C'était très très inégal. Deux trois épisodes véritablement inspirés et le reste qui confinait au porte-nawak ou au mélange forcé des genres et des références.

Les révélations tombaient pour la plupart à plat, des personnages étaient convoqués pour disparaître presque aussitôt ensuite, on a droit à un moment au plus grand secret de toute l'histoire de l'humanité que seul le pape le jour de son élection apprend après mille précautions protocolaires (mais qu'une voyante répète sans problème à sa cliente).
Et il faudrait aussi que Ryan Murphy se calme un peu côté culs de mecs.
En tout cas, le personnage de Ben Harmon, le mari dans la famille, est assurément un des plus grands couillons qui soit jamais apparu dans une série télé. À se demander jusqu'à quel point Dylan McDermott en a fait dans l'auto-parodie.

Weekes a confié dans un post sur le forum de Penny Arcade, annulé quelques minutes après mais reproduit sur Gamesthirst.com, qu'il n'aimait pas trop la fin et que pour lui le vrai jeu s'arrêtait quand Shepard est allongé à côté d'Anderson.

http://www.gamesthirst.com/2012/03/22/m … ey-hudson/

Pour lui, il y avait trois éléments fondamentaux dans l'ensemble de la série :

- les alliances galactiques
- les amis
- le conflit organiques/synthétiques

La fin n'a vraiment repris que le dernier. C'est Weekes qui aurait fait une des rares suggestions reprises par le tandem qui a écrit la dernière mission : les ultimes retrouvailles qui coupent la mission en deux et qui sont effectivement un des moments les plus émouvants du jeu (l'interphone avec les coéquipiers de Mass Effect 2 et les noms qui s'effacent au fur et à mesure rendent bien mieux idée de la fin inéluctable que le discours du Catalyste)

Weekes aurait suggéré par exemple, sans que ça soit repris, qu'à la fin d'un combat avec les Banshees un escadron de chasseur Asari débarque pour les abattre, que les Krogans chargent contre les Rachni, histoire de mieux faire sentir l'ampleur des alliances réalisées par Shepard au cours des trois jeux.

Hudson et Waters ne se sont peut-être pas pris pour George R.R. Martin, qui a écrit en solo ses livres. Mais ils se sont crus en mesure de faire leur David Chase, leur Matthew Weiner ou leur Lindelof-Cuse, qui ont pour coutume de superviser étroitement la fin de leurs saisons/séries, en ne laissant pas aux autres auteurs la même latitude que sur le reste de l'écriture.

Par souci d'éviter les spoilers, il n'y a pas eu de mention du dénouement dans l'émission.
Le reproche qui a été fait concerne la cascade de combats avec plein d'ennemis à la fin du jeu, façon mode Horde ou Call of Duty, pas vraiment adapté au gameplay un peu raide de la série.
Aussi l'abus de clichés sur l'héroïsme.
Erwan a eu Casey Hudson au téléphone et le discours, s'il était très corporate, a quand même été assez sincère sur certains points, comme le sentiment que les jeux façon Mass Effect, les titres triple A, sont peut-être condamnés face à des trucs comme Angry Birds.

2 Go de mémoire vive, ça n'est pas toujours mieux, c'est même souvent pire : la mémoire vive nécessite d'être alimentée en permanence, même en veille. Ce qui est un poste de consommation négligeable sur un ordinateur mord nettement plus sur l'autonomie avec un smartphone. C'est pour ça que les constructeurs et les développeurs d'OS pèsent le pour et le contre avant toute augmentation de la RAM. Reste à voir si Samsung a fait des progrès sur l'autonomie (pas très bonne sur la génération actuellement en vente : ils se donnent maintenant comme objectif d'avoir une journée en continu...) et s'il y a une puce 4G (pour le moment, le réseau est très gourmand).

Utiliser des brevets FRAND contre un concurrent, c'est en tout cas anormal, vu que le principe des brevets FRAND, c'est justement de ne pas donner des conditions à la tête du client.

