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#1 04-07-2007 10:23:23

Ecrans.fr
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Leclerc et le mépris

Leclerc et le mépris

Quelque chose a passé de mode dans la publicité telle qu'on la voit à la télévision. Il n'y a pas si...

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#2 04-07-2007 10:36:51

Mathusalem
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Re : Leclerc et le mépris

Entièrement d'accord avec l'article et son auteur, je suis resté médusé la première fois que j'ai vu cette pub.

Elle transporte tout un tas de sous-entendus répugnants.

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#3 04-07-2007 10:58:12

pailhes
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Messages : 4

Re : Leclerc et le mépris

Je suis d'accord sur les sous-entendus malsains véhiculés par cette publicité mais je n'en ferais pas une généralité comme le fait l'auteur de l'article. On peut aussi y voir une manière de se moquer de certaines catégories de personnes, pour qui le tourisme est devenu une soi-disant "recherche d'authenticité". On n'est pas obligé de voir dans ces deux touristes tous les urbains de France, ni tous les ruraux dans les clients et le serveur du bar.

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#4 04-07-2007 10:58:52

Aetius
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Re : Leclerc et le mépris

Moi je la trouve plutôt bien faite cette pub.

Il est vrai qu'il n'y a que la vérité qui blesse.......

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#5 04-07-2007 11:05:01

Mathusalem
Habitué
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Re : Leclerc et le mépris

Aetius a écrit :

Moi je la trouve plutôt bien faite cette pub.

Il est vrai qu'il n'y a que la vérité qui blesse.......

que trouves-tu véridique dans cette caricature ?

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#6 04-07-2007 11:23:36

Reaper95
Nouveau membre
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Messages : 1

Re : Leclerc et le mépris

Comme d'habitude, les bobos que vous êtes s'adressez aux bobos qui vous lisent. Vraiment, vous prouvez que vous pensez avoir tout compris de la vie et de la ruralité. Car effectivement, les bobos, les "gens de la ville" ont le même comportement et les mêmes clichés vis-à-vis des ruraux que le couple de crétins dans la pub. C'est une excellente représentation de ce que vous êtes.

Je suis moi-même un ancien rural qui a décidé de faire ma vie à Paris, et je sais très bien quelles sont les réactions de ces gens qui pensent tout savoir, tout connaître et sont des êtres supérieurement intelligents dans la mesure où ils fréquentent les lieux culturels qui n'existent pas " à la campagne". Vous donnez une sorte de complexe d'infériorité aux gens qui ne "sont pas de votre monde". J'ai fréquenté les soirées et les salons où l'on fait le monde à Paris, et parfois on se sent écrasé par une telle "supériorité", alors que pourtant je ne pense pas être ni inculte, ni illettré.

Ce qui est abject dans cette pub, c'est effectivement de faire croire que Leclerc propose la "vraie" culture, en zone rurale notamment. Qui achète cette culture, à part les étudiants en doctorat de philosophie à la Sorbonne? Regardez les meilleures ventes des Fnac Forum ou des Champs: je pense que les classements sont les mêmes dans ces magasins qu'au Leclerc de Châteauroux ou de Millau. Arrêtez de penser que les Parisiens sont tous des gens à la culture exceptionnelle qui lisent Schopenhaeur ou Nietzsche dans le métro. D'ailleurs on y trouve principalement des lecteurs de Harry Potter ou de Dan Brown, comme partout en France (je ne critique pas les lecteurs de ces livres, dont je suis). Personnellement, entre Christophe Willem et un des nombreux pseudo groupes de rock encensés par la presse dite culturelle parisienne, j'ai fait le choix de la sincérité dans la création. Peut-être que le gagnant de la Nouvelle Star ne sera jamais un virtuose, mais son processus de création est plus intéressant que n'importe quel véritable 'artiste" estampillé Inrocks ou Libé.
A bon entendeur...

