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#1 22-08-2007 08:59:37

Ecrans.fr
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«Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

«Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Andrew Keen, blogueur britannique, dénonce dans un livre l?utopie de l?Internet participatif.

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#2 22-08-2007 10:27:13

ttux
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Certains passages de cet article me gênent. En effet, si l'on peut en effet critiquer parfois un cerain amateurisme sur Internet, il ne faudrait pas oublier l'amateurisme dans les médias traditionelles. Vous parlez de Wikipédia mais de nombreuses études ont démontré que Wikipédia n'était pas moins fiable qu'une encyclopédie tel qu'Universalis et j'aime à croire que la majorité des articles sont écrits par des personnes ayant des connaissances dans le sujet qu'ils développent ce qui est certainement le cas concernant des sujets techniques, ces sujets faisant parties la plupart du temps de leur domaine de travail. Ceci n'est malheureusement pas le cas dans les médias traditionelles. Combien d'articles ai-je pu lire concernant mon domaine de travail truffé d'erreurs, de non-sens ou de manque d'objectivité. Un exemple récent du journal "le point" : http://www.lepoint.fr/content/point_sem … ?id=192073.

Mais vous avez raison, au moins les médias traditionelles ont l'audace de signer leurs articles aussi mauvais soient-ils. L'intérêt également d'une encyclopédie comme wikipédia est que ces articles ont justement la possibilité d'être corrigé par d'autres personnes afin d'en améliorer la qualité ce qui n'est pas le cas d'un article de journal (l'article du point est toujours présent avec les mêmes énormités, c.f les 202 réactions). En ce qui concerne YouTube et autres je vous accorde le fait que la majorité des contenus sont d'un manque d'intérêt notoire mais le secret d'un Internet de qualité réside dans l'utilisation que vous en faîtes et dans la qualité de vos recherches.

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#3 22-08-2007 10:41:04

Egmorn
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Ce débat n'est pas vraiment récent. Mais cela fait plaisir de voir des spécialistes de l'information et des nouvelles technologies qui pensent cela.
Je travaille moi même dans l'informatique et suis très friands de nouvelles technologie mais je rejoins cet article sur tous les points.
Rien ne m'énnerve plus que cette théorie qui prétends que le plus grand nombre finiras toujours par voire la vérité et trouver ce qu'il y'a de mieux. Cette théorie est prouvé comme fausse depuis des années par l'histoire des sciences, de l'homme ou l'histoire de l'art.
Pour la science il suffit de lire la vie de Gallilée et comment un seul a du lutter pendant des années contre tous.
Pour l'histoire de l'homme en France il suffit de se replonger dans l'époque de Pétain ou tout autre époque ou le plus grand nombre à préférer faire l'autruche plutot que lutter pour les idéaux.
Pour l'histoire de l'art il suffit de s'attarder sur les grands artistes du passé et de voire combien sont rester pauvre et méconnu de leur vivant. Il suffit de voir la médiocre qualité de l'art "de masse" produit pour le grand public par rapport aux production semblables mais plus engager (quelqu'en soit le domaine ou l'appréciation).

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#4 22-08-2007 10:46:59

Mathusalem
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Egmorn a écrit :

Ce débat n'est pas vraiment récent. Mais cela fait plaisir de voir des spécialistes de l'information et des nouvelles technologies qui pensent cela.
Je travaille moi même dans l'informatique et suis très friands de nouvelles technologie mais je rejoins cet article sur tous les points.
Rien ne m'énnerve plus que cette théorie qui prétends que le plus grand nombre finiras toujours par voire la vérité et trouver ce qu'il y'a de mieux. Cette théorie est prouvé comme fausse depuis des années par l'histoire des sciences, de l'homme ou l'histoire de l'art.
Pour la science il suffit de lire la vie de Gallilée et comment un seul a du lutter pendant des années contre tous.
Pour l'histoire de l'homme en France il suffit de se replonger dans l'époque de Pétain ou tout autre époque ou le plus grand nombre à préférer faire l'autruche plutot que lutter pour les idéaux.
Pour l'histoire de l'art il suffit de s'attarder sur les grands artistes du passé et de voire combien sont rester pauvre et méconnu de leur vivant. Il suffit de voir la médiocre qualité de l'art "de masse" produit pour le grand public par rapport aux production semblables mais plus engager (quelqu'en soit le domaine ou l'appréciation).

donc tu penses que l'amateurisme actuel sera reconnu comme du génie plus tard ?


edit : j'ai viré le smiley pourri

Dernière modification par Mathusalem (22-08-2007 15:37:20)

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#5 22-08-2007 11:19:56

TZ
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Entièrement d'accord avec cette personne. Si certains amateurs arrivent toutefois à devenir à atteindre un niveau professionnel à force d'expérience et de détermination, le niveau global est loin d'être aussi haut qu'il y a quelques années, au démarrage du web. La qualité des outils a bien évolué, mais le fait que chacun profite du web 2.0 pour dire ce qui lui passe par la tête, sans réfléchir, entretien l'attitude narcissique qui saute aux yeux sur des sites comme MySpace, Flickr, Digg.

@Egmorn : ta prose serait plus digeste en faisant attention à l'orthographe. C'est également un point important pour avoir une communication efficace et riche.

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#6 22-08-2007 11:28:06

Egmorn
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

donc tu penses que l'amateurisme actuel sera reconnu comme du génie plus tard ? )

Pas forcément. Contrairement à certains, je ne prétend pas non plus que le plus grand nombre se trompe systèmatiquement. Heureusement.

D'ailleurs Wikipédia commence depuis quelques années à être effectivement une véritable source d'information relativement fiable. Mais pour cela il a fallut justement sacrifié certains des idéaux:
Sources nécessaires, validation des modifications par modérateurs (même si eux même restent des utilisateurs quelconques) etc...
Reste pour moi un défaut à Wiki: l'anonymat. Pourquoi insister tant pour garder l'anonymat des personnes qui font les modifications? si effectivement on contribue à améliorer l'ensemble des connaissances humaines, il n'y a pas de raison de cacher son identité. L'anonymat dans Wiki entraine plus les modifications "négative" (canulars, manipulation d'info etc...) que les modifications "positives".

Wikipédia est un très bon exemple de ce genre de choses. A l'origine il était baser sur un véritable principe de liberté (tout le monde peut modifier sous anonymat). Mais pour arriver à avoir une certaines crédibilité il a bien fallu faire intervenir des "réglementation" et des "modérateurs". Et au final même si Wikipédia reste relativement libre et modifier par le plus grand nombre, elle passe maintenant par le même genre de vérification qu'une encyclopédie normale (vérification des sources, relectures par d'autres, surveillance par des "responsables" (les modos wiki)...) et si les sources ne sont pas sures, Wiki l'indique.