Et Apple n'a pas breveté que leurs tablettes étaient rectangulaires aux bords noirs, ils ont donné une liste des éléments qui constituaient leur identité esthétique et graphique et que Samsung s'était approprié en leur demandant de s'en écarter, histoire d'avoir leur propre look. C'est comme la maquette d'un journal ou d'un magazine : il y a toute une série d'éléments qui, individuellement, ne sont la propriété de personne. Mais, quand on utilise tel espacement, une police de caractère très ressemblante, tel liseré sur un cadre, on reconstitue ce qui fait l'identité distinctive et on obtient un truc qui ressemble beaucoup, voire trop, façon maquette de publireportage.

Sinon, je conviens bien que Rellah en fait beaucoup trop dans l'anti-samsungisme primaire et l'apologie d'Apple.

Le problème fondamental d'Hadopi pour moi, c'est que c'est un ensemble taillé sur mesure pour coller au cahier des charges des majors du disque ou du cinéma. Il reflète avant tout le fantasme de retrouver le chiffre d'affaires de l'"avant-Internet".

Je vois en fait Hadopi comme aussi voire plus dangereux pour leurs intérêts que le piratage à cause de deux choses :

- Hadopi est un dispositif qui aura toujours quelques métros de retard face à des patrons de labels et de majors ou des législateurs qui n'y comprennent de toute façon rien en technique. Les logiciels de sécurisation obligatoires ? Quid des utilisateurs de Linux ou de Mac ? Surveiller le réseau eMule ? Qui va encore sur eMule ???? Et quand la surveillance collera aux tendances actuelles, les internautes seront déjà depuis longtemps passés à autre chose. Les dispositions d'Hadopi sont un épouvantail plus qu'un système efficace.

- La crise actuelle n'est pas uniquement le fruit d'Internet. Il y avait d'autres raisons (les albums à 22 euros que l'on devait acheter pour les deux ou trois chansons potables) qu'Internet n'a fait que révéler et que les majors préfèrent ne pas voir en face. Quand les ventes reprennent, d'ailleurs personne n'en attribue le mérite à la lutte contre le piratage sur Internet...

Pour le ton péremptoire du titre, il faut en fait se rappeler que "The day the movies died" est une référence à la chanson "American Pie" où revient en boucle l'expression "The day the music died", qui est elle-même une allusion à l'accident d'avion où Buddy Holly, Richie Valens et The Big Bopper trouvèrent la mort en 1959.

Ce qui est juste dans l'analyse de Mark Harris, c'est que les studios sont effectivement obsédés par le risque zéro et craignent comme la peste tout ce qui pourrait causer un flop, vu les coûts de production actuels. Le système a effectivement été repris en main dans les années 80 par des commerciaux qui ciblent des films à base d'études de marché et qui sont les héritiers des concepts mis en place par la Paramount à la fin des années 70. Une marque ou une franchise sont effectivement considérées comme des garanties pour une production, même si le script peut ensuite prendre des libertés considérables avec le sujet d'origine.

L'article pourrait également insister davantage sur l'émergence de la télévision et des séries dans le système de production américain non comme un pis-aller mais comme une voix propre.

Il y a quelques années, Microsoft avait fait de même, à moindre échelle, en redistribuant aux majors du disque quelques dollars sur tout achat d'un Zune, histoire de les dédommager du manque à gagner causé par le piratage, ce que les patrons desdites majors avaient exigé de la part d'Apple sur l'iPod.

On connaît le résultat...

Sinon, Yahoo va basculer sur le moteur de recherche Bing dans les mois à venir. Mais le calcul de Rupert Murdoch me semble tout de même d'un autre âge et témoigne d'une incompréhension profonde du fonctionnement d'Internet.

Aujourd'hui, on trouve des vinyles fournis avec un code, pour télécharger la version MP,3 ou carrément la version CD. Ça n'est pas parce que le vinyle est un marché qui prend la tasse, c'est comme plus produit pour ceux qui ont une platine mais qui voudraient également écouter les morceaux dans d'autres circonstances. Et qui sans ça pourraient demander à des potes de leur graver le CD du même album.

