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Cette semaine, on s’intéresse à l’ouvrage collectif et interdisciplinaire – sociologie, géographie, linguistique, philosophie et autres – intitulé la Fin du Game ? édité par les Presses universitaires François-Rabelais, dans lequel neuf chercheuses et chercheurs se sont approchés au plus près des pratiques du jeu vidéo en France pour essayer de comprendre comment et pourquoi on joue. C’est un numéro hors-série, pour patienter en attendant la rentrée officielle du podcast.
Twitter : @erwancario / @ecrans - Gamertag Xbox Live/PSN : Nawre
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Emission très intéressante, qui permet de prendre un peu de recul également sur notre propre pratique : il est vrai que je passe beaucoup de temps dans des jeux à accomplir des tâches pas toujours passionnantes, juste par habitude, ou dans l'espoir d'atteindre un point plus intéressant. Il arrive aussi qu'on n'en tire rien de fou au final (comme de voir un mauvais film), par exemple l'effet que vient de me produire What Remains of Edith Finch, j'aurais mieux fait d'avancer sur mon bouquin hier soir, plutôt que de jouer à ça.
Ca me donne envie de lire ce livre, je n'y manquerai pas.
Surpris de voir que "gamer" a une définition, pour moi c'était une sorte de notion primaire tribale de volonté d'entre-soi par des kikous sur JV.com, j'ai toujours rejeté toute significativité et toute représentativité à cet anglicisme marketing (je me souviens de pubs en mode "T'es un vrai gamer ou quoi ?!!!" - à prononcer avec un accent de wesh-wesh) destiné à faire se sentir exceptionnel Jean-Michel Joueurlambda.
Dernière modification par Yaourt (06-09-2021 12:48:29)
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Pareil, rien de bien pertinent à rajouter, si ce n'est que c'était très intéressant.
Hâte d'écouter le deuxième HS avec Juliette.
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par exemple l'effet que vient de me produire What Remains of Edith Finch, j'aurais mieux fait d'avancer sur mon bouquin hier soir, plutôt que de jouer à ça.
Ah ah ah, ce blasphème ! (je respecte, mais j'ai trouvé ça tellement inattendu que j'ai rigolé )
Twitter : @erwancario / @ecrans - Gamertag Xbox Live/PSN : Nawre
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Pour le blasphème complet c’est en page 34 de Silence on finit son jeu. N’empêche, y a pas a tergiverser, lire Dracula est une bien meilleure façon d’investir son temps !
Dernière modification par Yaourt (07-09-2021 07:32:34)
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Très intéressant, j’avais raté l’article de Libé de juillet sur ce livre. Assez surpris par le fait que les plus gros hard core gamers sont aussi les plus gros joueurs casuals, que le jeu appelle le jeu, même s’il y a une logique. J’ai bien aimé le parallèle avec la culture en général, la consommation de culture appelle la culture. Les plus fréquents spectateurs d’opéra ou de classique sont aussi ceux qui vont le plus à des concerts des autres musiques, y compris hip hop. Surprenant de prime abord, mais cohérent.
Site: smy.fr, Twitter: @SebMougey
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Pareil que tout le monde, j'ai trouvé l'émission très intéressante. Je trouve remarquable que le jeu vidéo devienne un sujet d'étude au-delà de la sociologie ou de la psychologie. Les interventions du géographe m'ont semblé particulièrement pertinentes. La contextualisation globale est aussi une démarche salutaire : la majorité des expériences ludiques se font sur des petits jeux mobiles. On le sait mais c'est une bonne chose de l'entendre validé par l'expérience.
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Je vais apporter ma petite musique dissonante, au contrario de toutes les éloges faites à ce podcast (chacun ses goûts).
J’ai trouvé que la discussion était d’une vacuité inédite dans SOJ.
Je n’ai rien appris et je suis surpris que des chercheurs financés dans leurs « recherches » par des fonds publics utilisent les fruits de leur « recherche » pour vendre à leur profit leur ouvrage.
Dans la lignée de Lapalisse, les intervenants déroulent platitudes et idées mille fois énoncées par d’autres.
Sans doute ce format ne me plait-il pas (bien que je suppose que ce soit leur supposé travail qui soit en cause), mais si ça plait à d’autres, bien sûr tant mieux (je n’écouterai pas les Hors-Série suivants).
Si vous appréciez les discussions autour du jeu vidéo qui ne soient pas forcément des tests mais des analyses sociétales du JV, des analyses éco, des tentatives de prédiction du chemin que prend le JV, j’ai découvert le podcast Quête Latéral cet été, et la qualité des échanges m’a vraiment bluffé.
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L'entretien m'a fait penser à deux choses : ce court texte sur Risk of rain, exclusivement descriptif, presque objectif ; et les critiques d'Erwan Higuinen dans les Inrockuptibles, extrêmement subjectives - Erwan H. c'est le type qui a banni toute idée de performance de sa pratique du JV, qui peut trouver de l'intérêt à un jeu parce qu'il a mangé un truc le midi ou parce que le vent a tourné et que ça a changé son regard sur le jeu, qui est capable dire que tel jeu est bien parce qu'il n'est pas bien, ou même parce qu'il est « infiniment moyen » (comme dit Fabcaro).