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#7 04-07-2007 11:59:41

clemos
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Messages : 1

Re : Leclerc et le mépris

cette publicité orend le parti du "cliché" : d'un côté le bobo condescendant et focu en quête des anachronismes de province, et de l'autre le péon xénophobe mais néanmoins forcé de sauver les apparences de l'authenticité.
chacun en prend un peu plein la bouche, donc je dirais: pourquoi pas.

mais surtout, il y a La Cûltuuuuure, grande oubliée de votre article.
*La* *Vraie* *Culture*, dont voici la composition quasi-exclusive: l'Ârt Contemporain, *la* (Grande) Littératûre, *la* (Grande) Mûsique.
remarquez les majuscules, caractéristiques des noms propres, et donc de l'exclusivité de l'appellation:
cette Culture, on l'a compris, est non seulement la Meilleure, mais en réalité la Seule et l'Unique pouvant prétendre à ce titre.
quiconque n'a pas subi l'initiation massive par la "démocratisation" (forcée) de l'art chère à la France, ou pire, quiconque n'aime pas, ou pire encore, quiconque s'en tape totalement, est dès lors un impardonnable inculte.

malgré le "génie" de son "avant-garde", malgré la "profondeur" de ses "questionnements",
et contrairement au anti-héros du (dé)Goût des Autres, forcé d'emboîter le pas par conformisme,
cette Culture ne nous intéresse toujours pas.
merci

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#8 04-07-2007 12:09:41

Mathusalem
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Re : Leclerc et le mépris

moué... moi aussi je viens du fin fond de la Haute-Savoie (Thônes, Reblochon, les vaches, ...)
Depuis 5 ans que je vis à Paris et je ne pense pas être devenu un bobo prétentieux en si peu de temps. Mais maintenant quand je rentre chez moi, il suffit que je dise où je vis pour être classé dans les parisiens insupportablement prétentieux.

Le cliché n'est pas forcément dans le sens que l'on croit.


D'ailleurs combien y-a-t'il de "vrais" parisiens ? hum ? Demandez à n'importe qui ces origines, à Paris, on vous répondra la Normandie, la Picardie, la Bretagne, etc.


---------------


Pour en revenir au sujet, ce qui m'a le plus marqué c'est effectivement le supermarché qui se pose en défenseur de la Culture.

Après s'il faut définir la Culture, disons que les supermarchés sont le vecteur de la Culture Populaire, mais la pub montre plutôt des ruraux "élitistes" dans leurs lectures & gouts artistiques.

Dernière modification par Mathusalem (04-07-2007 12:13:57)

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#9 04-07-2007 12:58:04

had
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Re : Leclerc et le mépris

Rural volontaire en Bretagne (et télétravailleur ;-), je dois avouer -pour connaitre nombres de Parisiens- que cette publicité fait rire tout le village : nous reconnaissons bien là nos chers touristes !

Que ça plaise ou non, nous sommes bien obligé de remarquer que ceux ci en arrivant cherche le folklore, la "tradition" et les clichés ... cette pub les mets bien en évidence, et -malheureusement ou heureusement- dévoile notre jeux !

car oui, en effet, on joue avec les touristes, on fait les "bourrins de la campagne", les "ploucs" ; puis effectivement, une fois passé le car de touristes ou la saison, on revient à notre critique, par exemple, du dernier édito du Diplo (nous avons le temps de lire) ...

je considère donc cette pub comme très bonne, mais evidemment, que ce soit Leclerc (tiens, un breton) qui la produise n'est pas la panacée ... et je comprends parfaitement que lorsque la "province" se moque du "parisien" ça ne fasse pas plaisir à ces derniers !

a+ had

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#10 04-07-2007 13:08:05

Nemo
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Re : Leclerc et le mépris

Je pense que l'auteur a un peu "pété un watt" au sujet de cette pub et que le bobo idiot dans l'affaire c'est lui.  Cette pub est un étalage de cliché avec une dose égal quelque soit le côté au service d'un message fort simple. Elle n'est pas foncièrement drôle mais y a vraiment pas de quoi crier au scandale à mon sens.


------------------------------------
Internet ? Pff ça marchera jamais !

