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#1 20-10-2008 12:01:58

Ecrans.fr
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Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

La Nouvelle-Zélande pourrait être le premier pays à essayer le système de riposte graduée. La loi devrait entrer en application en février 2009.

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#2 20-10-2008 12:15:06

EagleEyes
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

De son côté, Campbell Smith, chef exécutif de la NZ Recording Industry Association, une association locale de producteurs, estime qu’il serait « infaisable et ridicule »pour les ayants droit de devoir prouver la culpabilité des internautes accusés de téléchargement illégal devant la cour avant de demander la coupure de leur accès à Internet.

Comment punir quelqu'un dont on ne peut pas prouver la culpabilité ? Je suis peut-être pas un expert en Droit, mais ça me semble un peu bancal. Voir naïf.

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#3 20-10-2008 12:34:11

Davylinch
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Si la riposte graduée était une si mauvaise idée avec la coupure Internet alors pourquoi tant de pays veulent l'appliquer ? Preuve comme quoi la coupure Internet n'est pas liberticide comme beaucoup soulignent, c'est simplement une manière plus juste et moins répressives (je pense aux affaires opposants les ayant-droits et les internautes aux USA dont les peines encourues sont totalement disproportionnées)

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#4 20-10-2008 12:40:33

Egmorn
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Si la riposte graduée était une si mauvaise idée avec la coupure Internet alors pourquoi tant de pays veulent l'appliquer ?

en étant limite un troll et surtout très très méchant:

Si l'esclavage était une si mauvaise idée, pourquoi tant de pays/philosophes l'ont appliqué?

Si beaucoup de monde se jette sous les roues des camions, ça en devient une bonne idée?

La seul raison qui fait que de nombreux pays cherchent à appliquer une même loi, c'est que cette loi n'est pas proposer par les pays mais par les lobbys de l'édition.
La raison pour laquelle ils la proposent c'est parceque c'est rentable pour eux et qu'en tant que sociétés privées, les libertés ne les concernent pas.
Si les partis politiques l'acceptent, c'est avant tout parcequ'ils sont financés par ces lobbys et qu'ils savent que l'être humain à un très haut niveau de tolérance à l'oppression moyennant des jeux (TF1) et du pain (bon la avec la crise ça va être plus dur).

c'est simplement une manière plus juste et moins répressives (je pense aux affaires opposants les ayant-droits et les internautes aux USA dont les peines encourues sont totalement disproportionnées)

La riposte graduée n'est pas une procédure judiciaire. Elle ne se substitue en rien au réglementations déjà existante.
En plus de te faire couper ta connexion, les ayants droits peuvent (vont) te passer un procès pour te faire mettre en prison et payer plusieurs centaine de millier d'euros d'amende (oui c'est dans ces hauts là la peine maximale pour piratage).

Dernière modification par Egmorn (20-10-2008 12:55:00)

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#5 20-10-2008 12:57:24

A_
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

On devrait couper l'accès Internet à l'île entière juste pour voir si c'est vraiment une mesure raisonnable.

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#6 20-10-2008 13:11:52

oomu
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

toutes ces gesticulations politiques, législatives, médiatiques et lobbying ne servent qu'à épuiser l'industrie de la culture.

De fait elles dépensent inutilement leur argent plutôt que d'investir dans du meilleur commerce et de meilleurs produits.

De fait, je pense que les sociétés de télécom se frottent les mains, trop contente de dire oui à tous ces délires, attendant tranquillement que les sony, warner, etc soient définitivement salis au près du grand public, pour devenir à leur tour les vrais éditeurs et distributeurs (numérique).

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#7 20-10-2008 13:13:07

Egmorn
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Comment punir quelqu'un dont on ne peut pas prouver la culpabilité ? Je suis peut-être pas un expert en Droit, mais ça me semble un peu bancal. Voir naïf.

Et pourtant, on a la même chose dans la riposte gradué à la française.

