Menu
Libération

Taxe Google: Marc Schwartz, un médiateur pour éviter la baston

publié le 14 novembre 2012 à 11h46

Marc Schwartz, du cabinet de conseil Mazars , devrait être nommé cette semaine médiateur dans le conflit qui oppose les éditeurs de presse français au moteur de recherche américain Google, a indiqué une source proche du dossier aux Echos .

Magistrat à la Cour des comptes âgé de 49 ans, Marc Schwartz est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'Ecole nationale d'administration. Il a rejoint le cabinet d'audit et de conseil Mazars en décembre 2010. Auparavant, il a été conseiller auprès de Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des Finances (de 1997 à 2000), directeur financier puis directeur général du groupe France Télévisions (de 2000 à 2005), en charge des «synergies». Il s'occupe ensuite du secteur «médias, publicité et Internet» pour la banque d'investissement du Crédit Agricole. En mai 2008, il avait également rendu un rapport sur «l'acheminement des abonnements de presse» dans le cadre de la réforme de Presstalis , la société chargée de distribuer la presse écrite.

Marc Schwartz devra chapeauter les négociations attendues entre la presse et Google, après la pression de certains représentants des médias pour la création d'une taxe sur l'indexation de leurs contenus originaux par les moteurs de recherche. François Hollande, qui a reçu fin octobre le patron de Google, Eric Schmidt , a prévenu qu'une loi pourrait «intervenir si nécessaire» en cas d'échec de ces discussions d'ici la fin de l'année.

Le 6 novembre , la directrice des relations institutionnelles de Google France, Alexandra Laferrière, s'était pour sa part dite favorable à la nomination de «toute personne qui pourrait aider au dialogue entre nous et les éditeurs» . Le moteur de recherche américain a déjà «rencontré en octobre les représentants» des éditeurs et des pure players et «il y a à l'agenda d'autres réunions prévues avec eux» , avait-elle insisté.

Google a pour l'instant opposé une fin de non recevoir aux éditeurs de presse français qui veulent lui faire payer des droits voisins du droit d'auteur pour l'indexation de leur contenu. Ces derniers reprochent au groupe américain de réaliser d'importants bénéfices publicitaires par ce simple référencement. Google leur a répondu que la presse bénéficie largement du trafic orienté par son moteur de recherche.

Le président de Google, Eric Schmidt, a indiqué début novembre au New York Times qu'il comptait parvenir à un accord d'ici la fin de l'année sur le différend qui l'oppose aux éditeurs français.

(Source AFP)

Lire les réactions à cet article.

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique