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Web 2.0 : «L?anonymat n?est plus qu?une notion nostalgique»
Directeur de l?Institute of Network Cultures à Amsterdam Geert Lovink vient d?éditer «Zero Comments, Blogging and critical Internet culture», où il interroge la hype du Web 2.0.
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"Zéro comment" à cet article, et si l'auteur avait finalement raison...
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Bien vu, il faudrait envisager la chose aussi du point de vue esthétique...
Christian Corre
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J'ai remarqué aussi qu'en dehors des blogs qui bénéficient de l'hospitalité des grands media, les commentaires aux posts sont rares. Alors pourquoi blogue t-on ? J'ai essayé à plusieurs reprises de tenir un blog, et à chaque fois, j'ai mis fin à l'expérience assez rapidement, faute précisément de feedback. Je me dis que si je pense avoir quelque chose à exprimer d'une façon ou d'une autre (poésie, écriture, musique sont mes moyens d'expression), c'est en direction d'un éventuel public. Autrement je me parle à moi-même, or le soliloque ne m'intéresse pas. Mon but en tant que blogueur était de parvenir à échanger avec l'autre, c'est à dire à susciter la rencontre, le dialogue, le débat, non pas autour de ce que j'ai éventuellement à dire ou à faire entendre, qui dans mon idée n'est que prétexte à l'échange.
Or j'ai échoué dans cette tentative d'échange. Mauvais joueur, je n'ai pas repris la partie.
Une pratique lucide du blog nous amène à comprendre, tout bêtement, que nous ne sommes, chacun d'entre nous, qu'une poussière dans la multitude, et qu'il est un peu puéril de chercher à attirer l'attention sur soi de cette façon.
Pour continuer avec Freud, peut-être est-ce vachement anal, un blog. "Voyez ce que j'ai fait, ça vous plait, vous en voulez davantage ?" semble nous dire le blogueur. Faire quelque chose de l'insignifiance. Lui donner à vivre une vie. Naguère il y avait les fanzines pour ça. La voie de garage de l'écrivaillon, du crobard bénévole, du poème autocratique. A présent le Web 2.0 propulse tout ça sur des "autoroutes de l'information" où le trafic reste fluide et où il se produit peu de collisions.
C'est justement par la collision que le Web 2.0 pourrait s'abstraire de son rôle de substitut, de simulacre, d'habitude addictive pour no-lifers.
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