En droit, on ne peut pas punir sans preuve. Mais la riposte gradué met en place un système qui ne passe plus devant le juge. On peut donc sauter aussi la case preuve. (en gros c'est équivalent de la case "Aller en Prison" du Monopoly... Ne passez pas par la case preuve, ne passez pas par la case juge...)

C'est un retour en arrière sur la philosophie du droit moderne: Punissons d'abord, si ils sont innocents, ils auront tout le temps pour nous le prouver après.

Dernière modification par Egmorn (20-10-2008 13:14:06)

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#8 20-10-2008 13:17:17

oomu
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Davylinch a écrit :

Si la riposte graduée était une si mauvaise idée avec la coupure Internet alors pourquoi tant de pays veulent l'appliquer ? Preuve comme quoi la coupure Internet n'est pas liberticide comme beaucoup soulignent, c'est simplement une manière plus juste et moins répressives (je pense aux affaires opposants les ayant-droits et les internautes aux USA dont les peines encourues sont totalement disproportionnées)

c'est liberticide. et oui c'est une mauvaise idée.  Comme le DRM (qui n'a RIEN changé , le piratage n'a fait que se banaliser encore plus et être encore plus simple d'utilisation en 2008 par rapport à 2007 !).   Ce sont de fausses bonnes idées.

Le drm était une gesticulation de sociétés qui vend de la technique. Elles ont donc pondu un produit technique à vendre (le DRM, qui se VEND au près des éditeurs, le microsoft playforsure n'était PAS gratuit pour les artistes)

Le "riposte graduée" est , elle, une gesticulation politique. Le politicien vend de la politique, il vend donc une solution politique.

Ce n'est que cela. De la gesticulation.


--
Et on voit que les usa sont encore une fois le seul vrai pays de liberté, leurs institutions tiennent le coup, malgré Bush, malgré la loi patriote et malgré les états d'âme industriels.


un procés est la seule chose permettant de relativiser la faute estimée commise, les demandes de la victime et les droits de l'accusé. Le tout dans un cadre éprouvé par des siècles d'atermoiement, d'équilibrages et de luttes.

Notons qu'aux usa, aucun procés sur les copyright n'a donné lieu à des peines délirantes, ni n'est allé au bout pour les rares personnes qui ont servi d'exemple.

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#9 20-10-2008 13:20:21

oomu
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

surtout qu'en France, plusieurs lois et "droits" vont se contredire

Il sera facile de défendre qu'internet est obligatoire pour son TRAVAIL

et là, va se mettre en branle les lois votées il y a des années, dans le cadre du permis à point, pour garantir l'outil professionnel.

-
De plus, on pourra jouer sur le flou qu'est l'adresse "ip", le contrat du fournisseur, la nature même de l'oeuvre copiée et qui est vraiment l'ayant droit.

Tellement de recours et de complications. Faudra-t-il aussi ficher les abominables délinquants qui iront assouvir leur soif de crime dans les cybercafés ? comme en Chine ?

SEUL la réponse MILITAIRE permet au final d'assouvir le fantasme d'une bataille politique contre le piratage. Parce qu'à Fantasme, on ne peut répondre qu'un autre fantasme.

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#10 20-10-2008 13:21:23

oomu
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Procés ne signifie pas Répression

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#11 20-10-2008 13:23:06

Egmorn
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Et on voit que les usa sont encore une fois le seul vrai pays de liberté, leurs institutions tiennent le coup, malgré Bush, malgré la loi patriote et malgré les états d'âme industriels.

Hummm... Le DMCA act (si je ne me trompe pas sur le nom de cette loi) est probablement une loi encore plus liberticide que toutes les variations sur la riposte graduée.
C'est un des seul pays au monde a avoir imposé les DRM que tu critique par la législation en interdisant de les contournés par quelques moyen que ce soit (ce qui revient à dire que tu n'a pas le droit de lire un DVD sur VLC par exemple).

Cet loi à même mené à la condamnation d'une entreprise ayant conçu un logicielle pour copier les DVD mais en maintenant les DRM (en gros tu peux en faire une copie, mais tu ne peux pas l'utiliser sans que les DRM soient valider de la même manière que ton DVD). niant par la même la notion de fair use américaine (l'équivalent de notre copie privée).

