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Google et la presse : 60 millions et on oublie tout
Ce soir, un accord a enfin conclu la bataille qui opposait le moteur de recherche aux éditeurs de presse. Google ne paiera pas de droits voisins, mais annonce la création d'un fonds de 60 millions d'euros pour aider la presse française.
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AH oui, on a oublié de le dire. Des "personnalités indépendantes".
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Des personnalités issues des groupes de presse et de Google, j'imagine ? Il sera intéressant de voir la liste finale...
... Mais aussi de voir les conséquences concrètes pour certains sites comme, au hasard, Ecrans.fr.
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Hallucinant.
Désormais, ça va être plus chaud pour faire raquer Google sur leurs benefs issus des utilisateurs français. Bravo les mecs.
La presse a chialé auprès du gouvernement et ça a fonctionné. Tant mieux pour eux. Mais maintenant, faut passer aux autres, non ? Quid des auteurs visuels qui voient leurs boulots listés dans Google image ? réponse attendue de la presse : "oh ben vouiche, vous avez qu'à faire comme nous !". Ben ok : François, si tu nous lis, tu es d'acc pour aller faire chier Google au nom des graphistes, des illustrateurs, des réalisateurs, des décorateurs, des photographes, des peintres, des sculpteurs, des architectes, des paysagistes, des designers français ? Et comme là je n'ai pas ennoncé une branche (au contraire de La presse) mais 10, alors on peut donc raisonnablement tabler sur 600 millions ? Ouais, ok François, tu nous fais ça ? Merci mon gars.
Tout ça pour dire que la "France" a gagné une bataille ridicule au profit d'un petit secteur et au détriment d'une solution plus pérenne et universelle. France, petite chienne geignarde.
Dernière modification par kio (02-02-2013 00:15:52)
aka ParisForce sur Raging Thunder II /iPhone, internet multiplayer. :-D
minicheck.tumblr.com
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Je suis surpris de voir que personne n'a encore relevé le plus gros dans cette histoire : Google vient d'acheter pour une somme modique le droit d'entrée (le droit d'imposer devrait-on dire) ses produits à l'ensemble de la presse.
En gros à partir de maintenant tous les sites d'infos n'utiliseront plus que Youtube pour diffuser leurs videos, que Maps pour intégrer des cartes sur leurs articles, que Google + Hangouts pour les chats avec les lecteurs, et bien sûr que Adsense/Adwords/Google instream ads pour les publicités textes et videos.
L'excuse ? C'est issu des projet du fonds de soutien, les ingés de Google nous ont recommandé d'utiliser leurs produits et puis bon on prends leurs sous alors on leur doit bien ça.
Les concurrents ? Les boites françaises ? Ah oui mais bon désolé c'est comme ça
Il est decidement tres fort Eric Schmidt - non seulement il déboute la revendication des droits voisins pour référencement qui aurait créé un précédent terrible pour Google (d'une manière générale cela aurait été terrible pour le fonctionnement du web) mais en plus il gagne des centaines de partenariats commerciaux avec les sites d'actus qui génèrent les plus fortes audiences.
J'appelle ça une belle double péné pour l'Elysée
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...la presse quotidienne régionale...
La même qui est concernée par ça ?
"Liberté de la presse et secret bancaire'
La liberté de la presse était déjà discutable, alors si en plus elle est inféodée à Google !
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La presse française a réussi l'exploit de faire accepter un principe fort : l'utilisation des contenus de la presse a un prix. Google exploite depuis des années les contenus de la presse pour améliorer ses performances publicitaires, et avait toujours refusé de payer le moindre euro pour cela. En forçant Google à financer un fonds d'aide, la presse obtient aussi la reconnaissance de la valeur de des contenus lorsqu'ils sont utilisés par des logiciels pour en créer des produits nouveaux (traductions, algorithmes, synthèses,...). C'est essentiel pour la presse pillée par ailleurs.
Et c'est très bien que Google, après Orange, ait accepté d'en convenir à travers un accord financier et technologique. Et pour ceux qui pensent que la presse y perdra en indépendance, je crains qu'il n'y ai méprise : la presse a gagné une bataille essentielle, celle de sa propre valeur.
Que Google plastronne, claironne, annonce qu'il vient de créer un Fonds d'aide à la presse, etc, ne surprend pas. Google veut faire croire qu'il a gagné mais c'est en réalité une défaite du géant américain qui va désormais devoir affronter les mêmes demandes de l'ensemble des médias des pays dans lesquels il exploite sans rémunération des contenus ne lui appartenant pas.
Bravo aux représentants de la presse française d'avoir ainsi su faire respecter son patrimoine.