Internet c'est pareil partout. Si on prend l'exemple des youtubes et assimilé ça a commencé comme un grand bordel. Ca a commencé a s'organiser autour du piratage (mise à disposition de contenu protégé (musique, films, émissions télé etc...)) et les sociétés dérièrre commence à le réglementé car sinon ils vont être poursuivi par les ayants droits.

La culture de masse a énormément de points positifs, mais pour être productives, elle doit être encadré par des personnes qui connaissent le domaine, le métier. Et ces personnes doivent être connu et identifiables. C'est pour l'instant encore ce qui manque à internet. Du coup des productions lamentables sont hissée au rang de chef d'oeuvre par des petits groupes simplement par la force de la rumeur et du bouche à oreille.




@Egmorn : ta prose serait plus digeste en faisant attention à l'orthographe. C'est également un point important pour avoir une communication efficace et riche.

Désolé, j'essye d'y faire attention. Je sais que c'est un point important (je suis le premier ennervé par le langage SMS), mais c'est une de mes lacunes. Je suis plus scientifique que littéraire et pour arriver à ne pas faire de fautes il faudrait que je me relise attentivement, ce que je ne fait que d'un oeuil ici par manque de temps.

Dernière modification par Egmorn (22-08-2007 11:32:11)

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#7 22-08-2007 12:25:31

nojhan
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Rappelons quand même que si être un bon journaliste demande du temps, des compétences et de l'énergie, il n'est pas indispensable d'être bon, ni d'être formé pour être journaliste... Le propriétaire d’une carte de presse ne se transforme pas en un journaliste crédible, comme un livre de recettes ne fait pas pour autant le bon ­cuisinier.

Le journaliste de base de la presse d'actualité, par exemple, est avant tout quelqu'un qui ne connait rien, mais à qui on demande d'avoir un avis sur tout, si possible avant le bouclage de demain.

Opposer les journalistes compétents et les gens publiants des choses via le web (qui ne sont pas que des amateurs) est un sophisme d'une médiocrité rare.

Autre erreur grossière : considérer que Wikipédia fonctionne sur le principe du consensus mou. La règle éditoriale de base de Wikipédia est la neutralité, qui indique qu'il faut présenter les divers avis existants, et surtout pas discuter pour savoir lequel est "vrai".

Le vrai problème du Web (2.0 ou pas), c'est qu'il fait facilement remonter les contenus médiocres, c'est un fait. Cependant, il ne faudrait pas oublier qu'il permet également un accès plus facile aux contenus de qualité. Il ne servirait à rien de modifier la structure du web pour supprimer les contenus inintéressants, mais il pourrait être très bénéfique de concevoir des projets pour faire remonter et rendre accessible facilement les contenus de qualité.

Tiens, justement, Wikipédia est un bon exemple de projet essayant de faire ça... dommage, ça fera une raison de moins de se faire une publicité facile en criant fort des idioties sensationnalistes.

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#8 22-08-2007 12:41:29

Egmorn
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Le journaliste de base de la presse d'actualité, par exemple, est avant tout quelqu'un qui ne connait rien, mais à qui on demande d'avoir un avis sur tout, si possible avant le bouclage de demain.

Opposer les journalistes compétents et les gens publiants des choses via le web (qui ne sont pas que des amateurs) est un sophisme d'une médiocrité rare.

Ce genre de raisonnement sur les journaliste est biaisé par un oublie du web 2.0 : L'argent.
En effet nous vivons dans un monde ou pour vivre il faut de l'argent. Le journaliste est payé pour ses articles. Si ils sont mauvais, mal écris, mal documenté alors le journaliste  risque fort de ne jamais être republié par le journal.
Et qu'on ne me disent pas que les journaux s'en foute que cela soit documenté ou non. Un journal doit aussi récupérer de l'argent et donc il doit vendre. Ce qui implique une qualité minimum.

La personne qui publie sur internet n'est controlé par rien, n'a pas à vérifié ses sources ou quoi que ce soit. C'est la que le problème se pose. Il y'a un très bon site qui avait été mis en avant sur écran justement. Un site ou l'on pouvait acheté un article scientifique en précisant le thème : http://www.scientistsofamerica.com/

Le problème est le même pour le logiciel libre: Nombreux sont ceux qui disent que l'avenir est au logiciel libre. Ce qui implique que les programmeurs ne soient pas rémunérer. A lors actuel, les programmeurs sont payés par leur travail et font joujou avec le logiciel libre.
Si le logiciel libre devait devenir la norme cela voudrait dire que plus aucun programmeur ne serais payé pour son travail. Par conséquent il n'y aurais plus de formation de nouveau programmeur (qui voudrais passer des années à apprendre un métier qui ne sers à rien?). Et donc l'informatique disparaitrais. Le modèle n'est pas viable.

Pour la plus grande parti du web 2.0 on revient au même problème. Ce sont de très jolie théorie sur la liberté et le progrès, mais la plus part ne prennent même pas en compte les modèles de la société les plus basiques. Ce sont essentiellement de douces utopies.

Je ne nie pas pour autant l'intéret du web 2.0 qui est un fantastique agitateur d'idées et qui permet de tester les techniques/technologies du futur. Je dit juste que le retour au monde réelle du web 2.0 va être douloureux pour beaucoup.

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#9 22-08-2007 13:06:23

nojhan
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Si je prends l'exemple de Linux (logiciel libre emblématique s'il en est), 61% des contributions le sont par des gens payés pour ça (cf. http://lwn.net/Articles/222773/, et encore, dans les 29.5% dont l'employeur est "inconnu" dans l'étude, rien ne dit qu'il n'y ai que des bénévoles, mais je les ai compté comme tel tout de même). Autant pour l'idée que le logiciel libre n'est fait que bénévolement.

Par ailleurs, rien ne dit que la presse encourage les proses journalistiques véridiques, documentées et de qualité. Chaque journal a des impératifs de vente, qui sont conditionnées par l'attente du public... un petit tour chez votre marchand saura vous convaincre que nombre de journaux ne cherche pas la qualité mais le sensationnel.

On peut également prendre l'exemple du problème des corrections : je vous propose d'essayer de faire corriger une dépêche d'agence erronée (ça se trouve relativement facilement) à la source. J'ai vu le cas en pratique, et l'erreur est tout simplement impossible à corriger, et est vaillament reprise ad nauseam par nos quotidiens (après tout, chacun sait que les agences ne font pas d'erreurs).