Non les états unis sont un très mauvais exemple dans le domaine.

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#12 20-10-2008 13:30:38

oomu
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Vous voyez certainement à tout cela des réponses de la société à un problème mais non.

Il s'agit de commerce : la lutte contre le piratage est elle même un commerce.   C'est à dire que plus on a défendu l'idée que le piratage était à supprimer par des méthodes coercitives, plus des sociétés ont été capable de vendre des produits délirants.

- Générateurs de bruit sur les réseaux pirates (ca se vend, ca coute cher)

- Tatouages de fichiers numériques (ca se vend, on le paye cher pour pouvoir tatouer son fichier avec la super nouvelle méthode infaillible qu'on peut pas supprimer le tatouage sans altérer le signal. (prouvé faux mathématiquement)

- Empreinte numérique de toute oeuvre copyrigthée, stockée dans une géante base de donnée   (faut payer le maintien de cette fameuse base de donnée hein, encore un service commercial qui grossit tel un parasite.  Demandez à l'ENA !  Demandez son coût à Dailymotion et Youtube qui sont en obligation de passer par un tel service)

- les différents DRM (que cela soit celui de Macrovision, Sony ou microsoft ou autres.  Apple a le sien qu'il garde que pour ses propres produits).  Quand Warner vendait un cd de musique protégé par DRM, elle paye la compagnie qui a inventé le dit DRM.  Quand EA vend spore, elle paye sony pour avoir droit au drm SecuROM.

Notons, que dans le cas de spore, SecuROM infecte le windows que des joueurs qui achètent le jeu. PAs de ceux qui ont récupérée une copie hacké circulant sur le net. C'est ceci qui est l'énorme gâchis.

-
Il s'agit donc d'un énorme business de la lutte contre le piratage. Un business de parasite.

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#13 20-10-2008 13:50:58

oomu
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Notons, que j'ai toujours connu gamin, des protections anti-copies sur les jeux vidéo pour atari, pc et amiga.

Cela allait du petit livre à trouver un code que le jeu demandaient au pif toutes les heures
à la disquette écrite de manière invraisemblable , encore lisible, mais impossible à copier tout en imitant le délire, permettant au jeu de reconnaître l'originale
jusqu'au "dongle" , petit boîtier, à brancher sur le port série des vieux ordinateurs de jeux

tout fut inventé, tout fut hacké, copié, écrasé, craché.

-
Il y a une manière simple de supprimer le piratage d'un jeu  :  donner envie aux gens de payer un service qu'ils désirent.  Par exemple les jeux vidéo qui se servent d'internet.  Payer l'accès au réseau, au serveur de jeu, à des services connexes au jeu que seul les gens dûment inscrits peuvent profiter.  Réseau social, compétitions, bonus au jeu téléchargeable (signé avec numéro de carte bleu, ca en calmera plus d'un paranoïaque)), etc.

Payer sur un magasin rapide, direct, simple, et qui aide le joueur à trouver les meilleurs jeux du moment. 

Le truc, c'est qu'il faut dissocier l'acte d'achat du fait de posséder une copie d'octets.

La copie d'octets ne coûte rien, est incontrolable et la technologie permet toujours plus facilement de distribuer à la vitesse de la lumière sur toute la planète.

Il n'y a donc aucun commerce possible avec de la copie d'octets.

Si vous relisez l'histoire des éditeurs de jeu, vous réaliserez que le seul moyen de rester un distributeur vivant est de faire de la vente de masse. Une telle masse qui permet que les acheteurs couvrent le coût de création.   Le succés du jeu en nombre de joueurs ne signifie presque rien (il montre qu'il y a une demande pour des jeux similaire, pas que c'est rentable).