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À part que c'est l'inverse, Google paye pour tout sauf le contenu qui reste gratuit, comme ils avaient fait en Belgique. Et encore pour un prix bien plus modique si fait un ratio sur la quantité . Le reste c'est de la branlette.
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la presse a gagné une bataille essentielle, celle de sa propre valeur.
Merci de ces précisions Philippe. Mais trouvez-vous que ces 60 millions d'euros, qui sont certes mieux que rien, identifient une valeur représentative du celle du contenu utilisé fourni par la presse française à Google ?
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Tout
Du principe "fort" du prix de l'utilisation des contenus de la presse
Pas de problème. Donc pour comprendre la logique de votre démarche, je m'attends à ce que vous taxiez les revues de presse, non ? Par exemple celles diffusées à la radio. Je n'ai pas de chiffres, mais on peut tout à fait envisager qu'il y a plusieurs millions de personnes en France qui reçoivent tous les jours, dans les matinales par exemple, des revues de presse avec extraits dits à l'antenne. Il y a un accord entre eux et vous ? (ce qui est une vraie question, je ne sais pas) Sinon, on a aussi la télévision, qui, elle, ajoute à la citation orale la citation visuelle.
À noter que, in fine (c-a-d au bout des 250 caractères de l'extrait), Google pointe systématiquement vers VOS journaux.
de l'objectif premier d'amélioration des performances publicitaires issues de l'exploitation des contenu de la presse
Et moi j'affirme que vous, presse, exploitez l'information (c-a-d les histoires "des gens" par définition sans valeur) pour améliorer vos performances publicitaires. Parce qu'on peut tout à fait affirmer que vous vivez de la pub également puisque pub il y a entre vos colonnes. Pire : le publi-redactionnel. Si vous me dites "ah mais non, nous, c'est différent, notre métier n'est pas la pub mais l'information." bah vi, mais moi j'affirme que la pub n'est pas non plus le métier de Google mais la recherche et la fabrication d'algorithmes pour cette recherche. La pub intervenant après, pour se payer sur ce service gratuit.
de la défaite du géant américain, conclusion du texte
Je crois que vous n'avez pas capté ce qu'était un agrégateur ou un moteur de recherche. Mais bon. Je pense aussi, cf ma remarque plus haut, que vous avez compromis les reflexions à venir sur le fait de faire payer les acteurs de l'internet (mais pas que) qui font des bénéfices à partir de sources locales sans pour autant payer de taxe sur ces bénéfices. Il y a là un vrai débat et des idées commençaient à poindre sur la valorisation des "personal data" locales. Mais vous voyez court et petit. Remarquez, pour vous rassurer, vous n'êtes pas le premier à faire valoir les privilèges de votre niche avec un prétexte soi-disant élevé (donc pour vous "l'information", mais pour d'autres "la culture").
edit : modération du commentaire après remarque de Red, pas entièrement fausse.
Dernière modification par kio (02-02-2013 15:12:24)
aka ParisForce sur Raging Thunder II /iPhone, internet multiplayer. :-D
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Ta diatribe me semble aussi peu courtoise qu'interessante. Si c'est le débat qui t'anime, je te suggère d'y aller un peu plus mollo pour espérer avoir une réponse de l'interessé et pour préserver une discussion au lieu d'un monologue.
Franchement, feindre par exemple de ne pas voir la différence de buisness-model entre Google et la presse, ça n'apporte rien à la refexion, quand bien même elle pourrait être critique.
Dernière modification par Red (02-02-2013 14:33:53)
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Comme dit plein de fois et nottament par Kyo n'en déplaise à red, en plus d'être une demande illégitime de la part du lobby de la presse, c'est aussi de la grosse arnaque.
La réalité c'est que personne n'y a vraiment gagné à part Google, des miettes pour la presse incapable de se réinventer, et pire un argument dont Google pourra se servir quand il faudra parler sérieusement de fiscalité avec l'Europe et la France.
Bref l'engraissage de quelques uns au profit de la collectivité. Mr Hollande le même président des lobbies que le précédent, qu'elle déception....
Dernière modification par Gounzor (02-02-2013 18:03:31)
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Comme dit plein de fois et nottament par Kyo n'en déplaise à red, en plus d'être une demande illégitime de la part du lobby de la presse, c'est aussi de la grosse arnaque.
Si tu avais pris la peine de lire mon premier post un peu plus haut, tu aurais compris que je pense la même chose.. Vous faites de beaux donneurs de leçons pleins de généralités.
Dernière modification par Red (02-02-2013 19:03:48)
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La presse française a réussi l'exploit de faire accepter un principe fort : l'utilisation des contenus de la presse a un prix.