De fait, là où l'argent décide, vous avez certes moins de médiocre, mais également moins de facilités à prendre le temps de bien faire (rentabilité oblige). À l'inverse, publier du contenu sur le Web peut (en fait, est, si on en croit Eric S. Raymond, je vous conseille la lecture de ses essais) être un moyen d'acquérir une reconnaissance par ses pairs, moteur de motivation qui a également fait ses preuves (pensez à la recherche scientifique, par exemple). D'ailleurs, il est remarquable de constater qu'un mauvais blog aura une faible audience, alors qu'un blog de qualité acquérira rapidement une audience conséquente. De l'autre coté, plus les journaux de la presse à scandale marchent... et bien plus ils versent dans la presse à scandale.

Pour finir, rien ne dit que le modèle "collaboratif" est incompatible avec le modèle "hierarchique". Si le fait d'être payé permet de faire des contenus de meilleure qualité, il est inévitable (si j'emploi la même réthorique que vous) que les contenus propriétaires cohabites avec les contenus libres. Pour illustrer, disons que si Windows est de meilleure qualité, il n'est pas évident qu'il disparaisse aussi facilement au profit de Linux.

Bref.

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#10 22-08-2007 13:07:05

Bibi
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Ce que j'peux pas blairer, c'est Myspace : on prétend que c'est un moyen universel de communiquer mais ça consiste surtout à se mettre en scène de manière ultra-narcissique. Chacun donne de lui l'image qu'il a envie de refléter, ce qui rend encore plus faux les rapport qu'il entretiendra avec d'autres connectés. Le pire, c'est qu'il suffit d'inclure la photo d'un mec dont on ne connaît rien à sa liste de potes pour qu'il fassepartie d'un réseau d'"amis". Ou comment faire perdre toute valeur à la notion d'amitié...

Par contre, j'adore Wikipédia : il faut le lire avec prudence et confronter les sources mais, sur le principe, cette encyclopédie a au moins le mérite de faire appel à des gens qui maîtrisent leur sujet, à des connaisseurs.

Je ne pense pas qu'il y ait dans l'article de Mister Machin un rejet de la culture de masse ou des masses elles-mêmes. Simplement, c'est un peu comme les émissions de radio qui font participer leurs auditeurs sur des sujets de société ou politiques : sous couvert de "démocratisation", on donne la parole à des gens qui, souvent, n'ont pas les compétences requises pour évoquer du sujet abordé. La démocratisation a été pervertie pour justifier le droit de dire des conneries ou de faire des blogs sans intérêts dans lesquels n'importe qui raconte sa life. Alors qu'on en a rien à taper.

Dernière modification par Bibi (22-08-2007 13:09:44)

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#11 22-08-2007 14:52:51

Tony Pirard
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

EGOÏSME OU CENTRE DU MONDE

         Qu'est-ce que Mr:Keen pense que soit la démocratisation de l'Internet??.Ou pense-t-il être le propriétaire de la "COCADA VERT"comme nous disons ici au Brésil!!
                       J'aimerais de savoir qu'est-ce qu'il pense être un romans illisible!! Par chance il déjà a écrit quelque romans que mérite être lu??
                       Démocratisation de l"internet ce que fais dans ce moment d'autre côté de l'atlantique écrivant dans un journal français!!.
                       Quelque jour il va inculper Mônica Lewinsk par Clinton n'avoir gagné l'élection devant l'oponion publique..!

                         Comme nous disons de ce côté de l'atlantique...laisse pour lá...!

                            Tony do Brasil

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#12 22-08-2007 15:21:23

oomu
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

ridicule personne, ridicules opinions.

Oui, y a explosion de création artistique en tout genre, et bien des gens publient des choses mauvaises pour d'autres.

et Alors !

le web est ultra riche de créations professionnelles et de qualités

vous voulez du pro, vous avez Pixar.com,  vous avez les sites des artistes engagés, vous avez le louvre,  vous avez des milliers de portails et autres sites de grands éditeurs prêt à vous accueillir


je suis désolé de vous le dire, mais le Web a ses débuts était un monde d'informatique pour des informaticiens. alors oui, ca me gonflait mon égo, comme tous les informaticiens qui ont connu la gloire (toute relative) de parler sur des BBS avant l'heure

mais dire qu'il était de meilleure qualité que maintenant, c'est vraiment être amnésique !

Le design et la lisibilité était inexistant.  les choix typographiques aberrant, les langages peu évolué permettant quasiment aucune fantaisie ou création

les contenus , bien souvent pondus par des informaticiens étaient technique ou de sujets de geeks (bd, SF, femmes,  non pas que cela soit mal, mais très réducteur vous ne pensez pas ?)

Il vous suffit de faire un saut en arrière sur les premieres pages du CERN,  de revenir avec google news aux premiers forums de Usenet,  vous verrez BIEN que la création artistique et culturelle était médiocre sur internet à ses débuts.


Oui, j'affirme ouvertement que grâce à la démocratisation d'internet, à la création de bons outils de créations et aux millions d'opportunités pour être publiés on a vu des peintres, des photographes, des musiciens, des artistes, des scientifiques non informaticiens, des journalistes, des écrivains et des entrepreneurs investir internet, s'approprier leur morceau d'internet.

Cela a permis la création de bien bonnes choses en un infini plus grande quantité qu'en 1995 et avant.

alors si au passage,  des millions d'êtres humains ineptes et médiocres sont venus prendre leur petit bout d'internet, et que cela nous écoeure de les voir vivre malgré leur médiocrité, je dis : "c'est une bonne chose !"

en fait,  ce monsieur se plaint seulement de ne pas connaître les bons sites et bons outils pour profiter des belles créations mises à disposition sur internet.


J'en suis triste pour lui
mais son propos est à vomir.

vomir les utopies, c'est dire qu'on ne peut pas améliorer la société.

---
au sujet d'un autre commentaire, Gallilé était pas seul contre 1 milliards de cons.  Il fut soutenu par des confrères parfois, par certains religieux, par ses disciples (et certains l'ont trahis) et il était pas seul à commencer à soutenir ces idées. 

Abandonnez vos fantasmes de romans !

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#13 22-08-2007 15:26:49

Mathusalem
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Egmorn a écrit :

Le problème est le même pour le logiciel libre: Nombreux sont ceux qui disent que l'avenir est au logiciel libre. Ce qui implique que les programmeurs ne soient pas rémunérer. A lors actuel, les programmeurs sont payés par leur travail et font joujou avec le logiciel libre.
Si le logiciel libre devait devenir la norme cela voudrait dire que plus aucun programmeur ne serais payé pour son travail. Par conséquent il n'y aurais plus de formation de nouveau programmeur (qui voudrais passer des années à apprendre un métier qui ne sers à rien?). Et donc l'informatique disparaitrais. Le modèle n'est pas viable.