Attention, il s'agit de réaliser que le nombre de "joueurs" ne se traduit pas en "acheteur", ca n'a jamais été le cas. Ni sur Amiga 500, ni sur pc cdrom,  à peine sur consoles.  Un jeu peut être un gigantesque succés culturel et avoir été un échec commercial. Parce qu'il fut multi-piraté en long et en large.  Tous les distributeurs savent qu'ils doivent réussir à faire connaître massivement leur titre, pour qu'ils aient au moins un nombre satisfaisant d'acheteur rapidement, et non se contenter de la qualité qui rendrait le jeu populaire sur le temps. Parce que simplement, le jeu sera copié illégalement. ce n'est pas une question, c'est un fait.


Internet et les disques dur géants, et l'unification de l'électronique n'a fait qu'amplifier ce phénomène.


C'est pour cela que tous les jeux vidéo vont migrer vers des services "en ligne", ou via de la distribution numérique.

Vous ne paierez pas tant la "copie d'octets", mais les services associés.  Même le magasin numérique, s'il est bien fait, séduisant et donnant envie de payer "à l'impulsion", sera finalement d'avantage la véritable valeur commerciale que la copie d'octet représentant le jeu.

-
et du coup, tout cela avant n'était vrai que pour le jeux vidéo. tranquille donc.

Mais maintenant, grâce à la numérisation que nous ont vendu les industriels et les politiciens, tout cela est devenu exactement la même chose pour la musique et la vidéo.

Ce ne sont que des "tas d'octets", même la plus grande oeuvre artistique n'est qu'un tas d'octets

et absolument tout à été inventé pour permettre la multiplication des tas d'octets sur toute la planète pour pas cher.

Un ordinateur, dés qu'il fait bip, passe sont temps à copier des octets. il a été conçu pour cela,  60 ans d'invention de machines à copier des octets. et 30 ans de mise en place d'un réseau militaire pour copier des octets entre tous les pays du monde.

Et subitement c'est un tort ?!

-
le Commerce de tas d'octets est impossible dans un monde où la copie d'octet est naturelle. Il faut donc muter comme l'industrie du jeu vidéo mute  (exemple des battle.net, steam,  xbox live,  wii virtual arcade,  apple iphone )

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#14 20-10-2008 14:10:39

oomu
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

>Hummm... Le DMCA act (si je ne me trompe pas sur le nom de cette loi) est probablement une loi encore plus
>liberticide que toutes les variations sur la riposte graduée.

l'EUCD est pire. c'est une loi au niveau européen.

La France l'a ajoutée dans son droit nationale sous le nom de DADVSI, avec des restrictions encore plus fortes.


>C'est un des seul pays au monde a avoir imposé les DRM que tu critique par la législation en interdisant de les

faux.

Le japon est bien pire que les usa. Alors qu'il est la principale source de copie de séries télé depuis les chaînes numériques (les "dessins animés").


> contournés par quelques moyen que ce soit (ce qui revient à dire que tu n'a pas le droit de lire un DVD sur VLC par
> exemple).

alors de toute façon, même avant DADVSI, DMCA et les accords de l'OMPI, on n'avait pas le "droit" de lire des dvd avec videolan

tout simplement parce que vlc a jamais payé le consortium DVD pour avoir la licence d'exploitation des algorithme de la norme DVD (les menu, les chapitres, le profile mpeg2 exact) et les clés de décryptage CSS.

De fait, aucune distribution linux n'a distribué VLC de base dans leur produit, craignant toute de se mettre en situation de se manger le Mega Procés.

De fait, FREE modifie vlc pour lui enlever ses aspects les plus polémiques.

De fait, parce que videolan est un logiciel libre NON commercial, il jouit d'un statut périphérique à la loi.  On voit que malgré DMCA et DADVSI, aucune entreprise ou état n'a cherché à interdire Videolan.  Tout simplement, peu de gens font appel à ces lois pour détruire un outil de lecture.

Le Japon a eu un procés retentissant contre l'auteur du logiciel Winny (il y a longtemps)

Apple a tenté d'utilisé la loi DMCA pour justifier l'interdiction à une société de vendre des clones de macintosh.

On est largement sorti du simple débat contre le piratage d'oeuvre culturelle. Parce qu'elles sont une réponse inappropriées.



