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#1 01-04-2010 14:39:59

Ecrans.fr
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«Tête de turc», Pascal Elbé label série B

«Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Ethnopolar tendu sur fond de banlieue en crise. Un anti-«la Haine» avec un Zem parfait.

Lire l'article

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#2 01-04-2010 15:20:29

Nemo
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

J'ai beau lire et relire cet article, je n'y comprends pas grand chose. Pour une critique cinéma, certes ça sort de l'ordinaire et les mots claquent plutôt bien entre eux. Mais niveau fond, impossible de décrypter ce que veut dire Bayon.


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#3 01-04-2010 15:29:44

Egmorn
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Franchement? Je trouve cela plus lisible que les précédents. Et pour revenir sur le débat précédent, c'est vrai que de temps en temps avoir quelqu'un qui utilise les mots comme personne d'autre peut être intéressant.
Ceci dit je reconnais que lire un article de Bayon me prend à chaque fois trois fois le temps nécessaire pour un autre article de la même taille... Faut dire que pour comprendre un paragraphe faut le lire au moins deux fois.

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#4 01-04-2010 17:30:40

witchcraft211292
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Je n'ai jamais lu de critique aussi pompeuse et "à côté" que celle-là. C'est ridicule. Si vous voulez voir plein de mots qu'on utilise pas souvent, lisez le dictionnaire, mais de grâce ne parlez pas de cinéma ! Heureusement que j'ai vu le film (et, accessoirement, travaillé dessus) avant d'avoir lu cette critique, parce que cela donne l'impression d'un film chiant et métaphysique, ce qu'il n'est pas. Même les cahiers du cinéma ont arrêté ce genre de choses...

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#5 01-04-2010 17:58:02

Tia
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

J'ai essayé de le lire dans Libé, j'ai essayé sur le net, mais quand ça veut pas... Ça veut vraiment pas. J'en comprends la moitié et l'esprit, c'est déjà bien. Mais c'est pas le genre de critiques qui me pousserait à aller voir (ou ne pas voir) un film. Ce qui est d'autant plus dommage que le film en question vaut beaucoup plus que sa bande annonce, et mérite qu'on s'y attarde un instant.

Enfin heureusement qu'y à Internet pour se rendre compte qu'on est pas plus con que la moyenne, parce que face au journal... Je me demande juste à qui s'adressent ce genre de critiques...

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#6 01-04-2010 18:01:05

A_
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Je crois que je suis contaminé, cette fois j'ai compris du premier coup en lisant plus lentement...

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#7 01-04-2010 18:28:32

Egmorn
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

J'ai essayé de le lire dans Libé, j'ai essayé sur le net, mais quand ça veut pas... Ça veut vraiment pas. J'en comprends la moitié et l'esprit, c'est déjà bien. Mais c'est pas le genre de critiques qui me pousserait à aller voir (ou ne pas voir) un film. Ce qui est d'autant plus dommage que le film en question vaut beaucoup plus que sa bande annonce, et mérite qu'on s'y attarde un instant.

Ben perso ce que j'ai compris de l'article c'est exactement la description que vous faites du film... Mais Bayon, c'est pas toujours facile au premier abords. En fait c'est un peu le hardcore level du français. Il faut prendre le temps de lire trèslentement en regardant ou sont les virgules et les points.
En faisant cela, comme A_ j'ai à peu près bien compris l'article (à une phrase près où je n'ai pas réussi à trouver le verbe du premier coup). Mais c'est sur, c'est un exercice de lire la prose de Bayon.

Dernière modification par Egmorn (01-04-2010 18:31:56)

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#8 01-04-2010 18:38:24

Tia
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Bon à deux avis contre zéro j'arrête de râler et je commence à m'entrainer dès aujourd'hui smile
(ptetre même qu'après je me sentirai carrément intelligente quand je parlerai couramment le Bayon comme vous, j'ai tout à y gagner en fait)

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#9 01-04-2010 21:10:45

gnoufou
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Un article comme ça, le premier avril, pas mal.
Sinon, c'est peut être pas une histoire de niveau de langue : c'est juste que même si syntaxiquement c'est correct, ça veut parfois vraiment rien dire.
Les cactus bleus éthérés du confort masculin me démangent d'un air froidement irrespectueux.
Ça y est, moi aussi je peux écrire des critiques de ciné.

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#10 01-04-2010 23:55:29

Nemo
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Perso, j'ai laché l'affaire là. Si l'un d'entre vous pouvait traduire ça en français courant , ça serait sympa parce que j'aimerais comprendre et voir si je suis vraiment totalement à l'ouest.