Si je crée un agrégateur de flux de syndication qui répertorie ceux de la presse française, vous me mettez le gouvernement aux fesses pour que j’ajoute 6 € au fonds de Google ?
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Hallucinant. Quid des auteurs visuels qui voient leurs boulots listés dans Google image ? réponse attendue de la presse : "oh ben vouiche, vous avez qu'à faire comme nous !". Ben ok : François, si tu nous lis, tu es d'acc pour aller faire chier Google au nom des graphistes, des illustrateurs, des réalisateurs, des décorateurs, des photographes, des peintres, des sculpteurs, des architectes, des paysagistes, des designers français ? Et comme là je n'ai pas ennoncé une branche (au contraire de La presse) mais 10, alors on peut donc raisonnablement tabler sur 600 millions ?
Exact. L'idée d'un droit voisin était autrement plus intelligente que ce petit arrangement entre amis. Google doit de l'argent à tout le monde. Ou plutôt : la répartition de la valeur crée par le biais du réseau est bien trop inéquitable. Et plutôt que de limiter le financement à la presse on aurait pu être un peu plus inventif pour que tous les créateurs de contenu en bénéficient d'une manière ou d'une autre.
Tout ça pour dire que la "France" a gagné une bataille ridicule au profit d'un petit secteur et au détriment d'une solution plus pérenne et universelle. France, petite chienne geignarde.
Oui, enfin la France avec un grand F n'a pas grand chose à voir dans cette histoire de marchand de tapis. On a pas envoyé l'armée, elle est occupée au Mali
Je suis surpris de voir que personne n'a encore relevé le plus gros dans cette histoire : Google vient d'acheter pour une somme modique le droit d'entrée (le droit d'imposer devrait-on dire) ses produits à l'ensemble de la presse.
Toutafé.
Il est decidement tres fort Eric Schmidt - non seulement il déboute la revendication des droits voisins pour référencement qui aurait créé un précédent terrible pour Google (d'une manière générale cela aurait été terrible pour le fonctionnement du web) mais en plus il gagne des centaines de partenariats commerciaux avec les sites d'actus qui génèrent les plus fortes audiences.
Oui mais non. Je ne vois pas en quoi un droit voisin aurait été terrible pour le fonctionnement du web. Tout dépend du mode de répartition et rien n'oblige à répartir au prorata des liens cliqués, ni à transformer ce qui est perçu en une simple rémunération directe.
J'appelle ça une belle double péné pour l'Elysée
Enfin, bon. Toujours faire porter la responsabilité de tout au roi, ça fait un peu ancien régime. Il y a longtemps qu'on sait qu'il ne guérit pas des écrouelles.
Notez bien que je n’ai pas de téléphone portable et que je me fous aussi bien de l’iPhone que du Galaxy ou même de tout Android de merde.
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moi j'affirme que la pub n'est pas non plus le métier de Google mais la recherche et la fabrication d'algorithmes pour cette recherche. La pub intervenant après, pour se payer sur ce service gratuit.
Pour créer des algorithmes performants il faut du contenu de qualité. Meilleur et abondant il sera, efficaces, précis et pertinents en sortiront les résultats, à même d'asseoir et de conforter un monopole, garantie de la multiplication exponentielle du profit. La fable de l'échange de service désintéressé en contrepartie d'une modeste rétribution sur la réclame relève du boniment publicitaire et ne convaincra que les naïfs qui y croient. « Vient jouer gratos, ça te fera de la pub… est la meilleure chose qu'on puisse dire à un musicien ou un artiste quand on veut faire du fric sur son dos… depuis des siècles.
vous n'êtes pas le premier à faire valoir les privilèges de votre niche avec un prétexte soi-disant élevé (donc pour vous "l'information", mais pour d'autres "la culture").
Un peu marre de lire toujours les mêmes formules désuètes et insanes ; les privilèges ont été abolis une nuit d'août 1789 et personne ne les a rétablis.
Bref l'engraissage de quelques uns au profit de la collectivité..
Si vous pensez à Google et consorts vous avez tout compris. La valeur créée par l'exploitation des données immatérielles induites par l'activité du corps social sur le réseau est directement transférée en paradis fiscal avant de tomber dans les poches des actionnaires. Le capitalisme parfait. Rendement optimal. Bravo l'artiste.
Notez bien que je n’ai pas de téléphone portable et que je me fous aussi bien de l’iPhone que du Galaxy ou même de tout Android de merde.