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#11 04-07-2007 13:19:28

Pierre
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Re : Leclerc et le mépris

Si le fond la campagne de publicité est douteux (la grande distribution pour la culture, bof bof, je suis d'accord), le clip fait plutôt sourire je trouve. On y retrouve vraiment des gros stéréotypes, et les clins d'oeil sont tellement gros que d'y voir une idéologie socialo-xénophobe me paraît effectivement relever, comme le souligne Nemo, du pétage de plombs...

Vraiment, je pense que pas que ça vaille le coup de déballer tout ça juste pour une publicité un peu "originale".

Pierre

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#12 04-07-2007 13:45:37

Gantel
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Re : Leclerc et le mépris

Moi-même souvent classé par les autres dans la catégorie des Bobos, je trouve ce type de critiques, même via la pub d'un supermarché, plutôt saine.

Les Bobos, leur mode de vie, leurs idées, leur irresponsablité politique généralisée, leur rôle dans la société (occuper une place de bourgeois dans la corps social en refusant d'en tenir toute la place). "Voter Delanöe et mettre ses enfants à l'école des curés."

Les Bobos ne sont pas cultivés : ils jouissent d'un avantage comparatif, disposant d'un capital culturel qui les dispensent de s'instruire, et qui leur suffit pour "briller" dans les cocktails.

Au fond, c'est la pub Leclerc qui est vraiment révolutionnaire ...

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#13 04-07-2007 13:51:55

zhebulonn
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Re : Leclerc et le mépris

Cette campagne ne m'a pas vraiment choquée... Elle m'a même fait un peu sourire, tout comme me fait sourire cette phrase : "urbains comme provinciaux"... Mais peut être est ce fait exprès ? Prendre la pub de leclerc à son propre jeu, opposer les ploucs et les bobos, et les provinciaux et les urbains. Ou peut être que ce n'est pas fait exprès... Et alors je me dirais que le pub n'est finalement que le reflets de la France. 2 mondes dans un même pays : paris (les urbains) et la province. Et si ce n'est pas fait exprès : peut être vaut il mieux balayer devant sa porte avant de balayer debvant celle du voisin.

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#14 04-07-2007 13:56:59

Egmorn
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Re : Leclerc et le mépris

Autant je ne suis pas spécialement choqué par l'opposition bobo/provinciaux qui même si caricaturé ici existe au final tout de même un peu (les deux étant ridicule chacun à leur manière). Car au final la pub caricature aussi bien les deux partis.
Hors contrairement à ce que l'auteur de l'article essaye de faire passer, une caricature est avant tout un moyen de critiquer un état de fait par le ridicule. La publicité de Leclerc de ce point de vue fustige justement ce préjugé d'une séparation entre les gens "authentique" qui ne connaitrais pas la culture et les citadins "culturé" qui viendrais s'emerveiller de la simplicité de la vie en province. Donc sur ce point au moins la publicité n'est pas à mon avis négative.

Ce qui par contre me choque profondément c'est ce que dit clemos dans son post:

cette publicité orend le parti du "cliché" : d'un côté le bobo condescendant et focu en quête des anachronismes de province, et de l'autre le péon xénophobe mais néanmoins forcé de sauver les apparences de l'authenticité.
chacun en prend un peu plein la bouche, donc je dirais: pourquoi pas.

mais surtout, il y a La Cûltuuuuure, grande oubliée de votre article.
*La* *Vraie* *Culture*, dont voici la composition quasi-exclusive: l'Ârt Contemporain, *la* (Grande) Littératûre, *la* (Grande) Mûsique.
remarquez les majuscules, caractéristiques des noms propres, et donc de l'exclusivité de l'appellation:
cette Culture, on l'a compris, est non seulement la Meilleure, mais en réalité la Seule et l'Unique pouvant prétendre à ce titre.
quiconque n'a pas subi l'initiation massive par la "démocratisation" (forcée) de l'art chère à la France, ou pire, quiconque n'aime pas, ou pire encore, quiconque s'en tape totalement, est dès lors un impardonnable inculte.

malgré le "génie" de son "avant-garde", malgré la "profondeur" de ses "questionnements",
et contrairement au anti-héros du (dé)Goût des Autres, forcé d'emboîter le pas par conformisme,
cette Culture ne nous intéresse toujours pas.
merci

En effet la publicité oppose la culutre dites "populaire" (match de foot, bière etc...) à la "Culture" avec un grand "C". Cette opposition à le dons de me hérisser le poil car elle introduit une échelle de valeur artificielle et purement induite par un background culturelle.

