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«Top Chef»?: la soupe à la langue
Plus, bien plus qu?une émission culinaire, Top Chef, c?est un vocabulaire. Ou plutôt, parce que ça sent bon la pomme de terre qui rôtit, confite de beurre, dans la braise de cep de vigne où chuintent quelques larmes de bon gras pendant que le romarin nous frisouille les poils du nez, Top Chef, c?est du verbe.
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Journalistiquement, il a du jus cet article.
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J'adore !
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Il est malin cet article.
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Ça cracouille!
C'est vrai qu'on apprend des nouveaux mots dans ce programme, et j'avais pas réalisé que c'est parce qu'on ne peut gouter les plas qu'avec nos yeux et nos oreilles!
Bien vu!
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Bel article, et rigolo, mais l'hypothèse du vocabulaire inventé - ou en tout cas déployé - pour satisfaire les spectateurs qui ne goûtent pas est plus que discutable : critiquer, évaluer, c'est nécessairement préciser, justifier, nuancer, bref utiliser quelques mots, qu'il y ait public ou non. Si les chefs ne disaient que "c'est bon", "c'est pas bon" (à prononcer de préférence à haute voix avec le timbre et l'accent du chef Constant), ce serait semble-t-il moins intéressant.
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Vous avez oublié le fait qu'ils "partent" sur tout, tout le temps. Avec le plus beau, celui de Fabien (ou Florent je sais plus)lorsqu'il devait choisir chez qui il cuisinerait lors de la fête des voisins: "je vais partir sur Martine". Ah bon.
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Très juste ! Et aussi, en moins précis, tout le vocabulaire de la compétition et du dépassement de soi : "j'suis à deux cents pour cent" ; "je donne tout" ; "je lâcherai rien" ; "j'suis une battante"... C'en est insupportable. Pour montrer que, quand même, on n'est pas là pour rigoler, et que c'est un tournoi olympique.
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Bel article, on sent ici l'engagement de la journaliste. Dans certain paragraphes on aurait aimé voir plus de peps, plus de mordant, mais au final, c'est une belle histoire que nous raconte Isabelle: il y a du travail, une prise de risque certaine. Le choix des mots est croustillant, la plume prend l'envol et il y a de l'idée, du volume dans les phrases. Je suis conquis.
Pour moi, pas de doute... ce sera oui!
Dernière modification par spacexion (29-04-2013 14:45:24)
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La voix-off devrait aussi prendre exemple sur la Simone de la SNCF. Pré-enregistrer les phrases qui font la moitié de l'émission comme "C'est la question que nous avons posée aux candidats" "Ils devront se surpasser pour revisiter un plat de", etc.
Et une épreuve qui serait terrible pour les candidats comme pour le jury : faire le menu qu'ils veulent, mais en interdisant l'emploi de l'adjectif "petit".
"Alors on part sur un petit roulé de canard avec ses petits champignons et une petite sauce, ... Petit bon appétit."
J'ai l'impression d'entendre les sketches des Robins quand ils faisaient Nulle Petit Part Ailleurs.
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Bien vu. Autre particularité du verbe de nos cuisiniers cathodiques:
tout y est "petit". On nous prépare des "petits amuse-bouches", des petites carottes cuites au bouillon, pardon dans LEUR bouillon, le possessif étant l'ingrédient de toute préparation culinaire qui se respecte.
Je partage votre point de vue selon lequel la profusion de vocabulaire est une nécessité pour faire passer ce que l'image ne suffit pas à rendre. Contraste total avec les émissions plus "visuelles", par exemple celle ou un groupe d'animateur s'amusent à visiter, évaluer et classer des maisons spectaculaires. La palette lexicale y est réduite à une demi-douzaine d'adjectifs et expressions passe-partout: fonctionnel, original, cosy, ou l'horripilant "customisé".
Mais je sens qu'on ne tardera pas à customiser aussi les recettes de cuisine
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Bon mon message ne va pas concerner le fond de cet article (qui est très bon au passage), mais il va concerner le même thème.
Petite réaction suite au "prime" master Top chef diffusé hier soir : j'avais sincèrement honte pour M6, l'émission était ridicule. Entre un Stéphane Rotenberg qui se prend les pieds dans le tapis à chaque phrase et qui reçoit 20 000 informations à la seconde de la "régie", entre les reportages useless et déjà diffusés dans les émissions précédentes, entre le jury qui soit disant "triche" pendant les coupures pub (témoin d'une organisation et d'un concept bancale), et surtout, une Naouëlle qui se fait lapider en direct pour "le plus grand plaisir" des téléspectateurs.
Bref, je ne suis pas là pour la défendre, mais elle m'a vraiment fait de la peine. Quel intérêt de faire voter le public sur l'aspect esthétique des plats? On est dans une émission culinaire et non de déco, puis difficile de juger à travers son écran de TV. De plus, tout le monde savait pertinemment qu'elle n'allait pas faire l'unanimité face au public, elle n'a jamais dépassé les 20% lors des votes, quelque soit l’épreuve et le plat. J'ai l'impression que M6 à voulu se rattraper et donner un "fouet" entre les mains de chaque téléspectateurs, leur permettant ainsi de ridiculiser une candidate peut-être peu scrupuleuse mais méritante.
Messieurs de la Prod de M6, un peu plus de dignité humaine ne fera pas de mal à vos programmes, laisser ça à TF1.
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