Tu racontes n'importe quoi,
Premièrement logiciel libre ne veut pas dire gratuit. Libre = distribué avec ses sources + contraintes de rendre libre tout code qui l'utilise
Deuxièmement des entreprises (Mozilla par exemple) fonctionnent très bien sur le modèle du libre en vendant du Service plutôt que des licences d'utilisations.



Egmorn a écrit :

Pour la plus grande parti du web 2.0 on revient au même problème. Ce sont de très jolie théorie sur la liberté et le progrès, mais la plus part ne prennent même pas en compte les modèles de la société les plus basiques. Ce sont essentiellement de douces utopies.

Encore n'importe quoi.
Web 2.0 = utilisation des technologies Ajax, qui tournent autour d'une astuce de programmation en Javascript qui existe depuis moultes années.



edit : ajouté le blabla sur le web 2.0

Dernière modification par Mathusalem (22-08-2007 15:40:44)

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#14 22-08-2007 15:27:26

lyonelk
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Selon le principe même de la personne interviewée, toutes celles et ceux qui sont d'accord avec ses propos, et n'étant que des amateurs, n'auraient aucune légitimité à déposer un commentaire ici et de considérer que leur avis compte... De même, je constate que, de toutes les personnes approuvant Andrew Keen, aucune d'entre elles n'a fourni sa véritable identité et que chacune d'elle s'abrite derrière un pseudonyme.
En partant même de Andrew Keen lui-même qu'est-ce qui atteste de sa compétence à parler du sujet n'étant lui-même qu'un des produits de cette blogosphère qu'il dénonce?
Le point intéressant touche à la culture de l'amateurisme. Est-ce vraiement le cas? Est-ce que chacun dispose dans la blosphère d'un poids comparable lorsqu'il donne son avis? Est-ce que toute production artistique acquiert de facto le statut de l'oeuvre d'art? A mon humble avis non.
Nous assistons par contre à une forme de démocratisation possible de la production de nature artistique (ou autre). Et je n'ai pas le mépris de Andrew Keen relativement à une forme de culture populaire. De sa part, c'est un jugement de valeur à caractère élitiste (étant étendu pour ce genre de personne qu'il va de soi qu'elle est du "bon" côté de la culture, celle de l'élite).
Autrement l'effet sociétal global réside dans le changement de paradigme et notre passage de l'ère de l'information à celui de la communication. Ceci touche tous les secteurs de la société, y compris le monde de la culture ou du journalisme.
Enfin, que Gallilée ait raison ou non, tant que le paradigme dominant disait qu'il avait tort, il avait tort. Ce n'est dans le fond guère différent aujourd'hui. Et le monde tournait quand même... ;-)
Pour suivre Andrew Keen, je signerai : Lyonel Kaufmann

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#15 22-08-2007 16:11:27

Egmorn
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Enfin, que Gallilée ait raison ou non, tant que le paradigme dominant disait qu'il avait tort, il avait tort. Ce n'est dans le fond guère différent aujourd'hui. Et le monde tournait quand même... ;-)

Ce n'est pas tout a fait vrai. Ce qui fait l'exactitude de données scientifique ou d'une théorie scientifique c'est l'apport de "preuves" scientifique à cette théorie.

En l'occurence, avec les découverte de Gallilé c'est le paradygme admis qui devenais faux, au profit d'une nouvelle théorie plus précise et plus exact. (après tout, le soleil tourne toujours autour de la terre selon le référentiel ou l'on se place).
Bon je vais pas rentrer dans le détail de tout cela d'autre l'ont fait bien mieux que moi, ceux que cela intéresse peuvent faire des recherches sur les thèse de la relativité scientifique.

Sinon, pour tout ceux qui critique cet article ou nos commentaire. Jusqu'a présent je ne vois personne ayant correctement lu ce qui a été écris.
Que ce soit Andrew Keen ou ceux qui jusqu'ici ont répondu pour soutenir ses propos, nous n'avons jamais prétendu que la culture de masse est "forcément" mauvaise. Ni jamais prétendu que rien de bien ne sors d'internet ou de la démocratisation d'internet.

Le problème il est tout autre. Comme dit plus tôt, on passe d'une société ou l'information étais controlé par des professionnel. Bien sur elle pouvais être manipulé, mais heureusement sous nos lattitude, elle ne l'étais que dans des quantité "raisonnable", A une société de communication ou toutes les informations aussi stupide soit elle sont disponibles.

Sur internet, la vidéo du crétin qui se casse la gueule en skate est sur pieds d'égalité avec les chefs d'oeuvre du cinéma (je vous laisse choisir votre film préféré).
Le problème c'est que nous (au sens large du plus grand nombre) ne sommes pas éduquer à remettre en question une information qui avant été controlé. Le paradygme n'a justement pas encore changé, alors que la technique si.
Oui nous autres "informaticiens" savons faire la part des choses car nous avons été "éduqués" aux technologie de l'information. C'est loin d'être le cas de tous le monde. Et je le sais assez bien pour me battre autour de moi pour une démocratisation de l'informatique. Ce qui signifie "éduquez les gens à l'informatique" et non pas "donner l'informatique à tous le monde".

Il y'aura une véritable démocratisation lorsque tout le monde aura conscience des enjeux, des causes et conséquences de l'informatique. Pour l'instant les gens en usent sans comprendre.
J'en veux pour preuve tout ces jeunes qui clament haut et fort que l'art devrait être gratuit et accessible à tous puisque internet le permet. Dites ça à un artiste qui essaye de vivre de son art. Et qu'on ne me parle pas des méchante société qui volent l'argent des auteurs. Sans elles la plus part des artistes ne seraient pas connu et on serait encore dans un système de mécénat encore plus élitiste.

Selon le principe même de la personne interviewée, toutes celles et ceux qui sont d'accord avec ses propos, et n'étant que des amateurs, n'auraient aucune légitimité à déposer un commentaire ici et de considérer que leur avis compte... De même, je constate que, de toutes les personnes approuvant Andrew Keen, aucune d'entre elles n'a fourni sa véritable identité et que chacune d'elle s'abrite derrière un pseudonyme.