Mais bon perso, j'ai vraiment du mal à voir l'intêret de ce genre de critique ciné où tu passes plus de temps à chercher à comprendre qu'à t'intéresser au film. D'autant qu'au final, sans rien connaître du film ou des références cité par Bayon, bah j'ai aucune idée de ce qu'il vaut finalement "Tête de turc".


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#11 02-04-2010 09:19:10

Egmorn
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Si l'un d'entre vous pouvait traduire ça en français courant

Allez! Je me lance... Excusez les fautes d'orthographes. Pour le style, je vais essayer de garder les mots de Bayon, mais de mettre plus de point et de verbe pour découper les phrase en petit morceaux digeste.
Les commentaires sont en italique après la phrase/mots commenté.
Je fais un poste par paragraphe pour que ce soit plus digeste.

Tête de Turc est une tragédie antique arménienne en milieu zonard franchouille : unité d’action, de banlieue, de temps, la mise en place sérieuse introduit sans tortiller les pièces de la machinerie. Dont le déclic claque d’emblée, enflammant les passions. Ce nœud du drame serré, en pacte infernal entre un médecin de quartier sensible et un jeune homme idem, tête de Turc contre bouc émissaire, toute la suite en engrenage tient à cette maldonne fatale.

Tête de Turc est une tragédie antique arménienne en milieu zonard franchouille. Le film possède une unité d'action, de lieu (la banlieue) et de temps. La mise en place sérieuse introduit sans tortiller les pièces de la machinerie.
le film claque d’emblée, enflammant les passions. Le nœud du drame est serré en pacte infernal entre un médecin de quartier sensible et un jeune homme aussi sensible. L'un tête de Turc contre l'autre bouc émissaire. Toute la suite est un engrenage qui tient à cette maldonne fatale.

Dernière modification par Egmorn (02-04-2010 09:49:41)

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#12 02-04-2010 09:25:10

Egmorn
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Aux acteurs aussi. A commencer par Roschdy Zem (flic) et Samir Makhlouf (« jeune »), pour finir par la vibrante Ronit Elkabetz (mère), gifleuse tragédienne familière, le minot même (Moussa Maaskri), le flirt exquis (Leo Elbe - fille de ?), sans oublier Pascal Elbé - faisant à peine son chien battu rituel, mais essentiellement au profit de sa casquette neuve de cinéaste-scénariste, maître d’œuvre du projet, ethnopolar ambitieux et simple à la fois.

Les acteurs aussi claquent d'emblée, (je crois que le aussi porte sur "claque d'emblée, mais je ne suis pas sur) à commencer par Roschdy Zem en flic et Samir Makhlouf dans le rôle du « jeune », pour finir par la vibrante Ronit Elkabetz dans le rôle familier de la mère gifleuse et tragédienne(???).
De même le minot joué par Moussa Maaskri et le flirt exquis joué par Léo Elbe (Fille de ?) sont excellent.
Sans oublier Pascal Elbe, qui fait à peine son chien battu habituel mais essentiellement au profit de sa casquette neuve de cinéaste-scénariste. Pascal Elbé s'impose en maître d'oeuvre du projet avec un ethnopolar ambitieux et simple à la fois.

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#13 02-04-2010 09:27:14

Egmorn
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Servie par son casting, la mécanique tourne bien, emballée ; le tournage déplaçant les points de vue pour plus de recul, de champ social, en « Portrait de l’artiste » incendiaire, « avec groupe » urbain invivable d’époque - sans dérapages idéologiques ni pittoresque verlan. Les flics ne se conduisent pas mal. Ni les gens. A cet égard, Tête de Turc serait un anti-la Haine.

Servie par son casting, la mécanique tourne bien. Le tournage déplace les points de vue pour plus de recul, de champs social.
C'est un « Portrait de l’artiste » incendiaire, « avec groupe » urbain invivable d’époque. Mais sans dérapages idéologiques ni pittoresque verlan.
Les flics ne se conduisent pas mal. et les gens non plus. A cet égard, Tête de Turc serait un anti-la Haine.

