par moment à quel(s) saint(s) me vouer. J'ai même été longtemps membre d'un parti politique... avec contact avec le député, sénateurs et les élus locaux de ma zone. Utile pour être faire-valoir, moins pour faire avancer les dossiers et les idées. Pour l'instant, sur ce point,c 'est encéphalogramme plat.

Enfin, je participe autant que faire ce peu aux communautés d'usage et de partage des logiciels libres. Chance, c'est aussi mon métier!

(1): Oui, je travaille dans le domaine des technologies de l'information et mon niveau technique me permet de gérer quotidiennement un *BSD/Gnu Linux sans avoir l'impression de parler une langue ancienne ou de faire des noeuds avec les neurones!

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