Tu ne semble pas comprendre. Jamais Andrew Keen, ou moi même ou ceux qui ont soutenu ces idées n'avons dit que les contenus du web ne devait plus exister sans justification.
Ce qu'Andrew Keen a dit c'est que l'information diffusé actuellement librement sur internet devait être encadré. Ici nous pouvons légitimement posté car elle est encadré:
L'article représente le coeur de l'information vérifié et controlé. Il est clairement identifié par le site ecrans.fr
Les commentaires sont un espaces d'expression personnel sur ce sujet, les opinions n'engagent que leurs auteurs et doivent dans le cas ou elles sont porteur d'information être vérifié (en exemple le message faisant l'amalgame de web 2.0 et Ajax, j'y reviendrais plus tard).
D'ailleurs je n'ai pas la prétention de faire de l'information ou de dire la vérité absolu. J'éspère que les gens qui lisent ma prose remettent en question ce que je disent et ne le prennent pas pour du pain béni. Je ne le mérite pas. Par conséquent comme je n'ai aucune légitimité pour prétendre fournir de l'information et que je ne fait qu'exprimer une opinion je peux me permettre de rester anonyme.


Pour les logiciels libres je doit avouer que j'ai un peu fait l'amalgame entre libre et gratuit.
ceci dit logiciel libre implique gratuit : http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre.
"Tout personne possédant une copie à le droit de l'utiliser et de la distribuer."
Oui certaines sociétés arrivent à vivre en distribuant des logiciel gratuit comme google ou Mozilla. Mais uniquement parceque leur logiciel est avant tout orienté service et qu'ils refacturent en échange ce services (pubs pour google). Une sociétés à des couts (ne serais ce que les salaires) et doit par conséquent avoir des rentrés d'argent. La distribution gratuite de toute l'informatique n'est pas un modèle économique viable.
De plus d'un point de vue industriel le logiciel libre pose aussi des problèmes pour des raison de droit d'auteur. Le logiciel libre implique qu'on partage ses codes sources et donc un partage de la technologie. Ce partage de la technologie est économiquement trop dangereux pour la majorité des sociétés qui ne fonctionnent pas sur le services.
Ceci dit j'ai aussi trop souvent vu que le logiciel libre devait rester "gratuit"

Enfin pour répondre à :

Web 2.0 = utilisation des technologies Ajax,

http://fr.wikipedia.org/wiki/Web_2
LE Web 2.0 est un concept plus vaste qu'on peut résumer un peu cavalièrement à web participatif.
Cela revient en gros à dire que le Web est dynamique et fait en permanance par les utilisateurs sous la forme de communauté... (cf youtube, myspace etc...)

Emmanuel Lapierre
ingénieur en informatique et en technologie de l'information (puisque vous voulez qu'on s'amuse à justifier de notre identité et de notre connaissance du sujet).

Edit: ajout des information sur Web 2.0 et logiciel libre

Dernière modification par Egmorn (22-08-2007 16:41:20)

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#16 23-08-2007 23:01:21

janfi
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

ceci dit logiciel libre implique gratuit : http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre.

C'est une erreur classique d'interprétation. Un logiciel libre est gratuit "une fois qu'il a été payé", le "paiement" pouvant revêtir différentes formes. Par exemple, le développeur qui consacre son temps libre (il a "payé" de sa personne pour la communauté) et met à disposition son programme sous licence libre, ou encore le client qui paye pour un développement spécifique sous licence libre, qui par la suite peut-être distribué gratuitement (mais qui a donc été payé à l'origine).
Le concept de logiciel libre va bien au delà de ce que les sites "généralistes" en font comme approximation. Sous couvert de simplification, cela génère un grand nombre d'erreurs et de non compréhension de concepts fondamentaux.
Et pour lier tout ça à l'article que nous commentons, les journalistes, payés, diplômés, et "validés" ne font pas davantage preuve de sérieux et de rigueur que bien des passionnés qui ne sont pas "validés" dans le traitement de ces problématiques.

Pour information également, Mozilla n'est pas une entreprise au sens propre, mais une fondation.

Une sociétés à des couts (ne serais ce que les salaires) et doit par conséquent avoir des rentrés d'argent.

Et rien n'empêche une entreprise produisant du code libre d'avoir des rentrées d'argent. Que ce soit par des moyens "annexes", comme la vente de support, de formation ou bien directement en facturant le produit logiciel en fonction de son coût de revient majoré d'une marge mais sous licence libre. C'est tout simplement la base et le mode de fonctionnement de la majorité des SSLL (sociétés de services en logiciels libres). Qui au demeurant ne sont pas des entreprises moins rentables que d'autres.

Dernière modification par janfi (23-08-2007 23:04:48)

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#17 27-08-2007 16:49:29

Egmorn
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

C'est une erreur classique d'interprétation. Un logiciel libre est gratuit "une fois qu'il a été payé", le "paiement" pouvant revêtir différentes formes. Par exemple, le développeur qui consacre son temps libre (il a "payé" de sa personne pour la communauté) et met à disposition son programme sous licence libre, ou encore le client qui paye pour un développement spécifique sous licence libre, qui par la suite peut-être distribué gratuitement (mais qui a donc été payé à l'origine).

La encore je ne suis pas d'accord. Je prend un logiciel de la complexité d'outlook ou d'excel en license libre.
Je l'achète j'en modifie des élément simple (filtre de message, interface...) je deviens propriétaire de ma version libre de Outlook que je peux diffuser.

Le problème c'est qu'un logiciel construit et évolué c'est un ensemble de fonctionnalité et encapsuler l'ensemble sous le concept de logiciel libre font qu'une technologie complexe peuvent être utiliser par une personne et distribué ensuite gratuitement. Au final seul quelques exemplaires seront vendu à travers le monde.

Alors bien sur la SSLL peux se rattraper en facturant d'autres élément: services après vente, service sur l'outil etc... Mais tou cela implique que les service ajouté de l'outil ont réellement une valeur ajouté.
Ou alors afin d'éviter ce genre de chose on va voir arriver du codage emmélant toutes les fonctionnalité pour qu'il soit compliqué de modifier une fonctionnalité sans entamer les autres. Et cela c'est l'opposé même du principe de ligiciel libre (code accessible afin que tous puisse l'améliorer).

Alors oui une SSLL peut être rentable. Mais uniquement si son logiciel est inséparable d'un service à forte valeur ajouté.
C'est loin d'être le cas de tous les logiciels, donc pour moi le libre n'est pas un modèle viable. J'insiste et j'en ai déjà discuter pas mal avec de vrai spécialiste (à l'INT pour ceux qui voudraient avoir des référence). Aucun n'a vraiment réussi à me convaincre.