C'est pour ça que je ne crois pas que l'objectif de Disney ça soit de vendre en douce du Blu-ray à ceux qui n'ont qu'un lecteur de DVD. C'est plutôt simplifier la tâche aux acheteurs de Blu-ray, en leur donnant en prime un disque plus largement compatible. Comme ça, le type qui retardait son achat parce qu'il hésitait entre Blu-ray et DVD achète. Disney l'a fait l'an dernier aux USA avec la réédition de La Belle au bois dormant et ça a été décidé avant que les ventes aient été déclarées "décevantes"en France par les experts d'Ecrans.fr

Faut pas non plus oublier que Disney est très piraté, même par ceux qui ont une copie légitime du film. Si un gosse de sept ans veut se mettre un film pour le regarder tout seul sur un lecteur avec écran intégré ou sur la platine du salon, les parents préfèrent qu'ils le fassent avec un DVD-R ou un Divx plutôt qu'avec l'original. Là, en filant le DVD en rab, Disney espère limiter le piratage.

En tout cas, cette politique n'est pas forcément un aveu d'échec.  On trouvait l'an dernier chez d'autres studios américains des films en Blu-ray fournis avec une "copie numérique", un fichier vidéo chargé de DRM à lire depuis un DVD de données ou à télécharger. Là aussi, même objectif : contrôler les copies que les gens veulent visionner sur un iPod ou sur un ordinateur.

Dernière chose, concernant les "ventes décevantes". Si le Blu-ray ne représente que 3,5 % des ventes totales de disques vidéo, il faut pas oublier que le catalogue est beaucoup plus réduit et qu'il s'agit des chiffres en volume. En valeur, vu le nombre de DVD à 4-5 euros qu'on peut trouver et qui représentent une bonne partie des ventes aujourd'hui, le Blu-ray s'en sort mieux.

Cette rétrospective TCM accompagne en fait la sortie d'un coffret DVD, "Forbidden Hollywood Volume 2" chez Warner aux Etats-Unis sans la collection TCM Archives. Il comporte Female, The Divorcee et trois autres (A Free Soul, 3 On A Match, Night Nurse). Le Volume 1 comportait déjà "Baby Face" (dans sa version jamais diffusée, avant que l'auto-censure ne s'exerce), "Red Headed Woman" (où l'on voit furtivement le sein de Jean Harlow) et "Waterloo Bridge"

Aux Etats-Unis, Warner a le droit de puiser dans le catalogue Warner, MGM et RKO pour ses sorties DVD mais ils ont également un accord avec Universal pour les diffusions sur TCM, d'où le fait qu'ils aient également le catalogue Universal et Paramount (d'avant 1950). En France, il n'y a pas le même accord ni d'ailleurs de droits sur le catalogue RKO, d'où le côté prévisible de leur programmation.

Je ne sais pas si le documentaire dont vous faites état est le même que celui du coffret, "Thou Shalt Not Sin", vu que je n'ai toujours pas commencé à le décortiquer.

Il ne faut pas s'attendre à des merveilles : ça n'est pas un jeu conçu autour de la manette de la Wii mais un "port" sur la Wii d'un jeu destiné à être parfaitement jouable avec une manette plus classique. Peut-être que Lucas Arts travaille sur un titre dédié à la Wii et à base de combats au sabre laser. En tout cas, ça n'est pas le jeu annoncé.

La Palme d'Or d'"Apocalypse Now" au festival de Cannes a été négociée, à en croire Maurice Pialat.

Coppola avait accordé à Gilles Jacob l'avant-première mondiale du film à la condition qu'il obtiendrait la Palme d'Or, alors que personne n'avait pu voir le résultat. Cela a permis à Coppola d'être le premier réalisateur à décrocher deux Palmes d'Or (alors que la tradition était jusqu'à présent qu'un lauréat n'obtenait pas de deuxième palme).

Le jury, qui appréciait moyennement qu'on lui confisque son rôle, a alors décidé d'attribuer une deuxième Palme (là aussi, c'était une première), qui est revenue à Schlöndorff pour "Le Tambour".