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Le Spiil (syndicat de la presse indépendante en ligne) demande que l'accord soit rendu public :
http://www.spiil.org/20130203/spiil-dem … ndu-public
L’accord finalement conclu le 1er février entre Google et l’Association de la presse d’information politique et générale (IPG) est un accord commercial entre deux acteurs privés. A ce titre, il pourrait légitimement demeurer confidentiel.
Toutefois, l’implication directe des pouvoirs publics, au plus haut niveau de l’Etat, dans l’élaboration de cet accord, lui donne une signification et une dimension particulières. Si, comme l’a expliqué le président de la République lui-même, en présence de deux ministres, Fleur Pellerin et Aurélie Filippetti, il s’agit d’un accord « historique », de « portée mondiale », alors il doit être immédiatement rendu public.
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60 millions one shot ? ou tous les ans ? cette issue comme tout ce qui touche à cet internet est absurde. combien de temps faudra t'il pour digérer cet indigeste morceau de barbaque plein de gras et de nerds.
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Le Spiil (syndicat de la presse indépendante en ligne) demande que l'accord soit rendu public :
http://www.spiil.org/20130203/spiil-dem … ndu-publicL’accord finalement conclu le 1er février entre Google et l’Association de la presse d’information politique et générale (IPG) est un accord commercial entre deux acteurs privés. A ce titre, il pourrait légitimement demeurer confidentiel.
Toutefois, l’implication directe des pouvoirs publics, au plus haut niveau de l’Etat, dans l’élaboration de cet accord, lui donne une signification et une dimension particulières. Si, comme l’a expliqué le président de la République lui-même, en présence de deux ministres, Fleur Pellerin et Aurélie Filippetti, il s’agit d’un accord « historique », de « portée mondiale », alors il doit être immédiatement rendu public.
Bonne idée.
Notez bien que je n’ai pas de téléphone portable et que je me fous aussi bien de l’iPhone que du Galaxy ou même de tout Android de merde.
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Philippe Jannet a écrit :Tout
Du principe "fort" du prix de l'utilisation des contenus de la presse
Pas de problème. Donc pour comprendre la logique de votre démarche, je m'attends à ce que vous taxiez les revues de presse, non ?
Google actu est tout sauf une revue de presse.
Par exemple celles diffusées à la radio. Je n'ai pas de chiffres, mais on peut tout à fait envisager qu'il y a plusieurs millions de personnes en France qui reçoivent tous les jours, dans les matinales par exemple, des revues de presse avec extraits dits à l'antenne.
Choisir par qui et dans quels buts les extraits ?
Il y a un accord entre eux et vous ? (ce qui est une vraie question, je ne sais pas) Sinon, on a aussi la télévision, qui, elle, ajoute à la citation orale la citation visuelle.
À noter que, in fine (c-a-d au bout des 250 caractères de l'extrait), Google pointe systématiquement vers VOS journaux.
Comme les revues de presse d'ailleurs. Sauf que Google actu n'est pas une revue de presse.
de l'objectif premier d'amélioration des performances publicitaires issues de l'exploitation des contenu de la presse
Et moi j'affirme que vous, presse, exploitez l'information (c-a-d les histoires "des gens" par définition sans valeur) pour améliorer vos performances publicitaires. Parce qu'on peut tout à fait affirmer que vous vivez de la pub également puisque pub il y a entre vos colonnes. Pire : le publi-redactionnel. Si vous me dites "ah mais non, nous, c'est différent, notre métier n'est pas la pub mais l'information." bah vi, mais moi j'affirme que la pub n'est pas non plus le métier de Google mais la recherche et la fabrication d'algorithmes pour cette recherche. La pub intervenant après, pour se payer sur ce service gratuit.
Toi, t'as pas peur.
de la défaite du géant américain, conclusion du texte
Je crois que vous n'avez pas capté ce qu'était un agrégateur ou un moteur de recherche.
Au contraire.
Mais bon. Je pense aussi, cf ma remarque plus haut, que vous avez compromis les reflexions à venir sur le fait de faire payer les acteurs de l'internet (mais pas que) qui font des bénéfices à partir de sources locales sans pour autant payer de taxe sur ces bénéfices.
Manquait plus que la sous rhétorique sarkoziste.
Il y a là un vrai débat et des idées commençaient à poindre sur la valorisation des "personal data" locales. Mais vous voyez court et petit. Remarquez, pour vous rassurer, vous n'êtes pas le premier à faire valoir les privilèges de votre niche avec un prétexte soi-disant élevé (donc pour vous "l'information", mais pour d'autres "la culture").
Tu proposes quoi ?
Ne vous privez pas de ces ressources intellectuelles au prétexte qu'elles sont intellectuelles, qu'elles sont écrites avec de grands mots.