Cette opposition de la cuture populaire dénigre tout une culture et les personne qui la compose.
La définition de "culture" c'est avant tout (selon le trésor en ligne):

Qualité, compétence que la possession d'un savoir étendu et fécondé par l'expérience donne à une personne ou à une société dans un domaine de connaissances particulier, à une époque ou dans un lieu déterminé.

ou bien (selon le sens qu'on veux lui donner)

Ensemble de connaissances et de valeurs abstraites qui, par une acquisition généralement méthodique, éclaire l'homme sur lui-même et sur le monde, enrichit son esprit et lui permet de progresser

Selon la première définition alors la culture se pose sur tous les domaines. On peut être cultivé dans le domaine du sport, des spiritueux ou des traditions tout comme de l'art moderne et de la litterature. Aucun de ces sujets n'étant censé être valorisé sur un autre puisque ce savoir est adapté à une époque/société.

Selon la deuxième définition, la culture est "ce qui permet à l'homme de s'élever et d'enrichir son esprit" On rentre alors dans des grandes discussion philosophiques sur ce qui peut réellement enrichir l'esprit. A ce niveau, l'art moderne (voir l'art en général) est sujet à controverse au moins autant que le sport et certainement plus que la connaissance des traditions et de l'histoire de nos sociétés.

Pour moi c'est en véhiculant des préjugé sur un supériorité de "certaines cultures" sur d'autre que cette publicité est dangereuses. C'est avec de tels idées qu'on en arrive à des censures de la liberté d'expression, de la liberté artistique et de la liberté de penser.

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#15 04-07-2007 16:36:22

phil
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Re : Leclerc et le mépris

Ah le bobo ! Le traitre, le salaud : Le sale bourgeois de gauche. Pourquoi ne va-t-il pas s'inscrire à l'UMP comme tout le monde ? Comment ose-t-il parler justice sociale alors qu'il a sûrement un boulot dans le privé, un PEL ou pire encore ? Qu'il choisisse : soit il devient ouvrier (ou artiste), et il aura le droit de se réclamer de gauche, soit il assume son sale fric dégoutant et il passe à droite.
Mais il existe pire que le bobo : le bobo parisien. Celui qui pousse sa forfaiture jusqu'à habiter à l'Est de Paris, à avoir une soit-disante conscience écologique et équitable. Marx se retourne sans sa tombe. Pour être de gauche, exigeons un maxima social. Non mais, réfléchir, s'impliquer, et quoi encore ? Si la vie était un beau tableau Excel, alors le bobo n'existerait tout bonnement pas, car il ne rentre pas dans les cases : gauche/droite, paris/province, ... Et ça c'est un crime.
Que le bon peuple de gauche a raison de le renier, le conspuer, l'enfermer dans des clichés aussi vieux que Paris.
Comme le dit si bien Hollande "J'aime pas les riches !". Et le débat peut commencer sur de bonnes bases...

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#16 04-07-2007 18:15:59

Red_Force
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Re : Leclerc et le mépris

Moi aussi j'ai trouvé la pub assez tangeante mais je pense qu'il est un peu dur d'en tirer une analayse aussi nette. Moi ce qui me gène surtout c'est parcequ'on rit du préjugé mais qu'en fait, on sait bien que cette scene n'arrive pas. Le lieu existe, mais il n'y a pas de tableau de maitre, de musique classique ou de littérature raffinée qui attendent dans l'ombre. Donc soit on considère que la réalité est pire que la pub et l'on est bien forcé de voir du positivisme dans celle ci, soit on la considère plus comme un fable que comme un documentaire auquel cas elle n'a plus rien de génant - et sa morale me convient tout à fait.