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#14 02-04-2010 09:29:37

Egmorn
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

La racaille même, cette garde rouge d’une révolution culturelle nihiliste souterraine, a ici ses nuances, ses forums, esquissés autour des conséquences d’une « tuerie » pour passer le temps et les nerfs. Au dîner en famille, en tête à tête sur le toit, à la dérobée, fâcherie, menaces, cogne, « plexiglass défoncé », réflexion…

La racaille, en garde rouge d'une révolution culturelle nihiliste souterraine, a ici ses nuances et ses forums. Celle-ci sont esquissés autour des conséquences d’une « tuerie » pour passer le temps et les nerfs: Au dîner en famille, en tête à tête sur le toit, à la dérobée. Le tout avec des fâcherie, menaces, cognant, du « plexiglass défoncé », mais aussi de la réflexion…

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#15 02-04-2010 09:34:38

Egmorn
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Sur ce registre du débat de conscience, le film, petit Misérables « téci », 1993 revu « 9-3 », tourne naturellement hugolien : Gavroche en sacs-poubelle à capuche, communards de terrains vagues autoroutiers, Thénardier de barre, Javert vengeur pardonneur… Ne manque que Valjean, mais pas la « tempête sous un crâne » du héros, médaillé d’honneur pour le meilleur et le pire… Ce Juste civique de la scène primitive, bon ange de la désolation disant « Je ne sais pas… » est une trouvaille du script.

Sur ce registre du débat de conscience, le film est un petit Misérables « téci », 1993 revu « 9-3 ». Le scénario tout naturellement hugolien (en référence à V.Hugo) introduit Gavroche en sacs-poubelle à capuche, communards de terrains vagues autoroutiers, Thénardier de barre et Javert vengeur pardonneur…
Il ne manque que Valjean. Mais pas la « tempête sous un crâne » du héros qui est médaillé d’honneur pour le meilleur et le pire…
Ce héros est qui est un Juste civique de la scène primitive, Un bon ange de la désolation disant « Je ne sais pas… », est une trouvaille du script.
(Je ne vois pas trop ce qu'est la "scène primitive"... Mais bon)

Dernière modification par Egmorn (02-04-2010 09:50:13)

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#16 02-04-2010 09:37:52

Egmorn
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Une surdité inaperçue enrichit son type au renfermé pathétique, comme l’enfant mort arménien complique de secret de famille le martyre comateux. Comme pour souligner le silence intérieur assourdissant de l’adolescence trouble, tiraillée entre bien et mal, fatalisme et instinct de vie…

La surdité inaperçue du héros enrichit son type renfermé pathétique. (Là je ne suis pas sure, mais c'est ce que j'ai compris). Comme l'enfant arménien mort qui complique le martyr comateux d'un secret de famille. Comme si l'auteur voulait souligné le silence intérieur de l'adolescence trouble, tiraillé entre le bien et le mal, entre fatalisme et instinct de vie...

Dernière modification par Egmorn (02-04-2010 09:38:16)

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#17 02-04-2010 09:49:15

Egmorn
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Cadet taulard du fleuron d’Un prophète, le novice Samir Makhlouf n’a peut-être rien à lui envier, Shia LaBeouf local croisé d’Andrew Garfield Boy A.
Le happy end, digne de ceux des Blanc comme neige ou Sans laisser de traces saisonniers (le deus ex machina de la tragédie), est plus discutable ; le mérite d’ensemble du coup d’essai ne l’est pas.

Le novice Samir Makhlouf, Shia LeBeouf local croisé d'Andrew Garfield dans Boy A n'a peut être rien à envier du cadet taulard du fleuron d'Un prophète. (C'est le passage ou je suis le plus perplexe... Samir Makhlouf n'a pas joué dans un prophète et je ne vois pas trop ce sur quoi porte le "cadet taulard"... Alors j'ai essayer cette explication mais je ne suis pas sur d'être tombé juste...

Le happy end, digne de ceux des Blanc comme neige ou Sans laisser de traces saisonniers (Le deux es machina de la tragédie), est plus discutable. Mais le mérite d'ensemble du coup d'essai lui n'est pas discutable.

Bon voila, j'espère ne pas être trop éloigné du texte initiale tout en ayant fait un truc a peu près lisible. Et surtout j'espère ne pas avoir fait de contre-sens...

Dernière modification par Egmorn (02-04-2010 09:50:38)

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#18 02-04-2010 18:38:41

Borges
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Re : «Tête de turc», Pascal Elbé label série B

Rien à dire. Elève Egmorn, c'est une excellente version du Bayon vers le français, on sent des années de pratique de la langue. Néanmoins la prochaine fois tâchez de substituer aux métaphores incompréhensibles initiales des figures de style de bon aloi, et tentez autant que faire se peut de faire gagner à la prose de l'auteur son intelligibilité la plus claire. On perdra certes quelque peu en fidélité au texte original, mais on gagnera en compréhension, ce qui n'est pas un mal avec ce genre d'écrits anachroniques.
Pour la semaine prochaine, faire un thème, et traduire un texte de Molière en Bayon. Les copies seront ramassées en fin de séance.

Dernière modification par Borges (03-04-2010 14:54:02)

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