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Coupure de l’accès Internet : l’ACSEL demande un moratoire

L'Association de l’économie numérique demande, au Parlement, un moratoire sur riposte graduée.
par Astrid GIRARDEAU
publié le 10 mars 2009 à 14h03

«L’ACSEL invite l’ensemble de la filière de l’économie numérique

et les associations de consommateurs à travailler ensemble afin de réfléchir à un mécanisme plus adapté et plus efficace pour lutter contre le piratage» , écrit ce matin, dans un communiqué l' Association de l'économie numérique . Présidée par Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de PriceMinister, elle regroupe quelque 180 entreprises et organismes qui ont pour «ambition de réfléchir à l'impact des technologies émergentes dans le développement de l'économie et les évolutions des usages et des comportements» .

Alors que l'Assemblée nationale va examiner , à partir de demain, le projet de loi Création et Internet, l'ACSEL demande «au Parlement d'adopter un moratoire sur l'une des mesures phares du projet : la

suspension de l'accès à l'Internet.» Selon elle, ce n'est pas seulement la filière culturelle, mais aussi les opérateurs Internet qui sont victimes du piratage. Une déclaration qui ressemble fort à une réponse aux attaques directes de Luc Besson . Et, plus généralement, à ceux, nombreux, qui accusent les opérateurs de profiter du téléchargement illégal en ligne.

Aussi, pour Pierre Kosciusko-Morizet : «Il est important de réfléchir à de

nouvelles réponses et notamment à de nouveaux modèles économiques face à l'évolution inéluctable des usages et des modes de distribution plutôt que de mettre en place des mesures dont on sait déjà qu’elles seront peu efficaces» .

Surtout, estimant qu' «Internet devient de plus en plus une solution du quotidien pour les Français pour faire face aux effets de la crise» , l'ACSEL demande «un moratoire de six mois sur l'instauration d'une riposte graduée» , et appelle à une réflexion générale de l'ensemble de la filière de l'économie numérique, dont les associations de consommateurs et les utilisateurs, et à l'organisation «dès que possible» d'États généraux.

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