----
>Cette loi à même mené à la condamnation d'une entreprise ayant conçu un logicielle pour copier les DVD mais en
REAL a été obligé récemment de retirer son produit aussi.  Il s'agit tout de même de copie pure et simple. Il était facile  au consortium DVD ou un éditeur membre du consortium de défendre que le dit logiciel n'a qu'une raison : copier alors qu'il n'y pas besoin de copier.

Il y a eu des interdictions AVANT DMCA !    Si on considère le cd et dvd comme "éternel" , (capable de dépasser des dizaines d'années de vie,texto) , alors on estime que la sauvegarde est inutile et que donc il n'y  a PAS de tolérance à la copie privée (france) ou de besoin de "fair use" (usa)

et donc pas de justification honnête à un outil de copie de dvd.

Dans la pratique l'Etat a autre chose à foutre que d'envoyer la police contre toute sa population pour de la copie d'octet depuis un disque en plastique. Mais devant le juge, c'est clair ET NET.


Le slogan d'apple "rip, mix , burn" n'a fait qu'un temps hein. (début années 2000s)


-
> maintenant les DRM (en gros tu peux en faire une copie, mais tu ne peux pas l'utiliser sans que les DRM soient valider
>de la même manière que ton DVD). niant par la même la notion de fair use américaine (l'équivalent de notre copie
>privée).

cela ne nie pas le fair use. Parce qu'on considère que vous n'avez pas besoin de copie. Votre accès au produit est garanti parce que vous l'avez acheté, et qu'il est capable de survivre des années. on n'est plus en K7 ou VHS.

après, c'est effectivement un argument spécieux. Il est facile d'argumenter que les dvd sont fragiles et peuvent pourrir. Mais c'est ainsi que les choses sont vues actuellement.

aux USA, DMCA a été immédiatement accroché à une commission qui décide des cas où la loi s'applique pas. Régulièrement la liste a été étendue.  Les bibliothèques américaine ont le droit de violer DMCA par exemple.

en pratique, rien n'a changé. rien sur le quotidien du citadin.   Bien au contraire, il y a eu multiplication des produits en magasin, de nouveaux artistes, d'investissements sur internet et hausse de créations artistiques sur les réseau de télé non-nationaux (hbo par exemple).

On aurait pu croire que DMCA allait amener le totalitarisme culturel. Il en fut rien, parce que contrairement à ce qu'on vous dit, c'est perpendiculaire au problème du piratage. Ca croise le problème (la technique) mai ce n'est PAS une réponse au problème du piratage d'oeuvre culturelle (les moeurs, la banalisation de l'outil de copie d'octet).

Plus sérieusement, il a été théorisé que DMCA pouvait se retourner contre le logiciel libre, et c'est exactement ce qui s'est produit.

Si vous regardez les développements autour de Linux, plusieurs projets phare permettant de rendre linux viable, se bloque contre l'usage de DMCA pour interdire l'accès à une technologie propriétaire non documentée.

-
>Non les états unis sont un très mauvais exemple dans le domaine.

Non, je pense qu'il est nettement meilleur que le Japon (où on peut aller en prison pour un simple logiciel et om ca parle sérieusement d'étendre le copyright à bien au delà la MORT du créateur (pour les héritiers) ) ou la chine (qui vous fiche si vous allez dans un cybercafé,  aussi pour des raisons de contrôle politique). 

Et contrairement à l'Europe,ils ont des MAGASINS sur internet où y a du CONTENU à ACHETER.

--
Les américains n'ont pas fait que gesticuler, ils VENDENT sur le net.

Les américains ont raison.

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#15 20-10-2008 14:15:11

oomu
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Si vous voulez mon avis,  le soucis aux usa est bien plus le contrôle politique et morale de la FCC sur les télécoms,  que la loi dmca.

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#16 20-10-2008 14:20:50

Egmorn
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Euh juste comme ça... A peu près tout ce que vous dites sur la loi américaine est applicable en Europe et en France... La seul différence étant que, les lois aux USA étants plus proche de ce que souhaite les ayant droit, on trouve effectivement du contenu sur les boutiques en lignes.

