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Libération

Les voitures Google en excès de vitesse

par Virginie Malbos
publié le 23 août 2010 à 12h33
(mis à jour le 23 août 2010 à 15h32)

Si pour Google, elle relève du passé, l' «inadvertance» qui a poussé à la collecte de 600 Go de données personnelles via les véhicules de Street View n'est pas de l'histoire ancienne pour tous. La Commission nationale de l'informatique et des libertés l'a rappelé vendredi dans un communiqué , réagissant à l'annonce du retour des voitures en France. En effet, depuis le début de la polémique en mai, les voitures de Google avaient cessé de circuler sur le territoire. Elles seront de retour prochainement, pour prendre en photo les rues n'apparaissant pas encore sur le site Street View et mettre à jour les clichés existants.

Une remise en circulation que la Cnil juge «prématurée» , «alors même que les investigations de la Cnil ne sont pas terminées» . La commission rappelle avoir «mis en demeure Google de cesser toute collecte de données à l'insu des personnes concernées, de veiller à ne plus collecter de telles données de façon illicite ou déloyale et de lui fournir un certain nombre d'informations sur les modalités de recueil de ces données dans le cadre de Street View» .

Une mise au point qui pourrait rester lettre morte si Google tient sa ligne de conduite : il y a deux semaines, la firme américaine a décidé de lancer, de force, Street View en Allemagne , rompant les négociations en cours avec le gouvernement. Et faisant tout de même une concession : les Allemands pourront demander que leur domicile soit flouté.

En Allemagne comme dans de nombreux pays, l' «inadvertance» de Google sur la récolte des données personnelles via des réseaux WiFi ouverts fait toujours l'objet d'une enquête. En France, celle-ci a été ouverte en mai par la Cnil et n'est donc toujours pas close. Il y a quelques jours, l'Espagne s'est à son tour saisie du dossier, suite à une plainte d'association d'internautes. Le pays rejoint les USA, où près de 38 États demandent des comptes à Google, et la Corée du Sud, qui est allée jusqu'à perquisitionner les bureaux de la firme. A ce jour, seule l'Angleterre a tranché la question en faveur de Google, jugeant la pratique «accidentelle» .

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