Malgré la gène initiale donc je ne pense pas pouvoir pour ma part la condamner...

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#17 04-07-2007 20:08:07

Ltb22
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Re : Leclerc et le mépris

L'article d'Olivier Seguret est  à l'instar de la publicité qu'il condamne : un concentré de mépris qui oppose culture de masse et culture noble. En pariant que "ni Blanchot ni Schpenhauer n'arrivent en tête des ventes", il balaye d'une pichenette d'aristocrate la culture de masse, celle-là même que Libé, Le Monde ou Les Inrock considèrent de très haut... celle-là même dont le déni systématique conduit chaque jour des lecteurs à se couper de leur organe de presse et de ceux qui le composent. Tout cela témoigne d'un manque de distance confondant... ou peut-être seulement d'une galaxie d'écart entre  deux mondes... A l'image donc, de la fameuse pub Leclerc.

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#18 04-07-2007 20:24:38

A_
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Re : Leclerc et le mépris

Leclerc vous dit où sont les gentils et les méchants et vous foncez comme des taureaux en rut. La semaine prochaine, s'ils vendent des machettes vous nous refaites le Rwanda ?

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#19 05-07-2007 10:39:46

Guillaume
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Re : Leclerc et le mépris

Cette pub, c'est du second degrés. Elle se joue des clichés qu'elle met en scène. Certes, vouloir faire passer E.Leclerc pour un diffuseur de culture, c'est un comble. Mais de là à dire qu’elle véhicule une idéologie ignoble! Et alors, que dire de films tel que "la vie est un long fleuve tranquille", avec ses caricatures de baufs? Fascisme?
Bon, la pub, faut s'en méfier.Mais toutes les pubs. Surtout celles qui nous plaisent.
D'ailleurs, les pub transformers pour Citroën nous disent ceci: "éclatez-vous avec votre voiture, c'est fun!", et certes, elles plaisent aux enfants. Leur imprégner un tel message, n'est-ce pas plus ignoble?

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#20 05-07-2007 13:03:25

supradop
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Re : Leclerc et le mépris

Il y a bien plus de bêtises dans certaines réactions que dans l'étalage de clichés  de la pub en question et, accessoirement, beaucoup de masturbation intellectuelle.

Comment peut-on prétendre avoir la capacité de se jouer de qui que ce soit lorsqu'on est assez stupide pour généraliser le comportement d'un groupe d'individus à l'ensemble d'une population ?

C'est la base même des clichés que vous décriez, et vous vous vautrez dedans.

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#21 05-07-2007 19:02:06

had
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Re : Leclerc et le mépris

supradop a écrit :

Comment peut-on prétendre avoir la capacité de se jouer de qui que ce soit lorsqu'on est assez stupide pour généraliser le comportement d'un groupe d'individus à l'ensemble d'une population ?

C'est la base même des clichés que vous décriez, et vous vous vautrez dedans.

mais justement, c'est en se vautrant dedans que réside l'humour

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#22 07-07-2007 11:08:04

micmacadam
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Re : Leclerc et le mépris

Faisons simple :

- Leclerc de toute façon est loin de la culture, ils viennent de reduire l'espace culturel (pres de Rouen) de 1/3 pour le remplacer par des machines à laver. Je pense que l'espace culturel a été l'alibi pour agrandir la surface du supermarché
en obtenant une dérogation très dure à avoir maintenant.  Bon d'accord, il y a encore des livres /CD / Jeux vidéos. Tout n'est pas noir.

- En revanche, l'auteur de l'article devrait s'identifier culturellement car il est vrai qu'une certaine partie de la population qui s'estime supérieurement cultivée se comporte comme dans ma pub même si bien sur l'exagération est visible, mais elle permet de mettre le doigt dessus en 20 secondes.