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#18 28-08-2007 16:27:23

Karadoc
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Internet n'est rien de plus que le miroir certain d'une société (in)certaine. Avant, il y avait la philosophie de boulevard et la politique de bistrot, à présent tout ça a son pendant sur Internet.
Il ne faut pas non plus oublier que nous sommes dans les premières années d'une culture toute nouvelle. Quand la télévision est apparue, ce qui était "vu à la télé" était parole d'Evangile. Un peu plus avant, c'était ce qui disait monsieur le curé, le druide, le maître à penser. Aujourd'hui, c'est Internet. Finalement, les schémas se répètent, on a besoin d'une référence générale. Ceux qui ont la formation - ou, pour généraliser, les compétences - leur permettant d'avoir des sources sures sont les mêmes qui, dans le temps, avaient accès aux bibliothèques.
J'en profite aussi pour rajouter un petit mot relatif à la télévision. La télévision (ainsi que les médias de diffusion directe, comme le journal, la radio...) sont des médias qui proposent une seule vision, qui, dans un système répressif, sont facilement manipulables.
Internet est, par essence, facilement manipulable mais, chose nouvelle, ne peut pas être astreint à ce côté là. Le "piège" d'Internet est ainsi pondéré : alors qu'avant, on avait le choix entre le "vrai" et le "faux" sans avoir forcément les capacités de reconnaitre l'un ou l'autre, on a aujourd'hui à la fois le vrai et le faux qui se télescopent sur nos écrans, créant (je l'espère) des modèles de réflexion et de débat jusqu'alors impossible.

Je ne vais pas revenir sur la question de l'identification et de l'identité sur Internet, elle est une toute autre problématique qui ne trouvera jamais de solution si ce n'est dans la pondération. La problématique est très proche de celle qui touche à l'utilisation de caméras de surveillances dans les lieux public (et pourquoi pas dans les lieux privés, d'ailleurs ?). Les extrêmes sont toujours néfastes.
Et il ne faut pas oublier que cette identification existe tout de même (on peut mettre en place des systèmes de traçabilité assez efficaces - et d'ailleurs la LCEN et la loi relative au terrorisme en imposent au niveau national pour les fournisseurs d'accès à Interne - même s'il y a toujours moyen de trouver une faille ou une issue de secours).

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#19 02-10-2007 07:22:45

ericb
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Precisement sur ce sujet, voir l'emission Revu et Corrige sur France 5 du 29 sept.
http://www.france5.fr/revuetcorrige/ind … que=6#Seq1

Voir aussi le forum http://forums.france5.fr/revuetcorrige/ … ujet-1.htm

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#20 21-02-2008 13:20:41

Denis Beaulé
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

D'ACCORD avec TOUT :

« ce n’est pas la technologie en soi qui pose problème, mais plutôt ce qu’Internet est devenu, un marigot où baignent un maximum d’inepties, un tombeau de la culture de qualité, fossoyée par la gratuité. [...] des millions de singes derrière leur clavier alimentent une jungle de médiocrité. [...] idéologie de l’amateurisme. »

« le Web, [...] un chaos culturel et éthique. [...] le vol rampant de la propriété intellectuelle, le plagiat, la pornographie extrême, le spam incessant et l’inanité intellectuelle. [...] Tout le monde s’exprime certes, mais « narcissiquement », et la culture est de qualité de plus en plus médiocre. L’éthique de l’amateur est si dominante que l’expertise, le talent et le savoir perdent du terrain. Des analyses politiques superficielles, des vidéos pitoyables, [...] L’anarchie. Il suffit d’aller surfer sur la blogosphère ou de lire ce qui se dit sur les forums. Le Web 2.0 est en train de tuer notre culture [...] et détruire nos codes de conduite. »

« La démocratisation portée par le Web, la soi-disant sagesse du public, est un leurre. ­[...] Le pire, [...] c’est l’anonymat qui règne en ligne. On devrait être obligé de donner sa véritable identité. Cette supposée démocratie m’apparaît en réalité comme une oligarchie, le ­résultat d’une alliance entre les anciens de la contre-culture et les fondamentalistes libéraux. »

« culture de l’amateurisme élevée en idéologie. Aujourd’hui, on l’idéalise, au risque d’entraver et de censurer la vraie créativité. Nous avons besoin de culture de qualité, de hiérarchie. Les journaux citoyens sont idéalisés. »

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#21 21-02-2008 13:34:10

A_
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

« La faculté de citer est un substitut commode à l'intelligence »
Vouloir ranimer un débat ancien c'est déjà une idée étrange, mais en étant incapable d'y apporter ses propres idées ou au moins sa propre formulation quel est l'intérêt ?

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#22 22-02-2008 19:06:59

Denis Beaulé
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Bien d'accord avec nojhan qui dit que « Le problème du Web (2.0 ou pas), c'est qu'il fait facilement remonter les contenus médiocres, c'est un fait. Cependant, il ne faudrait pas oublier qu'il permet également un accès plus facile aux contenus de qualité [...] et [qu']il pourrait [donc] être très bénéfique de concevoir des projets pour faire remonter et rendre accessible [plus] facilement les contenus de qualité. »
ainsi qu'avec Egmorn, qui dit que « La culture de masse a énormément de points positifs, mais pour être productives, elle doit être encadré par des personnes qui connaissent le domaine, le métier. Et ces personnes doivent être connu et identifiables. C'est pour l'instant encore ce qui manque à internet. Du coup des productions lamentables sont hissée au rang de chef d'oeuvre par des petits groupes simplement par la force de la rumeur et du bouche à oreille. »
Car ce qui fait baisser le ratio de qualité d'internet, c'est cette profusion, actuellement, de n'importe qu[o]i, comparativement à la faible quantité relative de qualité. Assez clair ?
Puisque, bien sûr, avec internet, maintenant, c'est presque un paradis - pour ce qui est de la facilité et de la rapidité avec lesquelles on peut repérer et colliger de l'info. Y compris, oui, de la plus haute qualité qui soit. Mais ce qui est déplorable et navrant, par ailleurs, c'est cet incroyable amoncellement de médiocrité, qui n'en finit plus de croître sur la Toile. Si ce n'est pas de la «pollution», cela, on se demande ce que c'est (d'autre).
En tout cas, il y a des millions de parents se disant inquiets, à raison, de par le monde, à propos de ce foisonnement d'indésirabilités sur le Net, auxquelles ont accès en un un pet leurs tout jeunes ou moins jeunes enfants.
Il semble qu'il ne sera pas particulièrement facile de «civiliser» ou de réguler semblable «tendance» lourde au "free for all", dû à cet esprit du siècle qui est nôtre, plus enclin à verser dans la complaisance narcissique (de n'importe qu[o]i) - de la 'facilité' - qu'en l'estime ou 'chérissement' de la meilleure qualité possible, pouvant requérir plus de travail ou d'application.
Internet, bref, peut ou pourrait s'avérer un moyen et un lieu fameux, sans pareil, de rencontre et de communications, d'échanges (et) d'informations, ainsi que de démocratisation positivement accrue même, en raison de cette délibération "live" qu'il permet ; mais il s'avère être aujourd'hui plutôt davantage un lieu fourre-tout, pêle-mêle, et surtout peu soigné en la majorité de ses contenus. Sans compter la «menace» (intimidation) qu'il fait peser sur d'aucuns, du fait entre autres de l'anonymat. Lequel pourrait s'avérer utile et bienfaisant, s'il en était fait bon usage. Mais... Rousseau avait fort bien subodoré, déjà en son temps, ce que l'humain peut/pourrait faire, lorsqu'il peut/pourrait le faire incognito...