Mais franchement, devoir acheter ma musique en passant par itunes pour devoir supporter les DRM et ne pas pouvoir acheter les beatles, non merci.
La solution américaine est une solution industrielle de captation du client. Tu appartient à une marque (tu a acheté ipod tu achétera uniquement chez Apple maintenant, tu a acheté Zune, tu achétera uniquement chez Crosoft maintenant etc...).
En captant ainsi le client, on peut lui imposer des normes anti-piratage qui facilitent la distribution.

Donc oui, on vend plus aux Etats-Unis, mais au détriment de la libre concurrence (qui est pourtant un principe fondamentale).
Il y'a peu de chose que je méprise plus que les modèles commerciaux tel que pilotés par nos amis d'outre-atlantique (si ce n'est leurs modèles de management mieleux mais pervers).

Si vous voulez mon avis,  le soucis aux usa est bien plus le contrôle politique et morale de la FCC sur les télécoms,  que la loi dmca.

Si tu veux mon avis, avant même de parler télécom/loisir, les USA ont bien bien d'autre soucis (politique social, économique, immigration, dérive sécuritaire etc...)

Dernière modification par Egmorn (20-10-2008 14:22:22)

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#17 21-10-2008 17:06:00

Plunk
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

oomu a écrit :

Notons, que j'ai toujours connu gamin, des protections anti-copies sur les jeux vidéo pour atari, pc et amiga.

Cela allait du petit livre à trouver un code que le jeu demandaient au pif toutes les heures
à la disquette écrite de manière invraisemblable , encore lisible, mais impossible à copier tout en imitant le délire, permettant au jeu de reconnaître l'originale
jusqu'au "dongle" , petit boîtier, à brancher sur le port série des vieux ordinateurs de jeux

tout fut inventé, tout fut hacké, copié, écrasé, craché.

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Il y a une manière simple de supprimer le piratage d'un jeu  :  donner envie aux gens de payer un service qu'ils désirent.  Par exemple les jeux vidéo qui se servent d'internet.  Payer l'accès au réseau, au serveur de jeu, à des services connexes au jeu que seul les gens dûment inscrits peuvent profiter.  Réseau social, compétitions, bonus au jeu téléchargeable (signé avec numéro de carte bleu, ca en calmera plus d'un paranoïaque)), etc.

Payer sur un magasin rapide, direct, simple, et qui aide le joueur à trouver les meilleurs jeux du moment. 

Le truc, c'est qu'il faut dissocier l'acte d'achat du fait de posséder une copie d'octets.

La copie d'octets ne coûte rien, est incontrolable et la technologie permet toujours plus facilement de distribuer à la vitesse de la lumière sur toute la planète.

Il n'y a donc aucun commerce possible avec de la copie d'octets.

Si vous relisez l'histoire des éditeurs de jeu, vous réaliserez que le seul moyen de rester un distributeur vivant est de faire de la vente de masse. Une telle masse qui permet que les acheteurs couvrent le coût de création.   Le succés du jeu en nombre de joueurs ne signifie presque rien (il montre qu'il y a une demande pour des jeux similaire, pas que c'est rentable).

Attention, il s'agit de réaliser que le nombre de "joueurs" ne se traduit pas en "acheteur", ca n'a jamais été le cas. Ni sur Amiga 500, ni sur pc cdrom,  à peine sur consoles.  Un jeu peut être un gigantesque succés culturel et avoir été un échec commercial. Parce qu'il fut multi-piraté en long et en large.  Tous les distributeurs savent qu'ils doivent réussir à faire connaître massivement leur titre, pour qu'ils aient au moins un nombre satisfaisant d'acheteur rapidement, et non se contenter de la qualité qui rendrait le jeu populaire sur le temps. Parce que simplement, le jeu sera copié illégalement. ce n'est pas une question, c'est un fait.


Internet et les disques dur géants, et l'unification de l'électronique n'a fait qu'amplifier ce phénomène.


C'est pour cela que tous les jeux vidéo vont migrer vers des services "en ligne", ou via de la distribution numérique.

