La diffusion de films sur Youtube, ce n'est pas vraiment une nouveauté. En août 2010, le site de partage de vidéos a mis à disposition tout un catalogue de films accessibles gratuitement . En janvier 2010, c'était au tour de la location de productions indépendantes issues du Festival de Sundance avec quelques œuvres gratuites les mois suivants. Mais c'est seulement en avril 2011 qu'il a annoncé vouloir fournir un vrai catalogue de titres hollywoodiens avec du contenu additionnel (trailers, interviews des acteurs).
C'est choses faite aujourd'hui avec un catalogue de 3000 films disponibles sur la version américaine du site , pour un total de 6000 œuvres. Youtube a négocié avec une partie des majors comme Universal, Columbia Pictures, Warner Bros et Sony Pictures. Certains manquent toujours à l'appel : Disney, MGM, Fox et Paramount. L'internaute devra s'acquitter , avec le module de paiement Google Checkout, 3,99 dollars pour une nouveauté et 2,99 dollars pour un film du catalogue. Après l'achat, l'utilisateur a trente jours pour le regarder et 24 heures à partir du moment où il a appuyé sur «play».
Youtube se retrouve donc face à Netflix, Amazon, Itunes ou encore Hulu dans un marché hyper concurrentiel, mais compte bien sûr sur sa popularité pour s'imposer. Il est en effet, selon Salar Kamangar, à la tête du site de partage de vidéos, disponible sur 350 millions d'appareils et 2 milliards de vidéos sont regardées chaque jour. Une version française existe déjà, mais ne comporte pour l'instant que d'anciens films gratuits .
La VOD, comme le streaming Live lancé il y a quelques semaines, entrent sans doute d'une manière ou d'une autre dans le grand projet en stand-by, Google TV. Le géant du web tarde en effet à mettre en place son système de télé connectée et met sans doute en place les différents services progressivement via Youtube. L'ambition reste la même, comme le rappelle Salar Kamangar : : « les internautes restent 15 minutes en moyenne sur Youtube alors qu'ils regardent la télévision pendant 5 heures. Mais à mesure que les frontières entre le "en ligne" et le "hors ligne" disparaissent, cela va changer. »