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#23 02-06-2008 13:27:46

Rouxain
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Bonjour,

Je n'ai hélas pas pris le temps de lire l'ensemble des commentaires à cet article. Mais dans l'ensemble, j'y vois une critique, parfois sévère, du "Web participatif". Toutefois, je ne veux pas m'attarder sur ces commentaires. Je vais plutôt m'attacher à revenir sur l'article, et à en prendre en quelque sorte le contre pied.

D'abord, ce qui me saute immédiatement aux yeux, c'est le mépris que dégage Andrew Keen envers l'individu lambda. Il pourrait se contenter de hiérarchiser entre des professionnels qui, spécialisés, développent un meilleur travail que des amateurs non spécialistes. Mais cette hiérarchisation s'accompagne d'un jugement de valeur qui me gêne profondément. Beaucoup de mépris et de colère se dégage dans les propos de A. Keen, on ressent un manque significatif de recul sur ce qu'il observe. Mais plus gênant encore, il légitime son mépris en installant un climat de peur, une sorte de "peur du peuple". Cette peur accompagne bien souvent les étapes de démocratisation - on serait ainsi tenter de rapprocher un tel article des farouches critiques du milieu du XIXe siècle, lorsqu'on installait en France le suffrage universel et où il paraissait absolument inconcevable de faire monter des analphabètes sur la scène publique.

Aujourd’hui, les "millions de singes derrière leur clavier" peuvent s'approprier un nouvel espace public, et la peur qu'ils fassent écrouler ce dernier espace est de retour. Si l'on en croit A. Keen, le Web est devenu un espace "d'inanité intellectuelle", un "chaos culturel", un espace de "vol de la propriété intellectuelle" (traditionnel thème du peuple voleur...), "des analyses politiques superficielles, des vidéos pitoyables, des romans illisibles", et je vous épargnerai d'en citer plus.

Plus que celui du mépris, c'est le thème du dégout qui est ici mis en avant. Sans s'attarder sur cette idée, il convient de mentionner que le dégout est un thème dangereux qui porte en son sein des logiques de marginalisation, d'expulsion, voire d'éradication de celui ou de ceux qui dégoutent.

Nous avons donc ici une traduction de la peur envers un mouvement de prise en main par quiconque le désire d'une partie de l'espace public. Il s'agit alors d'observer si cette peur est ou non légitime. Je prendrai le parti pris d’affirmer qu’elle n’est pas légitime, et je m’appuierai pour cela sur l’encyclopédie participative Wikipédia. 


Un mot rapidement sur l’évolution de Wikipédia.
Il est vrai que sa logique de liberté totale de contribution a été revue et contrariée par des règlementations. Ces dernières sont il me semble consécutives de son essor, et elles vont dans un sens qui permettent à la fois d'améliorer sa réputation et d'accroître sa qualité.
Je crois aussi, comme A. Keen et de nombreux commentateurs, que le déclin de l’identité de celui qui y participe ne peut qu'améliorer son contenu. En effet, cela envoi un signal nous renseignant sur le ou les auteurs, signal presque aussi important que l'objet de la participation à l’encyclopédie. Ainsi, lorsque je lis un discours de Nicolas Sarkozy, je lis un discours, avec des idées, des projets, etc. mais je lis surtout le discours d'un homme politique de l'UMP. Et cette information me permet immédiatement de faire connoter ce que je lis avec ce que je sais, de sorte à permettre à mon esprit critique de résonner.

Maintenant, abordons le principe théorique de Wikipédia.
Il s'agit, me semble t-il, de la négation d'une absurdité reprise en substance par A. Keen : la culture est innée, elle est naturelle, objective et universelle. En ce sens qu’elle nie cette dernière affirmation, je trouve cette encyclopédie formidable.

La culture, ça n'a jamais été rien d'autre qu'une construction humaine. Ca n'a rien de naturel ni d'universel. La valeur qu'on attribue à une œuvre culturelle dépend de la manière dont elle touche un individu, dont elle se répercute sur un groupe. Or, un groupe ou un individu dispose toujours d'un système de valeur propre, d'un système d’idées construit en fonction de son histoire et des choix entrepris.

Quant à la science, au savoir, il suffit de lire le délicieux bouquin d’Harry Collins "Tout ce que vous devriez savoir sur la science" pour s'apercevoir qu'il s'agit là encore d'une matière faite par les hommes, et pour eux. On y trouve la subtile métaphore du Golem : l’homme le façonne, le guide, le Golem est à ses ordres. Pour lui donner vie, on inscrit EMETH sur son front, qui signifie la vérité en hébreux. Ainsi, la vérité le met en mouvement, mais il ne la connaît pas forcément car les erreurs de la science sont celles des hommes. Enfin, le Golem est chaque jour plus puissant mais il est maladroit, et si l'homme, son maître, ne le surveille, il peut détruire l’homme. Il est donc important de toujours soumettre la science à l’homme.

L’expérience n'est pas le moyen de prouver la vérité, elle est seulement le moyen de démontrer que l'opinion que l'on tient pour être la vérité, que cette opinion là est juste.
Le savoir, de surcroit, est diffusé par la culture, qui par définition correspond à des choix sociaux, guidé par la majorité, les consensus ou les polémiques faisant apparaitre des discrédits.
Ainsi la culture et le savoir sont des moyens pour faire apparaitre des lois. Et comme tous les moyens, ils choisissent quelles lois faire apparaitre, quelles lois permettent de détromper telle affirmation.

La science n'est pas une finalité, elle est un moyen pour légitimer telle opinion. Dit autrement, l'homme n'est pas l'esclave de la vérité ; c'est la vérité qui est esclave de l'homme.
Et c'est heureux, parce que cela permet de ne pas soumettre l'homme à la Nature, mais de préserver cette supériorité de l'homme vis à vis de la Nature, et de faire de cette dernière l'esclave du premier : l'homme fait la Nature, la Nature ne fait pas l'homme.