- Il est vrai aussi que -- sans forcément dissimuler des toiles de maitre derriere la photo du chien -- 55 millions de non-parisiens se sont toujours moqués des quelques millions de l'ile de France et principalement ceux dans les sphères de la communication qui se regardent le nombril. Mais franchement on en rigole plus qu'autre chose. En général les Parisien, nous les plaignons des sacrifices qu'ils ont a subir (transport-polution-stress-prix) pour s'estimer être dans l'élite. Je ne parle pas de nos amis d'Ile de France contraint d'y habiter pour le boulot et qui eux ne souhaite qu'une chose, partir. Ces gens là sont des compagnons d'infortune.

Regardez par exemple les informations culturelles : les seules évènements non-parisiens qui sont évoqués par les infos dites nationales sont les évênements où vont les Parisiens de toute facon : Cannes, Avignon, etc. Pour parler d'une pièce de théâtre montée en province et qui ne passera jamais a Paris, il faudrait
une révolution.
Pareil pour les greves: une greve de metro a Paris fera la une tant qu"elle dure. La même en province, on n'en parlera que si il y a des morts ou autre.

Alors je pense que l'auteur de cet article a été bien mal inspiré. Un article sur la différence de traitement culturel Paris / Province serait beaucoup plus interessant. Mais je n'ai jamais vu cela passer... et vous ?

MMA - Normandie

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#23 07-07-2007 12:43:13

Idate
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Re : Leclerc et le mépris

Je viens de lire l'ensemble des réactions à l'article et à la publicité en question.

J'ai l'impression que le débat s'est éloigné du sujet premier : quel est le message de la publicité Leclerc ? que voulait dire l'annonceur à la base ?

En gros, Leclerc va s'implanter (un peu plus encore) et couvrir un territoire plus étendu. L'argument prétendu est d'apporter la culture aux gens plutôt qu'ils n'aient à faire 200 km pour y avoir accès.

Ce pari que la culture intéresse également "l'autre France" est celui que n'a pas fait la FNAC.
Et là, je me souviens de la publicité de la FNAC sur le livre vendu en télé-shopping. "Ce livre a une couverture pelliculée et on voit même le titre sur la tranche extérieure"...

Je pense que c'est par l'allusion à cette pub FNAC que la publicité Leclerc prend son sens.
La FNAC critiquait la culture vendue en supermarché, devenue un "produit de consommation culturel" et Leclerc attaque l'élitisme de la FNAC qui ne prend pas en compte le fait que la culture n'est pas seulement localisée à quelques métropoles.

Au final, les mises en scène caricaturées à l'extrême (tant pour la FNAC que pour Leclerc) ne servent ici qu'à appuyer un positionnement de vente et de parts de marché. Donc Leclerc intervient ici plus dans l'intertextualité que dans la peinture des clivages sociaux.

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#24 10-07-2007 02:23:30

CV Sothis
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Re : Leclerc et le mépris

Je trouve très excessive l'indignation d'Olivier Séguret. Pour lui, cette campagne ne peut être prise qu'au pied de la lettre et véhicule, chez Leclerc et chez ceux qui l’ont validée, une idéologie ignoble qui fait de la culture l’ultime et la pire des plateformes d’un affrontement social désespérant, encourageant une vision du monde où l’étanchéité des classes et des types serait immuable. Pour moi, qui ne peux prendre cette énormité au pied de la lettre, la caricature m'a fait rire et j'en tire la signification exactement inverse. Si je n'achète pas Blanchot ni Schopenhauer chez Leclerc, je trouve dans certaines de leurs surfaces spécialisées de bons livres, de bons disques et un service de documentation par ordinateur, ce qui n'est pas si mal. J'y trouve aussi des gamins du quartier qui feuillettent des livre au lieu de traîner dans la rue, ce qui n'est pas si mal non plus.

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#25 11-07-2007 09:25:32

Erwan
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Re : Leclerc et le mépris

Michel-Edouard Leclerc a répondu à la chronique d'Olivier Séguret dans les colonnes du journal.

Sa lettre est disponible sur le site de Libé.


Twitter : @erwancario / @ecrans - Gamertag Xbox Live/PSN : Nawre

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