Vous ne paierez pas tant la "copie d'octets", mais les services associés.  Même le magasin numérique, s'il est bien fait, séduisant et donnant envie de payer "à l'impulsion", sera finalement d'avantage la véritable valeur commerciale que la copie d'octet représentant le jeu.

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et du coup, tout cela avant n'était vrai que pour le jeux vidéo. tranquille donc.

Mais maintenant, grâce à la numérisation que nous ont vendu les industriels et les politiciens, tout cela est devenu exactement la même chose pour la musique et la vidéo.

Ce ne sont que des "tas d'octets", même la plus grande oeuvre artistique n'est qu'un tas d'octets

et absolument tout à été inventé pour permettre la multiplication des tas d'octets sur toute la planète pour pas cher.

Un ordinateur, dés qu'il fait bip, passe sont temps à copier des octets. il a été conçu pour cela,  60 ans d'invention de machines à copier des octets. et 30 ans de mise en place d'un réseau militaire pour copier des octets entre tous les pays du monde.

Et subitement c'est un tort ?!

-
le Commerce de tas d'octets est impossible dans un monde où la copie d'octet est naturelle. Il faut donc muter comme l'industrie du jeu vidéo mute  (exemple des battle.net, steam,  xbox live,  wii virtual arcade,  apple iphone )

D'une manière générale, j'abonde dans ta direction à propos de la dématérialisation et de ses conséquences négatives, mais je ne comprends pas comment tu peux critiquer ce phénomène et en même temps te ranger du côté de services comme Steam, qui n'est lui aussi rien d'autre qu'un vendeur de "tas d'octets".
Si tu voulais simplement dire que c'est les services en ligne associés à l'achat qui redonneront sa valeur à ce dernier, c'est pas faux mais je ne pense pas que ce soit le plus important. Personnellement, je pense qu'il faut aussi - d'une façon ou d'une autre, je ne sais pas comment - donner envie au consommateur de posséder l'objet physique. Dans le domaine de la musique, on peut par exemple bosser sur le design (beaucoup de petits labels indépendants le font déjà, et s'appliquent là-dessus). En tout cas, je suis contre l'idée de payer de la musique sous forme de tas d'octets, sans que quelque chose de tangible l'accompagne.

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#18 21-10-2008 21:53:35

g_marc
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Re : Riposte graduée : La Nouvelle-Zélande se lance

Ad-libitum a écrit :

Je ne suis pas du tout convaincu qu'il y ait un attachement pour les cds et dvds. Je vois rarement des gens exposer fièrement leur collection de cds/dvds dans leur salon comme on le fait pour des livres.

Depuis quand ?..

Je crains fort que les choses aient changé depuis un sacré bout de temps déjà. Il y avait une étude sociologique italienne qui, en son temps — 1994, 95, 96 ? — montrait que la lecture était globalement considérée comme une activité de pauvre type asocial, lequel se réfugiait dans ses déluges de prose parce qu'il était incapable de nouer des contacts humains. — Je ne me rappelle pas non plus avoir jamais rencontré quelqu'un qui m'aurait exposé fièrement sa collection de livres. De vinyles, certes. Mais de bouquins...

Ah si ! une fois ! Un vieil oncle qui ne lisait jamais, mort depuis, et qui venait d'acheter un salon hors d'un prix qu'il avait agrémenté  d'une jolie bibliothèque remplie de tomes de La Pléiade, parce que c'étaient des jaquettes en cuir. De la décoration, donc, pas de la lecture.

Or la situation a dégénéré depuis. Les livres, on les remplace petit à petit par des formats pdf (moi le premier, d'ailleurs), en d'autres termes par une autre forme de déluges d'octets (ou de dématérialisation), et je ne vois plus guère d'attachement possible que pour les collections d'armes, d'insultes et de petites haines mal torchées.

Pas grave ! Je n'aime pas les collections : elle ne dressent que le constat du mépris des objets. Une collection n'a pour principale caractéristique que son côté vieux fossile et cela sentira toujours la naphtaline.

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