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Libération

L'AppStore arrive sur le Mac

par François Arias
publié le 21 octobre 2010 à 15h49
(mis à jour le 22 octobre 2010 à 12h56)

Hier soir, le décidément hyperactif Steve Jobs, présentait une nouvelle Keynote, retransmise en direct sur le Net . Au menu : une mise a jour du Macbook Air (qui se voit ajouter un petit frère en 12 pouces), mais surtout une présentation d'OS X 10.7, aussi surnommé Lion .

Cette mise a jour du système d'exploitation devrait arriver durant l'été 2011. Ses principales nouveautés sont inspirées des leçon apprises avec l'iPhone et l'iPad. Le multitouch sera par exemple plus utilisé qu'auparavant, en restant tout de même cantonné aux touchpads . Pas question donc d'avoir un Mac a écran tactile. Autre influence venue toute droit de l'iPad, les interfaces en plein écran qui devraient être de plus en plus nombreuses.

Mais la grosse annonce de la soirée a été l'arrivée de l'AppStore sur le Mac, un choix compréhensible sachant le succès colossal de la version mobile . On pourra donc acheter des applications en un seul clic. Pour les développeurs les conditions financières sont semblables à celles des mobiles : Apple prendra une commission de 30 % du prix de vente tandis que le développeur devra payer 99 $ par an pour mettre ses applications en vente. Le processus de validation d'Apple sera lui aussi de la partie. On attend de voir quels critères de validation seront utilisés... Les logiciels de peer-to-peer par exemple sont un tabou sur les mobiles Apple, en sera il de même sur OS X ?

Ce choix de boutique d'applications fera probablement fureur auprès des gens qui veulent juste «que ça marche», et ce même si le concept n'est pas franchement nouveau (souvenez vous des respository sur Linux par exemple). Il pose à nouveau la question de l'ouverture des systèmes Apple dans le futur. En effet, même si Jobs a garanti que l'AppStore ne sera pas « l'unique moyen d'installer des logiciels », on ne peut s'empêcher de craindre, espérons-le à tort, un verrouillage regrettable de la plateforme.

Mise à jour :

Les conditions de refus des logiciels ont été données aux développeurs et comme prévu c'est plutôt sympatique.

Petit florilège :

- «Les applications qui présentent des bugs et/ou planteront seron rejetées» Un vœu pieu tant certaines applications importantes comme Office ou Photoshop en sont fourrés ...

- «Les applications ayant la même fonction que d'autres déjà présentes dans l'AppStore seront rejetées, en particulier si il en existe déjà beaucoup» Encore une idée difficile à appliquer, au risque de se retrouver dans une situation de «premier arrivé premier servi» (pas ce qu'il y a de mieux à la fois pour la concurrence et l'utilisateur)

- «Les applications peu utiles ou n'offrant pas une durée de divertissement correctes seront rejetées» Enfin la fin des applications pourries ?

- « Les applications demandant une clé CD ou leur propre système de protection seront rejetées» Cette condition laisse à penser que Apple fournira son propre système de DRM, très probablement Fairplay.

- «Les applications qui encouragent l'utilisation d'un produit Apple d'un manière qui pourrait l'endommager seront rejetées» Je suis déçu, je ne pourrais plus utiliser l'accéléromètre d'un Macbook pour faire des bruits de sabre laser ...

- «Les applications qui consomment rapidement de la batterie ou font chauffer l'appareil seront rejetées» Encore une formulation très ambiguë puisque exclut de fait tous les logiciels de PAO ainsi qu'une bonne partie des jeux vidéos.

- La plupart des application décrivant une violence réaliste seront rejetées de même pour ceux qui visent une nation ou un groupe de personnes en particulier (je pense que l'on peut dire adieu à la chasse aux nazis ...).

- «Les applications contenant du contenu pornographique seront rejetées» Pas de surprise de ce coté là, tonton Steve reste très fleur bleue.

Pas de grosses surprises donc, ces consignes (la version complète en PDF par ici ) sont dans l'essentiel semblables à celles de la version mobile de l'App Store. Néanmoins certaines de ces interdictions risquent de passer moins facilement sur une plate forme habituée à bien plus d'ouverture.

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