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#1 05-05-2008 08:30:05

Ecrans.fr
Administrateur
Inscription : 25-06-2007
Messages : 1 000

Au Québec, une chaîne liquide sa rédaction

Au Québec, une chaîne liquide sa rédaction

Télévision. TQS, en déficit chronique, a décidé de rayer les infos de sa grille. La classe politique s?inquiète.

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#2 06-05-2008 01:54:15

Denis Beaulé
Nouveau membre
Inscription : 21-02-2008
Messages : 5

Re : Au Québec, une chaîne liquide sa rédaction

C'est cela : jeter le bon, exalter le pas bon. Voilà ce qui vient de se passer au cours des dernières heures et qui risque de s'accroître au cours des prochaines heures : une relance promotionnelle de ce qui est la risée du monde à cette station, conjuguée à la mise à la poubelle de ce qu'il y a[vait] de meilleur et de plus utile, pour ne pas dire ce qu'il y a[vait] de plus essentiel : l'information locale, (inter)régionale et nationale (québécoise). On s'apprête à «domper» tout ça sans vergogne et sans mauvaise conscience, semble-t-il. Voilà ce qui advient lorsque l'heure de la décadence a sonné.
? ? ?
On n'affirme tout de même pas pareille chose à la légère. Sans illustrer, au moins minimalement, ce que l'on veut dire. Voici, donc.
Pour l'instant, il y a (encore - pour peu de temps) trois chaînes et demie de télé généralistes au Québec. «Et demie»? Oui, puisque la 'quatrième' chaîne, publique, elle, Télé-Québec, ne présente pas de (bulletins de) nouvelles. Et c'est justement là qu'est ou que sera le problème, advenant la disparition du service de l'information tous azimuts à TQS. Le Québec ne compterait plus alors que deux chaînes télé généralistes présentant de l'info, auxquelles deux se rattache à chacune une extension spécialisée en nouvelles continues.
Le problème, alors, ou ce qui pourrait en constituer un, c'est cette bipolarité-là même, cette binaireté, susceptible d'engendrer antagonisme(s) en raison de concurrence, parfois assez féroce, émanant d'on sait qu[o]i. En voici d'ailleurs un exemple concret.
Au tout début de l'année passée, un GROS sondage est 'sorti' venant du (groupe de) média[s] le plus 'fréquenté' au Québec. Sondage qui, certes, avait des failles (au moins une) au plan méthodologique. Mais pas au point de justifier le braquage généralisé qu'il a suscité de «l'autre côté», i.e. chez LE(s) Concurrent(s). C'en était caricatural. Pour ne pas dire trivial.
Et voilà ce pourquoi, donc, il pourrait s'avérer si néfaste, si négatif, voire si potentiellement «périlleux», qu'on perde l'unique troisième voix 'téléditoriale' francophone québécoise qu'est (encore pour quelques semaines...) TQS. Celle-ci a valeur déjà en cela seul d'être une troisième voix. (Ce n'est peut-être pas par hasard que le dieu catho-chrétien en est un 'triple'...). Une troisième voix prémunit (mieux) contre la voix unique. Car une chose et son contraire ne sont en réalité qu'UNE chose.
Il est un autre aspect tout aussi désolant à l'abolition de la nouvelle à TQS : une 'dé-connexion' relative ou croissante probable des différentes régions du Québec les unes des autres et, partant, un affaiblissement ou une 'altération' de l'esprit national. Car c'est cette station télé qui est la plus régionalisée. Si bien que ce vers quoi on «s'enligne» présentement n'apportera[it] rien de plus, tout en enlevant éminemment à la nation québécoise.Car, nonobstant ce qui vient d'être dit (relativement à l'extrême souhaitabilité d'avoir 'trois voix' [indépendantes les unes des autres]), cela c'est au national, surtout, que ça s'applique. Puisqu'à Montréal même, c'est passablement comme à Paris : il s'y trouve une pléthore d'organes d'infos de tout poil, en plusieurs langues. De telle sorte que quand bien même il n'y aurait plus (de) TQS à Montréal même, on n'en «mourrait» sûrement pas. Le 'problème', c'est le reste du Québec. Et c'est pourquoi, considérant que le "staff" nouvelliste montréalais de cette station a une expérience et une expertise que peu (de cette même station) possèdent en régions éloignées de la métropole, il s'agirait 'seulement' de réaffecter, ultimement (s'il faut absolument sabrer), le personnel tqsien de celle-ci en celles-là, afin d'y [faire] (re)[dé]'couvrir' mieux encore ce qui s'y vit, s'y pense et s'y fait. Au lieu d'au contraire tout stopper, tout pulvériser. (Ce qui s'avérerait du plus insensé qui soit). Ainsi nul ne perdrait son emploi. Et aucune ressource humaine 'valable' ou valeureuse ne serait gaspillée.
Il importe de bien noter qu'indépendamment du fait qu'au Québec il y ait une population (francophone) dix fois moindre qu'en France, cela ne change rigoureusement RIEN à la nécessité ou à la suréminente souhaitabilité d'y avoir, là aussi tout de même, une troisième voix (télé francophone nationale, régionale et inter-régionale). Qu'on soit 500 millions, en effet, ou seulement cinq millions, un troisième point de vue, possible (accessible) ou actuel, est de mise (si l'on escompte avoir une démocratie saine).
denis beaulé

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