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kio a écrit :Hallucinant. Quid des auteurs visuels qui voient leurs boulots listés dans Google image ? réponse attendue de la presse : "oh ben vouiche, vous avez qu'à faire comme nous !". Ben ok : François, si tu nous lis, tu es d'acc pour aller faire chier Google au nom des graphistes, des illustrateurs, des réalisateurs, des décorateurs, des photographes, des peintres, des sculpteurs, des architectes, des paysagistes, des designers français ? Et comme là je n'ai pas ennoncé une branche (au contraire de La presse) mais 10, alors on peut donc raisonnablement tabler sur 600 millions ?
Exact. L'idée d'un droit voisin était autrement plus intelligente que ce petit arrangement entre amis. Google doit de l'argent à tout le monde. Ou plutôt : la répartition de la valeur crée par le biais du réseau est bien trop inéquitable. Et plutôt que de limiter le financement à la presse on aurait pu être un peu plus inventif pour que tous les créateurs de contenu en bénéficient d'une manière ou d'une autre.
kio a écrit :Tout ça pour dire que la "France" a gagné une bataille ridicule au profit d'un petit secteur et au détriment d'une solution plus pérenne et universelle. France, petite chienne geignarde.
Oui, enfin la France avec un grand F n'a pas grand chose à voir dans cette histoire de marchand de tapis. On a pas envoyé l'armée, elle est occupée au Mali
CParis a écrit :Je suis surpris de voir que personne n'a encore relevé le plus gros dans cette histoire : Google vient d'acheter pour une somme modique le droit d'entrée (le droit d'imposer devrait-on dire) ses produits à l'ensemble de la presse.
Toutafé.
CParis a écrit :Il est decidement tres fort Eric Schmidt - non seulement il déboute la revendication des droits voisins pour référencement qui aurait créé un précédent terrible pour Google (d'une manière générale cela aurait été terrible pour le fonctionnement du web) mais en plus il gagne des centaines de partenariats commerciaux avec les sites d'actus qui génèrent les plus fortes audiences.
Oui mais non. Je ne vois pas en quoi un droit voisin aurait été terrible pour le fonctionnement du web. Tout dépend du mode de répartition et rien n'oblige à répartir au prorata des liens cliqués, ni à transformer ce qui est perçu en une simple rémunération directe.
CParis a écrit :J'appelle ça une belle double péné pour l'Elysée
Enfin, bon. Toujours faire porter la responsabilité de tout au roi, ça fait un peu ancien régime. Il y a longtemps qu'on sait qu'il ne guérit pas des écrouelles.
+1 sur toute la ligne.
Ne vous privez pas de ces ressources intellectuelles au prétexte qu'elles sont intellectuelles, qu'elles sont écrites avec de grands mots.
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Sauf clause cachée qui n'aurait pas été communiquée, je ne vois pas du tout au terme de quelle contorsion intellectuelle on peut en conclure que cet accord est une victoire pour la presse française.
Je vois juste un fond aux contours et aux objectifs mal définis, mais à priori non renouvelable, d'un montant qui peut paraitre impressionnant sur le papier mais qui parait ridicule à côté des impôts "détournés" par Google / Apple / Amazon et consorts chaque année ou même de l'endettement actuel de la presse française : en 2010 la dette du seul Monde s'élevait à 90 millions d'euros...
Bref, par corporatisme et manque de vision la presse a grillé ses cartouches face aux nouveaux géants de l'internet ET du même coup fortement compromis une réflexion plus globale autour du partage de la valeur.
J'espère au moins qu'ils mettront à profit cet argent pour accélérer leur réinvention, parce que la tâche est difficile (notamment pour la presse quotidienne généraliste). Et Google n'est pas à lui seul responsable de tout quand même : ni des changements profonds du lectorat (qui ne veut plus payer pour un journal quotidien) qui a aussi été mal éduqué par la presse gratuite type Metro ou Direct Soir, ni des erreurs de gestion des quotidiens, ni des couv' racoleuses et des marroniers des hebdomadaires. La dévalorisation du contenu de la presse aux yeux des lecteurs, il est lié à la culture du tout gratuit sur internet mais aussi à la propension de certains organes de presse (je pense plutôt aux hebdos là) à prendre leurs lecteurs pour des débiles.
Dernière modification par simonsorcier (04-02-2013 12:26:45)
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Et ça représente combien de temps de pub pour Google 60millions ?
Comment éteindre les néons restés allumés la nuit alors que les commerces sont fermés ! Des enseignes lumineuses qui gâchent de l'électricité et nous imposent de la publicité indésirable. Luttons contre la pollution lumineuse, qui nous empêche de voir les étoiles ! http://clanduneon.over-blog.com/
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