Pour revenir à notre sujet, Wikipédia, d'une certaine manière, vient s'opposer à cette idée d'une culture universelle et d'un savoir naturel.
En ce sens, je soutiens complètement sa logique qui, comme on l’aura compris, s’oppose radicalement au point de vue naturaliste.
Wikipedia est une source parmi d'autres d'informations. Je suis étudiant et lorsque je dois faire un exposé, je vais immédiatement sur Wikipédia. Je me renseigne, je prends acte des opinions développés lorsqu'il y en a. Et ensuite, je pars approfondir ou critiquer ces connaissances à travers d'autres sources (des livres, des revues, des films, etc.).
Plus largement, Wikipédia, c’est aussi le moyen de se renseigner immédiatement, de manière simple (excellent interface) et lisible (articles faciles d’accès) sur un sujet, n’importe lequel. J’entends parler de tel conflit au JT, cela m’intéresse, j’ai peut être de la famille dans ce secteur, je voudrai cibler les enjeux ? En quelques lignes, j’en sais trois fois plus sur le sujet que grâce au JT, et cela à travers Wikipédia, qui privilégie, à l’inverse de nombreux médias traditionnels, une information "encyclopédique", plutôt qu’une information "spectaculaire".
Or, c’est parce que Wikipédia est facile d’accès, parce qu’elle est mise à jour en continu, parce qu’elle est une encyclopédie pratique, que je vais faire le pas d’enrichir mes connaissances. Et vous me l’accorderez : nous franchissons un pas immense en matière de savoir, entre la minute que consacre le JT à tel sujet, et la dizaine de minute que l’on consacre à lire Wikipédia. Et personnellement, et je ne crois pas être le seul, je n’avais jamais franchi ce pas à l’époque des Universalis et autres encyclopédies ennuyantes et difficile d’accès.

Quant aux "délinquants" du web, qui viennent erroner volontairement l'encyclopédie, ils sont nécessaires, en ce sens qu'ils font la démonstration de la liberté de Wikipédia. Evidemment, ne constituant qu'une infime partie des contributeurs, il serait absurde de leur accorder plus d'intérêt qu'ils n'en méritent.

Enfin, une dernière chose concernant Wikipédia.
D'abord, nombreuses des remarques ci dessus s'appliquent au contenu des blogs et autres outils du web participatif. J’ai utilisé le cas de Wkipédia, mais en réalité, j’aurai tout aussi bien pu parler de manière générale, même si en termes de qualité, il semble que ce soit Wikipédia qui me paraît être le mieux placer pour défendre le web participatif.

Mais pour parler précisément de cette encyclopédie libre, il s'agit d'observer que de fait, elle ne répond pas vraiment à la logique de notre mouvement concernant la participation par quiconque le désire à la scène publique.
En effet, on imagine facilement que de manière générale, seuls les "spécialistes" viennent contribuer à tel ou tel sujet. Je doute que n'importe qui se soit amusé à décrire ce qu'était le Concile de Whitby (http://fr.wikipedia.org/wiki/Synode_de_Whitby) ou encore la famille des Cleomaceae (http://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9omac%C3%A9es).
Nous avons souvent affaire à des passionnés ou à des spécialistes, d'où les enquêtes positives qui ont déjà souvent prouvé que le contenu de Wikipédia tendait à être aussi bon que les contenus des encyclopédies traditionnelles. On est là bien loin du "Trivial poursuite" que décrit l'auteur, dans tout le déchainement de sa haine.
(Et vous observerez, avec un oeil particulièrement critique, que j'ai tendance à mépriser l'auteur autant qu'il méprise ce que je défends ! Un peu de recul sur ce que j'observe ne me ferait pas de mal...)


Rouxain.

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#24 13-01-2009 12:56:24

lolotux
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Egmorn a écrit :

Ce débat n'est pas vraiment récent. Mais cela fait plaisir de voir des spécialistes de l'information et des nouvelles technologies qui pensent cela.
Je travaille moi même dans l'informatique et suis très friands de nouvelles technologie mais je rejoins cet article sur tous les points.

Et cela montre quoi ?
Moi je suis admin réseau et mon point de vue est contraire au tiens !

Egmorn a écrit :

Rien ne m'énnerve plus que cette théorie qui prétends que le plus grand nombre finiras toujours par voire la vérité et trouver ce qu'il y'a de mieux. Cette théorie est prouvé comme fausse depuis des années par l'histoire des sciences, de l'homme ou l'histoire de l'art.
Pour la science il suffit de lire la vie de Gallilée et comment un seul a du lutter pendant des années contre tous.

Galilée c'est battu surtout contre un noyau d'ecclésiastiques !
Si tout le monde pensait comme le clergé, c'est que la peur de l'enfer planait !
Il y avait ce qu'ils disaient (le clergé) et les autres...

Egmorn a écrit :

Pour l'histoire de l'homme en France il suffit de se replonger dans l'époque de Pétain ou tout autre époque ou le plus grand nombre à préférer faire l'autruche plutot que lutter pour les idéaux.
Pour l'histoire de l'art il suffit de s'attarder sur les grands artistes du passé et de voire combien sont rester pauvre et méconnu de leur vivant. Il suffit de voir la médiocre qualité de l'art "de masse" produit pour le grand public par rapport aux production semblables mais plus engager (quelqu'en soit le domaine ou l'appréciation).

Tu sembles oublier que dans l'art pour être connu, il faut passer par une galerie, et son directeur ou directrice...

Ce que tu dénonces comme médiocre, c'est la possibilité de tous de ce montrer, et non pas seulement ceux qu'on aura bien voulu laissé passer !
C'est la force du web, mais cela implique un regard plus affiné !

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#25 13-01-2009 12:59:19

lolotux
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Re : «Je suis contre cette culture de l?amateurisme»

Rouxain a écrit :

Bonjour,

Je n'ai hélas pas pris le temps de lire l'ensemble des commentaires à cet article. Mais dans l'ensemble, j'y vois une critique, parfois sévère, du "Web participatif". Toutefois, je ne veux pas m'attarder sur ces commentaires. Je vais plutôt m'attacher à revenir sur l'article, et à en prendre en quelque sorte le contre pied.
[...]

Tout à fait et ce Monsieur oublie aussi qu'il devenu professionnel grâce au web, et qu'au début il était un amateur !
Si le web, ne lui avait pas offert de chance, où serait-il ?

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