EH c'est celui qui aime Tekken 7, pas pour son gameplay compétitif ou ses 60 fps, mais parce que c'est « le jeu le plus sexuel du monde » (sic) - plus accessible hors abonnement, malheureusement.
2 exemples de critiques qui débordent complètement du discours gamer habituel, et ont l'avantage de rester l'expression des joueurs eux-mêmes ; j'ai trouvé que le regard extérieur des invités sur la pratique des joueurs était une limite, je n'ai pas compris ce qu'ils y avaient trouvé.
Mathieu Triclot, je crois, a dit ou écrit qq part que pour comprendre le JV et en tirer des choses intéressantes, il fallait s'y… abandonner, ou s'y immerger, un terme assez fort comme ça. Je crois, j'arrive plus à retrouver (si qq'un a la référence, je suis preneur). Et maintenant il participe à ce livre qui dit un peu le contraire, donc il doit y avoir une subtilité que je ne comprends pas.
Dernière modification par Manche_à_balai (21-09-2021 05:47:41)
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C’est le principe même de la méthode scientifique : mets de côté tes opinions, tes passions et tes a priori ; observe, mesure et documente. C’est comme ça que la connaissance (la vraie) se construit, s’accumule, s’organise.
Donc le propos n’est pas vide. Il y a une différence entre dire « on est 9 gugusses passionnés de jeu vidéo, basé sur nos expériences personnelles les joueurs font A et B », et dire « nous avons isolé un échantillon de personnes de divers milieux sociaux et origines qui peut être considéré comme représentatif, et nous avons observé les comportements C et D, contredisant ainsi les hypothèses de départ A et B ».
Quand bien même l’observation de laboratoire validerait l’hypothèse de départ, celle-ci aura eu le mérite d’avoir été testée.
Bref, reste plus qu’à reproduire l’expérience un nombre suffisant de fois pour confirmer les conclusions, car il n’est pas exclus que cette étude ait tiré une mauvaise conclusion (pour simplifier avec de très gros traits, c’est supposé être le cas d’une étude sur vingt réalisées dans les mêmes conditions pour tester la même hypothèse — acceptable — de départ).
Donc perso je ne vois pas de vacuité à cette discussion, on fait rentrer l’ « évidence » dans le champ de la connaissance universitaire ? C’est bien ! Faut commencer quelque part et s’assurer qu’on a des bases solides. Et vendre le résultat de l’étude, c’est monnaie courante, ça met du beurre dans les épinards, mais à 9 co-auteurs, ça ne va pas en faire des nababs.
Exemple : j’écoute énormément de musique classique, c’est mon style musical principal, j’ai évolué très longtemps dans un environnement fait de personnes toutes issues du même conservatoire, certaines sont devenus musiciens professionnels, d’autres, comme moi non, je ne connais pas une seule personne dans ce cluster constitué d’une bonne quinzaine de personnes qui ne serait-ce qu’apprécierait le hip hop ou le rap (et je ne parle pas du reste de ma famille, on a un seul outlier dans les amateurs de musique classique). Aussi l’observation faite scientifiquement que les gros amateurs de musique classique sont en général ceux qui vont aussi le plus aux concerts de hip hop, bah elle me cloue le bec, et me rappelle qu’il faut savoir rester humble et qu’on ne sait pas tout rien qu’en regardant autour de soi.
Dernière modification par Yaourt (21-09-2021 07:27:25)
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Super de vous retrouver pour cette saison 14... Ca veut dire que c'est la 15e année que j'écoute des podcasts vu que j'ai commencé avec SoJ 8)
Je pense qu'on peut retourner sous l'heure en parlant de moins de jeux (en nombre), mais pour ma part 1h30 avec les disgressions temporelles de Patrick je trouve ça parfait.
Et un grand bravo à toi Jeremie, c'était parfait et j'attends ta prochaine chronique avec beaucoup de curiosité à chaque fois.
Dernière modification par RogerHanin (21-09-2021 09:20:05)
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S'ils avaient expliqué qu'ils faisaient un travail pour valider des connaissances déjà largement diffusées je n'aurais pas cherché plus loin. Ç'a été ma première réaction quand j'ai lu l'article dans Libé et quand j'ai vu les tweets de Mathieu Triclot : "Cool que ça existe, mais c'est pas pour moi." Mais là, c'est une conversation d'une heure et demie, donc j'attendais que ça m'apporte qqch de plus, qqch que je n'attendais pas. D'autant qu'ils finissent par justifier leur travail comme une prise de position anti-gamer, ou un appel à la tolérance et au respect ; et non seulement ils ne sont pas les premiers mais je préfère largement les gens qui font de la critique "autrement" (pas axée sur les performances ou sur la technique), ce qui est assez répandu aujourd'hui et qu'ils ne mentionnent jamais alors que ça va un peu dans le même sens que ce qu'ils disent.
Et puis c'était l'occasion de rappeler Erwan Higuinen au bon souvenir du forum de SoJ paske ça fait longtemps (et Merlanfrit, et là ça fait encore plus longtemps : Martin Lefebvre a dû venir une seule fois dans SoJ).
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